vendredi 18 mars 2016

La malédiction du roi

Auteur : Philippa Gregory
Editions : Hugo & Cie (2015)
Collection : Hugo Roman
Nbre de pages : 536
 
Présentation de l'éditeur :
Angleterre, 1499. Margaret Pole, fille de Georges, duc de Clarence, et d'Isabelle Neville, devient après l'assassinat de son frère Edouard Plantagenêt, sur ordre du roi Henri VII, la seule survivante de la dynastie des Plantagenêt. Marié à Sir Pole, cousin du roi, elle sera veuve en 1505, avec cinq enfants. Destituée de ses terres et de ses titres, elle tombe dans la pauvreté. Sa vie change avec l'arrivée de la princesse espagnole Catherine d'Aragon et son mariage avec Henri VIII. Margaret est alors restaurée : elle obtient de titre de comtesse de Salisbury, devient première dame de compagnie de la reine et gouvernante de la princesse Marie. Mais il s'avère que le roi n'a pas de fils et donc pas d'héritier. On parlera alors de la "malédiction du roi", qui aurait été jetée par Elisabeth Woodville et sa fille La Princesse Blanche contre les Tudors. Malédiction ou pas, cette question provoquera la rupture d'Henri VIII avec l'Église de Rome, celui-ci souhaitant divorcer de Catherine et épouser Anne Boleyn. Notre héroïne Margaret devra choisir entre son allégeance au roi et sa loyauté envers la reine et la princesse. Du fait de ses liens avec la famille royale, elle se retrouvera avec ses fils au centre des intrigues, au point que sa liberté et sa vie seront menacées...


Mon avis :

Après avoir lu La fille du faiseur de rois puis La princesse blanche, il me tardait de me plonger dans La malédiction du roi pour retrouver ma chère Margaret, dernière fille de la lignée des Plantagenêt à être à la Cour.

Mariée à un simple chevalier, elle fait tout, depuis la fin de La princesse blanche, pour être la plus discrète possible afin que sa famille ne subisse plus les châtiments du roi.

Elle a connu, depuis très jeune, beaucoup de pertes dans sa famille et on ressent son angoisse face à ces Tudor qui n'hésitent en rien à condamner sans preuve.

Il m'a fallu une bonne semaine pour venir à bout de ce pavé de plus de 500 pages et écrit tout petit petit.

D'habitude, en 3 voire 4 jours, j'arrive à terminer un ouvrage de Philippa Gregory mais La malédiction du roi est encore plus dense que les précédents. J'avoue que j'avais aussi du mal à encaisser tout ce que Henri VIII organise à sa Cour.

Si la moitié du livre nous montre un roi près de son peuple, de sa reine et de sa Cour, petit à petit on le voit aussi beaucoup changer et devenir totalement paranoïaque.

Margaret qui a toujours voulu rester dans l'ombre pour ne pas subir les foudres de cette famille Tudor, va vivre des moments autant enthousiastes qu'effrayants.

En commençant cet ouvrage, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre pour la vie de cette femme et je dois bien dire que j'ai été tellement prise par ma lecture et mes émotions que lorsque je l'ai eu terminé, c'était comme si je quittais un être cher.

Bien entendu, on vit de très bons moments surtout à la mort d'Henri VII. On se dit que les drames vécus par les York vont peut-être prendre fin avec le nouveau roi. On suit la reine Catherine d'Aragon, d'abord marié à Arthur mais son décès brutal un peu plus d'un an après leurs noces, la met de côté un certain temps. Pour prendre la relève, c'est Henri qui prendra le trône et deviendra Henri VIII. Malgré une première union, Henri VIII décide de prendre comme épouse et reine, Catherine d'Aragon pour qui il voue un amour passionné.

Que ce fût magique et beau de suivre le début de ce règne entre les deux monarques, même si cela ne s'est pas fait sans difficultés. Que j'ai aimé voir Margaret un brin apaisée par son retour à la Cour avec un roi qui semble parfaitement maîtriser sa place, ses enjeux et surtout avoir mis de côté cette haine contre les Plantagenêt.

On parcourt l'ouvrage assez vite; on se prend vite au jeu de ces personnalités que l'on imagine parfaitement grâce à une plume très visuelle, simple et efficace.

Mais on voit aussi que petit à petit Henri VIII change... malheureusement.

Du coup, j'ai commencé à stresser, à me demander ce que tous ces changements allaient entraîner pour Catherine d'Aragon, bien sûr, mais aussi et surtout ma chère Margaret.

Elle qui n'a vécu que des drames pendant tant d'années, elle qui était enfin sereine avec une famille saine et aimante.

Je vous dirai que j'ai adoré ma lecture, même s'il m'a fallu pas mal de temps pour l'achever. En même temps, je n'avais pas envie de quitter Margaret. J'ai eu les larmes aux yeux dans les dernières pages. L'émotion était tellement forte que c'était plus fort que moi.

En bref, La malédiction du roi est un roman que j'ai dégusté du début à la fin, qui m'a fait vivre des moments intenses que je ne suis pas prête d'oublier. Margaret est un personnage auquel on s'attache très vite et déjà dans le précédent opus La princesse blanche. J'ai été ravie et triste de suivre l'existence de cette femme qui, pour moi, est la plus juste et fiable de toute la famille Plantagenêt. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre le prochain roman de cette auteure pour combler un vide immense...




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