mercredi 26 février 2014

Et à l'heure de votre mort

Les cahiers de l'aliéniste (T3)
Auteur : Jacques Côté
Editions : A lire (2013)
Nbre de pages : 514

Présentation de l'éditeur :
17 septembre 1894… La grande salle de l’hôtel Windsor est bondée de notables venus entendre Georges Villeneuve, médecin-expert à la morgue de Montréal, et son collègue, le docteur Wyatt Johnston. Or, pendant que chacun expose les raisons qui les poussent à demander la construction d’une nouvelle morgue, des policiers viennent quérir Villeneuve afin de l’amener de toute urgence dans un taudis de la rue Saint-Patrick, dans Griffintown. La scène de crime qu’il découvre est terrible : une jeune femme gît dans son sang, littéralement éventrée à la suite d’un avortement clandestin. Hélas, ce n’est pas la première femme à mourir de la main du désaxé qui pratique ces boucheries…


Mon avis :

C'est grâce à Jacques Saussey, auteur de policier que je suis maintenant depuis près de 4 ans, que j'ai pu découvrir l'auteur québécois, Jacques Côté, et je l'en remercie vivement.

Lorsque j'ai eu cet ouvrage entre les mains et que j'ai lu le résumé, je me suis dit que j'allais passer un super moment de lecture et je ne me suis pas trompée (Jacques non plus d'ailleurs, en me le proposant...). Malgré le temps que j'ai mis à le lire, j'ai toujours été très prise par ce que je découvrais.

En effet, Et à l'heure de votre mort n'est pas seulement un policier très bien mené et parfaitement écrit mais il retrace aussi les difficultés pour les policiers et les aliénistes de l'époque de garder une scène de crime entièrement saine pour récupérer toutes les preuves matérielles indispensables aux futures inculpations.

Ce côté là de l'ouvrage m'a fait cruellement penser à L'aliéniste de Caleb Carr que j'ai lu il y a plusieurs années et avec lequel j'avais passé un super moment de lecture.

Ces deux titres se rejoignent assez et me démontrent à quel point j'adore la fusion entre l'Histoire et la fiction.

Indéniablement, nous suivons Georges Villeneuve dans les monstruosités perpétrées dans ce Montréal de la fin du 19ème siècle et les recherches des preuves, du coupable ainsi que les difficultés engendrées par des personnes insouciantes ou souhaitant trop rapidement trouver un coupable idéal.

Même si j'avoue avoir eu une suspicion sur un personnage et que cela m'a été confirmé par la suite, Jacques Côté sait habilement garder le suspense jusqu'au bout. A 10 pages de la fin, j'étais encore à me demander s'ils allaient parvenir à arrêter cette boucherie et si le coupable allait être mis sous les verrous.

Il y a assez peu de temps mort et si j'avais eu plus de temps pour moi, cet ouvrage aurait été terminé depuis longtemps.

La seule chose que j'aurais vraiment voulu avant d'attaquer ce tome là, était de lire les autres tomes de la série pour être plus au courant des petits détails qui font référence à des expériences passées à Paris, notamment.

Il faut savoir que Et à l'heure de votre mort est un tome 3 et même si l'enquête proprement dite est indépendante des autres tomes, c'est du côté du personnage principal, Georges Villeneuve, que l'évolution se fait.

Malgré tout, je ne regrette absolument pas cette lecture. Bien au contraire. J'ai découvert un personnage exceptionnel en la personne de Georges Villeneuve, tout comme John Wyatt, son acolyte, tous deux médecins ayant réellement existé et ayant apporté énormément du point de vue médical et dans les recherches de preuves.

Un ensemble qui fait que je suis bien triste d'en avoir terminé avec cette lecture mais certainement pas avec cet auteur. Je compte bien essayer de trouver les autres tomes pour tout savoir de la vie de Georges Villeneuve, même si le côté fictif est très présent.

En bref, Et à l'heure de votre mort est une lecture que je recommande chaudement pour les férus de policier qui tient la route, qui accroche son lecteur et pour ceux qui, comme moi, sont passionnés par l'évolution des techniques policières mais pas que...


 

lundi 24 février 2014

C'est lundi... que lisez-vous ? (65)

Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.

Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine dernière

Mon avis

Mon avis

Mon avis

Une semaine plutôt bonne puisque mes lectures ont été prenantes et intéressantes. Même si Merlin est l'ouvrage qui m'a le moins plu, il me tarde de lire la suite.

Ce que je suis en train de lire

17 septembre 1894… La grande salle de l’hôtel Windsor est bondée de notables venus entendre Georges Villeneuve, médecin-expert à la morgue de Montréal, et son collègue, le docteur Wyatt Johnston. Or, pendant que chacun expose les raisons qui les poussent à demander la construction d’une nouvelle morgue, des policiers viennent quérir Villeneuve afin de l’amener de toute urgence dans un taudis de la rue Saint-Patrick, dans Griffintown. La scène de crime qu’il découvre est terrible : une jeune femme gît dans son sang, littéralement éventrée à la suite d’un avortement clandestin. Hélas, ce n’est pas la première femme à mourir de la main du désaxé qui pratique ces boucheries…

J'ai commencé cette lecture jeudi dernier et j'avoue que j'apprécie ce genre de bouquin dans lequel policier et histoire sur l'évolution des techniques pour trouver le coupable sont mêlés. Ce livre me fait beaucoup penser à "L'aliéniste" de Caleb Carr et j'avoue que je m'en délecte. J'aurais aimé le finir durant la fin de semaine mais les microbes ayant envahi la maison, je gère davantage les enfants que mes lectures depuis lundi dernier...

Lecture parallèle : "S" de JJ Abrams

Straka est le nom de l’écrivain le plus énigmatique du XXe siècle. Auteur de dix ouvrages sombres et scandaleux, il aurait trouvé la mort en 1946, sans que nul n’ait jamais découvert son identité. D’aucuns pensent qu’il est lié au déclenchement de la Première Guerre mondiale, d’autres, qu’il est le nom derrière lequel se cache une sinistre société secrète ; quelques originaux disent même qu’il s’agit de l’esprit d’une nonne martyre s’exprimant par l’intermédiaire d’une fillette de 9 ans ! Éric, doctorant en lettres fasciné par cet auteur, tente de percer son mystère. Pourtant, seul, il piétine. Ce n’est qu’en retrouvant la copie égarée du dernier ouvrage de Straka, Le Bateau de Thésée, annoté par Jennifer, une autre étudiante, qu’il avance dans son enquête. La jeune fille a un esprit plus audacieux que le sien, et ses théories farfelues pourraient bien être plus proches de la vérité que les siennes. Travaillant de concert, les deux étudiants sont désormais tout près de découvrir l’identité de Straka. Un secret qui a pourtant défié le monde pendant près d’un siècle. Et certains sont prêts à tout pour le préserver… jusqu’à faire couler le sang. LA VERITE N’A PAS DE PRIX.
Avec plusieurs copines de FB, nous avons décidé de faire une lecture commune sur ce magnifique ouvrage de JJ Abrams. Nous démarrons ce livre aujourd'hui et nous avons prévu de lire chaque semaine 1 ou 2 chapitres en fonction de leur longueur et d'en discuter ensuite, ensemble, dans un groupe. Il me tarde de pouvoir enfin commencer ce titre.


Ce que je lirai ensuite


Je ne prévois que deux lectures vu que ma semaine risque d'être identique à la précédente. Mon fils ayant encore de la fièvre, il y a peu de chance que j'arrive à lire comme je le voudrais. Je vise donc "L'invisible" qui est une LC pour le 2.03 (en espérant que je n'aurai pas de retard) et le tome 5 du Journal d'Alice qui est une série jeunesse que j'adore lire et que je recommande chaudement.

Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une excellente semaine livresque.

samedi 22 février 2014

Merlin : Le miroir du destin (T4)

Auteur : T.A. Barron
Editions : Nathan (2014)
Nbre de pages : 256

Présentation de l'éditeur :
D’abominables goules dévastent les Marais hantés de Fincayra. Pour les combattre, Merlin n'a d'autre choix que de se rendre dans cette région terrifiante. Mais derrière les goules se cache un danger bien plus grand encore. Un danger venu du futur…
 
 
Mon avis :
 
Merlin est, pour moi, une lecture obligée à chaque sortie. Je passe toujours un bon moment avec ces ouvrages et, généralement, je suis toujours conquise même si Merlin peut parfois être agaçant...
 
Dans ce tome là, je pensais que l'on avancerait un peu plus dans la quête de Merlin et j'avoue que durant plus de la moitié de l'ouvrage, même si cela ne me déplaisait pas, je me demandais où l'auteur voulait en venir et pourquoi c'était si long d'y parvenir.
 
Au final, les deux premières parties ne servent pas vraiment à grand'chose et l'action arrive uniquement dans la dernière partie qui est la plus importante aussi.
 
On va retrouver Merlin et Hallia. Ils sont vraiment au cœur de l'intrigue dans ce tome et j'avoue que cela ne m'a pas déplu parce que l'on ressent un fort rapprochement s'effectuer entre ces deux personnages.
 
Le but de Merlin sera de retrouver un miroir mais pour ce faire il va se retrouver dans les Marais de Fincayra dans lesquels ils se passent des évènements anormaux.
 
Alors même que j'aurais aimé que l'histoire soit vraiment centrée sur cette recherche et qu'il y ait aussi plus d'action, j'ai trouvé que l'auteur avait tourné autour du pot un peu trop longtemps.
 
Même si j'ai aimé ce que j'ai lu dans ce tome là, je n'ai pas trouvé que c'était primordial vu la fin du tome et pour la série en général.
 
Comme pour les autres tomes, cela se lit bien et assez vite mais voilà la magie a un peu moins opéré et je me suis fait la réflexion d'un tome de remplissage. Bien sûr, on découvre de nouvelles créatures et par la suite un évènement important pour la suite des aventures de Merlin mais avant d'y arriver, que de détours ai-je dû subir !
 
En bref, même si ce tome doit être lu pour poursuivre la série parce qu'il s'y passe quelque chose d'indispensable pour la suite de la saga, il aurait mieux valu que l'auteur le tourne différemment pour que le lecteur n'ait pas ce sentiment de perdre un peu son temps.
 
Malgré tout, je suis ravie de l'avoir lu et il me tarde aussi de découvrir le tome suivant, Les ailes de l'enchanteur, à paraître normalement en juillet prochain.
 
Merci aux Editions Nathan pour cette nouvelle lecture.
 
 

mercredi 19 février 2014

Animale

Auteur : Victor Dixen
Editions : Gallimard (2013)
Nbre de pages : 437

Présentation de l'éditeur :
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ?
1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ?
Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.


Mon avis :

Victor Dixen, chez moi, c'est une lecture obligée dès qu'il sort un livre. J'ai lu l'intégralité de sa première série, Le cas Jack Spark, avec laquelle je m'étais régalée et avant d'avoir La malédiction de Boucle d'Or, j'avais lu le prélude qui était disponible gratuitement en format numérique.

Même si j'ai mis du temps avant d'aborder cette lecture, il me tardait vraiment de retrouver l'écriture de cet auteur que j'apprécie au plus haut point et que je recommande fortement.

Animale est assez différent du Cas Jack Spark parce qu'ici Victor Dixen n'abuse aucunement des onomatopées que l'on retrouve et qui font d'ailleurs le grand charme de sa première série. Animale est vraiment un roman fantastique (tant dans son ensemble que dans son contexte) très bien mené et parfaitement écrit (bon ok, j'avoue que j'aurais aimé avec quelques OOOOOOoooooohhh !!!! AAAAaaaaahhh !!! Comme dans l'autre série. D'une certaine façon, cela m'a manquée mais passons).

Le livre est scindé en quatre parties qui se mangent à une allure incroyable. Petit à petit, vous vous rendrez compte que Blonde n'est pas celle que l'on croit. Il y a un secret bien gardé autour d'elle et le but va être de le connaître et d'y remédier.

L'auteur va jouer avec son lecteur, du début à la fin, et encore une fois je me suis laissée balader par cette main experte en fantastique. Et encore une fois, je me suis dit : "mais où va-t-il chercher tout ça ?"

Honnêtement, il va vraiment falloir que Victor Dixen me dise comment il fait pour me scotcher à ses livres; comment fait-il pour me surprendre à chaque bouquin publié ?

On croit savoir d'avance comment vont réagir les personnages; on est persuadé que cela va se terminer d'une certaine façon et BING !!! BANG !!!.... (tiens, cette fois-ci c'est moi qui met des onomatopées dans mon avis... Attention, le style Dixen est en train de m'accaparer...) on se prend une grande gifle.

Si vous voulez vivre le conte de Boucle d'Or d'une façon très différente de celle que vous connaissez, il va vous falloir lire cet ouvrage. C'est très bien mené, très bien conçu aussi et c'est aussi stupéfiant.

Si vous pensiez que j'allais vous parler de Blonde ou des autres personnages de ce bouquin, vous vous fourvoyez mes pauvres amis.

Le but est réellement de vous pousser à lire ce livre parce que lorsque vous allez découvrir qui est Blonde et le destin que lui fait mener l'auteur, vous ne pourrez plus faire autrement que garder ce livre entre vos mains. Vous vivrez en dehors de toute réalité. Vous serez au cœur de ce conte fantastique qui exalte nos émotions.

Mais alors, me direz-vous, tu en fais un coup de cœur ?

Eh bien non, malheureusement parce que j'ai trouvé la fin un peu trop rapide et facile et en cela je me demande si l'auteur ne cache pas une suite. Pourtant, tel qu'il est conçu, Animale se suffit à lui-même et l'épilogue ne laisse rien entrevoir mais à force de lire du Dixen, je me dis que l'auteur est suffisamment sadique pour me faire croire que cela se termine ainsi.

Alors, moi je le demande directement à l'auteur : y aura-t-il une suite à Animale, Monsieur Dixen ? Allez-vous ou non poursuivre avec Blonde ou comptez-vous maltraiter une autre héroïne de conte dans un autre ouvrage ? Gniark gniark !! Je commence à devenir aussi démoniaque que vous l'êtes avec vos lecteurs... Mouahahahahah !!!


En bref, JE RECOMMANDE FORTEMENT !!!


 

Albums jeunesse Nathan

Etant donné que nous sommes mercredi, je vais dédier cette journée et cet article aux enfants, cette fois-ci, avec deux albums magnifiquement illustrés.
 
La vérité vraie sur les pirates
 
Auteur/Illustrateur : Alan Snow
Nbre de pages : 32
Format : 27 x 27,5 cm
 
Présentation de l'éditeur :
Quelles étaient les qualités indispensables pour devenir un pirate ? De quoi les corsaires se nourrissaient-ils ? Qui étaient les pirates les plus connus ? Après les dinosaures, Alan Snow dévoile la vérité vraie sur les pirates.
 
 
Mon avis :
 
Un nouvel album d'Alan Snow que j'avais complètement oublié de vous présenter et je m'en excuse. Tout comme le précédent livre de cet auteur-illustrateur sur les dinosaures, je me suis régalée à découvrir chaque page sur cette fameuse vie de pirate. Nous allons embarquer à bord d'un bateau en compagnie du Capitaine Barbefeu. Mais Capitaine, il ne l'est devenu qu'après une formation... pour le moins exubérante.
 
Cet album se lit très vite et il est très accrocheur par la façon dont il est raconté. Il est à la fois drôle, mi-documentaire et mi-fiction et nous fait découvrir tout ce que l'on voulait savoir sur la vie des pirates : comment est formé un bateau ? Comment une journée d'un pirate s'organisait ? Comment réagir face aux monstres marins ? Mais il nous dévoile aussi tous les pirates ayant marqué les histoires (Barbenoire, le Capitaine Crochet, Long John Silver...).
 
Un album tout en couleurs et plein d'humour, avec une écriture simple et très accessible, qui plaira autant aux petits qu'aux plus grands.
 
Quelques photos pour vous rendre mieux compte de ce qu'il contient :
 

 
 
 
Le poisson perroquet
 
Auteur : Amanda Sthers
Illustratrice : Magali Le Huche
Nbre de pages : 32
Format : 22 x 27 cm
 
Présentation de l'éditeur :
Dans l'eau bleue d'une mer bien salée vivait Comentutapel, un poisson perroquet. Petit, coloré, farfelu et... agaçant ! Il ne pouvait s'empêcher de répéter d'une voix aigrelette tout ce que les auteurs animaux marins disaient... lorsqu'un jour, il tomba nez à nez avec un "charmant" requin...
 
 
 
Mon avis :
 
Un petit album aux couleurs plaisantes, avec un petit poisson orange fluo, tout comme les répétitions qu'il fait dès qu'un poisson parle, pour accrocher le regard.
 
Une histoire simple, facile, un tantinet rigolote et devrait plaire aux très jeunes lecteurs.
 
Personnellement, je n'ai pas trouvé ce poisson perroquet très intéressant (et Kylian n'a pas du tout voulu lire cet album là). Même si, au final, Comentutapel arrive à se sortir d'une situation bien embarrassante et qu'il va régler un gros problème pour le récif où il vit, et même si certains termes vont faire rigoler vos enfants, j'ai du mal à accrocher à ce genre de livre.
 
J'avais déjà eu une déception avec un auteur ouvrage de l'auteur : Le carnet secret de Timothey Fusée. Du coup, je me demande tout simplement si cette écrivaine est vraiment faite pour moi.
 
En bref, une lecture rapide mais pas exceptionnelle non plus.
 
 
Merci aux Editions Nathan pour ces découvertes.
 
 




mardi 18 février 2014

Psycho Boys (T1)

Auteur : Michel J. Levesque
Editions : Hurtubise (2012)
Nbre de pages : 188
Disponible sur Amazon; La librairie du Québec ; Immatériel (format epub ou pdf)
Prix papier : 16,75€
Prix numérique : 9,49€

Présentation de l'éditeur :
 « En retirant son bracelet de repérage, Abigail était consciente d’avoir mis en alerte le bureau des marshals et celui du FBI. Ils la recherchaient certainement. Chose étrange, elle n’avait encore croisé aucune voiture de police. Et si le signal n’avait pas été déclenché ? Quoi qu’il en soit, elle était maintenant une fugitive et avait bien l’intention de quitter la ville. »
Ils portent plusieurs noms : vilains, prédateurs, Psycho Boys. Tous sont nés il y a dix-huit ans, peu après l’apparition du Patecal, un nouveau médicament conçu pour réduire le nombre de fausses couches. À l’époque, les gens s’accordaient pour dire que ces bébés ne possédaient pas d’âme. Nous savons aujourd’hui qu’ils n’auraient pas dû naître.
 
 

 
Mon avis :
 
Je ne connaissais absolument pas cet auteur ni ce titre et pourtant à la lecture du résumé, il me tentait énormément et c'est encore grâce aux Editions Hurtubise que je peux aujourd'hui vous en parler (et vous tenter, je l'espère) et je les en remercie vivement.
 
Dès les premières lignes, les premières pages, nous ressentons instinctivement que cet ouvrage destiné à des adolescents ne va pas être de tout repos pour nos nerfs. Violence, agressivité y sont clairement présents.
 
Nous avons affaire à des "prédateurs", totalement dénués d'émotion. Les psychos boys sont l'œuvre d'un traitement mis en place pour éviter les fausses couches. Malheureusement, si les femmes arrivent à mettre à terme leur grossesse, les fœtus eux, en ingérant la molécule du Patecal, se voient munis d'un chromosome de violence. Pour tenter d'endiguer cette agressivité, les enfants sont répertoriés et portent un bracelet électronique permettant de les localiser et de leur rappeler le traitement qu'ils doivent prendre. Mais certains se rebellent et deviennent des fugitifs.
 
De la violence, il y en a énormément dans ce livre. D'ailleurs, je me suis même dit qu'il ne conviendrait pas de mettre cet ouvrage entre des mains trop jeunes. Même si l'auteur ne détaille pas en précision ce que les vilains font subir à leurs boucs émissaires, il n'en demeure pas moins que sur certaines scènes cette agressivité pouvait éventuellement ne pas faire aimer ce livre, justement.
 
Arrivez-vous à imaginer des jeunes, pas plus vieux de 18 ans, commettre des crimes de sang-froid sans rien ressentir : ni pitié, ni empathie, ni remord. Rien. Que du vide parce que cette violence fait partie d'eux-mêmes. Ils sont nés pour tuer, tout simplement. C'est leur instinct.
 
Le livre est vraiment très bien mené et très bien écrit.
 
Oui, il est violent. Oui, il est déstabilisant quand on avance dedans et que l'on perçoit ce que la société veut faire de ces gamins.
 
Mais, j'ai adoré le parcourir du début à la fin puisqu'il ne m'a pas fallu plus d'une journée pour le terminer. Je l'ai littéralement dévoré tellement j'étais prise par la narration.
 
L'écriture est fluide, efficace et très visuelle. L'alternance des chapitres permet de suivre les avancées de chaque protagoniste. On apprend aussi, petit à petit, qui sont réellement Abigail, Sydney, Ashley, Winter, Matthew, Johnny.
 
Il y a les bons, il y a les méchants mais il y a aussi ceux du FBI et puis des policiers.
 
On entre totalement dans l'univers policier américain qui vous en met plein la vue et j'ai été totalement scotchée.
 
Entre ces gamins qui ne ressentent absolument rien et d'autres qui veulent pouvoir devenir "humains" comme n'importe quel autre jeune adulte, même si le livre est dur dans ce qu'il dépeint, j'ai ressenti aussi beaucoup d'empathie pour Winter, pour Matthew, pour Sydney.
 
Si vous aimez les romans qui bougent, qui vous font cogiter, qui vous font passer un moment époustouflant avec une ambiance pesante, ce livre est fait pour vous et vous ne devriez pas être déçu.
 
Pour ma part, je suis conquise par l'écriture, par les personnages et l'atmosphère qui se dégage du tout et il me tarde vraiment de pouvoir continuer cette série avec le tome 2, à paraître en mars 2014.
 
 

lundi 17 février 2014

Reboot

Auteur : Amy Tintera
Editions : MSK (2014)
Nbre de pages : 328

Présentation de l'éditeur :
178. C'est le chiffre tatoué sur mon bras. C'est le nombre de minutes durant lesquelles je suis restée morte. Je suis une Reboot. Tuée par un virus foudroyant, ressuscitée sous une format quasi surhumaine. Je ne sens plus la douleur, ni les émotions. 178 minutes de mort clinique ont fait de moi un robot, un soldat. J'obéis aux ordres, je traque, je tue. On me confie les nouveaux Reboots. S'ils échouent, ils meurent. ça ne me fait rien, je suis Wren 178. Je suis restée sans vie pendant 178 minutes. Pourtant, depuis que j'ai rencontré Callum, un Reboot 22, je ne me suis jamais sentie aussi vivante.


Mon avis :

Je suis une grande fan de la dystopie. En règle général, chaque nouveauté passe entre mes mains et ce titre là me faisait énormément envie. Je sentais qu'il avait ce petit quelque chose de différent par rapport à d'autres livres du même genre. Et après avoir découvert certains passages, il s'est avéré que je ne m'étais pas trompée. Reboot est un livre qui ne se lit pas mais qui se dévore.

Nous allons découvrir un monde dans lequel les êtres humains, une fois mort, mutent pour devenir des reboots. Ils deviennent alors quasiment immortels et sont considérés un peu comme des robots que l'humanité va pouvoir utiliser comme bon lui semble. Les reboots sont des êtres immunisés contre un virus, le KDH, qui est "la variante d'une souche d'un virus respiratoire banal chez les enfants et qui tuait la plupart des humains en quelques jours" (p. 42).
Le reboot ignore la douleur. Ils sont conditionnés de telle sorte qu'ils tiennent la douleur à distance pour pouvoir continuer n'importe quel combat. Ils sont équipés de traceur au centre de détention. Et il n'y a qu'une seule façon de tuer un reboot : détruire son cerveau.

Autant dire que lorsque l'on découvre tout cela dans les premiers chapitres, on se dit que ces reboots n'ont plus rien d'humain et c'est ce que l'on essaie de nous démontrer. Oui mais voilà, en fonction du nombre de minutes s'écoulant entre le moment de la mort et de la résurrection, le reboot garde une certaine humanité. De la sorte, 178 et 22 ne vont pas du tout ressentir les mêmes émotions et cela va permettre de s'apercevoir que rien n'est peut-être perdu pour ceux dont le chiffre est le plus éloigné de 0.

Wren (la 178) est une reboot sans faille : elle ne fait pas de sentiment, elle accomplit les missions qu'on lui confie à la perfection. Elle excelle dans la formation qu'elle donne à ses stagiaires (entendez par là des reboots qui viennent de muter).

Callum, lui, est un 22. Malgré son faible chiffre et parce que Wren va se lancer une mission personnelle, elle va le prendre dans son équipe pour le former à ne plus sentir la douleur, à ne plus ressentir d'émotion quoi qu'il puisse arriver sur le terrain.

Entre les deux, forcément, il va se produire une petite étincelle qui a rendu ma lecture tellement passionnante, vivante et prenante que je n'arrivais tout simplement pas à m'arrêter.

On lit, on lit, on dévore même parce que Wren est touchante malgré sa froideur, parce que Callum est tellement proche de ce que nous sommes, parce que les deux font un duo tellement beau.

Bien sur, on reste dans la logique de la dystopie et on retrouve toujours les ficelles de n'importe quel autre livre du même genre mais Amy Tintera a quand même réussi à inclure dans son récit un plus qui n'est pas négligeable : en effet, les Sous-Soixante (autrement dit les reboot ayant un chiffre inférieur à 60) sont soumis à certains tests et je peux vous assurer que lorsque vous allez savoir ce qu'il en est et comment ils réagissent, cela fait vraiment froid dans le dos.

Du coup, on ne se retrouve pas avec une seule donne sur cette dystopie mais deux : le combat pour recouvrer leur liberté mais aussi celui pour que les sous-soixante ne soient plus utilisés comme des cobayes.

En bref, un roman qui propose beaucoup plus que d'autres dystopies et avec lequel j'ai vraiment passé des moments d'angoisse mais aussi d'émotions très fortes.

La plume de l'auteur est facile et fluide et en même temps elle est capable de décrire le plus terrible pour faire trembler son lecteur. Selon les situations, je me disais qu'il allait y avoir un certain contrôle et que le pire n'allait pas arriver et finalement on reste toujours sur nos gardes.

Pour un roman Young adult, je peux dire qu'il est vraiment très surprenant et que l'auteur y va fort même si ça ne tourne pas non plus à l'horrifique. Il y a une certaine limite qu'elle n'a pas franchie et pourtant cette ligne est très ténue. Il n'aurait pas fallu grand'chose pour franchir ce cap et c'est ce qui est aussi très bon dans ce tome.

On entre assez vite dans l'histoire et dans l'action et à partir de ce moment là, il n'y a plus aucun temps mort.

Un roman que j'ai vraiment adoré et dont il me tarde d'avoir la suite entre les mains.

Un grand merci aux Editions MSK pour cette sublime découverte.
 

C'est lundi... que lisez-vous ? (64)


Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.

Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?
Ce que j'ai lu la semaine dernière


Les semaines, finalement, ne se ressemblent absolument pas. Je n'ai lu que 2 titres dont un m'a laissée un peu mitigée. L'envoyé des monarchies de l'ombre est un ouvrage de fantasy que j'ai trouvé lourd la plupart du temps. Mi roman-fantasy, mi roman philosophique, j'en attendais vraiment autre chose même j'ai beaucoup aimé les personnages de Yingfù et Vivpière. Quant à Reboot, il a été excellent pour remonter mon moral. Je l'ai dévoré en deux jours et mon avis devrait arriver dans la journée.


Ce que je suis en train de lire

Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ?
1832. Blonde, dix-sept ans, orpheline, vit depuis toujours dans un couvent, entourée de mystères. Pourquoi les soeurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes noires ? Qui sont ses parents et que leur est-il arrivé ? Quelle est la cause de ses évanouissements fréquents ?
Blonde est différente et rêve de se mettre en quête de vérité. Alors qu'elle s'enfuit du couvent pour remonter le fil du passé, elle se découvre un côté obscure, une part animale : il y a au coeur de son histoire un terrible secret.
Je me suis enfin décidée à sortir ce titre de Victor Dixen de ma PAL. Il y traînait depuis sa sortie, quasiment, et je suis ravie de retrouver cet auteur que j'adore.


Ce que je lirai ensuite


Du jeunesse et du policier au programme. Trois romans qu'il me tarde de découvrir dont deux québécois. Miam miam. Je sens que ma semaine va être excellente. Il ne me manquera plus que le sirop d'érable pour être en symbiose avec les livres...
 
Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une excellente semaine livresque.

vendredi 14 février 2014

Ce qui nous lie

Auteur : Samantha Bailly
Editions : Milady (2013)
Nbre de pages : 158

Présentation de l'éditeur :
Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler... et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.



Mon avis :

J'avais entendu des avis très positifs sur ce bouquin. Il a fait la une de la blogosphère et il y a eu beaucoup de coup de coeur dessus. Mouais... Comment vous dire ça ? ... (je fais la moue même si vous ne me voyez pas; je ferme les yeux et hausse les sourcils aussi).

Bon alors, déjà, le côté positif, c'est que ce livre se lit vite. Très vite même puisque je l'ai lu en 2 jours. Vous me direz il ne fait que 158 pages. Mouais mais cela aurait pu me prendre plus de temps parce que j'attendais vraiment autre chose de cette lecture.

Je ne dis pas que c'est mauvais mais on entre tout simplement dans une période de la vie d'Alice qui a un don : celui de voir le lien unir les individus entre eux. Elle sait d'avance qui trompe qui, par exemple.

Ce côté semi-fantastique est intéressant mais j'avoue que le reste m'a laissée de marbre. Même si j'ai lu rapidement cette centaine de pages, je n'ai rien ressenti pour Alice, ni pour Raphaël d'ailleurs. Je me doutais qu'il cachait un truc et les révélations qui interviennent ne m'ont pas du tout choquée.

Mon avis ne sera pas très long parce que je n'ai pas grand'chose à dire sur ce livre. On suit juste les avancées d'Alice dans sa vie, dans une période qui lui est difficile pour arriver à retrouver une stabilité émotionnelle et même si cela n'est pas évident à gérer pour elle, j'ai quand même trouvé qu'elle se mettait aussi facilement dans la galère.

Tout est trop gros pour moi; j'ai vu les choses venir à des milliers de kilomètres.

Alors pourquoi l'avoir poursuivi et terminé ?

Tout simplement parce que c'est l'écriture de Samantha Bailly qui m'a plu. Même si l'histoire est des plus banales (mis à part le côté fantastique), l'écriture, elle, est dotée d'une magie incontestable. L'auteur sait dépeindre les émotions avec force et poésie. Elle sait retranscrire toutes les émotions et les faire passer à son lecteur.

Pour moi, c'est vraiment le seul côté positif de cet ouvrage. Pour le reste, ça se lit et c'est tout. Cela ne m'a rien apporté de plus qu'une lecture détente un peu trop simple à mon goût.

Du coup, je suis un peu déçue de cette découverte mais je reste bien curieuse de continuer à découvrir cet auteur avec notamment Oraisons qui est dans ma PAL.


J'espère que Bouchon aura aimé un peu plus que moi. Je vous invite à aller voir son avis ici.


jeudi 13 février 2014

L'envoyé des monarchies de l'ombre

Auteur : Olivier Lusetti
Editions : Fantasy Editions (2012)
Nbre de pages : 264

Présentation de l'éditeur :
En Chine (un demi-siècle après Confucius), l'empire se morcelle. Les princes annexent les états comme le ver à soie dévore les feuilles du mûrier. Dans le monde des esprits, les Monarchies de l'Ombre voient en la naissance d'un enfant le moyen de fouler et régner une fois encore sur la terre des hommes. La Mort qui tremble quand toute vie est menacée dépêche son envoyé. L'entité envahit l'âme d'un jeune prêtre. Partageant sa conscience, elle le force à rechercher une incroyable magie curative. Dans un royaume voisin, un souverain agonise. Son décès obligera sa fille guerrière au mariage. Révoltée, elle fait enlever le religieux. Des liens se tissent, des destins se nouent. Mais entraveront-ils la terrible venue de la nuit du monde ? Dans ce récit romanesque se côtoient philosophies chinoise et bouddhiste, l'Art de la guerre de Sun Tzu et combats épiques. L'auteur fait revivre par la couleur de son style cette Chine mythique et emporte le lecteur dans un voyage exotique où les rebondissements ne manquent pas. Ce livre a été plébiscité par le comité et les membres d'un des premiers forums francophones d'écriture pour la fantasy.


Mon avis :

J'ai découvert ce livre grâce à une édition spéciale de Masse Critique Fantasy. Je ne connaissais pas l'auteur et le résumé avait titillé ma curiosité. Comme j'étais aussi dans une période où j'avais besoin de me dépayser avec ce genre là, je n'ai pas hésité à me proposer pour le lire et j'ai été sélectionnée.

Malheureusement, je dois bien avouer que si, globalement, le livre est assez bon, j'ai été aussi perdue et totalement déroutée par le côté philosophique que l'auteur incorpore dans son ouvrage.

Alors même que j'attendais quelque chose de beaucoup plus simple, mon cerveau en ce moment étant plutôt fatigué, je me suis retrouvée dès les premières pages avec des lourdeurs difficilement surmontables. J'étais, la plupart du temps, obligée de relire certains passages plusieurs fois pour comprendre ce que me racontait l'auteur. Bref, la déception pointait le bout de son nez.

Et pourtant, lorsque le Frère Compatissant est mis en rapport avec Lang-zi, au tout début, pour exercer un exorcisme, les détails étaient impressionnants et me démontraient que Olivier Lusetti avait un quelque chose qui m'accrochait malgré les difficultés que je rencontrais.

A d'autres moments, et notamment à partir de celui où nous sommes face à Vivpière, les lourdeurs disparaissent pour laisser place à une histoire très prenante et fort intéressante. J'entrais enfin dans le genre de fantasy que j'aime : addictive, bien décrite, sachant me faire entrevoir toutes les possibilités qu'une telle histoire permettait.

Les combats tant physiques que spirituels que doivent mener les protagonistes sont excellents à suivre. Les descriptions sont tellement fluides et visuelles que je n'avais aucune difficulté pour les entrevoir.

J'ai aussi fini par m'attacher à Yingfù et à Vivpière. Ils sont l'un et l'autre bouleversants et charismatiques.

Cependant, je dois bien indiquer qu'il m'a manqué un peu plus de magie et de détails dans certaines scènes. L'auteur aurait dû en développer certaines afin que le lecteur se sente vraiment dans de la fantasy et non pas dans un roman mi-philosophique, mi-fantasy.

Pour moi, le livre est assez irrégulier : un début et une fin trop axés sur le côté philosophe ce qui rend la lecture très lourde et m'a, au bout du compte, énervée, alors même que j'étais subjuguée par ce qui se trouvait entre ces deux parties.

Je suis déchirée entre le fait que je suis passée totalement à côté de certaines choses et que j'en ai adoré d'autres. La philosophie chinoise et bouddhiste est loin d'être facile à comprendre pour celui qui ne la connait pas. J'ai beau avoir lu certains livres se basant en Chine, ils étaient moins ardus de ce côté là.

Entre lecture pesante et prenante, mon coeur balance. Je ne dirai pas qu'il ne faut pas le découvrir parce que, malgré tout, la plume de Olivier Lusetti, dans les meilleurs moments pour moi, m'a enchantée. A vous de voir si vous souhaitez le tenter.

Dans tous les cas, L'envoyé des monarchies de l'ombre est un voyage exotique et  initiatique où les rebondissements sont multiples ce qui crée un récit énergique dès lors que Vivpière et Yingfù se rencontrent.

Un grand merci à Babelio pour cette lecture.


mercredi 12 février 2014

La nuit n'oubliera pas

Auteur : Pamela Hartshorne
Editions : L'Archipel (2014)
Nbre de pages : 363

Présentation de l'éditeur :
Après avoir survécu au tsunami de 2004, Grace se rend à York, au nord de l'Angleterre, pour régler la succession de sa marraine Lucy, dont elle vient d'hériter.
Or, dès qu'elle pénètre dans la maison vide de sa marraine, elle est assaillie par d'étranges visions venues d'un lointain passé. Pire, elle croit entendre une voix angoissée appeler une fillette prénommée Bess. Qui est cette enfant ? D'où vient ce chuchotement désespéré ?
York, 1577. Hawise, une jeune fille rêveuse éprise de liberté, rencontre le séduisant Francis. Mais ce dernier révèlera vite sa vraie nature, et sa passion destructrice pour Hawise. Il la veut, vivante ou morte...
Pour ces deux femmes, malgré les quatre siècles qui les séparent, un même destin et un seul but : sauver une enfant en danger.


Mon avis :

Si vous suivez un peu mon blog, vous devez savoir que j'aime beaucoup les histoires dans le genre de cet ouvrage là. La rencontre improbable de deux femmes vivant à plus de 400 ans d'intervalle l'une de l'autre me fascine toujours autant. Forcément, quand j'ai lu le résumé de ce titre là, il n'en fallait pas moins pour que je le découvre et honnêtement, je ne l'ai pas lu, je l'ai dévoré en moins de 2 jours.

Comme à mon habitude, je ne vous raconterai rien de plus sur l'histoire que ce que veut bien en dire la présentation de l'éditeur. Il vous faut découvrir par vous-même le début de ce roman puis l'entrée assez rapide, finalement, de Hawise dans la vie de Grace et vous rendre compte à quel point les vies de ces femmes sont marquées par différents évènements.

Difficile de ne pas en dire plus sans trop en dévoiler. Difficile de me retenir aussi parce que j'ai tellement envie d'en parler. Difficile de se dire que je l'ai lu, trop vite, que c'est terminé et que pour moi les échanges entre Hawise et Grace font maintenant partie du passé. Heureusement, ce livre ne sortira pas de ma bibliothèque et il fera partie de ceux que je relirai avec le plus grand plaisir : parce que j'ai ressenti une multitude d'émotions; parce que j'ai vécu à 100% l'histoire d'Hawise (plus que d'ailleurs celle de Grace même si elle n'est pas à prendre à la légère).

Je vous le dis : il FAUT lire La nuit n'oubliera pas si vous êtes férue de ce genre d'histoire.

Certains détracteurs diront que c'est un peu tiré par les cheveux; d'autres se diront que cela n'amène à rien et que tous les livres dans le genre se ressemblent. Et c'est là qu'ils feront erreur.

Oui, on est dans le même genre que La mémoire d'une autre de Mélanie Rose, par exemple, que j'ai lu l'année dernière. Oui, Grace et Hawise vont se confondre puisque la jeune femme du XXIème siècle va vivre les évènements dans la vie de Hawise alors que celle-ci vit au XVIème siècle.

Mais les similitudes s'arrêtent là parce que, contrairement à l'autre ouvrage, Grace va devoir se débrouiller seule la plupart du temps pour comprendre ce qui lui arrive; le lecteur va être basculé tout comme elle dans une histoire sordide et marquante; tout comme elle, il nous est impossible de savoir quand exactement elle va être propulsée dans cet autre monde.

Et puis, il y a cette petite différence que l'on perçoit à un certain moment et là on se dit que Pamela Hartshorne a su parfaitement faire de son livre un ouvrage unique dans ce genre. Et je n'en dirai pas plus. Il vous faudra le lire pour savoir de quoi je parle.

Les personnages sont attachants ou détestables (en tout cas pour l'un d'entre eux). Dès qu'un des personnages entrait dans mon "champ visuel", j'en avais la chair de poule. J'avais peur autant pour Hawise que pour Grace.

On peut savoir par avance comment tout cela va se terminer et cela peut aussi freiner certaines lectrices potentielles mais vous passeriez aussi à côté d'un sublime roman mi-contemporain, mi-historique.

Je me suis tellement régalée à découvrir York au XVIème siècle et en même temps de voir la différence avec le York du XXIème. J'ai été tellement prise par l'histoire, les évènements, les attachements, les personnages que je ne pouvais pas m'empêcher de lire, de lire, de lire. L'arrêter n'était pas pensable. C'était comme si j'avais été propulsée dans chacune de ces existences, les vivant à fond et tremblant tant pour Grace que pour Hawise.

Que vous dire de plus pour vous convaincre que ce livre est un vrai petit bijou. Que Hawise est tellement belle par tout ce qu'elle découvre dans sa vie; que Grace doit mener son propre combat contre ses démons et qu'elle doit en plus affronter le passé d'Hawise.

Un roman exceptionnel, doté d'une écriture fluide, simple, accrocheuse, magique. Un premier roman de l'auteur qui met la barre très haut et que je suis enchantée d'avoir découvert. Un roman d'une intensité exceptionnelle que je recommande fortement.

Un grand merci aux Editions L'Archipel pour leur confiance toujours renouvelée.

lundi 10 février 2014

Justin Case : Terminus New-York Cité (T1)

Auteur : Jean-Luc Bizien
Editions : Gründ (2013)
Nbre de pages : 214

Présentation de l'éditeur :
Justin Case, orphelin new-yorkais d'une vingtaine d'années, a hérité de la fortune colossale de ses parents, morts dans des circonstances mystérieuses. En attendant de réussir à faire toute la lumière sur ce qu'il considère comme un assassinat doublé d'une erreur judiciaire, il a décidé de mettre son temps et son argent au service des oubliés de la justice. 
Lamarre Dawson, criminel repenti accusé d'un crime crapuleux, patiente dans le couloir de la mort. Déclaré coupable par la justice américaine au terme d'un procès expéditif, il ne peut plus compter que sur Justin Case pour prouver son innocence. Aidé d'Helena, Sonny et Matthew, le jeune milliardaire n'a qu'une semaine pour accomplir son œuvre de justicier. De sa tour de verre aux bas-fonds de Harlem en passant par la très chic State Island, il va croiser la route de la pègre, mais aussi des services secrets, dont les intérêts semblent étroitement et dangereusement mêlés à cette affaire...


Mon avis :

Justin Case est un orphelin décidé à mener sa propre enquête pour sortir des innocents de situations désespérées. Il est accompagné, pour ce faire, de trois personnes ayant chacune un savoir-faire indéniable : Helena (garde du corps de Justin), Sonny Boy (hacker émérite) et Matthew (ancien avocat et ami de la famille).

Dans ce tome, Justin et sa bande vont devoir trouver la vérité sur un détenu condamné à la peine de mort : Lamar Dawson. Celui-ci a toujours nié son implication dans le double meurtre dont on l'accuse mais les preuves détenues démontrent le contraire...

Voilà un petit policier jeunesse intéressant à découvrir. Je connaissais l'auteur pour avoir lu sa série Katana et j'avoue que j'étais curieuse de le lire dans un autre genre. Je ne suis pas déçue par cette lecture, bien au contraire.

Certes, Justin Case a ses petits défauts mais on passe un bon moment avec les protagonistes qui sont de véritables justiciers pour les âmes perdues.

J'ai beaucoup aimé les personnages que j'ai appris à connaître au fur et à mesure que je progressais et j'avoue que j'ai fini par m'attacher à eux. Helena peut paraître un peu du genre Xena la guerrière parce que rien ne lui résiste et que tout cela parait tellement facile, mais j'ai passé outre ce petit bémol afin de vivre sereinement cette course contre la montre mort.

Doté d'une écriture énergique et sans temps mort, Justin Case se lit d'un trait sans que l'intérêt ne soit émoussé. On veut toujours en savoir plus, qui est derrière toute cette conspiration et si Lamar Dawson va s'en sortir.

Un roman jeunesse, donc, mais avec des scènes d'action époustouflantes qu'il ne conviendra pas de mettre entre des mains trop jeunes non plus.

Le petit plus du livre réside indéniablement dans l'apparition du carnet de Justin à deux reprises dans lequel le lecteur trouvera des énigmes et des questions relatifs à l'enquête, auxquels il pourra tenter de répondre avant d'avoir les solutions en poursuivant sa lecture. Cela amène le lecteur à réfléchir et à prendre part à 100% à l'enquête menée par Justin et ses comparses.

Cela rend le tout prenant et très vivant. C'est comme si on y était et c'est très plaisant.

Deux autres tomes sont d'ores et déjà parus, L'archange et le démon (T2) et De poussière et de sang (tT3), et je serais bien tentée de les découvrir aussi.

Un grand merci aux Editions Gründ pour cette découverte.

C'est lundi... que lisez-vous ? (63)


Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.

Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine dernière



Une très bonne semaine puisque j'ai pu lire quatre livres et malheureusement un abandon. La mesure de la dérive n'a pas été une lecture comme je l'aurais imaginé. Le sujet aurait pu être intéressant mais je me suis totalement perdue dans la narration. Arrivée à la moitié du livre, je n'y comprenais pas grand'chose et j'étais loin d'être intéressée par la vie de Jacqueline. Du coup, ce fût un arrêt pur et simple pour me plonger dans d'autres ouvrages qui m'attendaient. Et je ne le regrette pas parce que j'ai passé d'excellents moments avec le quatre autres ouvrages. Justin Case a été une très bonne découverte même s'il a ses défauts. Mon avis arrive dans la journée. Le tome 3 de Balefire, Plume de pierre, m'a plu comme le reste de la série et j'attends avec avidité le dernier tome à paraître en avril. La nuit n'oubliera pas est sûrement celui qui m'a accroché le plus durant la semaine dernière puisque je l'ai lu en à peine deux jours. Impossible de le lâcher. Les personnages, l'histoire, le lien entre deux individus séparés par plus de 400 ans m'a totalement happée. Il sort le 12 février et mon avis avec. Quant à Ce qui nous lie, il fût ma lecture du week-end. Je pensais mettre un peu plus de temps mais l'écriture fluide et l'histoire simple ont fait que je l'ai terminé ce matin. Mon avis le 14 puisqu'il s'agit d'une LC avec Bouchon des Bois.

Ce que je suis en train de lire

En Chine (un demi-siècle après Confucius), l'empire se morcelle. Les princes annexent les états comme le ver à soie dévore les feuilles du mûrier. Dans le monde des esprits, les Monarchies de l'Ombre voient en la naissance d'un enfant le moyen de fouler et régner une fois encore sur la terre des hommes. La Mort qui tremble quand toute vie est menacée dépêche son envoyé. L'entité envahit l'âme d'un jeune prêtre. Partageant sa conscience, elle le force à rechercher une incroyable magie curative. Dans un royaume voisin, un souverain agonise. Son décès obligera sa fille guerrière au mariage. Révoltée, elle fait enlever le religieux. Des liens se tissent, des destins se nouent. Mais entraveront-ils la terrible venue de la nuit du monde ? Dans ce récit romanesque se côtoient philosophies chinoise et bouddhiste, l'Art de la guerre de Sun Tzu et combats épiques. L'auteur fait revivre par la couleur de son style cette Chine mythique et emporte le lecteur dans un voyage exotique où les rebondissements ne manquent pas. Ce livre a été plébiscité par le comité et les membres d'un des premiers forums francophones d'écriture pour la fantasy.

J'avais envie de fantasy et il me tarde de pouvoir reprendre l'intégrale 2 du Trône de Fer. En attendant, celui là était sous ma main et je suis bien curieuse de découvrir l'auteur.

Ce que je lirai ensuite



Du jeunesse et du young adult dystopique. C'est ce dont j'ai envie en ce moment avant de me lancer à nouveau dans ma PAL. Ca m'évite aussi de faire trop traîner les SP. J'ai hâte de les lire pour retrouver un personnage que j'adore, Merlin, et me faire mon propre avis sur Reboot qui a d'excellents retours pour l'instant.

Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une excellente semaine livresque.