jeudi 3 mars 2016

Nature morte aux miettes de pain

Auteur : Anna Quindlen
Editions : Belfond (2016)
Nbre de pages : 286


Présentation de l'éditeur :
En trente ans, Rebecca Winter est passée d'icône féministe des seventies à artiste has been et ruinée. Unique solution pour soulager ses finances : quitter Manhattan. Qui sait, peut-être trouvera-t-elle en province le matériau qui lui permettra de renouer avec le succès de Nature morte aux miettes de pain, cette photo qui avait lancé sa carrière et bouleversé son existence...
Sauf que la vie champêtre n'a rien d'idyllique : sa maison tient plus de l'abri de jardin que du cottage cosy, elle partage le grenier avec un raton laveur et, les soirs de pluie, c'est l'inondation assurée. Et l'inspiration ne vient toujours pas...
Mais sa rencontre avec Jim, jeune charpentier passionné d'ornithologie, pourrait bien tout changer. Alors qu'elle l'accompagne dans son observation des rapaces, la photographe se laisse peu à peu gagner par le mystère des lieux; par l'envie de découvrir cet homme secret, solitaire. Et si, pour rompre avec le passé et cette Nature morte qui la retient prisonnière, Rebecca devait apprendre à voir au-delà de l'objectif ? A s'ouvrir au possible ?


Mon avis :

J'ai reçu cet ouvrage la semaine dernière. Spontanément. Je n'étais pas forcément emballée par l'ouvrage en voyant sa couverture mais la présentation de l'éditeur était quand même attirante. Du coup, j'ai voulu le lire pour le jour de sa parution, ce 3 mars.

Pour être honnête, j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour trouver un quelconque intérêt à l'histoire de Rebecca.

Par la suite, et vu le rapprochement qui se fait avec Jim, le couvreur ornithologue, j'y ai trouvé un petit intérêt qui m'a permis d'aller au bout de ce roman.

Ce qui m'a le plus perturbée, c'est la forme qu'utilise Anna Quindlen pour raconter son histoire. Elle utilise un narrateur omniscient pour raconter ce qui se passe autour de Rebecca. L'histoire n'est pas racontée par l'héroïne elle-même. Ce n'est pas une narration en "je". Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à ressentir ses émotions ou les messages qui étaient véhiculés.

Ce choix pour faire un roman ne me convient pas vraiment et cela n'a pas changé avec Nature morte.

Même si les personnages sont intéressants à suivre et même si l'intrigue est aussi prenante, cette forme de narration m'a vraiment laissée extérieure à l'ensemble.

Je sors de cette lecture un peu déçue parce que j'en attendais quelque chose de très différent.

Que cette femme de 60 ans fasse le point sur sa vie et qu'elle retrouve un certain goût dans son existence est une bonne chose mais je me suis dit aussi que tout ça aurait pu intervenir plus tôt. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de se prendre vraiment en main, d'ouvrir les yeux sur tout ce qui se passait autour d'elle ?

Bref, Nature morte aux miettes de pain est un ouvrage qui se lit bien parce que l'écriture de l'auteur est agréable et très fluide mais la forme narrative choisie m'a totalement laissée à côté d'une histoire que j'aurais pu apprécier davantage si cela avait été un peu différent.


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