jeudi 22 juin 2017

Jennie

Auteur : Douglas Preston
Editions : L'Archipel (2017)
Nbre de pages : 327


Présentation de l'éditeur :
Lors d’une expédition scientifique en Afrique, le Dr Hugo Archibald, du Muséum d’Histoire naturelle de Boston, découvre une guenon dont la mère est mourante. Ému, il décide de la recueillir et la prénomme Jennie.
De retour à Boston, où l’attendent ses deux enfants, il l’élève comme eux. Tant et si bien que Jennie finit par se comporter comme un être humain : elle apprend à faire du tricycle, se bagarre avec son « frère » et sa « sœur », s’habille toute seule…
L’innocence et la manière dont se comporte Jennie font fondre tous ceux qui croisent sa route. Jusqu’à attirer l’attention d’un primatologue, qui souhaite poursuivre l’expérience de son adaptation en lui apprenant le langage des signes.
Mais l’expérimentation terminée, que reste-t-il de la guenon Jennie ? Saura-t-elle trouver sa place dans le monde si cruel des hommes ?


Mon avis :

J'attendais avec impatience de pouvoir me plonger dans ce roman dont j'avais pu voir, il y a quelques années de cela, l'adaptation qui en avait été faite.

Je me rappelle quelques passages du film avec ce chimpanzé et j'espérais que le roman m'apporterait autant d'émotions que les images qui m'avaient bouleversée à l'époque.

En fait, je pensais que Jennie serait un roman à part entière mais c'est une erreur que de croire que ce n'est qu'un livre de fiction. Il est beaucoup plus que cela.

En effet, Douglas Preston a rassemblé, en fait, diverses informations qui lui ont été fournies par différentes personnes et principalement le Dr Hugo Archibald qui, entre 1965 et 1974, a recueilli chez lui, en Amérique, un chimpanzé femelle qu'il a baptisé Jennie.

C'est à travers ces divers documents rapportés dans le livre que l'on va découvrir cette jeune guenon et voir son évolution au sein d'une famille américaine.

Point de grosses surprises pour moi puisque je me rappelle du film et j'avoue que j'ai trouvé quelques passages un peu long que j'ai sautés bien volontiers pour aller davantage à l'essentiel.

Mais Douglas Preston a fait ici un très bel hommage à cet animal tant aimé par la famille Archibald et son entourage parce que Jennie est tellement attachante par sa façon de grandir auprès d'eux et les expressions et communications qu'elle arrive à faire passer.

Si je n'ai pas eu de coup de cœur particulier pour ce roman, je ne peux pas enlever la qualité de telles recherches regroupées ici permettant de mettre en exergue les capacités indéniables des singes à biaiser l'Homme pour avoir ce qu'ils désirent.

Diverses personnes vont faire la connaissance avec Jennie et monter des projets scientifiques pour constater son évolution dans le langage des signes pour lui permettre de mieux communiquer.

Mais Jennie ira même plus loin et certaines expériences sont bluffantes.

On verra aussi toutes les difficultés que la famille Archibald a dû appréhender pour élever un tel animal dans leur maison.

D'un bébé, Jennie va devenir un chimpanzé pubère qui deviendra de plus en plus incontrôlable par son caractère si marqué.

Même si ce roman n'est pas mon préféré de l'auteur parce qu'il sort des sentiers battus, j'ai surtout lu des romans policiers le concernant, je ne peux pas enlever tout le travail qu'il a dû effectuer pour arriver à publier un tel ouvrage.

Et puis, il est quand même touchant de voir comment cette guenon grandit auprès de la famille Archibald, de voir comment aussi réagit les membres de cette famille puisque autant Hugo et Léa (les parents) considèrent Jennie comme leur 3ème enfant, autant Sarah (la petite dernière avant l'arrivée intempestive de ce singe) montrera le caractère suffisant pour prouver à Jennie qui est le maître dans cette maison...

Quant au fils du couple, Alexander (dit Sandy), la relation qu'il a eu avec Jennie pendant près de 10 ans est juste extraordinaire...

En bref, ce roman réédité par les Editions L'Archipel cette année mérite que l'on s'y attarde si l'on ne connaît pas l'histoire de Jennie. Même si certains passages sont un peu longs, l'ensemble vaut la découverte. Du début à la fin, il est impossible de ne pas s'attacher à ce chimpanzé qui en fera voir de toute les couleurs à sa famille d'adoption qui ne l'oublieront jamais malgré toutes les bêtises qu'elle aura pu leur causer.

Si vous êtes un brin curieux de faire la connaissance de Jennie, je ne peux que vous pousser à lire ce roman-documentaire très intéressant.

1 commentaire:

  1. Il me fait penser à "Nos années sauvages" que j'ai adoré, maintenant j'ai peur de trouver trop de similitude donc je passe mon tour...

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