jeudi 5 juin 2014

Dans un dernier souffle

Auteur : Gerda Pearce
Editions : Marabooks (2014)
Nbre de pages : 375

Présentation de l'éditeur :
Naviguant entre l'Afrique du Sud et l'Angleterre, le passé et le présent, un premier roman bouleversant admirablement écrit. De rebondissement en rebondissement, il dénoue les fils de relations familiales et d'émotions complexes, révélant les ravages de l'apartheid et de son héritage. Le Cap, Afrique du Sud. Gini réchappe d'un accident de voiture dans lequel Simon, son amant, a trouvé la mort. De retour à Londres, elle découvre qu'elle attend un enfant, et entamera un long processus de reconstruction qu'une amnésie partielle rend d'autant plus difficile. Gini se retrouve seule pour la naissance de son bébé, mais aussi pour faire face aux fantômes qui la hantent, aux conséquences des secrets et des mensonges qui entourent la mort de son frère, Gabe.

Mon avis :
 
Dans un dernier souffle est le premier roman de Gerda Pearce et je dois bien admettre qu'il m'a mis sur les rotules. Il n'est pas, à proprement parler, dur parce qu'on parle d'Afrique du Sud et d'apartheid mais les narrations s'entrecroisant, nous voyons défiler le passé d'un certain nombre de personnages. Ces passés sont liés les uns aux autres et font des ravages seize ans plus tard.
 
Je ne dévoilerai absolument rien de l'histoire. Vous avez un aperçu avec la présentation de l'éditeur et c'est largement suffisant.
 
Si vous vous décidez à lire ce roman, vous allez vous plonger dans une histoire aux mille facettes. Vous y rencontrerez Ginny (Gin), Vivienne (Viv), Michael, Jonnie mais aussi Simon, Gabriel (Gabe) à travers les souvenirs qu'entretiennent Gin et Viv.
 
Ce titre a une double narration principale (même si d'autres personnages prendront le relai à un moment donné). Cela a l'intérêt de nous permettre de tout comprendre de la vie d'aujourd'hui (en Afrique du Sud ou en Angleterre) mais aussi du passé de chaque protagoniste.
 
Le début commence par un accident, une mort et le tout s'enchaîne tout doucement comme la morsure d'un serpent transférant son venin dans vos veines.
 
Chaque chapitre m'a fait découvrir davantage de choses sur Gabe, sur Viv, Gin, Hannah, Simon, Michael, Jonnie et sur les relations qu'ils entretiennent les uns, les autres.
 
C'est un imbroglio au départ. Un puzzle à organiser. Et tout se met en place, petit à petit.
 
Je l'ai lu avec plaisir, sans réellement craindre ce que j'allais découvrir parce que même si l'apartheid plane au-dessus des personnages, ce n'est pas vraiment les horreurs de cette époque on n'en voit "que" les conséquences, si je puis dire, et la difficulté pour les personnages de se reconstruire après des malheurs successifs et des non-dits.
 
J'ai donc pris mon temps pour m'imprégner de chacun, de leurs histoires communes ou personnelles, de leurs souhaits, de leurs rêves, de leurs espoirs puis de leurs désillusions.
 
C'est un livre qui marque avec une fin que je n'avais absolument pas vu venir; une scène me mettant les larmes aux yeux et la gorge nouée aurait dû me faire réfléchir sur certaines choses parfaitement logiques quand on y pense après coup.
 
Une narration fluide, précise, décrivant le mal-être de Gin et les doutes qui l'assaillent.
 
Je pensais indiquer que Gin est le personnage le plus marquant mais ce n'est pas vraiment le cas parce que chacun des protagonistes a une histoire tellement touchante qu'au final c'est l'ensemble du livre qui marque à tout jamais.
 
Impossible de vous en dire plus au risque de trop en dévoiler et de gâcher la découverte livresque que je vous propose de faire en lisant ce très joli roman. Vous n'y trouverez pas de la gaieté. Ne pensez pas le prendre comme un livre détente mais bien comme un roman qui émeut par tant de vies gâchées.
 
C'est triste, oui, mais c'est beau malgré tout et c'est à lire d'urgence.
 
Merci aux Editions Marabout pour cette nouvelle découverte.
 

3 commentaires:

  1. Il est réservé à la biblio, maintenant j'attends mon tour avec beaucoup plus d'impatience!!!

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  2. J'aime ces narrations croisées et ce que tu dis souleve interrogations et me laisse imaginer bcp d'émotion. Je note ce titre pour plus tard, merci !

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