lundi 31 juillet 2017

L'affaire Cendrillon

Auteur : Mary Higgins Clark
Editions : Le livre de poche (2016)
Nbre de pages : 404


Présentation de l'éditeur :
Une ravissante étudiante, un petit ami suspect, un célèbre réalisateur de Hollywood, des millionnaires, des stars du show-biz... et un meurtre jamais élucidé.
Quel meilleur scénario pour Suspicion, célèbre série de télé-réalité qui reconstitue des cold cases avec la participation des proches de la victime ? Encouragée par l'énorme succès de son émission pilote, la productrice Laurie Moran a choisi de s'attaquer à l'« affaire Cendrillon » : l'assassinat de Susan Dempsey, une étudiante retrouvée près d'une somptueuse villa de Hollywood... étrangement chaussée d'un seul escarpin. L'émission pourrait bien faire exploser l'audimat. En braquant les projecteurs sur un coupable plus dangereux qu'on ne le pense...
Pour la première fois réunies, Mary Higgins Clark et Alafair Burke, la nouvelle star du polar et digne fille de son père James Lee Burke, donnent le meilleur d'elles-mêmes dans un suspense étonnant.


Mon avis :

Cela faisait plus de quinze ans que je n'avais pas lu du Mary Higgins Clark et c'est à l'occasion du concours organisé sur mon blog et ma page "Jamais sans mon Mary Higgins Clark", en association avec Le livre de poche, que j'ai pu relire cette auteur avec "L'affaire Cendrillon" et ça m'a fait un bien fou.

Après avoir lu des dizaines de ses romans (La maison du guet, Recherche jeune femme aimant danser, La clinique du Dr H, La nuit du renard...) bien avant l'ouverture de mon premier blog, j'étais à la fois excitée de m'y remettre et un peu angoissée de savoir si l'histoire allait être à la hauteur de mes attentes.

Je ne referai pas de topo sur l'intrigue vu que le résumé est assez explicite pour que vous vous fassiez une idée dessus.

Ce que je peux vous dire c'est que j'ai passé un super moment en compagnie de Laurie, jeune femme qui en veut pour trouver le fin mot de ce meurtre, et que Mary Higgins Clark, associée à Alafair Burke (que je ne connaissais pas jusque là), m'a donné bien envie de continuer à la lire.

Je me suis laissée emporter par cette histoire, comme je le faisais 15 ans auparavant.

C'est fluide, addictif et les personnages (même s'ils ont leur défaut) sont suffisamment étoffés pour rendre intéressante la lecture.

J'avoue que je me suis laissée emporter sans chercher à savoir qui avait perpétré le meurtre de Susan Dempsey, même si par moment je me posais quand même des questions sur les uns et les autres.

Mais je n'ai jamais vraiment réussi à démasquer le coupable.

Les auteures mènent l'enquête avec brio et le lecteur se laisse prendre dans les rets du filet sans le vouloir.

La fin est peut-être un peu rapide mais dans l'ensemble j'ai vraiment passé un super moment de lecture-détente avec ce livre. Je n'en attendais pas moins de lui, en plus de me donner envie de reprendre la découverte de Mary Higgins Clark avec ses derniers romans.

Le but a été largement atteint et je compte bien en lire quelques uns de temps en temps.

Un petit Mary Higgins Clark entre deux autres lectures plus conséquentes, ça ne fait pas de mal du tout et avec le temps je l'avais oublié. Mais c'est maintenant chose réparée.


dimanche 30 juillet 2017

Emmy & Oliver

Auteur : Robin Benway
Editions : Nathan (2017)
Nbre de pages : 436


Présentation de l'éditeur :
Depuis leur naissance, Emmy et Oliver sont inséparables. Mais alors qu'ils ont 7 ans, Oliver est enlevé par son père et disparaît de la vie d'Emmy, laissant derrière lui un vide impossible à combler. 

Dix ans plus tard, Oliver est de retour. Emmy ne l'a jamais oublié. Pourtant, au moment de le revoir, le doute l'étreint : que reste-t-il de leur amitié après une si longue absence ?Emmy tente alors de retrouver sa place dans le cœur d'Oliver.


Mon avis :

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de roman jeunesse et j'ai eu envie de découvrir le dernier titre de Robin Benway que j'avais découverte avec sa duologie La pire mission de ma vie que j'avais beaucoup aimé.

Ici, le sujet est très différent puisque nous allons faire la connaissance de deux enfants de sept ans, Emmy et Oliver, qui ne se quittent quasiment pas depuis qu'ils sont en âge d'aller à l'école. Ils sont meilleurs amis voire même plus. Mais un jour, à la sortie de l'école, Oliver monte dans la voiture de son père et ne revient jamais. Ce kidnapping dure dix ans et touche profondément Emmy. Jusqu'au jour où, à 17 ans, Oliver revient. D'abord ravie et choquée par cette nouvelle, Emmy ne sait pas trop comment Oliver va réagir à se retour mais surtout sera-t-il le même qu'il y a 10 ans en arrière ?

Comment vous expliquer que je m'en suis voulue d'avoir laissé ce roman aussi longtemps dans ma PAL puisqu'il est sorti en avril dernier ?

Je m'en veux énormément parce que je l'ai mangé dans la journée où je l'ai commencé.

Je me suis terriblement attachée à Emmy et Oliver pour diverses raisons :
  • Emmy, parce qu'elle a du mal à reconnaître ce garçon qui était toute sa vie avant sa disparition et qu'elle ne sait pas trop comment aller vers lui, lui parler, faire comme si de rien n'était (?), passer sous silence ces 10 années d'absence ? 
  • Oliver parce qu'il a forcément changé mais on ne se doute pas à quel point. C'est un jeune homme qui essaie de retrouver sa place dans une ville et une famille qui s'est reconstruite après sa disparition. 

Alors oui, j'ai eu un peu mal au cœur par moment parce qu'il est forcément touchant ce bouquin. Par ce que Robin Benway sait très bien mettre en avant toutes les émotions de ces adolescents qui se cherchent et ont envie de retrouver cette complicité et proximité qu'ils avaient avant qu'Oliver soit enlevé.

Heureusement, il y a leurs amis, Caroline et Drew, qui savent mettre de l'ambiance et donner un peu de légèreté dans des moments semi-tragiques. Je les ai adorés tous les deux avec leurs qualités et leurs défauts.

C'est aussi l'histoire de ces adultes qui tentent de faire le bien et qui finalement font des erreurs sans s'en rendre compte. D'abord, les parents d'Emmy qui depuis la disparition d'Oliver la surprotègent et ne pensent pas à mal. Et puis, la mère d'Oliver une fois qu'il revient et qui a l'impression de ne plus connaître son fils et de se noyer avec lui dans une incompréhension qui risque de leur être fatale.

Emmy & Oliver n'est pas juste un roman YA comme je l'avais pensé au départ qui serait un peu trop gnan-gnan pour moi.

Il touche un sujet profond, délicat et très bien amené ici.

Si je l'ai lu dans la journée c'est que forcément tout m'a plu et je n'avais pas envie de quitter les uns et les autres alors qu'il fallait qu'ils suivent leur route et moi, la mienne...

En bref, si vous avez un roman jeunesse à lire et faire lire à vos enfants en cette période estivale, je vous conseille Emmy & Oliver qui vous apportera autant d'émotions qu'à ses personnages. Je me suis régalée à le découvrir, j'ai eu l'estomac serré, la gorge nouée et je n'ai eu qu'un seul regret : ne pas l'avoir lu bien avant. Alors, ne faites pas la même erreur que moi.

vendredi 28 juillet 2017

Vaticanum

Auteur : JR Dos Santos
Editions : HC Editions (2017)
Nbre de pages : 632


Présentation de l'éditeur :
Alors que Tomàs Noronha travaille dans la nécropole du Vatican à la recherche des ossements de saint Pierre, le pape le fait appeler dans ses appartements privés qu'il n'occupe plus que pour ses rendez-vous en journée. Il a besoin de son aide pour enquêter sur un vol commis au sein même de la Cité du Vatican.
(...)
Historien et cryptanalyste, Tomàs ne comprend d'abord pas très bien pourquoi on fait appel à lui. Il commence cependant à faire des découvertes très surprenantes, qui mettent en cause de grands figures de l'Histoire du XXème siècle.




Mon avis :

Après Furie divine que j'ai dévoré l'année dernière, voilà le dernier JR Dos Santos que je me suis régalée à découvrir il y a quelques jours. 

Tout commence par un cambriolage au sein du Vatican. Deux hommes, Ibn Taymiyyah et Abu Bakr font tous les étages et forcent l'ensemble des coffres forts du premier au quatrième étage, là où se situe le bureau de plus important. Ils récolteront un peu d'argent mais surtout des documents top secret que le Vatican gardait bien précieusement. Au sol, ils laisseront une seule empreinte... 

Par la suite, on retrouve Tomàs Noronha et sa fiancée Maria Flor dans les sous-sols de la Basilique. Il
Tombes dans la nécropole
a été embauché par le Pape lui-même pour retrouver les ossements du Premier Pape, Pierre. Alors qu'il fait cette importante découverte et que les ossements sont envoyés pour analyse, le Pape lui indique que sa mission est écartée et qu'il est doit désormais les aider à savoir qui, comment et pourquoi on a cambriolé le Vatican ? 

Et autant vous dire que vous n'allez pas réaliser dans quoi vous allez être embarqué durant les 600 pages de ce roman. 

Nous allons découvrir les prophéties de Malachie, Pie X et Fàtima dont certaines se sont révélées exactes durant l'Histoire. 

Maquette de la Cité du Vatican
Vous serez bluffé par tout ce que vous allez découvrir sous le décor du Vatican et notamment les diverses personnalités dont il sera question ici. 

Le Pape en place est le successeur de Benoît XVI. Mais je ne dirai rien de plus vu que l'auteur ne le cite jamais durant tout son ouvrage. 

Nous allons jongler entre des faits réels et de la fiction qui se mélangent à merveille

JR Dos Santos nous plonge dans un thriller psychologique extrêmement concis que j'ai adoré lire en prenant mon temps pour bien cerner tous ceux qu'il met en avant dans chaque chapitre. 

La lecture est extrêmement fluide et prenante. Les chapitres sont courts et vous emportent systématiquement dans l'engrenage d'en vouloir toujours plus. La fin de chaque chapitre apporte une problématique qui pousse le lecteur à continuer encore et encore. 

Malgré ces 600 pages, ce "parpaing" n'a rien d'indigeste

On ne voit pas vraiment ce que l'auteur va nous dévoiler jusqu'au milieu du livre et puis, petit à petit, alors que la vie du Pape est en jeu, tout se bouscule ; les pièces du puzzle se mettent en place doucement mais sûrement et on s'en délecte mais on sort de cette lecture totalement ébranlé par cette vérité qu'il nous dévoile... 

J'ai d'ailleurs fait quelques recherches par la suite et j'ai été estomaquée de constater la véracité de ce qui est mis dans Vaticanum... 

Si Furie divine touche un sujet d'actualité avec des rebondissements incessants et de l'action à outrance, Vaticanum est un huis-clos au sein de la Cité vaticane angoissant par les révélations que l'auteur nous inflige. 

J'aime tout particulièrement ce genre de roman qui mêle la fiction à la vérité et qui bouleverse le lecteur par cette cruelle dénonciation remise au goût du jour... 

En bref, Vaticanum est un pavé qui se lit extrêmement bien et facilement ; les faits qu'il dévoile n'en surprendra peut-être pas beaucoup. Malgré tout, il laisse un goût amer au fond de la bouche et d'une certaine manière, on ferme le roman en se disant : et si.... 

Même si j'ai mis quasiment la semaine pour le lire, je me suis régalée à le découvrir et je ne peux que vous pousser à vous y plonger dedans à votre tour.

lundi 24 juillet 2017

Les jumelles d'Arrowood

Auteur : Laura McHugh
Editions : Calmann Levy (2017)
Nbre de pages : 285


Présentation de l'éditeur :
Retourner dans sa maison d’enfance peut s’avérer très risqué…
Arrowood est le nom de la plus imposante demeure historique qui borde le Mississippi, dans le sud de l’Iowa. Un mystère la hante : dix-sept ans auparavant, les petites sœurs jumelles d’Arden, alors sous sa surveillance, ont disparu. Les parents d’Arden divorcent et la famille quitte l’immense bâtisse qu’occupaient jusque-là des générations ininterrompues d’ancêtres. Arden, incapable d’aller de l’avant, enchaîne les problèmes, de ses études qu’elle ne parvient pas à mener à terme à sa vie amoureuse mal inspirée. Elle s’accroche à l’espoir que ses sœurs vivent encore et ne cesse de se dire qu’elle doit les retrouver.
À la mort de son père, Arden décide de retourner à Arrowood pour découvrir ce qui est arrivé à ses sœurs, ce fatidique été.


Mon avis :

J'ai lu ce roman en lecture commune avec Amandine de la chaîne Amandine Love Reading et on a passé un excellent moment avec ce titre à papoter en SMS pour nous donner nos impressions au fur et à mesure que l'on progressait dans le roman.

Si vous me suivez depuis maintenant quelque temps, vous savez que j'aime beaucoup les ouvrages dont la thématique touche la gémellité. J'ai toujours été subjuguée de constater le lien qui peut unir des jumeaux.

Alors autant vous dire que j'étais ravie de pouvoir découvrir ce nouveau roman, même si ici il ne touche pas tout à fait la gémellité comme je l'aime en général puisque nous allons découvrir un roman dans lequel des jumelles, âgées de moins de 2 ans, disparaissent du jour au lendemain.

Plusieurs années plus tard, on retrouve leur soeur aînée, Arden, qui va tenter de résoudre le mystère de leur disparition et autant dire que ce roman est aussi surprenant, captivant qu'angoissant.

On avance tout doucement dans la découverte non seulement de cette disparition et de "l'enquête" que va reprendre Arden pour savoir ce qui a pu arriver à ses soeurs, mais également de la maison proprement dite et qui est loin d'être une demeure tranquille et dans laquelle on peut se sentir en sécurité.

D'ailleurs, Arrowood est un personnage à part entière qui cache bien des mystères et qui ajoute à l'ambiance sombre et oppressante du roman.

Le lecteur est rarement à l'aise avec cette lecture parce qu'on ne sait jamais ce qu'il va se passer tant à l'extérieur avec les recherches que mène Arden que dans la maison où il se passe des choses plutôt bizarres...

Et là vous allez vous dire que l'on part dans un roman avec une maison hantée...

Honnêtement, après l'avoir terminé, je ne suis pas sûre que l'on puisse parler de ce genre de perception. L'ensemble me fait un effet bizarre. Comme si j'avais, d'une certaine façon, rêvé ce qui se déroulait dans cette maison.

Est-ce que cela se produisait vraiment ou était-ce le fruit de l'imagination d'Arden ?

Aujourd'hui, encore, après avoir terminé cette lecture, depuis près d'une semaine, je ne suis toujours sûre de rien et c'est bien ce qui est déconcertant, tout comme la fin et les révélations qui nous sont faites.

J'ai émis pas mal d'hypothèses durant ma lecture et avec Amandine on se disait que tous les personnages étaient très étranges et cachaient certainement plus que ce qu'ils en disaient...

J'avoue quand même que je me suis laissée imaginer une partie de cette fin sans trouver l'ensemble. Du coup, la première partie de la révélation ne m'a pas surprise plus que ça mais pour le reste j'ai été scotchée et même dans les dernières pages, les derniers mots d'Arden, je me dis qu'il reste quand même une part de mystère...

Le roman se dévore littéralement, même si de mon côté j'ai préféré le déguster et m'imprégner de cette ambiance bien lourde pour apprécier encore plus ma lecture.

Je me mettais aussi à la place de cette jeune femme qui revient au bout de 17 ans dans cette maison familiale qui a un passé bien chargé...

L'écriture est accrocheuse et très fluide. J'ai adoré la façon don Laura McHugh dépeignait autant la maison que les personnages et leurs attitudes dès que Arden cherche à en savoir plus.

En bref, Les jumelles d'Arrowood est un roman inquiétant, mystérieux et palpitant. Une fois que l'on commence la lecture on n'a du mal à le lâcher parce que tout est mis en oeuvre par l'auteur pour accrocher son lecteur et faire de ce roman-puzzle un véritable page turner. J'ai beaucoup aimé et je vous le recommande chaudement.

Concours "Jamais sans mon Mary Higgins Clark"





A compter du 24 juillet et jusqu'au 30 juillet minuit, Le Livre de Poche et Boulimie Livresque vous proposent de gagner un roman de Mary Higgins Clark parmi une sélection.

Il n'y aura pas un mais cinq gagnants tirés au sort.

L'envoi à chaque participant sera fait par l'éditeur qui ne sera pas tenu pour responsable en cas de perte ou de dégradation due par la poste.

Pour participer, rien de plus simple suivre ma page Facebook, Boulimie Livresque me donner le pseudo/nom avec lequel vous me suivez et indiquer en commentaire sur ma page seulement que vous participez au concours.

Et c'est tout !

Les gagnants pourront choisir leur lot dans la sélection que vous trouverez en cliquant sur ce lien.

Il y a d'anciens titres et d'autres que je ne connais pas et qui sont plutôt alléchants. 

N'hésitez pas à partager ce concours si vous connaissez des personnes qui seraient intéressées.

Je vous souhaite bonne chance à tous.


vendredi 21 juillet 2017

Mores : Génèse

Auteur : G.A. O'Neill
Editions : Albin Michel (2017)
Collection : Next romance
Nbre de pages : 211


Présentation de l'éditeur :
Elle est belle, elle est jeune, elle s'appelle Charly et c'est l'un des meilleurs flics du 36 quai des Orfèvres.
Sa vie bien réglée vacille lorsque le cadavre du Président de l'Assemblée Nationale est retrouvé dans un club très spécial : Le Mores.
Cette affaire, qui touche les plus hauts sommets de l'État, met son patron sous pression. Charly et son coéquipier Anthony découvriront que Mores est bien plus qu'un club libertin et tenteront de percer le secret de son mystérieux tenancier philanthropique.


Mon avis :

Le 13 juin dernier, les Editions Albin Michel ont inauguré une nouvelle collection destinée aux romances érotiques et new adult que les fanas de ces genres, à mon avis, vont suivre de très près.

Pour le lancement de cette collection, on m'a proposé de lire un titre au choix parmi les trois à paraître et j'ai choisi Mores parce que le fait que le 36 Quai des Orfèvres soit cité m'a véritablement intriguée.

Je ne dirai pas plus de l'histoire vu que le roman est court et que le résumé de l'éditeur en dit suffisamment pour vous donner l'envie de le découvrir.

Je vais juste pour préciser ce qui m'a plu dans ce livre parce qu'il faut bien l'avouer, les romances érotiques, depuis quelque temps, j'ai du mal avec, étant donné que l'on tombe souvent dans les mêmes clichés et que cela commençait à me saouler grandement.

Le fait que Charly soit flic au 36 m'a beaucoup plu parce qu'elle va mettre sa carrière en jeu dans cette enquête et même si on peut imaginer facilement la résolution de cette affaire, l'ensemble est tellement bien écrit et construit que je n'ai pas réussi à lâcher ce roman.

C'est bien simple : je l'ai commencé à 7h du matin pour le finir aux environs de 9h. Les vacances sont très pratiques dans ces cas là. N'est-ce pas ?

J'étais tranquille, sur mon canapé, avec ce bouquin qui me titillait (dans tous les sens du terme d'ailleurs) et j'ai adoré être aux côtés de Charly.

C'est une femme qui a ses travers mais que j'ai particulièrement appréciée.

Le seul petit bémol selon moi demeure dans le fait que le roman est trop court et que les scènes de sexe sont du coup très rapides. Bon avec Charly et son histoire, vous comprendrez aussi pourquoi elle réagit de la façon dont elle... réagit 😃 (là j'avoue je n'ai pas fait science po pour vous sortir une telle phrase mais on s'en fout !)

Le principal est vraiment de vous laisser tenter à lire ce petit (par la taille) roman qui va vous émoustiller, vous faire stresser et vous demander comment Charly va se sortir de cette situation dans laquelle elle s'est mise.

J'avoue que la fin m'a plu mais j'aurais aimé un peu plus de piment et je suis bien persuadée qu'il y aura une suite. En tout cas, je l'espère...

Dans ce roman là, vous ne trouverez pas forcément des détails croustillants sur la taille du pénis de ces messieurs, des muscles qui sortent de leurs t-shirts trop étroits pour mettre en émoi la jeune femme dont il s'agit, ni de nana trop bandante pour les mecs.

Je suis trop crue ?! Pas grave, il faut dire les choses comme elles sont vu les divers romans du même genre que j'ai lu et dont j'ai eu une overdose...

Avec Mores, vous allez entrer dans un monde bien sombre que j'aurais aimé toutefois un peu plus développé même si l'essentiel y est.

En fait, je me dis que ce roman est trop court parce qu'il me plaisait tout simplement. J'aurais aimé y rester davantage que les deux petites heures que je lui ai consacrées et qui ont été bien trop rapides.

Avec du recul, Mores est le genre de romance érotique que j'apprécie davantage aujourd'hui : des scènes qui mettent en transe, une enquête qui met à mal un flic et des personnages que l'on ne décrit pas comme des Dieux et des Déesses.

Alors, si comme moi, vous êtes en phase ras-le-bol pour certaines romances de ce genre, je vous propose de tenter ce roman de cette toute nouvelle collection qui est à la base une collection numérique mais qui offre la possibilité d'avoir le format papier.

Avec la next romance, tout le monde devrait aujourd'hui y trouver son compte. En tout cas, moi je l'ai trouvé et ça fait plaisir.

Si vous souhaitez aller voir le site Next Romance, n'hésitez surtout pas et cliquez ici !

mercredi 19 juillet 2017

Filles du désert

Auteur : Chris Bohjalian
Editions : Charleston (2017)
Nbre de pages : 411

Présentation de l'éditeur :
Alep (Syrie), 1915. Kyoto, 1904
Elizabeth Endicott, une jeune Américaine, arrive en Syrie durant le génocide arménien. Elle se lie d'amitié avec Armen, un ingénieur arménien qui a perdu sa femme et sa fille. Mais très vite, Armen quitte Alep pour s'engager dans l'armée anglaise. Il entame alors une correspondance avec Elizabeth et comprend qu'il est tombé amoureux de la riche Américaine, si différente de la femme qu'il a perdue.

Bronxville, banlieue de New York, 2012.
Laura Petrosian, romancière, n'a jamais accordé beaucoup d'importance à ses origines arméniennes. Jusqu'au jour où une amie l'appelle : elle croit avoir reconnu la grand-mère de Laura sur une photo tirée d'une exposition au musée de Boston. Laura entreprend alors un voyage à travers son histoire familiale et découvre un terrible secret enfoui depuis des générations…

Une histoire d'amour et de perte envoûtante.


Mon avis :

Après avoir découvert Chris Bohjalian avec L'imprévu, que j'avais vraiment beaucoup aimé tant par l'écriture que par l'intrigue qui met le lecteur en émoi, j'ai pu continuer à lire cet auteur avec Filles du désert publié par les Editions Charleston.

J'ai dégusté ce roman durant plusieurs jours, pour mon plus grand plaisir, même si, soyons honnête, le thème abordé par l'auteur ici est loin d'être amusant.

En effet, à travers une double narration, Chris Bohjalian va nous permettre de découvrir l'une des tragédies historiques de la Première Guerre Mondiale que peu de monde, finalement, a entendu parler : le génocide arménien de 1915.

Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez à quel point j'aime les romans historiques et ce titre m'interpellait fortement par l'histoire dans laquelle j'allais être très vite emportée en 1915.

L'auteur va nous raconter, de façon bien sûr romancée et donc fictive pour partie, l'histoire de ces arméniens qui vont se voir arracher à leur terre, leurs maisons, leur famille.

Tout débute par la petite-fille d'une bonne famille, Laura Petrosian, qui va vouloir connaître la zone d'ombre de sa famille. En voulant recueillir des informations pour écrire son prochain roman, elle va se remémorer certaines choses que son père, son grand-père ou sa grand-mère lui auront dites. Mais Laura va aussi se rendre compte que des détails lui sont cachés et elle va fouiller la vie de ses grands-parents pour savoir de quoi il s'agit.

Chaque chapitre va donc nous permettre de suivre Laura dans ses recherches (nous seront donc en 2015) puis on basculera à la période concernée et vécue en 1915. Et là, je ne suis pas sûre d'être très claire.

En fait, dès que Laura va nous éclairer sur un pan de l'histoire de ses grand-parents, la partie en 1915 lui sera consacrée, nous permettant ainsi de suivre exactement la façon dont tout s'est fait en Turquie.

Mehmed Talat Pasha
Si les personnages de la famille Petrosian sont fictifs, l'auteur mettra en exergue des personnages historiques réels et notamment l'organisateur de ce génocide arménien, Mehmed Talat Pasha.

Le bilan de ce génocide est exhorbitant alors même que l'on n'en a peu entendu parler, contrairement au génocide juif de la 2nde Guerre Mondiale, puisque ce ne sont pas moins de plus d'un million d'arméniens qui périront sur une période allant d'avril 1915 à juillet 1916 !!

Du coup, vous vous doutez bien que c'était cette période là qui m'intéressait le plus dans le roman pour voir comment la grand-mère de Laura, américaine blanche, allait réagir face à ces horreurs de déportation, massacres et famine.

Déportation de la population arménienne
de la ville de Kharpout par les soldats
ottomans, avril 1915
Elle, une jeune fille de grande famille, qui n'a connu que le luxe, comment allait-elle faire face aux conséquences de ce que Talat Pasha avait organisé dans son pays ?

Bien sûr, les recherches de Laura ne sont pas en reste et j'ai été aussi très touchée par ce personnage qui cherche à tout prix à connaître la vérité sur un personnage bien précis que je ne citerai pas ici et qui m'a ébranlée à la fin de ma lecture.

Ce type de roman ne se dévore pas, même si la plume de l'auteur est accrocheuse, fluide et tellement prenante par tous les aspects historiques qu'il nous dévoile.

Il m'a fallu une petite semaine pour le terminer et sur les dernières pages, je ralentissais encore mon rythme pour rester encore un peu plus avec Laura et sa famille mais aussi tous ceux qui ont croisé le chemin de ses grands-parents.

Vous remarquerez que je n'indique aucun nom, aucun prénom dans mon article. C'est bien entendu sciemment que je le fais pour vous laisser toute latitude de plonger dans ce roman bouleversant sur un couple très uni malgré tout ce qui les sépare, une petite-fille en quête de vérité et découvrir par vous-même tous ceux qui gravitent autour d'eux avec leurs espoirs et leurs doutes.

En bref, Filles du désert a été une lecture qui m'a beaucoup touchée, qui m'a donné envie d'en savoir plus sur cette période noire pour ce peuple arménien, avec une très belle histoire d'amour et que je ne peux que vous conseiller.




Book Haul - Juillet 2017



Revoilà un rendez-vous que j'avais arrêté sur mon blog parce que je ne pense pas toujours à le faire et pendant quelque temps je faisais des vidéos ce qui était plus rapide pour moi.

Sauf qu'au fil du temps, je me suis rendue compte que je prenais de plus en plus de temps pour faire des vidéos et ma chaîne, en plus de ma page Facebook et de mon blog, m'empêchait finalement d'avoir le temps nécessaire pour lire durant la journée.

Du coup, les vidéos vont très certainement s'arrêter au profit du blog pour lequel j'ai toujours fait une priorité ainsi que ma page Facebook qui lui est consacrée.

Aujourd'hui, certains articles reviendront donc petit à petit et je commence avec le fameux Book Haul du mois. Alors certes, nous ne sommes pas à la fin du mois de juillet mais vu les achats et les réceptions, il vaut mieux que je vous montre déjà ce qui a rejoint ma PAL durant la première moitié du mois de juillet.


Les services de presse reçus


 

Mores a été lu ce matin. C'était un petit roman érotique sympa et mon avis par paraître d'ici la fin de la semaine.
Reste plus qu'à... pour les autres qui me tentent tous autant les uns que les autres... avec 2 titres de la rentrée littéraire aux Editions Gallmeister, Le diable en personne et Une histoire des loups qui seront lus en août vu qu'ils paraissent le 17 août prochain.


Les achats non prévus au départ 😜


C'est en faisant un petit tour dans un Dépôt cash que je ne connaissais absolument pas que j'ai trouvé ces 4 titres en excellent état. Je n'ai déboursé que 6€ pour ces livres. Pour 2 achetés, le 3ème était offert. Vous comprendrez que je n'ai pas pu résister surtout que je veux découvrir les romans de Michel Bussi, un auteur que j'aime tout particulièrement.


 Un gain concours


J'ai gagné Les lettres de roses de Clarisse Sabard grâce à Amandine de la chaîne Amandine Lovereading (ICI). Elle avait aimé ce roman et vu que je suis Clarisse Sabard sur Instagram et que ses romans me tentent de plus en plus, j'ai tenté le concours. Bien en a pris puisque je l'ai gagné et je suis ravie. J'ai hâte de voir ce que ça donne, d'autant que je découvre aussi les Editions Charleston depuis peu (mon avis sur Filles du désert de Chris Bohjalian va arriver sous peu).


En bref, la première moitié du mois de juillet a été bien fournie en réception/achats/gain et j'espère que la seconde ne sera pas aussi remplie. Moi qui pensais que juillet serait un peu plus tranquille que les mois précédents (il faudrait que vous alliez voir mes vidéos sur ma chaîne pour vous en rendre compte), je me suis bien plantée. Mais on ne se refait pas et j'aime quand de nouveaux titres s'installent chez moi. Ca me laisse présager d'excellents moments de lecture.

N'hésitez pas à me dire si vous connaissez certains titres et ce que vous en avez pensé surtout.

Rendez-vous dans 15 jours pour voir la fin de mes réceptions. Les achats eux devraient se calmer même si je lorgne dangereusement sur Le gang des rêves de Luca di Fulvio qui est paru aux Editions Pocket qui me tente tellement...

mardi 18 juillet 2017

La femme à l'insigne (T2)

Auteur : Amy Stewart
Editions : 10/18 (2017)
Nbre de pages : 402


Présentation de l'éditeur :
Eté 1915, New Jersey. Constance Kopp est devenue l'une des premières femmes shérif adjoint du pays. La terreur des voyous et des scélérats, avec arme et menottes... mais toujours sans insigne. L'époque, la loi et l'opinion publique résistent encore à sa nomination. Au point que le shérif se voit contraint de la déchoir provisoirement de ses fonctions. La voilà reléguée gardienne de prison, trépignant dans l'ennui routinier de la cage à poules en attendant que les critiques se tassent. Jusqu'à ce qu'un étrange Allemand, confié à sa garde, ne prenne la poudre d'escampette. Et que Constance ne se lance dans une chasse à l'homme, bien décidée à retrouver son prisonnier enfui et son honneur perdu.


Mon avis :

Voila un deuxième tome que j'avais hâte de découvrir parce que j'ai eu un excellent atome crochu avec Constance Kopp. Cette jeune femme dans l'ouvrage précédent m'a fait forte impression quant à sa capacité de gérer les problèmes qu'elle a rencontrés mais surtout sa façon de les régler, faisant d'elle la nouvelle adjointe du shérif Heath.

Ici, Constance va être mise à la mal suite à l'évasion d'un détenu dont elle avait la garde. En l'occurrence, cet homme, le Baron von Matthesius, a plusieurs facettes que l'on découvrira au fur et à mesure que l'on progressera dans le roman.

Shérif Heath
Autant vous dire que Constance va tout mettre en oeuvre pour le retrouver, même si dans cet ouvrage, le shérif Heath commence à avoir des doutes sur sa capacité de pouvoir occuper un poste aussi important que celui d'adjointe, d'autant que la hiérarchie met n'accepte pas une femme comme adjointe et que l'insigne qu'elle attendait tant ne lui sera finalement pas remis comme elle l'espérait.

Il va s'en dire que Constance ne va pas rester les bras croisées, même lorsqu'elle sera mise sur la touche par le shérif parce que son métier, elle l'a dans la peau.

On va la suivre un peu partout non seulement pour retrouver ledit fugitif mais également et surtout pour prouver sa valeur aux côtés du shérif. Ils forment un duo qui fonctionne parfaitement et elle compte bien mise sur sa stature particulière pour que son statut soit validé définitivement.

Il y a beaucoup de choses que j'aime dans la série d'Amy Stewart et le côté historique n'est pas le moindre. L'auteur nous détaille les conditions féminines en 1915 et c'est vraiment très intéressant de voir comment ces femmes (quelque soit leur métier) ont pu se battre pour obtenir ce qu'elles désiraient mais surtout prouver la valeur de leur travail et ce qu'elles pouvaient apporter à leur homologues masculins.

Docteur Révérend Baron von Matthesius
Les enquêtes sont elles aussi intéressantes d'autant qu'elles découlent de véritables faits qui se sont déroulés et quand je vois le personnage de von Matthesisus, je me dis que sa recherche n'a effectivement pas dû être évidente pour Constance...

On s'en rend parfaitement compte tout au long de l'ouvrage puisqu'il se cache comme il le faut et possède pas mal de connaissances pour l'aider à ne pas être retrouvé par la police.

Le plus intéressant et de se rendre compte que Constance a un caractère très bien forgé, voire même un peu trop têtu aux yeux du shérif, pour se laisser abattre même si, soyons honnête, peu de personnes croit en sa capacité de retrouver cet homme.

Heureusement pour elle, Constance est épaulée par sa soeur, Norma, qui est loin d'être aussi idiote que les hommes de l'époque peuvent le laisser penser.

C'est une femme de réflexion que j'apprends de plus en plus à aimer et je m'y attache de plus en plus.

Tout comme d'ailleurs, Fleurette, la dernière "soeur" de la famille que l'on voit évoluer encore ici et j'adore ce personnage que je vous laisse découvrir à votre tour.

Nous sommes en 1915, tout est compliqué pour une femme qui veut mener un métier d'homme et Amy Stewart retrace avec perfection ces problèmes mais dépeint aussi des femmes avec des caractères comme je les aime.

En bref, La femme à l'insigne signe un deuxième tome très bon dans lequel je me suis laissée emporter et que j'ai dégusté du début à la fin. Chaque soeur Kopp me plaît beaucoup et je suis déjà prête à lire le roman suivant, surtout que la fin est très ouverte mais je n'en dirai pas plus...

samedi 15 juillet 2017

Les fleurs du repentir

Auteur : Tamara McKinley
Editions : L'Archipel (2017)
Nbre de pages : 403


Présentation de l'éditeur :
Cela fait longtemps que Claire a quitté les terres hostiles et désolées du domaine où elle a grandi pour poursuivre ses études et sa carrière de vétérinaire à Sydney.
Mais quand elle reçoit l’invitation de sa grand-tante Aurelia à une réunion de famille, Claire est ramenée à son passé. Elle qui était partie après une violente dispute avec les siens…
Bien qu’à contrecœur, Claire rejoint l’arrière-pays australien. Mais comment va réagir sa mère, Ellie, qu’elle n’a pas revue depuis cinq ans ? Et Leanne, sa sœur, lui battra-t-elle toujours froid ?
En renouant avec ce passé, ce sont autant de rancœurs qui remontent à la surface, mais aussi des secrets qui surgissent. Et expliquent beaucoup de choses…


Mon avis :

J'attendais le dernier Tamara McKinley avec impatience parce que j'aime beaucoup ce qu'écrit cette auteure depuis que j'ai lu sa trilogie Oceana il y a maintenant quelque temps.

J'ai eu de belles découvertes avec elle mais aussi des petites déceptions. Du coup, j'attendais que Les fleurs du repentir m'emporte à nouveau en Australie et me fasse battre le coeur comme l'avait fait La terre du bout du monde (mon avis ICI).

Malheureusement, encore une fois, la magie "McKinleysque", si je puis dire, n'a pas fonctionné avec ce nouveau titre.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que si l'histoire et les personnages sont intéressants à découvrir, le secret que dissimule Ellie, la mère de Claire, depuis de nombreuses années est beaucoup trop long à être dévoilé.

Ca tire en longueurs; l'auteur nous met un peu l'eau à la bouche et puis recule.

Rien qu'avec le prologue j'avais deviné d'emblée ce qu'allait être se fameux secret.

Alors forcément lorsque les révélations sont venues, à la toute fin bien sûr, me rendant de plus en plus irritable et souhaitant venir à bout de ce roman, je n'ai pas eu de surprise et j'ai été déçue.

L'écriture n'est pas différente de ces autres écrits et j'ai beaucoup aimé lire ce livre par ce style si personnel de Tamara McKinley qui fait que, même si on n'accroche pas aux longueurs qui font que le lecteur décroche par moment et s'ennuie, on garde quand même ce roman dans les mains.

Alors oui ce titre là n'est pas le meilleur de l'auteur et j'en sors déçue parce que j'avais vu la trame venir depuis le début. Mais il est à noter également que ce roman n'est pas le dernier roman écrit par l'auteur puisque la première publication en VO date de 2002.

Cela fait donc 15 ans qu'il a été écrit. Cela fait donc 15 ans que l'on peut dégoter d'autres ouvrages portant sur le même thème et du coup le lecteur est moins enthousiaste parce que c'est du déjà vu et c'est bien dommage.

Du coup, Les fleurs du repentir ne sera pas pour moi une excellente lecture qui m'aura fait grincer des dents et souffler d'exaspération mais il m'a permis, par contre, de retrouver une plume que j'aime particulièrement et j'ose espérer que le prochain titre sera meilleur pour moi.

Si vous souhaitez découvrir cette auteur, je vous conseille plutôt de démarrer avec sa trilogie du bout du monde dont le première volume est La terre du bout du monde paru chez Archipoche. Pour l'instant, c'est une des meilleures sagas que j'ai pu lire en roman historique (avec bien sûr Sarah Lark que j'aime d'amour également) et vous ne devriez pas être déçu.

jeudi 13 juillet 2017

Animale : La prophétie de la Reine des Neiges (T2)

Auteur : Victor Dixen
Editions : Gallimard (2017)
Collection : Pôle Fiction
Nbre de pages : 544



Présentation de l'éditeur :

1833, sur une île perdue du Danemark. Elle s'appelle Blonde, il se nomme Gaspard. Elle est animale, il est fou d'elle. Le destin s'apprête à les séparer : ils sont victimes d'une prophétie qui bouleversera le monde à jamais. Blonde parviendra-t-elle à déjouer les plans de la maléfique Reine des neiges ?


Mon avis :

J'ai lu le tome 1 d'Animale, La malédiction de Boucle d'Or, il y a... 3 ans !! On ne se rend pas compte à quel point le temps passe vite... 😲 

J'avais beaucoup aimé ce précédent tome et, à l'époque, je ne savais s'il y aurait une suite même si les copines m'ont confirmé mes doutes parce que la fin du tome 1 était un peu rapide et déconcertant.

Maintenant que j'ai lu cette suite, je dois bien vous avouer que je me suis laissée balader encore une fois par cet auteur de talent qu'est Victor Dixen et même si j'ai mis près d'une semaine pour en venir à bout c'était surtout à cause de soucis personnels et parce que je voulais le déguster.

Je ne vous dirai absolument rien sur ce qui se passe dans ce tome parce que je ne veux pas vous gâcher la surprise mais j'ai été ravie de retrouver Blonde et Gaspard. Il vous faudra lire le tome 1 pour savoir les liens qui les unissent...

Il sera question ici de malédiction concoctée par la Reine des neiges puisque le titre indique ce personnage mais ce que l'on ne sait pas et qui m'a agréablement surprise c'est que Hans Christian Andersen, lui-même, est dans ces pages.

Quand j'ai lu ce nom - et quel nom ! - je n'en revenais pas. Le plus grand conteur de tous les temps ressuscité par Victor Dixen pour notre plus grand plaisir.

Avec Animale 2, l'auteur va nous plonger dans une aventure ô combien passionnante et prenante parce que non seulement nous aller retrouver Blonde dans de bien fâcheuses postures mais Victor Dixen a également intégré des personnalités historiques (et je ne parle pas que de Hans Andersen) dont la vie a été remaniée ici pour notre plus grand bonheur...

Le livre est composé de plusieurs parties faisant office de lettres transmises par Blonde à Hans Andersen lui narrant tout ce qui se passe dans sa vie et comment elle fait pour remédier aux problèmes qu'elle rencontre. Hans Andersen n'est pas en reste vu qu'il est en partie responsable de certaines choses...

Si vous avez aimé la série précédente de Victor Dixen que j'ai moi-même dévorée (je parle du Cas Jack Spark qui est aujourd'hui disponible en format poche chez Pôle Fiction pour le plus grand plaisir des lecteurs), je ne peux que vous recommandez fortement de lire ce dyptique que je me suis régalée de découvrir.

La plume de l'auteur est toujours aussi exquise, simple et fluide et avec tout ce que Victor Dixen intègre dans cette duologie nous ne sommes pas en reste de questionnements, de stress et de doute.

En bref, Animale 2 a été une excellente lecture qui m'a permis de me changer les idées dans une période un peu délicate. Je l'ai réellement dégusté de bout en bout et je vous conseille de le découvrir à votre tour.

mardi 11 juillet 2017

Hôtel des muses

Auteur : Ann Kidd Taylor
Editions : Calmann Levy (2017)
Nbre de pages : 394


Présentation de l'éditeur :
Maeve, une biologiste marine, arpente les océans du monde. À l’approche de son anniversaire, elle retourne dans le golfe du Mexique, à l’Hôtel des Muses, fondé par son exubérante grand-mère sur un îlot paradisiaque. Dans ce lieu splendide où elle a grandi, elle veut faire le point sur sa vie.
Ce séjour va prendre une tournure inattendue. Dès son arrivée, Maeve ap­prend qu’un nouveau chef a été embauché : Daniel, son amour de jeunesse, avec qui elle a failli se marier sept ans plus tôt. Puis son frère lui annonce qu’il va publier un premier roman inspiré de sa vie amoureuse. Maeve se sent tra­hie, et bientôt, quelqu’un s’en prend aux requins citrons, son espèce favorite…
Avec un cadre somptueux, une fine analyse des sentiments et des personnages profonds, Hôtel des Muses est une évocation tendre et touchante du pouvoir du pardon et de la promesse du véritable amour.


Mon avis :

Pfiou, j'ai fini ce roman mercredi dernier, allongé sur un lit d'hôpital, pendant que mon fils récupérait de son opération. Comment dire que si j'ai adoré dès le début ma lecture, le lire pendant les heures d'attente où un chirurgien s'occupait de mon petit prince fut un véritable bienfait. Et voilà pourquoi...

Nous allons faire la connaissance de Maeve, jeune biologiste marine qui a vécu pendant six mois sur l'île de Bimini, au large de la Floride, un véritable repère pour les requins qu'elle étudie depuis quelques années maintenant. Maeve a 30 ans et une vie de célibataire bien remplie. Pourtant, son coeur continue de ressentir quelque chose pour Daniel, celui qui a failli devenir son époux quelques années auparavant. Alors que son étude se termine à Bimini et qu'elle doit rentrer à l'Hôtel des Muses que tient sa grand-mère à Palermo, Maeve finit par succomber au charme et à la gentillesse de Nicholas, un britannique qui étudie les raies. Maeve ne sait pas trop comment va tourner cette relation surtout qu'en rentrant chez elle, sa grand-mère, Perri, amatrice de grande littérature, va lui expliquer que Daniel est de retour...

Requin citron qui a la particularité
d'être plus jaune que les autres. D'où son nom.
Autant dire que lorsque j'ai lu le résumé, ce n'est pas tant le côté romance qui m'avait donné envie de le lire mais plutôt la curiosité sur la découverte du monde marin à travers les yeux d'un personnage passionné comme Maeve.

Avec elle, j'ai appris beaucoup de choses sur les requins et notamment les requins citron pour qui elle ressent une adoration.

Tout au long de l'ouvrage, Maeve va nous faire découvrir le monde marin avec une fascination qui déborde tellement que le lecteur est pris dans l'engrenage et ne peut que devenir curieux lui aussi sur ces animaux que l'on déteste un peu trop facilement, finalement.

Mais cette passion n'est pas arrivée du jour au lendemain. Enfin si mais elle est née d'une circonstance bien particulière que je vous laisserai découvrir en tout début de roman.

Autant Maeve est une passionnée qui entraîne son lecteur avec elle dans ses recherches et son envie de sauver ces animaux, autant son frère jumeau lui les exècre. Il ne comprend absolument pas pourquoi sa soeur aime autant ce qui reste à ses yeux un danger pour les baigneurs.

Le roman de Ann Kidd Taylor n'est pas seulement une romance qui va nous faire découvrir l'histoire de Maeve et Daniel, pourquoi ils ne se sont pas mariés et comment vont-ils arriver à se supporter lors de leurs retrouvailles sept ans plus tard.

Pour moi, il a été beaucoup plus que cela et c'est pour cette raison que j'ai pris mon temps pour le découvrir et que j'arrivais à y rester ancrer alors même que d'autres soucis me tenailler le cerveau.

Entre l'histoire de Danielle et Maeve, celle qui va toucher également les requins et qui va pousser Maeve à faire une petite enquête et enfin un personnage que va rencontrer Maeve et pour qui elle va ressentir des émotions nouvelles, je me suis régalée.

Lorsque l'on me parle de "roman de l'été", j'avoue que je passe mon chemin et j'évite de lire ce genre de roman qui ne me convainc qu'à moitié mais avec Hôtel des muses j'ai eu du flair en me laissant tenter.

Comme je vous l'ai dit précédemment ce qui a fait la différence c'est vraiment cette passion débordante de Maeve pour le monde marin qui fait que le roman prend vraiment une tournure autre qu'une simple romance à l'eau de rose qui devient gnan-gnan au fil des pages, des chapitres.

Ici, vous n'aurez jamais l'impression de lire un tel livre parce que Maeve est vraiment un personnage auquel on s'attache très vite et que l'on n'a pas envie de quitter tellement elle est intéressante par tout son savoir sur les requins notamment.

Requin bouledogue qui mesure en moyenne 2,50m
mais peut aller jusqu'à 3,50m
D'ailleurs, je n'avais pas entendu parler d'un certain requin bouledogue que j'ai été ravie de découvrir...

En plus, l'écriture de l'auteur est vraiment fluide, simple et parfait pour cette période estivale tout en gardant en plus un côté poétique et magique par la découverte des îles Bimini puis de Palermo.

Cela donne vraiment l'impression d'être nous-même en vacances tout en ne quittant pas notre canapé ou notre transat et c'est effectivement le livre à lire cet été.

Si je devais vous conseiller un roman à découvrir pour vos vacances, ce serait celui-là parce qu'il nous balade dans un monde fabuleux aux côtés de personnages qui sont très intéressants à découvrir.

En bref, Hôtel des muses a été une excellente lecture que j'ai pris le temps de lire, de m'en imprégner pour le conserver en mémoire le plus longtemps possible. En tout cas, une chose est sûre, je ne l'oublierai pas de si tôt et je vous le conseille fortement.

vendredi 7 juillet 2017

Les orphelins du bout du monde

Auteur : Harmony Verna
Editions : Belfond (2017)
Nbre de pages : 567


Présentation de l'éditeur :
Abandonnée par sa famille dans le désert australien, Leonora est une miraculée. Confiée à un orphelinat, la fillette tisse une amitié aussi forte qu'éphémère avec un petit irlandais rebelle, James O'Reilly. Mais leurs chemins se séparent lorsque Leonora est adoptée par les Fairfield, un couple d'industriels américains. 
Des années plus tard, c'est une belle héritière qui débarque sur les terres australes, au bras de son époux, le séduisant et ambitieux Alex Harrington, chargé de gérer la mine des Fairfield. Mais alors que le couple s'installe dans sa nouvelle demeure de Wanjarri Downs, Leonora croise le chemin de James, embauché pour diriger le ranch. Les retrouvailles sont délicates : leur amitié, toujours aussi forte, doit rester secrète car Alex ignore tout du passé de Leonora. Mais comment résister à cette force qui semble pousser Leonora irrémédiablement dans les pas de James ? 
Leonora veut divorcer, cesser cette mascarade ; ses sentiments pour Alex sont morts. Mais ce dernier mis au défi par sa femme, harcelé par les mineurs qui se mutinent contre lui, va bientôt laisser éclater une violence folle, terrible, dont personne, pas même James, ne sortira indemne...


Mon avis :

Nous débutons ce roman à la toute fin du XIX siècle et au fur et à mesure que nous progresserons, nous ferons la connaissance de deux personnages que j'ai beaucoup aimé : Leonora et James. L'un et l'autre sont orphelins et se sont retrouvés dans un orphelinat géré par le Père McIntyre.

Leonora, elle, s'est retrouvée abandonnée au coeur du bush australien par son père qui ne peut plus subvenir à ses besoins. Munie d'une gourde, il espère qu'elle sera rapidement trouvée pour qu'elle puisse vivre une vie plus décente que celle qu'elle mène avec lui. Depuis cet abandon, Leonora (dont le prénom lui a été donné par les habitants de la ville dans laquelle elle est amenée) ne parle plus...

James, lui, a été recueilli bébé par le Père McIntyre suite à un incendie qui a tué ses parents. Le père McIntyre le considère comme son fils...

Lorsque ces deux personnages se rencontrent, on sent que quelque chose se passe. Ils se reconnaissent dans leur malheur.

Dès le début, j'ai été happée par ce roman, l'écriture de l'auteur et les personnages auxquels je me suis très vite attachée.

On va voir ces deux êtres prendre des chemins différents ce qui blessera autant James et Leonora que le lecteur.

Et puis on les suit, l'un et l'autre, chacun de leur côté, avec leurs espoirs, leurs doutes, les buts qu'ils se fixent et leur soumission au sort qui leur est joué.

J'ai adoré découvrir chaque partie de ce livre qui m'emportait au coeur de l'Australie, puis de l'Amérique pour suivre surtout Leonora.

James n'est pas en reste, bien sûr, mais que de difficultés pour cette jeune fille que j'ai vraiment beaucoup aimée.

Le style d'Harmony Verna m'a beaucoup fait penser à celui de Sarah Lark ou Tamara McKinley ce qui expliquait pourquoi j'ai lu ce beau pavé en 2 jours.

Impossible de le lâcher. Impossible de faire autre chose que le lire pour rester avec Leonora et James. Aimer d'autres personnages et en exécrer certains autres...

Lorsque j'ai vu que la fin arrivait inéluctablement, j'ai commencé à freiner ces moments où je me posais pour déguster chaque chapitre, chaque page. J'étais déjà triste de quitter ce qui pour moi a été une très belle découverte estivale que je vous recommande.

Alors certes, il m'a manqué un petit chouia sur les aborigènes que l'on voit assez peu dans le roman alors que j'aurais aimé que Leonora tisse de vrais liens avec eux... J'aurais aussi aimé que l'auteur soit un peu plus précise sur la fin parce que certaines questions restent en suspens pour moi et malheureusement je ne peux pas vous en parler ici.

Mais globalement, Les orphelins du bout du monde est un excellent roman pour l'été mais aussi pour le reste de l'année si jamais vous voulez vous le garder pour plus tard. Une chose est certaine, une fois que vous aurez décidé de le lire, vous ne pourrez plus le lâcher. Alors un conseil : essayer de le lire lorsque vous avez du temps. Leonora et James sont deux personnages que je n'oublierai pas et que je vous conseille de découvrir à votre tour.


mardi 4 juillet 2017

Book Haul - Juin 2017

Une nouvelle vidéo sur laquelle je présente les dernières réceptions.

J'ai été très raisonnable jusqu'à mi-juin et puis les propositions se sont cumulées...

Je vous laisse regarder ça tranquillement.

Bonne semaine à tous 😃



The girl of ink and stars

Auteur : Kiran Millwood Hargrave
Editions : Chickenhousebooks (2016)
Nbre de pages : 228


Présentation de l'éditeur :

Forbidden to leave her island, Isabella dreams of the faraway lands her cartographer father once mapped. When her friend disappears, she volunteers to guide the search. The world beyond the walls is a monster-filled wasteland - and beneath the dry rivers and smoking mountains, a fire demon is stirring from its sleep. Soon, following her map, her heart and an ancient myth, Isabella discovers the true end of her journey: to save the island itself.


Mon avis :

Isabella est la fille d'un cartographe qui rêve de nouvelles contrées éloignées à cartographier. Quand sa meilleure amie disparaît, elle est déterminée à prendre part aux recherches pour la retrouver. Et la voilà embarquée (et le lecteur avec) dans une aventure exceptionnelle au cœur des territoires oubliés...

Ce roman, malheureusement, n'a pas encore été traduit en français. Pourtant, et malgré le fait qu'il soit destiné à la jeunesse, il est vraiment bien écrit et l'histoire est très prenante et intéressante.

Isabella est une jeune fille à laquelle je me suis très vite attachée. Son père lui a appris à «lire» dans les étoiles et la cartographie n'a pas vraiment de secret pour elle. C'est un monde qu'elle aime et elle fait tout pour pouvoir améliorer l'ancienne carte qui va la guider au cœur des territoires oubliés pour retrouver son amie, Lupe.

C'est un roman dans lequel j'étais bien tant avec l'ambiance assez sombre et mystérieuse, qu'avec les personnages et l'histoire que cette jeune auteure nous racontait.

Elle a su éveiller en moi cette envie de voyager dans un monde inconnu, peuplé de créatures qui le sont tout autant et qui font monter l'adrénaline. J'étais aux côtés d'Isabella mais aussi de son ami de toujours, Pablo, pour avancer dans leur quête.

Celle-ci ne se fera pas sans difficultés, loin de là, et j'ai adoré la façon dont Kiran Millwood Hargrave a façonné son roman pour en faire un merveilleux conte.

Et là, mon âme d'enfant s'est réveillé, souhaitant me voir à la place d'Isabella et les moments magiques qu'elle vit au milieu de cet univers fascinant et angoissant.

Les chapitres sont courts ce qui donnent une dynamique au récit mais il y a tout ce qu'il faut pour passer un superbe moment de lecture.

On découvre l'île de Joya sur laquelle vit Isabella et tous ceux qui l'entourent, ce qui plane autour du Gouverneur de l'île et père de Lupe, des êtres fantastiques effrayants et une histoire d'amitié que j'ai adoré et qui m'a faite pleurer.

La fin m'a beaucoup surprise parce que je ne m'y attendais pas et j'avais du mal à lâcher ce livre même en ayant lu les dernières pages.

Je n'avais qu'une envie : le relire encore et encore. M'imprégner de ces pages, des personnages qui m'ont enchantée ou énervée ; des mots de cette auteure que j'ai adorés et que j'ai trouvé si faciles et si fluides pour une lecture middle-grade.

J'aurais pu le lire en une petite semaine mais j'ai préféré le déguster et rester le plus longtemps possible dans l'univers avec les personnages.

En bref, The girl of ink and stars a été une excellente découverte VO que je recommande pour tous ceux qui aimeraient découvrir un conte merveilleux. J'en suis ressortie enchantée, bouleversée et prête à le relire un jour ou l'autre.


lundi 3 juillet 2017

Entre chiens et loups

Auteur : Malorie Blackman
Editions : Milan (2005)
Nbre de pages : 245


Présentation de l'éditeur :
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Sephy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin... Et s'ils changeaient ce monde ?




Mon avis :

Ce roman est sorti il y a 12 ans !!! Je n'y croyais pas quand j'ai préparé sa fiche pour mon article. J'ai attendu 12 ans pour le lire !!!! Bon, comme on dit : « mieux vaut tard que jamais » mais quand même...

On va donc suivre deux adolescents Callum et Perséphone (Sephy) qui ont grandi ensemble. Callum est blanc. Sephy est noire. Callum est un Nihil. Sephy est une Primat. Il est comme un esclave. Elle fait partie des privilégiés.

Dans un monde inversé où les Blancs sont soumis aux Noirs, Malorie Blackman a fait de ce roman une très belle histoire d'amour qui m'a bien plu mais pour laquelle je n'ai pas eu de coup de cœur ou de grosses surprises en le lisant.

Ayant déjà lu des romans sur la ségrégation, cela ne me choquait que moyennement de voir comment on traitait les Blancs. Après tout, dans la vraie vie, les Noirs avaient vécu la même chose... et ça continue d'une certaine façon aujourd'hui.

Je pense que Malorie Blackman a voulu un peu choquer le monde et surtout les jeunes en inversant les rôles et c'est ce qui fait que ces derniers vivent sûrement ce roman de manière différente. Parce qu'ils peuvent davantage se mettre à la place de Callum. Dans la peau d'un Blanc persécuté.

J'ai mieux compris pourquoi ma fille pleurait à chaque fois qu'elle le lisait...

Callum est un gamin qui veut sortir de ce système qui l'empêche de vivre comme un Primat : aller à l'école normalement, avoir un boulot qui lui rapporte de l'argent, pouvoir aimer qui il veut quelque soit sa couleur de peau sans avoir peur des représailles...

Sephy, elle, comprend petit à petit que son amour pour Callum est déjà condamné avant même d'avoir commencé. Ils ne sont pas du même bord. Son père est ministre et n'acceptera jamais ce garçon.

Leur relation est très tendue et on se demande très souvent comment ils vont pouvoir s'en sortir, s'aimer comme ils le voudraient.

La lecture est très fluide et j'aime toujours autant la plume de l'auteur. Les émotions sont bien présentes et on espère, on souffre pour ces deux adolescents qui aimeraient changer et voir changer les choses.

La fin ne m'a pas étonnée non plus mais elle m'a quand même donné envie de lire le tome 2, La couleur de la haine, qui est déjà dans ma liseuse. J'espère juste ne pas mettre 12 ans avant de le lire... 😆