mardi 11 août 2015

La fille du faiseur de rois

Auteur : Philippa Gregory
Editions : Hugo & Cie (2015)
Collection : Hugo Roman
Nbre de pages : 473

Présentation de l'éditeur :
Angleterre, 1465, les grandes familles de Lancastre et York se disputent depuis plus de 10 ans le trône. À cette époque un homme œuvre dans l'ombre pour faire et défaire les dynasties, au gré de ses intérêts personnels : Richard Neville, comte de Warwick, surnommé le " faiseur de rois". Celui- ci, sans héritier homme, s'est servi de ses deux filles, Isabelle et Anne, comme des pions sur l'échiquier politique. L'histoire est racontée ici par Anne Neville.

Mon avis :

J'ai coupé volontairement le résumé parce qu'il en disait beaucoup trop et un conseil : ne lisez pas la présentation mise sur le site Amazon qui raconte l'ensemble de ce roman que je me suis délecté de découvrir.

Après ma découverte de l'auteur avec La reine clandestine (dressant le portrait d'Elizabeth Woodville avant son mariage avec Edouard IV dont il est question ici), je me suis décidée cet été à lire La fille du faiseur de rois avant La princesse blanche qui se trouve toujours dans ma PAL.

La raison est toute simple : ce roman est raconté par Anne Neville, fille de Richard Neville, Comte de Warwick et faiseur de rois, et la fameuse Princesse Blanche (qui n'est autre que la fille d'Elizabeth Woodville) apparaît dans ce roman alors qu'elle est une enfant puis une jeune femme. Je verrai donc sa progression d'ici le mois de septembre puisque je compte lire La princesse blanche sous peu.

Ici, on démarre l'histoire alors qu'Anne est âgée de 8 ans et on voit à travers elle toutes les machinations, complots et tricheries de la Cour anglaise mais aussi tout ce que les filles du faiseur de rois doivent subir pour l'ambition paternelle.

Je m'étais délectée de la plume de Philippa Gregory dans La reine clandestine et cela ne change pas avec son dernier titre.

L'écriture permet une lecture tellement aisée et visuelle que c'est vraiment un plaisir d'apprendre l'histoire anglaise à travers elle.

Je me suis beaucoup attachée à Anne Neville, me demandant comment allait se dérouler son avenir avec un père aussi ambitieux. Comment admettre qu'à l'époque les jeunes filles n'avaient pas leur mot à dire sur la vie qu'elles envisageaient ?

J'ai ressenti tout un tas d'émotions allant du chagrin, à la révolte puis la colère et le doute.

Phillipa Gregory a cette façon extraordinaire de rendre les personnages très vivants et d'immerger son lecteur dans un pan d'histoire compliqué et pourtant très accessible.

J'ai eu quand même du mal, au tout début, avec tous les Edouard et Georges qui traînent dans les familles York et Lancastre mais une fois que j'avais bien déterminé qui était qui, l'ensemble était juste un délice.

Même si j'ai mis un peu de temps pour lire ce roman, je ne regrette absolument pas d'avoir attendu l'été pour m'y plonger dedans. La période est vraiment propice à ce genre de lecture, si vous aimez les romans historiques. J'avais, pour ma part, besoin de m'y immerger suffisamment longtemps pour ne pas perdre le fil (surtout au départ) et ne pas avoir les tracas du quotidien en période scolaire, notamment, m'a vraiment permis de déguster cette pépite que j'ai du mal à quitter alors que je l'ai terminé depuis dimanche.

Je garde en mémoire des femmes fortes, courageuses même si effrayées par ce qu'elles découvrent à cette Cour d'York. Aux combats qu'elles doivent mener pour garder ou conquérir le trône d'Angleterre. A ce qu'elles subissent quotidiennement.

J'ai toujours été férue de roman historique et ceux de Philippa Gregory sont juste succulents à lire parce qu'ils nous entraînent vraiment dans cette guerre des Deux Roses que je ne connaissais pas si bien que ça. Depuis ma lecture de La reine clandestine, et maintenant de La fille du faiseur de rois, je commence à mieux cerner ces familles partant à l'assaut de la couronne d'Angleterre quelque soit les enjeux et les risques.

Philippa Gregory dresse avant tout des portraits féminins que je ne me lasse pas de découvrir tant les surprises sont nombreuses et la plume délicate et accrocheuse. Je me régale et j'ai hâte de lire La princesse blanche avant la prochaine parution, en octobre prochain, de La malédiction du roi, suite de cette série sur La guerre des Deux Roses et dont voici la couverture magnifique




2 commentaires:

  1. Tu n'es qu'une vilaine tentatrice :D

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  2. Je confirme ce que tu dit Cookies, tu nous donnes très envie de nous plonger dans ce livre =)

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