vendredi 26 février 2016

Une heure avant minuit

Auteur : Ida Simons
Editions : Belfond (mars 2016)
Collection : Vintage
Nbre de pages : 220
A paraître le 3 mars 2016

Présentation de l'éditeur :
À Anvers, Amsterdam et Berlin, au début des années 1930 Les parents de Gittel, douze ans, se disputent souvent, de préférence les jours de fête. Toute la famille vit à La Haye mais quand les murs tremblent, la mère de Gittel prend sa fille sous le bras et rentre chez sa mère à Anvers. Ce qui embête bien la petite car elle doit ensuite rattraper son retard à l'école et ses leçons de piano. Et que ces allers-retours constants l'éloignent aussi de sa meilleure amie Milli. Pourtant, Gittel aime aussi revoir sa ville natale, la maison de sa grand-mère et la vieille bonne, la fidèle Rosalba. Et puis, elle se fait de nouveaux amis, dont Lucie, une célibataire de 29 ans qui l'invite à venir jouer du piano sur le beau Steinway de son père, et Gabriel, un beau garçon qui travaille pour le père de Lucie. Mais à peine le temps de savourer cette nouvelle vie que son schlemiel de père voit ses affaires à nouveau péricliter. Et toute la famille de partir pour Berlin, de perdre encore une fortune, de rentrer à La Haye, puis à Anvers, suite à une énième dispute. En une année, Gittel va grandir d'un coup, gagnant en maturité, perdant en insouciance. Et pendant ce temps, l'Allemagne se prépare à annexer les Flandres...
 
 
Mon avis :
 
Voilà un ouvrage qui m'a rendue curieuse de le découvrir, à peine arrivé chez moi. La présentation m'interpellait mais surtout le fait que son auteur soit décédée un an après la parution de son livre. Du coup, Ida Simons n'a pas pu voir la célébrité lui sauter dessus et ce n'est que parce qu'une héritière a donné ce roman à un éditeur pour nouvelle publication que nous pouvons, aujourd'hui, le découvrir en France.
 
J'avoue que si l'écriture m'a plu ainsi que le personnage de Gittel qui représente Ida dans ses jeunes années, j'ai eu aussi un peu de mal à la suivre dans ces "voyages".
 
Il se passe beaucoup de choses en l'espace d'un an. On voit cette jeune adolescente ballotter à droite et à gauche, en fonction des relations entre ses parents mais aussi de leur situation financière.
 
Si globalement le livre se lit bien et rapidement, j'aurais aussi apprécié avoir plus de temps pour appréhender chaque personnage que nous présente Gittel.
 
Ici, tout est un peu rapide et je me perdais un peu dans les relations qu'ont les uns et les autres. Pas évident de ne pas perdre pied par moment.
 
Par contre, on voit comment Gittel évolue durant cette année et comment cette amitié qui la lie à Lucie va l'amener à un constat bien amer.
 
Monsieur Mardell, le père de Lucie, est un personnage clé qui apporte beaucoup à notre jeune héroïne, tout comme les membres de la propre famille de Gittel.
 
Elle est parfois perdue, parfois têtue mais elle vit aussi à une époque où l'enfant doit suivre des règles strictes pour ne pas faire tomber l'opprobre sur sa famille.
 
Gittel est une jeune fille qui a envie de faire ce qu'elle veut quand elle veut mais elle ne souhaite pas non plus aller à l'encontre de sa grand-mère, notamment.
 
J'ai aussi regretté que la partie "apprentissage du piano" ne soit pas plus présent.
 
J'étais tellement curieuse de découvrir cette auteure à travers cette jeune fille qu'il m'a quand même manqué beaucoup de détails. Je trouve cela dommage d'autant qu'aucune autre œuvre n'est à espérer.
 
Malgré tout, je pense que Une heure avant minuit est un ouvrage à découvrir, même s'il lui manque un peu de profondeur pour le rendre vraiment épatant.

Slow burn : Enfin réunis ? (T3)

Auteur : Maya Banks
Editions : Hugo & Cie (2016)
Collection : New romance
Nbre de pages : 277


Présentation de l'éditeur :
Zach est depuis peu employé chez les frères Devereaux. Il passe par hasard devant un tableau représentant un lieu qu'il n'a jamais oublié, leur endroit secret. Ce ne peut pas être une coïncidence ! Gracie, son amour de jeunesse, est certainement vivante, quelque part... Il n'aura de cesse de chercher cette jeune fille un peu étrange qu'il a tant aimée et qui a disparu du jour au lendemain. Malheureusement, il retrouve une jeune femme blessée, persuadée qu'il l'a abandonnée pendant toutes ces années. Et pire, ses ennemis découvrent qu'elle est son talon d'Achille et se servent d'elle pour atteindre Zach. Parviendra-t-il à la sauver des griffes de ceux qui lui veulent du mal et à regagnersa confiance et son amour ?
 
 
Mon avis :
 
Ce roman de la série Slow burn est consacré à Zach, un employé des frères Devereaux devenu un être cher et fidèle à cette famille.
 
Si vous avez suivi mes pérégrinations avec cette série, vous vous souviendrez que j'avais trouvé le tome 1 bien mais qu'il manquait de profondeur. Le tome 2 n'a pas relevé le niveau malheureusement et il me donnait l'effet d'un copier-coller sur le premier, mis à part quelques points. Cependant, si j'avais envie de poursuivre cette série c'était surtout parce qu'il y était question d'un secret que le père Devereaux avait caché et c'était surtout ça qui me rendait curieuse de savoir ce qu'il en était.
 
Du coup, j'ai voulu mettre mes a priori de côté et me lancer dans ce tome 3 pour savoir ce qu'était ce fameux secret...
 
Comme on le dit, la curiosité est un vilain défaut parce que, malheureusement pour moi, ce côté qui m'attirait dans la série a été totalement occulté ici. Ouiiiiiinnnn !!!
 
J'ai dû lire un ouvrage qui se lit vite, certes, mais dont je n'ai trouvé aucun attrait, si ce n'est pour Zach que j'ai beaucoup apprécié.
 
On le voit assez peu dans les deux autres tomes mais le peu que j'avais entrevu m'avait plu. Ici, l'ouvrage m'a confirmé que Zach était un homme très prévenant et amoureux... Bon après, de là à rester 12 ans en se disant qu'il n'a qu'une femme dans sa vie et qu'il n'en veut pas d'autre... j'ai beaucoup tiqué et l'ouvrage a ses gros défauts qui font que je ne continuerai pas la série.
 
Par ailleurs, Gracie (Anne-Grace de son vraie prénom) ne m'a pas du tout convaincue et j'ai ressenti comme un cruel manque d'originalité dans l'intrigue.
 
Tout est cousu de fil blanc; il y a des répétitions à outrance alors que j'aurais aimé quelque chose de beaucoup plus abouti, là encore.
 
Me concernant, je crois que je vais arrêter là le carnage parce que cette série ne me convient pas du tout. Je n'y trouve pas mon compte et j'ai l'impression de perdre mon temps avec des personnages auxquels je ne m'attache pas du tout et des scènes trop rapides dans la résolution des problèmes rencontrés... Dommage !
 
 

mardi 23 février 2016

Les nouvelles aventures d'Arsène Lupin : Les héritiers

Auteurs : Benoît Abtey & Pierre Deschodt
Editions : XO (2016)
Nbre de pages : 350

A paraître le 3 mars 2016


Présentation de l'éditeur :
Qui est-il ? D'où vient-il ? Nul ne le sait. Arsène Lupin est partout mais personne ne connaît son véritable visage. Il est le plus célèbre malfaiteur de son temps, le plus distingué aussi. Seulement, on ne s'en prend pas aux puissants de la terre sans subir leur colère...
En 1897, au lendemain de l'incendie du Bazar de la Charité - temple de la bonne société parisienne - Lupin disparaît. On le rend responsable du drame. Athéna, surtout, l'amour de sa vie, meurt dans le brasier. Plus rien, désormais, ne compte à ses yeux.
Dix ans plus tard, un scandale éclate et le ressuscite. Lupin, changé en monstre, serait-il passé à l'ennemi ? Un quotidien, le Patriote, l'accuse d'avoir dérobé des secrets militaires pour les vendre à l'Allemagne ! La guerre est imminente. Lupin va-t-il enfin sortir de son silence ?
 
 
Mon avis :
 
Qui n'a jamais entendu parler d'Arsène Lupin, ce gentleman-cambrioleur qui met à mal la police française ? Comme beaucoup, je sais qui est ce personnage, j'ai vu quelques films aussi et pourtant, jusqu'à aujourd'hui je n'avais jamais lu ses aventures. Ne me jetez pas des tomates puisque je viens de réparer cette erreur. Certes, ce n'est pas avec un texte de Maurice Leblanc, le créateur de ce personnage, mais tant pis. Le principal s'est d'avoir enfin passé un peu de temps avec ce cher Arsène.
 
L'ouvrage est très agréable à lire et j'ai appris à découvrir Arsène Lupin dans un contexte historique plutôt embrasé. La première période se passe à la fin du XIXème siècle et on s'enchaîne ensuite sur l'année 1907, soit 7 ans avant le commencement de la Première Guerre Mondiale.
 
Les esprits s'échauffent, les politiques aussi et notre cher Arsène est là, sans que l'on sache derrière quel visage il se cache. Enfin, pas vraiment parce que je me suis toujours doutée à travers qui il apparaissait mais peu importe.
 
Suivre ce gentleman qui est une sorte de "Robin des bois" m'a fait beaucoup de bien puisque j'ai dévoré ce roman en à peine 2 journées. C'est dire comme le roman est addictif et très bien organisé.
 
En effet, il y a quatre parties, avec des chapitres assez courts et suffisamment entraînants pour que le lecteur n'ait pas envie de s'arrêter en cours de route.
 
Le combat que mène Arsène contre son pire ennemi est jouissif parce qu'on ne sait pas vraiment comment cela va se tourner entre eux. C'est toujours le jeu du chat et de la souris mais ça vaut son pesant d'or.
 
La fin est scotchante parce que je ne m'y attendais pas du tout et du coup je suis bien curieuse de lire la suite qui sera faite à ce premier volet des nouvelles aventures d'Arsène Lupin.
 
J'ai appris à connaître tout ce petit monde qui gravite autour d'Arsène Lupin; j'ai mes préférés et ceux que je déteste...
 
Le seul petit bémol que j'aurais à reprocher à ce livre c'est que par moment les auteurs prennent trop de temps pour détailler un personnage ou une situation donnée. Du coup, lorsqu'il y a une action qui va se mettre en route, cela casse un peu le rythme et fait retomber la pression. C'est dommage mais cela n'empêche pas de se délecter de tout ce qui se passe ici.
 
Si comme moi, vous ne connaissiez Arsène Lupin que de nom et de réputation ou si vous êtes fan de ce personnage, n'hésitez pas à vous lancer dans cette nouvelle série proposée par deux auteurs qui n'hésitent pas à nous faire voyager de Paris au Maroc dans une période bien trouble.

lundi 22 février 2016

Archer's voice

Auteur : Mia Sheridan
Editions : Hugo & Cie (2016)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 393


Présentation de l'éditeur :
Quand Bree Prescott arrive dans la petite ville du Maine, elle espère y trouver la paix qu'elle recherche désespérément. Elle est là pour oublier le traumatisme qu'elle a subi dans sa ville natale et recommencer une nouvelle vie. Mais à peine installée dans sa nouvelle maison près du lac, elle va croiser Archer Hale, un homme solitaire et mystérieux, qui cache au fond de lui une profonde souffrance. Un homme que personne ne voit, un homme sans voix. Archer's voice parle de la rencontre d'une femme dont la mémoire reste bloquée sur une nuit d'horreur et d'un homme pour qui l'amour est la clé de sa liberté. C'est l'histoire d'un homme silencieux qui vit avec une blessure terrible et de la femme qui va l'aider à retrouver sa voix. C'est une histoire de souffrance, de destin, et du pouvoir de l'amour. Un roman poignant et captivant. Un héros sensuel et émouvant. Une héroïne blessée.
 
Mon avis :
 
Je n'avais pas relu le résumé avant de me plonger dans cette nouvelle romance pour adulte mais je gardais en mémoire le fait que le roman avait été un gros coup de coeur pour bon nombre de blogueuses que ce soit en VO ou en VF. Du coup, j'étais très curieuse de découvrir ce fameux Archer et son histoire.
 
Dès le début, j'ai eu un peu de mal à accrocher à Bree. Je me doutais qu'elle fuyait quelque chose de grave et je n'ai pas été plus surprise que ça de ses révélations. D'ailleurs, je me suis dit aussi qu'elle en parlait plutôt vite et facilement à Archer et je n'ai pas trouvé son personnage très crédible.
 
Par contre, le personnage d'Archer est fort intéressant à découvrir alors même que, finalement, la narration se fait surtout par Bree. J'ai trouvé ça dommage qu'on laisse ce jeune homme de côté pour finalement se concentrer sur la façon dont Bree ressent les échanges et l'évolution de la relation avec lui.
 
Je me dis que, forcément, l'auteur va partir sur un prochain tome avec l'histoire racontée surtout par Archer afin que l'on puisse vivre les choses à travers lui. L'histoire, à mon sens, aurait été beaucoup plus prenante et émotionnellement puissante.
 
Avec Bree, je n'ai jamais vraiment réussi à ressentir quoi que ce soit.
 
Je ne dis pas que l'histoire n'est pas plaisante mais il m'a manqué cruellement ces émotions qui vous prennent aux tripes, vous font monter les larmes aux yeux et vous noue l'estomac.
 
Mis à part sur une seule scène où là j'ai cru que l'auteur me faisait un retournement de situation extrême, que j'espérais d'une certaine manière, pour me dire qu'elle m'avait bluffée mais la suite m'a remis les pieds sur Terre et me dire "bah oui... finalement ça se termine comme beaucoup...".
 
En bref, Archer's voice n'est pas un mauvais roman mais il n'est pas non plus exceptionnel et je n'ai pas ressenti le coup de coeur que beaucoup d'autres lectrices ont eu. Je dois aussi avouer que tout au long de ma lecture, je n'ai eu de cesse de penser et repenser à Respire de KA Tucker qui m'avait tellement marquée et touchée par l'histoire magnifique, tragique et touchante des personnages que j'attendais sûrement que Archer's voice prenne la même voie. Malheureusement, ce ne fût pas le cas. Même si Archer a vécu des choses horribles, je n'ai jamais pu avoir les mêmes émotions avec lui et Bree que celles que j'avais eues avec Kacey et Trent. 

vendredi 19 février 2016

Ostland

Auteur : David Thomas
Editions : Presses de la Cité (octobre 2015)
Nbre de pages : 346


Présentation de l'éditeur :
Berlin, 1941. Le jeune et ambitieux Georg Heuser entre dans la police en tant qu'inspecteur à la brigade criminelle. Il est rapidement affecté à la traque d'un tueur en série qui terrorise la ville. Sous la tutelle de son supérieur et mentor, il affirme ses dons d'enquêteur, apprend la loyauté envers ses collègues et se jure d'œuvrer toujours au service des innocents. Jusqu'au jour où, pour le féliciter, on le promeut au sein de la SS. Envoyé à Minsk, Georg va prendre en charge l'arrivée des convois de déportés juifs et l'organisation du ghetto. Soucieux de plaire à sa hiérarchie, il obéit aux ordres et s'interdit de penser au crime odieux auquel il est en train de participer. Mais peut-on rester dans cet état d'insensibilité lorsqu'on devient soi-même le monstre qu'on s'est toujours promis de poursuivre ? Dérangeant et poignant. Un thriller, inspiré d'une histoire vraie, qui pose une question extrêmement délicate, celle de la responsabilité.
 
 
Mon avis :
 
Ostland est un roman qu'il me tardait de lire. Chaque roman qui se passe durant la Seconde Guerre Mondiale éveille pour moi une nécessité de le découvrir. Avec Ostland, mon envie a été encore plus vive parce qu'il s'agit d'une histoire vraie. La seule chose que je puisse vous dire avant d'entrer plus en détails dans ce roman, c'est qu'une fois la dernière page fermée, je n'arrivais plus à penser...
 
Alors même que je suis d'un tempérament très droite, mon avis sur les nazis a toujours été très tranchant. Aucune possibilité pour eux d'éveiller en moi le moindre écho d'empathie.
 
Devrais-je dire... jusque là ?!
 
Après lecture de Ostland, mon avis est beaucoup plus réservé pour certains d'entre ces hommes qui ont fait le pire durant cette période. Je ne dis pas qu'ils sont tous à excuser, loin de là, mais grâce à cette lecture, j'ai pu quand même faire la part des choses et avancer aussi dans mon point de vue.
 
On découvre ici le jeune Georg Heuser à travers deux périodes bien distinctes : celle où il est arrêté pour crimes contre l'Humanité et qu'il va devoir comparaître devant un tribunal (nous nous situons dans les années 1960) et celle où il va nous raconter ce qu'a été sa vie et pourquoi il ne peut pas être considéré réellement comme un vrai nazi (cette période s'étale de 1941 à 1944).
 
On va voir l'évolution de ce jeune homme de 28 ans au moment où il entre dans les services de la Brigade Criminelle de Berlin afin de débusquer un tueur en série jusqu'à son affectation dans le pire lieu qu'il connaîtra : Ostland, le commissariat du Reich en territoires de l'Est, basé à Minsk.
 
Je ne vous décrirai pas le personnage de Georg Heuser parce qu'il faut le connaître à travers et grâce à cette lecture. Vous expliquer dans les détails pourquoi j'ai, aujourd'hui, un point de vue un peu différent de ces hommes qui ont tué des milliers de juifs reviendrait à vous spolier totalement sur la contenance de ce roman.
 
Il n'empêche que si la première partie nous décrit un homme brillant et vraiment exemplaire dans sa conduite et dans son travail, non antisémite, n'ayant pas la carte du parti nazi et non violent, la seconde est celle où l'on voit sa transformation se produire sous le joug d'une hiérarchie qui ne lui donne pas le choix.
 
Alors que jusque là, je pensais que chaque Homme avait le choix de son geste, de faire ou ne pas faire les choses, aujourd'hui je me dis que les paroles de la chanson "Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt" sont tellement vraies et que j'en suis venue aussi à me demander ce que j'aurais fait si j'avais été à la place de cet homme.
 
Encore une fois, je ne cherche pas à minimiser le rôle que Georg Heuser a eu durant les 2 ans où il a été à Ostland mais je peux plus facilement me dire que ces allemands n'étaient pas tous mauvais, que certains ont préféré mourir sur le champ de bataille ou par suicide, par la suite, pour ne plus voir ces visages les hanter.
 
Je peux difficilement vous expliquer comment ils "réussissaient" à poursuivre le carnage qu'on leur imposait parce que là encore je vous spolierai le roman.
 
Mais l'ensemble fait vraiment réfléchir et lorsque on lit les trois dernières pages du roman, "Ostland, les nazis... et moi" écrit par David Thomas en fin de roman, on sait que forcément tout ce qui est écrit noir sur blanc ici est une réalité que l'on ne voudrait jamais affronter. L'auteur y explique les difficultés qu'il a eu à écrit ce livre, émotionnellement parlant, et l'échange qu'il a eu avec un de ses amis juifs lui expliquant que le connaissant, jamais il n'aurait fait la même chose que Georg Heuser. La réponse est surprenante parce que ce livre met justement en cause notre capacité ou non à répondre à un ordre d'une telle envergure.
 
Personne aujourd'hui ne peut dire comment il aurait réagi ou comment il réagira si, par malheur, de tels actes devaient se reproduire un jour.
 
 

jeudi 18 février 2016

Littérature jeunesse chez Nathan (dès 6 ans)

Voilà une éternité que je n'avais pas fait d'article pour nos lecteurs en herbe. Je répare ça illico en vous présentant les dernières parutions aux Editions Nathan dans leur collection "Premiers romans". Il s'agira donc d'ouvrages pour des jeunes âgés de 6 ans minimum mais ayant déjà une bonne compréhension dans la lecture.
 
Alors on y va !
 
Les apprentis chercheurs :
Des empreintes dans la pierre
(Dès 8 ans)
 
Auteur : Hélène Montardre
Illustrateur : Laurent Audouin
Nbre de pages : 55
Prix : 6,70€
ISBN : 978-2092561591

Présentation de l'éditeur :
Au cours d'une promenade, Matt et Lisbeth suivent d'étranges empreintes dans la terre... Pour le garçon, c'est sûr, un loup gigantesque est passé par ici. La bête a probablement parcouru des milliers de kilomètres pour venir dans la région ! Lisbeth, elle, ne croit pas à la théorie de son frère. Mais elle se met à douter lorsqu'elle découvre à son tour des os enfouis dans le sol... Les restes de la proie de ce loup majestueux ? Ou des traces remontant à un passé beaucoup plus lointain ?
 
Une histoire toute gentille et fort intéressante, nous entraînant dans le monde de la paléontologie. Matt est un garçon fort curieux qui, au détour d'une promenade, trouve des empreintes intrigantes. Mais lorsqu'il retourne sur le lieu de sa découverte avec Lisbeth, c'est bien autre chose qu'il trouve et qui va fort les surprendre.
Avec une histoire simple, fort bien expliquée et écrite, Hélène Montardre explique à nos enfants comment se forme un fossile. Bien sûr, il n'y a pas que ça et la fin laisse penser une suite fort agréable parce qu'elle laisse un certain suspense que les enfants devraient apprécier.
Matt et Lisbeth sont des enfants aventuriers qui plairont sûrement à tous ceux qui aiment découvrir la nature et le passé.
 
La famille trop d'filles :
Cara et la fée des devoirs
(Dès 7 ans)
 
Auteur : Susie Morgenstern
Illustratrice : Clotka
Nbre de pages : 42
Prix : 5,70€
ISBN : 978-2092556269

Présentation de l'éditeur :
Cara est une comédienne hors paire. Mais à l'école, elle est nulle de chez nulle ! L'école, ça l'ennuie, elle ne comprend rien et n'arrive pas à se concentrer. Heureusement, Billy trouve la solution dans les petites annonces : "Professeur à la retraite aide les enfants à faire leurs devoirs après l'école. Méthodes magiques." Fée ou sorcière, personne dans le quartier ne sait qui est vraiment cette dame, mais on dit qu'elle obtient des résultats miraculeux avec ses élèves...
 
Voilà une nouvelle histoire qui m'a fait passer un bon moment de découverte. Cara a bien des difficultés à se concentrer à l'école et à faire ses devoirs. C'est bien simple, elle n'y arrive pas, n'a pas de motivation. De toute façon, à quoi cela pourrait servir de se concentrer vu que ses notes n'atteignent jamais la moyenne. Découragée, elle préfère s'investir dans le théâtre. Mais ses parents n'entendent pas en rester là et ils vont inscrire Cara à des cours bien particuliers...
Comment démontrer aux enfants qu'il y a de multiples astuces pour comprendre l'incompréhensible pour eux ? En usant d'imagination mais surtout ce que nous avons sous la main. La "fée des devoirs" va prouver à Cara qu'elle n'est pas si mauvaise que ça et lui redonner confiance en elle. Car, là est le plus important chez l'enfant : la confiance.
Ecrit avec toujours autant de simplicité et d'humour, Susie Morgenstern crée une belle histoire avec ce dernier titre. Cara est un peu réticente au départ mais quelle transformation à l'arrivée.
 
Une recette top secrète
(Dès 6 ans)
 
Auteur : Quitterie Simon
Illustrateur : Olivier Latyk
Nbre de pages : 28
Prix : 5,70€
ISBN : 978-2092557341

Présentation de l'éditeur :
Dans la boule de cristal de Colette, le message est clair : "Rupture de stock" ! Aujourd'hui, elle ne mangera pas de fillette... Adieu, les délicieuses recettes. Colette se désespère. Soudain, voilà que surgit une jolie mignonnette. Mais la petite Angèle n'est pas un ange : elle n'arrête pas de parler, sait tout et touche à tout. Bref, le repas de Colette se transforme en véritable enfer !
Alors cette histoire là, je vous la conseille fortement parce que, même si j'ai trouvé que c'était un peu simple et cliché, la façon dont l'histoire est racontée m'a vraiment beaucoup plu. En effet, Quitterie Simon use de rimes du début à la fin avec un texte hyper simple et accrocheur. Les enfants devraient y trouver là de quoi passer un super moment en compagnie de l'adulte qui l'accompagnera dans sa découverte. En bref, à ne pas rater !
 
 
Super lecture boy
(Dès 8 ans)
Auteur : Arnaud Alméras
Illustrateur : Clément Devaux
Nbre de pages : 56
Prix : 6,70 €
ISBN : 978-2092561676

Présentation de l'éditeur :
Un hélicoptère a enlevé la maîtresse en plein milieu de la récréation. Heureusement, Thomas et Rose se sont accrochés à l'appareil. A l'atterrissage, l'institutrice et les deux enfants découvrent un lieu étonnant, et un méchant absolument diabolique. Ongl, le mal incarné, a inventé une machine à désapprendre à lire et il compte bien s'en servir sur le trio, Mme Martin en tête. Mais la machine se détraque, et quand Thomas passe dedans, rien ne se passe comme prévu... Il est désormais doté de pouvoirs... inattendus et inutiles! Inutiles? Pas si sûr !
C'est celui des quatre titres qui m'a le moins plu. L'histoire n'est pas mal mais je n'ai pas réussi à accrocher aux personnages, même s'ils étaient sympathiques. C'est plutôt simple et facile à lire mais cela ne m'a pas convaincue, même s'il démontre la grande utilité de savoir lire. Quant à la fin, elle ne me donne pas vraiment envie de poursuivre dans cette série. C'est assez décalé et j'ai toujours du mal avec ce genre d'ouvrage...
 


mardi 16 février 2016

Animaux fabuleux

Ca fait un satané bon moment que je n'ai pas fait d'article sur le coloriage pour adulte. Manque de temps, d'inspiration, arrivée de la famille pour Noël, beaucoup de changements à gérer depuis le début de l'année ont fait que j'ai traîné pour vous présenter le tout dernier ouvrage paru chez les Editions Hugo Image qui, pourtant, possède des illustrations exceptionnelles à mettre en couleurs.
 
Et voici la bête :
 
Date de parution : Novembre 2015
Illustrateur : Solé
Nbre de coloriages : 40
Nbre de pages : 80
Dimensions : 23 x 27 cm
Prix : 14,95€
ISBN : 978-2755618594
 
Jean Solé a commencé sa carrière d'illustrateur et dessinateur de BD dans le magazine Pilote. Autant dire que c'est un poids dans le domaine de l'illustration. Aujourd'hui, il s'est proposé de réaliser une quarantaine de dessins inédits.
 
Cet ouvrage est un genre de bestiaire fantastique avec des créatures mythiques et étonnantes.
 
Le coloriage pour adulte prend alors une toute autre tournure vu que l'imagination débordante de ce graphiste le plus doué de sa génération nous emporte dans un monde totalement décalé.
 
On me dira qu'il y a bien d'autres bestiaires ou livres de coloriage pourtant sur des animaux fantastiques. Et je vous répondrai "oui".
 
MAIS :
 
Ce livre a sa particularité, notamment, dans le style de feuille que proposent les Editions Hugo Image. En effet, si dans les autres livres du quasiment même genre que l'on peut trouver, on reste avec des pages de 90 ou 100 g environ, ici, les Editions Hugo Image sont passées à l'épaisseur supérieure puisque, à mon sens, les feuilles doivent faire 220 g (après vérification avec du papier de cette épaisseur que j'ai à la maison). Autant dire que le plaisir d'utiliser et d'abuser de ses feutres, crayons à aquareller voire même de la peinture n'est plus un obstacle.
 
J'avais, dans un premier temps, tenté de faire un coloriage avec mes Stabilo Aquacolor et de les aquareller. Mais je n'ai pas aimé les couleurs plutôt fades qui en ressortaient et ils ne s'aquarellent pas du tout facilement. Je ne l'ai d'ailleurs pas terminé et voilà ce que cela donne :
 
 
 
 
La partie aquarellée est celle qui est en jaune. Le reste est fait avec des Faber Castell Polychromos qui glissent sur le papier comme jamais je ne l'avais vu avec un autre livre. Il me faut terminer ce coloriage et reprendre le "jaune" que je trouve trop... jaune...
 
 
Mais comme je voulais vous présenter ce livre avec un coloriage terminé, je me suis penchée sur un crocodile bien particulier... (ne comptez pas ses pattes, vous risqueriez d'avoir peur...)
 
 
Celui là a été réalisé aux feutres Faber Castell Connector (les moins chers de la marque puisque les 48 couleurs m'ont coûté 15 €) et aux crayons de couleurs Faber Castell Polychromos (toujours et encore) et un rose de la marque Mapped Color Pep's.
 
Quoi dire à part que ce fût un vrai délice de mettre ce crocodile en couleurs. Le jeu d'ombre et de lumière prend du temps mais surtout de la maîtrise technique que je n'ai pas encore. C'est le premier que je fais mais je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin. D'ailleurs, l'ouvrage est vraiment parfait pour apprendre cette technique puisque les ombres sont déjà marquées. Il suffit juste de suivre le dessin initial et de poser la couleur dessus. C'est un peu long mais le final est vraiment topissime.
 
Pour le savon et l'eau, ils sont faits aux crayons de couleur.
 
La qualité du papier est excellente. Je n'ai jamais eu entre les mains un papier aussi épais et agréable à travailler. Les feutres, comme les crayons, glissent dessus, n'accrochent absolument pas ou ne font pas de petites traces blanches obligeant à utiliser un blender (pour les crayons) afin de terminer le mélange des couleurs pour un beau dégradé.
 
Honnêtement, je suis vraiment agréablement surprise par ce livre de coloriage alors même que je ne suis pas attirée, dans un premier temps, par ce genre de coloriages qui sortent de l'ordinaire.
 
Avec Animaux Fabuleux, les Editions Hugo Image ont fait vraiment très fort et je suis ravie de pouvoir vous le présenter aujourd'hui, avec une vidéo faite en fin d'année 2015 afin de vous présenter tous les coloriages à réaliser.
 
 
Je suis vraiment conquise et j'espère que vous le serez aussi.



lundi 15 février 2016

Invisible

Auteurs : James Patterson & David Ellis
Editions : L'Archipel (2016)
Nbre de pages : 368
 
Présentation de l'éditeur :
Ce cauchemar, Emmy Dockery le fait depuis huit mois. Depuis que sa soeur a péri dans l'incendie d'une maison. Tous pensent qu'Emmy qui a démissionné du FBI pour se consacrer à cette affaire est folle. Il est vrai qu'elle est obsédée par cette disparition. Pour elle, il ne s'agit pas d'un accident, mais d'un meurtre.
Quand elle découvre que de nombreuses affaires similaires n'ont jamais été résolues, elle parvient à convaincre son ex-petit ami, l'agent Harry Bookman, qu'il ne peut s'agir de simples coïncidences. L'un des plus dangereux serial killers qu'ait connu l'Amérique sévit depuis des mois en toute impunité.
Et c'est à elle de le stopper...
 
Mon avis :
 
Les fidèles de ce blog savent que, chaque année, je ne rate jamais la dernière sortie de James Patterson. Depuis que j'ai découvert cet auteur, je ne peux pas m'empêcher de vouloir lire chaque titre qu'il écrit. Invisible n'a pas fait exception et je dois bien dire qu'il m'a mise en haleine du début à la fin, à tel point, d'ailleurs, que je ne l'ai pas lâché et que je l'ai lu d'une traite.
 
S'il y a bien une jauge qui m'indique que ma lecture a été plus que satisfaisante c'est bien lorsque je ne peux pas arrêter de lire un ouvrage qui me tient scotchée à lui.
 
Avec Invisible, cette jauge était à son paroxysme tant l'intrigue mais surtout les personnages sont accrocheurs. Et attention, je ne parle pas que de la jeune analyste au sein du FBI, Emmy, mais aussi et surtout de ce tueur en série qui est hors norme.
 
Ce livre est composé de chapitres alternés entre Emmy qui mène son enquête avec l'aide de son ex-fiancé et ceux composés d'enregistrements faits par le tueur.
 
Autant dire que si les premiers permettent de se faire une idée de la femme qu'est Emmy avec tout ce qu'elle vit depuis la mort de sa soeur mais aussi lors de son passé, ceux afférents au tueur sont vraiment exceptionnels. J'ai adoré suivre ses envies, ses doutes, les tentatives d'explications qu'il fait.
 
Si Invisible reste dans le schéma classique des thrillers dans lesquels on mène une chasse acharnée pour débusquer le serial killer, il n'en demeure pas moins que les décès morbides sont hallucinants et que la fin est... rebondissante.
 
Même si j'ai tenté de savoir qui pouvait être aussi monstrueux pour tuer de cette manière, à aucun moment je n'ai trouvé ma réponse.
 
Tout est parfaitement maîtrisé et calculé pour que le lecteur ne sache pas, avant la fin, qui est le meutrier et pourquoi il agit ainsi.
 
L'écriture est toujours aussi efficace et les chapitres très courts mettent incontestable du rythme dans ce thriller qui ne se lâche pas avant la fin !
 
Vous comprendrez pourquoi, en moins de deux jours, il était terminé.
 
En bref, Invisible ne déroge pas à la règle des thrillers classiques mais il a ce gros plus de nous faire entrer dans la vie et la tête du serial killer, avec des moments de stress très prenant et une fin qui nous cloue sur place. Un très bon duo formé par Patterson & Ellis qui signent là un excellent roman qui ne me donne qu'une envie, les retrouver rapidement avec une autre histoire aussi sombre qu'accrocheuse.


jeudi 11 février 2016

Celles de la rivière

Auteur : Valérie Geary
Editions : Mosaïc (2015)
Nbre de pages : 393

Présentation de l'éditeur :
La femme qu’emporte la rivière Crooked flotte entre deux eaux. Sur la rive, deux fillettes qui jouent dans l’après-midi ensoleillé. Elles sont les premières à découvrir le corps et, soudain, leurs jeux cessent. Leur enfance bascule dans la dureté du monde des adultes. La veille, leur père les a laissées seules suffisamment longtemps pour qu’elles puissent le croire coupable de meurtre. Pour ne pas le perdre, comme elles ont perdu leur mère quelques semaines auparavant, elles décident de mentir sur son emploi du temps… et resserrent bien malgré elles les mailles du soupçon autour de lui, le livrant en pâture à une petite ville dont les préjugés et les rancunes lui laissent peu de chances…


Mon avis :
 
Après avoir lu le résumé de l'éditeur, j'étais vraiment très curieuse de découvrir ce roman, d'autant qu'il s'agit du tout premier opus de l'auteur. Un drame contemporain avec des secrets à découvrir et un meurtre à élucider. Rien de mieux pour moi, en ce moment.
 
La narration se fait à deux voix : Sam (Samantha) et Ollie (Olivia) sont les filles d'Ours (Franck McAllistair). La première est une adolescente qui a la tête sur les épaules alors que la seconde vit dans son monde, ne parlant plus depuis la mort de leur mère, quelques mois plus tôt.
 
Quand on démarre cette lecture, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, si ce n'est qu'un corps est trouvé dans une rivière et bien sûr il falloir trouver le coupable.
 
Je pensais que la narration serait plus dans l'action que dans le souvenir. Je parle surtout des chapitres concernant Sam parce qu'elle est la plus âgée et la plus à même de nous faire découvrir sa famille et la vie qui a été la leur avant de rejoindre leur père dans sa prairie.
 
Plusieurs choses m'ont ébranlée avec ce roman, mis à par le fait que j'aurais aimé une narration qui bouge beaucoup plus.
 
Tout d'abord, il y a très peu de descriptions physiques sur les personnages. Les détails sont vraiment ténus ce qui ne permet pas au lecteur de se faire vraiment une idée physique de la personne qui parle. Cela n'est pas forcément primordial dans une lecture mais personnellement j'aime pouvoir me faire une idée des personnages quand je lis un roman. Or, là, ce n'est pas vraiment le cas. J'ai bien senti que l'auteur mettait plus d'importance sur les faits et le caractère des uns et des autres plutôt que sur l'aspect physique (même si, malgré tout, il y a quelques détails qui nous sont donnés au fur et à mesure que l'on avance dans le livre).
 
De plus, on progresse très lentement dans cette histoire et les chapitres racontés par Sam m'ont paru beaucoup plus longs et fastidieux que ceux narrés par Ollie. Cette dernière est plus jeune et se refuse à parler mais elle a ce côté magnétique et étrange de ces petites filles qui vivent un peu en dehors de la réalité, qui voient des choses auxquelles on ne croit pas. Du coup, j'étais plus charmée et prise par ce qu'elle racontait que par les explications de Sam.
 
Malgré tout, il y a incontestablement une maîtrise dans l'intrigue que mène Valérie Geary. Même si je me suis doutée du coupable, je gardais ce sentiment de doute qui nous assaille à un moment donné parce que l'on n'est sûr de rien.
 
La fin est très touchante et je garderai longtemps en mémoire un certain passage qui m'a vraiment touchée mon coeur de maman.
 
S'agissant de l'écriture de l'auteur, elle est d'une poésie, d'une douceur mais aussi d'une justesse incontestable notamment quand on parle de l'apiculture. C'est une véritable évasion au cœur de ce métier qui demande tant de souplesse, de confiance en soi et de maîtrise de ses petites bêtes que sont les abeilles. J'ai parfaitement ressenti tout l'amour de ce père pour son métier, pour ses enfants, sa femme, sa vie perdue mais aussi et surtout l'amour réciproque de Sam pour son père et ce qu'il lui apprend.
 
Celles de la rivière n'est pas juste un énième roman qui va dévoiler l'horreur d'un meurtre, des déviances humaines. C'est vraiment un roman qui va au-delà mais je ne l'ai compris que trop tard pour vraiment le lire de la bonne façon, pour l'apprécier encore plus.
 
Si vous vous décidez à vous plonger dans ce texte, ne pensez pas y découvrir des courses poursuites, des échanges de coups de feu. Vous serez déçu ! C'est un roman qui vaut la peine de le découvrir mais qui demande un peu d'investissement par son lecteur. Apprendre, comprendre et ne point juger. Lire, découvrir et ressentir. C'est tout ce dont vous aurez besoin.
 
Même si je garde un souvenir un peu délicat de cette lecture qui ne m'a pas apporté ce que j'en attendais parce que j'étais partie sur une mauvaise idée de l'histoire, il n'en demeure pas moins que je ne regrette pas ma découverte. Je n'oublierai pas Ours, Sam et Ollie. Surtout Ollie par son côté un peu fantaisiste, fantastique...
 
 


mardi 9 février 2016

Night owl : After dark (T3)

Auteur : M. Pierce
Editions : Hugo & Cie (2016)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 349
 
 
Présentation de l'éditeur :
Matt Sky tente de retrouver une vie normale, après avoir simulé sa mort avant de revenir à la vie. Lui et Hannah vont s'aider mutuellement, et Matt tente de mettre ses démons de côté pour développer leur relation en quelque chose de durable et loyal. Mais tous les deux deviennent de plus en plus empêtrés dans leurs mensonges, et la puissance de leur désir l'un pour l'autre rend leur relation très instable ... Hannah a enfin la vie dont elle rêvait : elle a écrit son premier roman, elle a comme agent littéraire la prestigieuse Agence Granite Wing et elle vit avec son amant passionné. Mais comme Matt et Hannah vont explorer une nouvelle intimité, Hannah découvre les aspects sombres et sauvages qu'il ne lui avait pas encore montrés...et qu'il n'a montrés à personne... Sous la surface lisse du bonheur de Matt et d'Hannah, se cachent, profondément enfouis, des secrets brûlants qui menacent de briser tout ce qu'ils ont bâti avec tant de difficulté.


Mon avis :

Terminé en fin de semaine dernière, j'avoue que ce dernier tome de Night owl ne m'a pas vraiment emballée. Alors que j'avais dévoré le tome 1 et que j'étais restée un peu plus mitigée sur le personnage de Matt dans le tome 2 mais avec une envie évidente de savoir comment cela allait se terminer pour ce couple, vu la fin du tome précédent, After dark, lui, m'a laissée dubitative et totalement exaspérée.

En effet, si Hannah reste comme dans le premier tome, volontaire, prête à tout pour son couple et très amoureuse de son homme, Matt a vraiment fini de m'énerver par ses réactions, son caractère que je ne supportais vraiment plus.

Du coup, ma lecture a été lente et plutôt laborieuse. Il me tardait vraiment de terminer cette saga pour passer à autre chose.

Globalement, je ne peux pas dire que la série ne soit pas bonne mais j'ai vraiment tiqué sur le personnage de Matt que j'ai trouvé trop nombriliste. Son passé doit être pris en compte mais même avec ça, je n'ai pas du tout réussi à occulter les défauts que j'avais repérés dans le tome 2. Pour moi, Matt est un vrai goujat et je n'arrive pas à me le sortir de la tête.

Quand je sais que j'avais passé un excellent moment avec le premier tome, j'avoue que cela me laisse perplexe et déçue de voir que, sur les autres tomes, le personnage masculin ne m'a pas apporté ce que j'attendais.

C'est bien sûr un avis très personnel parce que d'autres avis très positifs ressortent de cette saga. Pour moi, malheureusement, si le début est très prometteur et accrocheur, je ne peux pas dire que je me suis éclatée. J'ai surtout soupiré d'exaspération au fur et à mesure que j'avançais dans la série et je garderai de Matt le souvenir d'un homme qui s'attache à cette femme mais qui a bien du mal à faire la part des choses.

En bref, Night owl est une série que je n'ai pas regretté de découvrir mais qui ne m'aura pas fait vibrer comme tant d'autres séries chez cette maison d'édition.


jeudi 4 février 2016

Quantum : Virtuous (T1)

Auteur : M.S. Force
Editions : Hugo & Cie (2016)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 432


Présentation de l'éditeur :
L’histoire haletante et torride de la relation entre une jeune institutrice new-yorkaise rigide et un peu coincée et un acteur de cinéma au sommet de sa gloire, homme à femmes dominateur. Tout les oppose, ils n’ont rien en commun et, pourtant, une passion torride, puissante et irrationnelle va les pousser l’un vers l’autre pour leur faire vivre une grande histoire d’amour du XXIe siècle. Lui est tellement épris de Natalie qu’il se persuade qu’il peut changer pour elle et devenir l’homme dont elle a besoin. Mais Natalie a-t-elle vraiment envie que Flynn change ?
 
 
Mon avis :
 
Dire que j'ai adoré ce bouquin serait un peu exagéré parce qu'il a, malgré le fait que je l'ai dévoré en une journée, des défauts qui m'ont fait hocher la tête. Mais, je dois bien avouer que Virtuous m'a accrochée et que j'ai hâte d'avoir la suite entre les mains.
 
En effet, si la rencontre entre Natalie et Flynn est digne d'un conte de fée, certains échanges entre eux sont à la fois passionnants et touchants et en même temps un peu cucul la praline.
 
Cela m'a choquée de me rendre compte que l'auteur était capable de m'émouvoir à un point extrême et cinq minutes après me revoilà retombée dans la romance trop caricaturée. Beurk !
 
Enfin, non pas "beurk" pour l'ensemble parce que figurez-vous que je me suis attachée à ses personnages très rapidement et que Flynn m'a beaucoup plu.
 
Il veut cette femme qui l'attire au premier coup d'œil; il sait que c'est la femme de sa vie... mais il sait aussi qu'il va devoir changer pour ne pas la brusquer, lui faire peur, la perdre...
 
J'ai trouvé un peu dommage que MS Force fasse tant de mystère sur le passé de Natalie. Cela entraînait automatiquement un décalage entre ce qu'elle voulait avec Flynn et ce qu'elle se refusait de vouloir...
 
Bon, j'espère que vous me suivez...
 
Même s'il n'est pas génialissime du point de vue de l'écriture, Virtuous pousse incontestablement son lecteur à suivre l'histoire de ce couple qui se découvre. Nat vit un réel conte de fée et Flynn est le genre de mec que l'on aimerait bien rencontrer dans sa vie de jeune femme. Il fait rêver c'est clair mais j'attends d'avoir la suite entre les mains pour mieux appréhender la réaction de Nat face au côté obscur de la force de cet homme.
 
En bref, Virtuous m'a exaltée et mon petit cœur n'a pas pu faire autrement que succomber à cette très belle romance entre un homme, star de cinéma, et une jeune femme banale. Virtuous c'est un peu le conte de fée que chaque jeune femme rêve d'avoir et à travers ces personnages attachants c'est exactement ce que l'on vit.


mercredi 3 février 2016

A l'intérieur

Auteur : Jodi Picoult
Editions : Michel Lafon (2016)
Nbre de pages : 605
 
Présentation de l'éditeur :
Jacob, 18 ans, est atteint du syndrome d'Asperger et se passionne pour les enquêtes criminelles. Quand Jess, la jeune fille qui lui donnait des cours de socialisation, est retrouvée morte, tous les indices convergent vers l'adolescent. Lorsqu'il est accusé de meurtre, sa famille se décompose. Sa mère, divorcée et dans une situation précaire, trouve à peine de quoi embaucher un avocat débutant. Théo, son frère cadet, fugue pour demander de l'aide à un père absent, accaparé par sa nouvelle famille. Jacob, quant à lui, impassible, regarde à la télé jour après jour sa série policière préférée, ignorant l'implacable machine qui s'est mise en branle autour de lui. Plus le procès avance, plus Théo semble prendre les événements à cœur. Alors que tout le monde est convaincu que Jacob a tué Jess, seul Théo continue à clamer l'innocence de son frère. Mais pourquoi est-il aussi désespéré ? Et pourquoi Jacob ne lui dit-il rien de ce qu'il semble savoir ? Comment l'amener à parler, lui qui s'enferme si facilement dans son monde ? Face à un système judiciaire inadapté à leur cas, Jacob et son frère risquent le pire.
 
Mon avis :
 
Jodi Picoult est une auteure dont je ne rate aucune parution depuis que je l'ai découverte. Lorsque l'on ouvre un de ses romans, il y a cette magie que développe l'auteur par des thèmes marquants, des chapitres courts, une écriture fluide et addictive qui font que le lecteur n'a pas d'autre choix que de se laisser emporter par ses livres.
 
A l'intérieur est un opus qui a beau faire 600 pages, je l'ai dévoré en trois jours, tout en y consacrant finalement peu de temps. C'est dire à quel point le tout est magnifiquement œuvré pour en arriver à une lecture rapide et efficace.
 
En effet, à partir du moment où je me suis retrouvée dans le quotidien de Jacob, Théo et leur mère Emma, je n'ai plus pu en sortir.
 
Le syndrome d'Asperger est une maladie autistique que je connaissais mais sans, pour autant, m'être penchée sur quelque ouvrage que ce soit. Du coup, ce livre tombait à point nommé et quand il est en plus écrit par une auteure que j'adore, autant dire qu'il ne m'en fallait pas plus pour être excitée et en même temps angoissée par ce que j'allais découvrir.
 
Mais encore une fois, Jodi Picoult m'a magnifiquement ébranlée par sa façon d'entreprendre cette maladie, de constater les tenants et les aboutissants qu'un tel syndrome engendre dans la vie d'une famille et à plus forte raison lorsque l'enfant "Aspie" est soupçonné de meurtre.
 
Jacob est un gamin de tout juste 18 ans qui est atteint de la maladie d'Asperger depuis l'âge de 2 ans suite à une vaccination... Sa vie et celle de son entourage ont donc été totalement changées à partir de ce jour là mais Jacob, comme beaucoup d'Aspies, possède une intelligence hors norme. Il se passionne pour tout un tas de choses et notamment les dinosaures et depuis peu la criminalistique.
 
Grâce à des chapitres alternés, on peut le suivre dans ses passions, ses raisonnements, ses envies mais aussi ses difficultés à communiquer comme n'importe quelle personne serait capable de le faire. Les malades atteints de cette maladie n'ont pas la faculté de comprendre le langage imagé. Ils prennent tout au pied de la lettre. Imaginez donc ce que cela peut donner dans certaines circonstances... Mais les difficultés pour un Asperger ne s'arrêtent pas là et l'ouvrage est vraiment très bien fait pour que le lecteur lambda se rende compte de ce dont il s'agit.
 
Emma, la mère, nous confie ses angoisses, ses doutes, ses espoirs pour ce fils qu'elle aime par dessus tout. Mais comment être sûre qu'il n'ait pas mal agi envers Jess ? Malgré le fait qu'elle connaisse son fils par cœur et que les Asperger ont une ligne de conduite plus fiable que n'importe quelle autre personne "normale", le doute subsiste.
 
Quant au frère, Théo, je n'ai pas pu faire autrement que lui en vouloir par moment mais comprendre aussi sa façon de voir les choses, de les appréhender, les interpréter. Alors qu'il n'a que 15 ans, il doit passer pour le grand frère et agir comme tel.
 
Entre ces trois personnages, l'amour et l'attachement sont profonds mais ce n'est que parce qu'il va y avoir toute cette histoire autour de Jess que les choses vont vraiment apparaître.
 
Autour d'eux vont graviter deux autres personnages : Rich, le flic ne cherchant pas plus loin le suspect, et Oliver, l'avocat qui met une belle ambiance dans le roman. Si j'ai détesté le premier pour son attitude, j'ai adoré le second. Un vrai coup de cœur pour ce jeune avocat embarqué dans une galère qu'il a du mal à gérer. Un dossier pénal ? De cette ampleur, de surcroît ? Alors qu'il n'en a jamais plaidé ? Outch !
 
Avec A l'intérieur, Jodi Picoult a encore su me toucher profondément et j'avoue que je n'oublierai jamais le passage de cette mère, au chevet de son fils dormant, le revoyant petit et se disant que quoi qu'il advienne il restera ce qu'elle a de plus cher. Elle croit en lui; elle espère que les jurés verront au-delà des apparences... Ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses ? Quoi de plus réel avec un Asperger !
 
Le seul reproche que je ferai à ce livre c'est que la fin n'est pas vraiment celle que j'espérais. Elle ne répond pas à toutes mes interrogations et du coup, je reste sur mes réserves. J'avais besoin de savoir jusqu'au bout ce qu'il en était et malheureusement l'auteur ne me l'a pas donné.
 
Je trouve cela un peu dommage de ne pas avoir le fin mot de l'histoire mais cela ne m'empêchera pas de lire le prochain titre de Jodi Picoult. Elle sait tellement y faire avec ses histoires, ses personnages, son écriture que pour rien au monde ne manquerai pas ça !
 
Quant à vous, chers lecteurs, si vous ne connaissez pas encore l'auteur... mais que diable faites-vous ? Jetez-vous sur n'importe quel roman mais surtout ne passez pas à côté de ce Jacob et sa famille. Ils méritent haut la main d'être connus.