jeudi 3 novembre 2016

Le jardin des épitaphes

Auteur : Taï-Marc Le Thanh
Editions : Didier Jeunesse (2016)
Nbre de pages : 384


Présentation de l'éditeur :
Suite à une série de catastrophes, appelées « épitaphes », le monde se retrouve plongé dans le chaos. Un ado, doté de super pouvoirs mais qui émerge de deux années d’amnésie, retrouve son petit frère et sa petite soeur cachés à Paris. Ensemble, ils font route vers le Portugal, seul endroit où ils pourront prendre la mer afin de rejoindre leurs parents à San Francisco. Mais leur chemin sera semé d’embûches et de grands dangers. Il leur faudra affronter les conséquences d’un monde dévasté, abritant désormais des zombies, des machines tueuses, des hommes fous, des mutants, et peut-être bien pire encore...


Mon avis :

J'ai terminé ce roman en fin de semaine dernière mais je n'arrivais pas à savoir ce que j'en pensais vraiment une fois terminé. Le moins que l'on puisse c'est que Le jardin des épitaphes est un roman très... particulier.

Si l'écriture ne m'a pas dérangée outre mesure, c'est surtout du côté de l'atmosphère qui se dégage et des personnages qui animent cette histoire que j'ai eu du mal... au départ.

En effet, on est dans une narration post-apocalyptique. Il y a eu des évènements qui ont fait que l'humanité n'est quasiment plus existante. Seuls quelques rescapés ont la "chance" d'avoir survécu à ces épitaphes/phénomènes.

On va suivre essentiellement trois personnages : Double-peine, Poisson-pilote et Hypoténuse/Turbine, qui sont tous trois frères et soeur, âgés respectivement de 6, 9  et 17 ans.

Franchement, dès le début, j'ai eu du mal avec ces surnoms qu'ils se donnent et qui n'ont ni queue ni tête, même si au fur et à mesure de la lecture on comprend pourquoi ils se sont appelés ainsi (sauf pour Poisson-pilote... et je cherche encore aujourd'hui...).

Alors même que le roman laisse comprendre qu'il faut que les personnages gardent leur part d'humanité qui est  compromise dans ce monde qui souffre par les zombies et les survivants s'imaginant plus forts que les autres... je n'ai pas compris pourquoi l'auteur prenait cette directive de donner des surnoms à ces personnages. D'une certaine façon, cela les déshumanise et j'ai eu beaucoup de mal à accepter ce côté là de l'histoire.

Par ailleurs, j'ai halluciné lorsqu'au départ du roman, il explique la première épitaphe : comment les Hommes ont quasiment disparu de la surface du globe, ou en tout cas de l'Europe vu que l'on ne sait pas si les phénomènes se sont produits outre Atlantique.

C'est vraiment tiré par les cheveux et moi qui ait un esprit très pragmatique, cartésien et tout ce que vous voulez, j'ai eu du mal à adhérer là encore au choix de l'auteur.

Mais, parce qu'heureusement il y en a un, plus j'avançais dans le roman et plus j'arrivais à m'attacher aux personnages, surtout grâce au lien qui les unit.

On va les suivre dans leur parcours pour rejoindre le Portugal d'où ils prendront un navire pour aller à San Francisco. C'est là-bas qu'ils espèrent retrouver leurs parents...

Mais en dehors de ce parcours, on découvre que Hypoténuse cache quelque chose qu'il ne s'explique pas parce qu'il y a une fraction de ses souvenirs qu'il a oubliée...

Et c'est ce qui est intéressant à suivre. Comment un adolescent comme lui, arrive-t-il à se battre comme il le fait ? D'où lui vient ces techniques ? cette rapidité dans l'attaque ?

Outre le fait que Hypoténuse devient de plus en plus intéressant, il a aussi cet humour bien placé dans un contexte pesant post-apocalyptique.

J'avoue que ses réparties font du bien mais j'ai aussi tiqué par la trop grande politesse qu'il a sans cesse (je pense notamment à un passage avec des zombies...). S'excuser sans arrêt alors qu'il y va de sa vie et de celles de ses frère et soeur, c'est plutôt déplacé. Personnellement, je n'irai pas m'excuser d'écraser un zombie si ma vie était menacée...

C'est certes un détail et heureusement cela ne se retrouve pas sur toute la longueur du roman mais cela m'a quand même choquée pour être noté.

Bien sûr, tout au long de leur parcours, les personnages vont faire différentes rencontres jusqu'à atteindre leur objectif et là je me suis dit que, même si cette lecture n'avait pas très bien commencé et qu'elle était ponctuée de quelques défauts pour moi, l'auteur a quand même réussi à me rendre curieuse de la suite. Du coup, je lirai la suite avec envie parce que, quand même vu tout ce qu'ils ont vécu ici, je veux vraiment savoir s'ils vont retrouver leurs parents ou non et dans quelles conditions, et dans quelles circonstances et comment va se dérouleur leur voyage et s'ils y arrivent...

Bref, tout un cas de questions que je me pose depuis que j'ai terminé ce tome. J'espère juste que la suite ne se fera pas trop attendre... Ah... impatience quand tu nous tiens !

1 commentaire:

  1. Je ne l'ai pas encore fini! Il est tombé en plein Halloween. Erreur de calcul. Je l'ai encore sur mon chevet. Pour l'instant il me plaisait bien, côté La route. Pareil que toi sur les surnoms.

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