jeudi 2 juin 2016

Le temps est assassin

Auteur : Michel Bussi
Editions : Presses de la Cité (2016)
Nbre de pages : 531


Présentation de l'éditeur :
Eté 1989
La Corse, presqu'île de la Revellata, entre mer et montagne.
Une route en corniche, un ravin de vingt mètres, une voiture qui roule trop vite... et bascule dans le vide.
Une seule survivante : Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux.
Eté 2016
Clotilde revient pour la première fois sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, en vacances, pour exorciser le passé.
A l'endroit même où elle a passé son dernier été avec ses parents, elle reçoit une lettre.
Une lettre signée de sa mère.
Vivante ?
 
Mon avis :
 
Une lecture prenante et agréable. Je ne connaissais pas encore Michel Bussi et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il m'a donné envie de lire ses autres romans...
 
Dans "Le temps est assassin", on vit une narration sur deux périodes : 1989, date à laquelle Clotilde a eu ce terrible accident dans lequel elle est la seule survivante, et 2016, date à laquelle elle décide de retourner, pendant ses vacances avec son mari et sa fille, sur ce lieu de vacances où elle a tout perdu.
 
On apprend très vite que Clotilde tenait aussi un journal intime lorsqu'elle était adolescente et après l'accident, lorsqu'elle a récupéré ses affaires, ce journal ne lui avait pas été rendu. Pourtant, quelqu'un a bien mis la main dessus puisque, en alternance, ce narrateur mystérieux nous lit les lignes qui composent les journées vécues par Clotilde en 1989 avec ses pensées et ses émotions d'adolescente...
 
On vit ainsi par procuration tout ce qui a pu se passer, tout en tentant de faire le lien avec l'histoire de Clotilde adulte.
 
C'est une façon vraiment parfaite de permettre au lecteur de s'approprier l'histoire de cette femme au fur et à mesure que les jours aoûtiens se passent.
 
C'est à la fois exaltant et terriblement frustrant surtout en lisant au compte-goutte ce fameux journal. On en veut toujours plus; on fait des suppositions qui s'avèrent foireuses et on reste bouche bée devant le coupable et sa vérité...
 
Par contre, si j'ai trouvé que l'histoire était intéressante et prenante, du côté des personnages, je ne peux pas dire que je m'y suis attachée et notamment Clotilde. Si elle a ses raisons pour vouloir trouver la vérité sur cet accident, je me suis aussi demandée pourquoi elle avait attendu aussi longtemps pour le faire... D'ailleurs, son mari lui en fait la remarque à plusieurs reprises sans que Clotilde donne vraiment une réponse claire et précise. Même si je peux admettre qu'elle n'était peut-être pas prête avant parce que sa fille était jeune et qu'elle voulait se reconstruire... cela m'a un peu gênée, tout comme les écarts qu'elle se permet. En fait, elle donne cette impression de vouloir vivre la jeunesse qui lui a été arrachée d'un coup, sauf qu'elle n'a plus 15 ans...
 
Quant à l'écriture de l'auteur, que vous dire à part qu'elle m'a transportée du début à la fin. Le style est fluide, simple, au point que les pages se tournent aisément et avec une rapidité à laquelle je ne m'attendais pas. Je suis arrivée à la fin sans vraiment m'en rendre compte et en me disant "c'est déjà fini ?". Je ne pensais pas ingurgiter ce pavé de plus de 500 pages en aussi peu de temps (2 jours).
 
Par ailleurs, placé son intrigue en Corse du côté de Calvi m'a permis de repartir sur l'île de beauté sans décoller de mon canapé. C'est juste magique et quand on connaît un peu les lieux cela rend la lecture encore plus addictive avec, bien sûr, des souvenirs qui remontent de loin.
 
En bref, "Le temps est assassin" est une très bonne découverte et une lecture que je ne peux que vous recommander chaudement.
 



2 commentaires:

  1. Maintenant que tu as lu du Bussi, je te conseille de lire N'oublier jamais, là encore j'ai été soufflé par la fin. Le temps est assassin est dans ma PAL, tout comme, les nymphéas noirs ou un avion sans elle, je vais vite les sortir.

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  2. Ce livre m'intrigue depuis quelques temps et j'aimerais bien le découvrir et par la même occasion découvrir Michel Bussi.

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