mercredi 31 octobre 2012

Littérature jeunesse Nathan (dès 6 ans)

Auteur : Thierry Lenain
Illustrateur : Delphine Durand
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 139

Présentation de l'éditeur :
Enfin un recueil des aventures de Zazie, la plus drôle de toutes les chipies !
5 histoires de Mademoiselle Zazie dont une inédite.
A l'intérieur, un crayon à papier et un révélateur, qui permet de révéler les mots cachés dans la dernière histoire. 

Mon avis :

Kylian devient un adepte des histoires de Mademoiselle Zazie et lorsque nous avons reçu ce recueil il était ravi.

Les histoires insérées dans ce recueil sont les suivantes :
- Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ?
- Mademoiselle Zazie veut un bébé
- Mademoiselle Zazie veut embrasser Max
- Mademoiselle Zazie et la robe de Max
- Mademoiselle Zazie va au Love Burger

Nous avons lu chacune de ces histoires dans le rituel de la lecture du soir, avant le dodo et c'était toujours une partie de plaisir et de découverte.

Kylian a beaucoup ri sur la première histoire puisqu'il s'agit de savoir comment sont faits les garçons et les filles. Autant dire que l'approche est cocasse et plaît. Ce n'est pas toujours un sujet que l'on aborde avec les plus jeunes et même si mon fils connaît cette différence, c'était bien rigolo de la voir aborder dans un ouvrage.

Les autres histoires touchent d'autres thèmes tout aussi intéressants et amusants et démontrent essentiellement que l'on peut apprécier une personne sans que cela prenne des proportions difficiles à gérer ou que l'on peut aimer quelqu'un malgré sa différence.

En bref, un recueil qui vaut le coup de la découverte et qui est écrit avec des mots simples et faciles pour de jeunes lecteurs.

mardi 30 octobre 2012

Une place à prendre

Auteur : JK Rowling
Editions : Grasset (2012)
Nbre de pages : 679

Quatrième de couverture :
Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre...
Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.

Mon avis :

A force de le voir, vous savez déjà que ce nouveau livre a été écrit par la maman d'Harry Potter et lorsque j'en ai entendu parler, j'ai eu trèès envie de me faire mon propre avis dessus. Après lecture, je dois avouer que j'ai beaucoup aimé le découvrir et je comprends pourquoi avec Une place à prendre on accroche ou pas du tout. Il n'y a pas de demi-mesure.

1) L'histoire :

Tout commence le jour (ou plutôt le soir) où Barry Fairbrother décède alors qu'il partait au restaurant avec sa femme. Cela est arrivé d'un coup, sans qu'il y ait vraiment de symptômes antérieurs graves. Du coup, toute la petite communauté de Pragford est en émoi... en apparence. Car maintenant que ce notable n'est plus, sa place au sein du Conseil paroissial est à prendre.

J'ai tout de suite accroché à l'histoire, à ces vies menées dans cette petite bourgade anglaise où chacun se côtoie, se connaît plus ou moins et bien sûr parle derrière le dos de son "voisin".

JK Rowling a peint la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui avec une réalité déconcertante. Elle ne cache rien; elle nous met au pied du mur et montre vraiment du doigt comment l'Homme réagit lorsque ses propres intérêts sont en jeu.

D'habitude, on ne lave pas son linge sale en famille mais ici, petit à petit, tout se sait, tout s'apprend.

D'une ambiance tragique due à un décès, on passe inexorablement à une atmosphère pesante voire même dérangeante car le vice de chacun n'est pas loin.

JK Rowling fait entrer dans son oeuvre tout ce qui fait la Société actuelle : la corruption, le viol, la drogue, l'indifférence, le dédain.

Vous allez vous dire que tout est bien négatif là-dedans et pourtant, malgré un ensemble très sombre, on y retrouve aussi du soutien et de l'amitié.

C'est un tout parfait pour mettre le lecteur dans des émotions fortes, dans des situations de réflexion intenses.

A de nombreuses reprises, je me suis dit que ce livre n'avait pas pu être écrit par JK Rowling parce qu'il m'a choquée par moment tant les réactions des personnages sont débordantes de réalisme. Elle m'a réellement bluffée et j'en suis sortie scotchée, touchée par cette fin que j'aurais aimé différente même si on peut s'y attendre.


2) Les personnages :

Ils sont nombreux et pourtant nécessaires pour créer cette bourgade aux moeurs et idées différentes selon le côté où l'on se situe.

Il y a les pragfordiens de pure souche et il y a les autres.

Il y a ceux qui veulent le mélange des classes et ceux qui s'y refusent.

Il y a ceux qui acceptent d'aider leur prochain et les autres qui n'y voient pas leur intérêt.

Je ne développerai pas tous les intervenants vu leur nombre conséquent mais JK Rowling a parfaitement représenté chacune des classes sociales : les pauvres, les riches, les entre-deux.

Les uns et les autres se croisent, se parlent, se battent, se comprennent ou au contraire se détestent.

Tout cet éventail de protagonistes rend très vivant cet ouvrage et chaque chapitre donne envie de poursuivre pour mieux connaître les uns et les autres, leurs futurs agissements.

Ils forment vraiment un tout et il est difficile de dire, sur l'ensemble, lequel on a préféré car ils jouent tous un rôle important. Ils sont LA communauté de Pragford. Ils pourraient être vous, moi, nos voisins, nos amis.


3) Le style :

Alors que le genre est totalement différent de ce qu'elle nous avait habitué avec sa saga Harry Potter, JK Rowling n'a cependant pas changé sa façon d'écrire.

Son style est toujours aussi fluide, plaisant et facile. Les pages filent d'elles-mêmes; je ne voyais pas le temps passé lorsque je l'avais dans les mains. C'était vraiment un plaisir de le lire.

Cela n'empêche pas d'avoir des moments d'agressivité, de violences verbales, de mots crus qui font que le lecteur est un peu perturbé parce qu'il avait été habitué à autre chose de la part de l'auteur.

Du coup, il faut indubitablement oublier tout ce qu'a pu écrire JK Rowling avant Une place à prendre pour bien entrer dans l'histoire et se laisser porter par tout ce qui se produit dedans.


En bref, Une place à prendre est un ouvrage qui m'a beaucoup plu, touchée et marquée par ce qu'il contient, par la façon dont JK Rowling m'a raconté son histoire. J'étais convaincue que JK Rowling était un auteur au talent certain et cela se confirme avec ce titre là. Il m'a fallu quelques jours, après la fin de ma lecture, pour pouvoir faire baisser la pression et être sûre que mon avis serait objectif. Maintenant, je sais que je peux vous conseiller fortement de le découvrir et que vous en sortiez dubitatif ou au contraire exalté, au moins vous vous serez fait votre propre avis dessus.

Je tiens à remercier sincèrement les Editions Grasset pour m'avoir permis de lire cet ouvrage que je qualifie pour ma part d'oeuvre sur notre société contemporaine.

lundi 29 octobre 2012

C'est lundi que lisez-vous ? (2)

Merci à ma fille Clairdelune pour m'avoir fait ce joli logo.
Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.
Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?


Ce que j'ai lu la semaine dernière

 

Une place à prendre m'a beaucoup plu notamment parce qu'il met en exergue notre société actuelle et la façon dont les individus se voient les uns, les autres. Un roman adulte qui surprend tenant le fait que JK Rowling s'était fait connaître dans la littérature jeunesse avec Harry Potter. La maman de notre jeune sorcier a prouvé ici qu'elle était un auteur digne de ce nom. Mon avis est à venir d'ici demain.

Time Riders 3 : Code Apocalypse est une lecture rapide qui m'a permis de bien sortir de l'ambiance de Une place à prendre. Ce fût un réel bonheur de retrouver nos trois voyageurs dans le temps : Liam, Sal et Maddy. Ici, on part au Moyen-âge et même si j'ai trouvé qu'il y avait un peu moins d'action et de stress que dans les volumes précédents, j'ai hâte d'avoir le tome 4 entre les mains. Mon avis d'ici la fin de semaine.

Ce que je suis en train de lire



La dernière lame de Estelle Faye :
Un monde qui ressemble à notre Renaissance, menacé par la montée des océans grouillant de créatures maléfiques, où règne la violence, la famine et la misère. L’Église des Cendres prospère sur tout ce désespoir, menée par la mystérieuse Marie aux yeux verts. Dans une des dernières villes émergées, Joad tente d’apaiser les souffrances et se prépare à affronter l’Armée des Cendres. Joad et Marie vont s’engager dans une course dont l’enjeu n’est rien de moins que le sort du monde.

Je ne l'ai pas encore commencé vu que je veux d'abord avancer dans mes chroniques. J'espère pouvoir m'y plonger d'ici ce soir ou demain matin.

Ce que je lirai ensuite

Ayant du monde à la maison à partir de vendredi, je ne suis pas sûre de pouvoir lire comme je le voudrais mais si j'ai un petit moment (le matin de bonne heure par exemple quand tout le monde dort), je pense enchaîner avec Divergente 2 de Veronica Roth :





Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une excellente semaine livresque.

mardi 23 octobre 2012

Glow : Mission Nouvelle Terre (T1)

Auteur : Amy Kathleen Ryan
Editions : MSK (2012)
Nbre de pages : 389

Présentation de l'éditeur :
Alors qu'elle vient de fêter son quinzième anniversaire, Waverly n'a connu qu'un seul foyer, l'Empyrée, une navette spatiale à destination de la Nouvelle Terre.
Sa mission : mettre au monde les enfants qui peupleront la planète. Tous la destinent à Kieran, son ami d'enfance et le futur capitaine du vaisseau. Pourtant, Waverly aspire à une autre vie et les silances de son ami Seth l'attirent davantage que les exploits de Kieran.
Lorsque le navire jumeau de l'expédition attaque l'Empyrée pour enlever toutes les jeunes filles, plus le temps de s'interroger. Waverly et ses amies doivent survivre dans un milieu hostile aux pratiques très différentes des leurs.

Mon avis :

Cela faisait un petit moment que j'avais entendu parler de ce livre via la blogosphère et j'avais vraiment très envie de voir ce qu'il en retournait. C'est grâce à un partenariat entre Livraddict et les Editions MSK que j'ai pu le découvrir et je les en remercie beaucoup.

Comme la présentation de l'éditeur l'indique, l'histoire va se dérouler dans l'espace, à bord d'un vaisseau spatial, l'Empyrée. Nous y découvrons deux adolescents (Waverly et Kieran) que nous savons être très proches vu le titre du premier chapitre (que je vous laisserai découvrir par vous-même en lisant ce livre) et que quelque chose se prépare étant donné qu'un deuxième vaisseau, totalement identique à l'Empyrée, se trouve à proximité de ce dernier.

Dès le début, nous sommes projetés dans ce vaisseau, l'action arrivant rapidement. Trop rapidement même. J'ai eu du mal à tout comprendre de ce qu'il se produisait à bord de l'Empyrée.

L'auteur n'y va pas progressivement et j'ai été un peu perdue.

Ce n'est qu'au fur et à mesure que j'avançais dans les différentes parties du livre (qui en compte cinq et un épilogue) que j'ai pu :
  • me situer correctement dans le problème posé par l'auteur
  • comprendre pourquoi ces hommes, femmes et enfants avaient quitté la Terre.

J'aurais largement préféré une mise en place différente, progressive pour que cela me paraisse un peu moins fouillis dans certaines explications mais qu'à cela ne tienne, cela ne m'a pas empêché non plus de suivre Waverly avec intérêt.

En effet, Amy Kathleen Ryan pose un problème épineux et fort intéressant. Là encore, je ne développerai pas pour vous donner l'envie de le découvrir mais sachez que lorsque le lecteur réalise ce dont il s'agit c'est bouleversant et la façon dont les choses se font sont tout simplement révoltantes.

Du coup, lorsque nous suivons les garçons dans une narration parallèle à celle de Waverly, cela permet de faire baisser un peu la pression. Mais du coup, j'ai aussi un peu moins apprécié ce que je lisais de leur côté.

Comme dans toute dystopie jeunesse, nous avons droit au fameux triangle amoureux. Glow ne fait pas exception à cette règle mais ici je n'ai pas du tout accroché ni à Kieran, ni à Seth.

Ils sont très différents l'un de l'autre et à aucun moment je n'ai réellement senti leur attachement  sincère (si ce n'est par intérêt) à Waverly. J'ai trouvé que c'était un combat de coqs pour savoir lequel des deux aller tenir le meilleur rôle.

Vous l'aurez compris, j'ai préféré suivre l'avancement de Waverly dans ses difficultés à rejoindre son vaisseau plutôt que "voir" comment les garçons réagissaient à la situation dans laquelle ils sont plongés.


Le style de l'auteur est plaisant, simple et fluide. Il n'y a aucune difficulté de ce côté là, bien au contraire. Les émotions sont ressenties, le stress monte par moment et les pages filent rapidement.

Je sais que beaucoup de lecteurs ont tout aimé dans ce livre et dans son ensemble, il n'est pas mauvais, loin de là. La fin m'a d'ailleurs donné envie de poursuivre cette nouvelle série même si je ne suis pas non plus spécialement pressée de l'avoir entre les mains. Comme on dit : je la lirai en son temps.

lundi 22 octobre 2012

C'est lundi que lisez-vous ? (1)


J'ai enfin décidé de me lancer dans ce rendez-vous hebdomadaire créé par Mallou et repris par Galleane.
Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?


Ce que j'ai lu la semaine dernière


Beyonders 2 m'a beaucoup déçu par rapport au tome précédent que j'avais aimé et qui m'avait donné envie de poursuivre cette série. Je l'ai trouvé lent, long et avec un manque d'action évident. Ma chronique est en ligne ici.

Glow est une lecture intéressante mais pas exceptionnelle non plus. J'ai beaucoup aimé le personnage de Waverly et le problème posé par l'auteur est marquant. Je le recommande même si je ne suis pas spécialement pressée par la lecture du tome 2. Mon avis sortira demain.


Ce que je suis en train de lire


Je l'ai commencé véritablement samedi et même si je n'y consacre pas un temps infini, il se lit très bien et assez vite puisque j'en suis presque à 200 pages lues alors que je n'ai pas lu dimanche. Un livre qui change totalement de l'univers de Harry Potter, un style qui choque un peu par moment tant on n'envisage pas un seul instant JK Rowling écrire de la sorte mais franchement il vaut le coup de la découverte.

Ce que je lirai ensuite

J'hésite entre deux titres et je ne sais pas du tout par lequel je commencerai.



La dernière lame de Estelle Faye :
Un monde qui ressemble à notre Renaissance, menacé par la montée des océans grouillant de créatures maléfiques, où règne la violence, la famine et la misère. L’Église des Cendres prospère sur tout ce désespoir, menée par la mystérieuse Marie aux yeux verts. Dans une des dernières villes émergées, Joad tente d’apaiser les souffrances et se prépare à affronter l’Armée des Cendres. Joad et Marie vont s’engager dans une course dont l’enjeu n’est rien de moins que le sort du monde.
Time Riders 3 : Code Apocalypse d'Alex Scarrow :
Liam aurait dû mourir en mer en 1912. Maddy aurait dû mourir d'un accident d'avion en 2010. Sal aurait dû mourir dans un incendie en 2026. Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne détruisent l'Histoire.
La Découverte d'un manuscrit codé va les plonger dans une époque troublée celle du règne de Richard Coeur de Lion. Les Time Riders parviendront-ils à sauver le royaume d'Angleterre ?




Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite, dans tous les cas, une excellente semaine livresque.


vendredi 19 octobre 2012

Beyonders : le vent de la révolte (T2)

Auteur : Brandon Mull
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 572

Présentation de l'éditeur :
De retour chez lui, Jason Walker ne pense qu'à retourner dans le monde de Lyrian. Nous seulement il détient une information capitale pour l'avenir de la rébellion contre le cruel sorcier Maldor, mais il veut aussi sauver son amie Rachel. Bravant tous les dangers, il devra rassembler ses anciens compagnons et combattre de nouveaux ennemis. Le vent de la révolte souffle sur Lyrian...

Mon avis :

Voilà peu de temps que j'ai fini ce tome 2 de la série Beyonders et autant le dire d'entrée j'ai été déçue par cette lecture qui s'est avérée être longue pour en venir à bout.

Alors que j'étais empressée de connaître la suite des aventures de Jason et Rachel après avoir terminé le tome 1 (mon avis ici), je me suis vite rendue compte que la suite n'allait pas être du même acabit.

En effet, même si l'écriture de Brandon Mull est toujours aussi plaisante et facile à lire, il n'en demeure pas moins que du point de vue de l'intrigue, j'ai trouvé tout ça trop long, trop lent, peu intéressant parce que trop tiré par les cheveux par moment.

Alors que jusque là l'imagination débordante de l'auteur ne m'avait pas du tout gênée, j'avoue que sur "Le vent de la révolte", j'aurais aimé obtenir autre chose qu'une narration qui tourne un peu en rond.

L'action est assez peu présente; le fait que Jason et Rachel ne soient pas ensemble en début d'ouvrage et mettent près de la moitié du livre pour se retrouver m'a paru interminable et les êtres fantastiques ne m'ont pas du tout touchée.

Même si le torivor est intéressant, il n'est pas suffisamment méchant à mon goût.

On parle de "révolte" mais on ne la voit pas vraiment.

C'est une mise en place pour un tome 3 qui, je l'espère, devrait être beaucoup plus vivant et donc intéressant.

Ici, on fait des découvertes et on se dit que c'est plaisant, que ça donne de l'avancée dans l'intrigue et dans une certaine mesure on est content que ça bouge un peu. Surtout que Rachel n'est pas en reste. On apprend qu'elle possède une certaine faculté dans ce monde de Lyrian.

Mais non de non qu'est-ce que c'est long pour faire progresser tout ce petit monde que l'on retrouve ici  aux côtés de nos deux héros (Galloran, Drake, Tark et Ferrin, le fameux détachable...) pour parvenir à leur but.

Autant j'ai trouvé le tome 1 très bon et donnant envie de poursuivre, autant cet opus là m'a totalement exaspérée et ne m'a pas convaincue.

Bien sûr, on est dans de la littérature très jeunesse mais si avec Fablehaven et le premier tome de cette série cela ne m'avait pas gênée, j'ai trouvé là qu'il y avait trop d'exagérations dans certains passages. C'était trop gros ou trop loufoque. Peu crédible donc.

Je me dis aussi que je n'ai peut-être pas lu cet ouvrage au bon moment alors que j'en avais vraiment envie. Je voulais retrouver l'univers si magique de Brandon Mull et malheureusement je ne l'ai pas retrouvé. Je n'ai pas eu cette magie des mots que l'auteur avait réussi à m'insuffler précédemment.

J'espère vraiment que le dernier opus de cette série me convaincra davantage. Vu la fin, j'ai bon espoir. Mais sait-on jamais...

Malgré ma déception, je remercie sincèrement les Editions Nathan pour la découvrir de cet opus et je croise les doigts pour le tome 3.

lundi 15 octobre 2012

Pure (T1)

Auteur : Julianna Baggott
Editions : J'ai Lu (2012)
Nbre de pages : 544

Présentation de l'éditeur :
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts... ou achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe. Partridge n'a qu'une idée en tête : sortir. Mais comment survivre dans ce monde post-apocalyptique où tout est presque mort ?

Mon avis :

C'est grâce à Karline que j'ai pu découvrir cet ouvrage et je la remercie très sincèrement parce que j'avoue avoir fait une très bonne découverte même si j'ai eu du mal au départ avec certains des personnages.

1) L'histoire :

Nous entrons dans un monde post-apocalyptique. Dans le prologue, nous apprenons que les Détonations ont eu lieu et les humains qui étaient à l'extérieur ont soit péri soit fusionné avec des objets, animaux ou matières avec lesquels ils étaient en contact ou proximité. Les Détonations sont tout simplement deux bombes nucléaires qui ont été lancées pour détruire les Hommes !

Autant vous dire que lorsque vous démarrez cet ouvrage, vous ne vous attendez pas forcément à ce que cela soit aussi dur d'entrée de jeu.

C'est bien la première fois que je mets une semaine pour venir à bout d'un ouvrage qualifié de dystopie jeunesse et très franchement, plus j'avançais dans ce livre et moins je le considérais comme du jeunesse.

L'histoire est intéressante puisque nous sommes placés par l'auteur dans deux situations différentes : d'un côté nous avons Pressia, adolescente allant sur ses seize ans et ayant survécu aux Détonations, et de l'autre, un jeune homme, Partridge, qui lui vit dans le Dôme et comme l'indique la première de couverture "rêve d'en sortir".

Forcément, ces deux là vous se rencontrer dans un monde hostile où bien des personnages impensables vont apparaître.

Le plus beau dans tout cela c'est cette force de vivre des "malheureux", entendez par là ceux qui ont survécu aux bombes. Je suis persuadée que vous vous demandez pourquoi l'auteur les nomme de cette façon et je vous répondrai seulement qu'il faut que vous lisiez ce livre pour le savoir et comprendre.

On va donc évoluer dans "Pure" de façon très lente et progressive. L'auteur apporte des informations sur la vie dans le Dôme comme à l'extérieur, les raisons du lancement de ces bombes, les conséquences que cela a eu.

Ne vous imaginez pas lire cet ouvrage rapidement parce que ce ne sera pas forcément le cas. C'est assez long pour tout saisir, bien s'imprégner de cette atmosphère lourde, triste et en même temps il se dégage un  côté positif non seulement par les relations qui se créent entre les personnages mais aussi parce que j'ai trouvé ces derniers très combattifs malgré leurs malheurs.

C'est une histoire qui m'a plu, qui m'a touchée profondément et qui m'a donné envie de continuer cette série malgré un début très chaotique à cause de certains personnages.


2) Les personnages :

Partridge fait partie des personnages principaux et je l'ai trouvé intéressant à suivre même si, jusqu'à la fin, ce n'était pas mon préféré. Né en dehors du Dôme, il fait partie des élus pour y entrer afin de ne pas subir les conséquences des Détonations. C'est donc un pur, un être qui est comme vous et moi, non marqué, non touché d'une quelconque manière. Il est gentil, attentionné et pourtant au fond de lui la révolte gronde. Sa relation avec son père n'est pas des meilleures et son but est de sortir de ce Dôme pour y retrouver une personne qui compte énormément pour lui. Entre secrets et non dits, sa fuite va l'entraîner dans un monde qu'il n'imaginait pas aussi dévasté et il va faire des rencontres très imprévisibles...

Pressia, elle, est le personnage qui m'a le plus touchée et en même temps avec qui j'ai eu du mal dès le début. C'est assez contradictoire et pourtant c'est bien ce qui s'est produit. Alors qu'elle était dans un aéroport lors des Détonations, on apprend dès le départ qu'elle a fusionné avec la tête de sa poupée qu'elle tenait dans sa main. Elle a donc un poing-tête-de-poupée. Quand j'ai lu pour la première fois cette description, je me suis dit que j'avais mal compris, que j'avais mal lu ce que l'auteur me décrivait. J'étais totalement éberluée, perdue et j'avais du mal à m'imaginer cette jeune fille de 15 ans avec une main qui n'en était plus une.

C'est cette caractéristique là qui m'a vraiment gênée au début du livre. Parce que Pressia n'est pas la seule à avoir fusionné avec quelque chose. Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler ce qui se cache dans ce livre mais il faut avouer que ça m'a vraiment fait un choc.

En dehors de ça, c'est un personnage très attachant parce qu'elle nous raconte, au fur et à mesure, ce qu'était sa vie avant les Détonations même si elle n'en garde pas d'énormes souvenirs. Son amour pour ses parents, son grand-père après les bombes, comment ce dernier s'est occupé d'elle et elle de lui. Les passages qui lui sont consacrés sont tellement forts en émotion parce qu'elle sait ce qu'est la vie à l'extérieur, elle sait ce qui se passe à certains endroits, elle sait qu'à seize ans, l'ORS (une organisation assez peu décrite) vous traque comme une bête si vous ne vous rendez pas vous-même.

Sa rencontre avec Partridge, forcément, est bourrée de méfiance, de silences aussi pour voir les réactions de l'un comme de l'autre. Ces deux êtres si différents vous apprendre à se connaître, à s'apprécier, à se faire confiance.

Il y a enfin un troisième personnage qui, à mon sens, est important puisqu'il deviendra le soutien de Pressia. Il s'agit de Bradwell et tout comme Pressia, je l'ai beaucoup aimé. C'est le garçon de la situation, celui qui a les réponses aux questions que l'on se pose; c'est celui sur qui Pressia, puis Partridge, vont se reposer pour avancer dans cette histoire. C'est un garçon qui en veut, qui sait se battre et qui est prêt à mener la révolte contre le Dôme. J'ai très envie de le retrouver dans la suite de cette série vu la fin de ce tome.

Il y a bien sûr d'autres personnages qui sont importants dans la narration et l'avancée de l'histoire, méchants ou gentils, mais je n'ai pas envie d'en dire trop. De trop en dévoiler. Je veux vraiment que vous preniez le temps de découvrir cette histoire qui m'a vraiment marquée. Les personnages sont comme l'histoire que nous raconte Julianna Baggott : hors du commun. Je n'en avais jamais rencontré de tels et j'avoue que même s'il m'a fallu du temps pour m'adapter, je suis ravie d'avoir passé une semaine avec eux au point que j'ai eu du mal, à la fin, à me séparer d'eux.


3) Le style :

Très fluide, facile et les émotions ressortent avec une grande intensité. Julianna Baggott a un réel talent pour nous mettre une pression insoutenable face à des situations difficiles, gênantes, dérangeantes même.

De plus, l'alternance de narrateurs permet au lecteur de tout percevoir, de tout savoir sur les uns et les autres, et leur comportement face aux différentes situations qu'ils rencontrent. On vit à l'extérieur, puis à l'intérieur du Dôme, avec des méchants, des gentils, des personnages que l'un croit d'un certain côté.

Bref, une narration parfaite pour tout suivre et une écriture excellente pour être marquée longtemps après avoir terminé cet ouvrage.


"Pure" est une très bonne découverte en cette presque fin d'année et je garde aussi le nom de l'auteur en tête pour chercher d'autres titres. En somme, si vous ne l'avez toujours pas lu, dépêchez-vous de le faire !

jeudi 11 octobre 2012

La théorie des dominos

Auteur : Alex Scarrow
Editions : Le livre de poche (2011)
Nbre de pages : 576

Présentation de l'éditeur :
Lundi : série d attentats sur les réserves pétrolières.
Mardi : effondrement des marchés. Mise en quarantaine des transports.
Mercredi : restriction de l'approvisionnement en vivres et en énergie.
Jeudi : coupure de l'électricité, magasins pris d assaut.
Vendredi : La panique et le chaos s' emparent de la rue.
Le scénario apocalyptique est en marche. Un seul homme peut l'arrêter.

Mon avis :

J'ai connu l'auteur, Alex Scarrow, avec sa série jeunesse Time Riders. J'accroche très bien à cette saga et j'avais envie de voir comment il se débrouillait dans la littérature adulte. Je me suis penchée sur La théorie des dominos parce que le thème me plaisait et je sors abasourdie de cette lecture que j'ai adorée.

1) L'histoire :

Point besoin de faire un résumé parce que la présentation de l'éditeur vous en dit suffisamment. En gros, nous sommes dans un contexte de pic pétrolier où tout part à vau l'eau. On suit une famille éparpillée entre Londres, Manchester et l'Irak durant une semaine et autant vous le dire d'emblée, ça décoiffe !

J'ai adoré me plonger dans ce thriller où la question primordiale qui se pose est : comment vais-je vivre voire même survivre si le pétrole venait à manquer ?

L'auteur nous montre parfaitement à quel point nous sommes devenus totalement dépendants de cette matière première et que le manque de ressource risque bien de poser des problèmes allant au-delà du  seul manque d'utilisation de nos moyens de locomotion.

L'atmosphère qui se dégage devient de plus en plus lourde au fur à mesure que l'on progresse et cela rend le lecteur complètement addict au point qu'il est difficile de le lâcher pour faire d'autres choses de la vie courante.

Les personnages ne sont pas épargnés, loin de là, qu'ils soient adultes, sortant de l'adolescence ou très jeunes. Tout le monde en prend plein la tête. Alex Scarrow ne ménage personne !

Je ne dévoilerai rien de l'intrigue parce qu'il FAUT que vous le découvriez par vous-même pour rester scotché et bluffé par tout ce qui arrive dans cet ouvrage.


2) Les personnages :

On les découvre petit à petit lorsque l'auteur les met en scène en fonction de ses besoins pour faire avancer l'histoire.

On a affaire à la famille Sutherland composée de Jennifer (Jenny), maman au foyer, la quarantaine environ, mariée à Andy, ingénieur pétrolier, avec qui elle a eu deux enfants Leona (19 ans) et Jake (7 ans).

Cette famille aussi simple qu'elle soit va vivre un véritable enfer à la suite d'un malheureux concours de circonstances survenu 10 ans auparavant alors qu'Andy devait rendre un rapport top secret.

On va donc suivre ces personnages tout au long de cette intrigue époustouflante, sans temps mort, et dans des circonstances que, personnellement, je préfèrerais pas vivre.

Alors que Jenny cherche à se valoriser en retrouvant du travail à Manchester et se trouve éloignée de ses enfants restés à Londres, Andy, parti en Irak, va devoir trouver la solution pour rentrer au pays dans un contexte plus que difficile.

Les quatre sont touchants, bouleversants. Ils prennent du caractère au fur et à mesure que la situation devient de plus en plus désespérée.

Alex Scarrow montre à quel point l'Homme peut devenir enragé pour obtenir ce qu'il désire et à quel point il est capable de se battre pour survivre.

Des personnages forts que j'ai beaucoup aimé découvrir et auxquels je me suis attachée très facilement tenant les circonstances.


3) Le style :

J'étais très optimiste en ouvrant ce titre d'Alex Scarrow parce que j'avais eu un petit aperçu de son style avec Time Riders.

Même si ici le thème est beaucoup plus noir, l'auteur garde quand même une écriture prenante et fluide qui ne ménage pas le lecteur.

L'action est très présente; les descriptions rendent les scènes très visuelles et il n'est pas difficile de s'imaginer parfaitement ce qu'il se passe en Irak ou à Londres.

Tout est parfaitement maîtrisé du côté de l'intrigue. Les chapitres se font en alternance ce qui permet de savoir ce qu'il se passe de chaque côté des personnages et comment ils s'en sortent. Les fins de chapitre sont terribles puisqu'elles se terminent soit par un doute qui assaille un personnage, soit une future entrée en action...


En bref, La théorie des dominos est un livre qui m'a terriblement marquée et beaucoup plu. Cela confirme tout simplement qu'Alex Scarrow est un auteur qui excelle dans le genre thriller car même dans le genre jeunesse, il ne lésine pas sur les moyens pour faire monter la pression. Un auteur que je compte bien continuer à découvrir avec Time Riders 3 qui va bientôt paraître mais aussi L'effet domino paru en juin 2012 qui est la suite de La théorie des dominos.


Ce livre faisait partie de mon choix pour le challenge de Hylyirio Lire en thème : les univers post-apocalyptiques.


mercredi 10 octobre 2012

Littérature jeunesse Nathan (dès 5 ans)

Nouveau mercredi, nouvel article jeunesse pour nos têtes blondes avec deux sorties qui méritent le détour puisqu'il s'agit de deux coffrets sublimes à paraître dans vos librairies le 18 octobre prochain. Noël n'est pas loin et je trouve que c'est une excellente idée cadeau. Les garçons et les filles y trouveront leur compte car l'éditeur a pensé à tout.

Pour les petits garçons (ou les filles téméraires), Nathan vous propose de découvrir, faire découvrir ou redécouvrir 4 contes de choix avec :

Loups et Ogres
4 livres de 32 pages
12,90 €

Présentation de l'éditeur :
Les loups et les orgres se sont réunis dans l'antre de ce coffret pour vous présenter les contes Jack et le Haricot magique (illustré par Lucile Placin), Le Petit Chaperon rouge (illustré par Jean-François Martin), Le Petit Poucet (illustré par Charlotte Roederer) ainsi que Le Loup et les Sept Chevreaux (illustré par Claudine Routiaux).

Quatre livres qui mettent à l'honneur les héros intrépides ! Méfiez-vous de la ruse des loups et de la gourmandises des ogres !


Avec Kylian, nous avons déjà découvert l'univers de Jack et le Haricot magique. C'est une histoire qu'il connaissait pour l'avoir vu à la télé mais la redécouvrir dans le livre a été un réel enchantement. Vu qu'il commence tout juste à apprendre à lire, on s'est amusé à faire une lecture à deux voix. Il lisait uniquement les mots qu'il reconnaissait et tentait de décrypter ceux qu'il était capable de lire seul. Pour le reste, j'en faisais mon affaire. L'histoire est écourtée mais cela permet à l'enfant jeune de bien suivre le cours de la narration et les images lui permettent de bien se situer dans l'action.


Les petites filles ne sont pas en reste. Les éditions Nathan ont pensé à elles avec le coffret Princesses.

Princesses
4 livres de 32 pages
12,90 €

Présentation de l'éditeur :
Les héroïnes des contes les plus célèbres se sont invitées dans ce ravissant coffret pour vous faire redécouvrir Cendrillon (illustré par Marion Duval), Blanche-Neige (illustré par Frédéric Rébéna), La Princesse et le Crapaud (illustré par Peggy Nille) ainsi que Raiponce (illustré par Alexandra Huard).

Quatre livres féériques où l'énigme de la pantoufle de verre, le danger de la pomme empoisonnée, la transformation du crapaud et le mystère de la tour sans porte ni escalier entraîneront les jeunes lecteurs dans des aventures aussi merveilleuses que trépidantes !


Pour ces deux coffrets, point de couverture rigide ici pour permettre une facilité de lecture et le papier glacé rend l'ensemble encore plus joli. L'envie de lire et de découvrir est bien là.

De plus, de superbes illustrations ornent ces coffrets entre deux livres. C'est un plus qui plaît à l'enfant et qui, là encore, lui donne l'envie de prendre le coffret, les livres et se laisser bercer par ces contes qui ont accompagné notre propre enfance.

C'est une idée de cadeau que ce soit pour un Noël, un anniversaire ou juste le plaisir d'offrir.

Je vous mets en prime quelques illustrations des deux coffrets pour vous en faire une idée :

Coffret Princesse

Coffret Loups & Ogres

lundi 8 octobre 2012

Bois sauvage

Auteur : Jesmyn Ward
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 336

Présentation de l'éditeur :
A Bois Sauvage, Mississippi, en 2005. Depuis que sa mère est morte en couches, Esch, quatorze ans, s’occupe des hommes de sa famille : son père Claude, ses deux aînés, Randall et Skeetah, et Junior, le petit dernier. Esch a du mal à trouver sa place : elle couche avec les copains de ses frères pour leur faire plaisir mais c’est de Manny qu’elle est amoureuse. Et dont elle est enceinte. A qui le dire ? Skeetah n’a d’yeux que pour China, son pitbull adoré qui vient d’avoir une portée de chiots ; Randall s’entraîne pour le match de basket qui pourrait lui valoir une bourse sportive et Junior traîne dans ses pattes, en quête d’un peu d’attention. Quant à leur père, il tombe régulièrement dans la bière pour oublier qu’il est seul. Alors Esch se réfugie dans son livre favori, sur la mythologie grecque, et fait des rêves où sa mère prend les traits de Médée. Les journaux annoncent l’arrivée imminente d’une tempête. Habituée à la saison des ouragans, la famille fait ce qu’elle fait toujours : consolider la maison, rassembler de la nourriture, quitte à aller en chaparder aux alentours. Mais cette tempête n’est pas comme les autres, elle se nomme Katrina, elle est la mère de tous les ouragans. Et sa violence est sans limites…

Mon avis :

Je tenais tout d'abord  remercier les Editions Belfond pour cette lecture même si, malheureusement, elle ne m'a pas apporté ce que j'en attendais.

Lorsque j'ai découvert le résumé de cet ouvrage, je me suis dit qu'il allait être intéressant de suivre cette famille à la veille de l'arrivée de l'ouragan Katrina qui a dévasté toute une partie des Etats-Unis en 2005. Je garde des images terribles de cette catastrophe et je me demandais comment cet ouvrage allait traiter de ce sujet douloureux.

Lorsque j'ai commencé ma lecture, j'ai fait la connaissance de Esch, une jeune adolescente de 14 ans. C'est à travers elle que l'histoire nous est racontée.

J'ai eu réellement du mal à entrer dans cette narration très orale et au parler négligé. L'absence de négation complète m'a totalement perturbée et les débuts de certaines phrases avec le verbe directement m'a chamboulée.

Je me suis dit qu'il fallait que je me fasse à ce style particulier pour arriver à m'imprégner de l'atmosphère très particulière qui en sort aussi.  Or, cela n'a pas été le cas. A aucun moment, je n'ai réussi à entrer totalement dans l'ouvrage. Je suis restée totalement à côté des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée et j'ai trouvé que l'ensemble était très long.

J'attendais en fait que l'on me parle davantage de cet ouragan dévastateur, que l'on décrive davantage les précautions à prendre, comment ces familles s'organisaient...

Si effectivement le livre parle de planches de bois à mettre aux fenêtres pour les consolider et aller faire quelques courses pour avoir quelque chose à manger après l'ouragan, cela s'arrête là.

Seuls les deux derniers chapitres se consacrent réellement au sujet que j'attendais. Du coup, j'ai été plutôt déçue puisque cela ne couvre que 50 pages sur les 330.

Le reste du temps nous apprenons à découvrir la famille de Esch, son père, ses frères, le pitbull de la famille aussi et on a droit à des combats de chiens.

Rien qui ne me plaise réellement et un ouvrage trop long pour moi.

L'écriture y est pour quelque chose puisque la façon dont Esch s'exprime m'a vraiment rebutée et c'était à reculons que je continuais ma lecture. A chaque page, je me demandais ce que j'allais découvrir et j'attendais le "truc" qui me ferait décoller à ne plus pouvoir le lâcher. Cela n'a pas été le cas, malheureusement.

Je regrette de ne pas avoir pris le bon tournant avec Bois sauvage mais je suis sûre qu'il trouvera ses lecteurs. D'ailleurs, Jesmyn Ward doit voir son tout premier roman, Where the line bleeds, être publié aux Editions Belfond en 2013 et je compte bien être de la partie pour ne pas rester sur une mauvaise impression de cet auteur.

jeudi 4 octobre 2012

La prophétie maya : Le domaine (T1)

Auteur : Steve Alten
Editions : Michel Lafon (2012)
Nbre de pages : 459

Présentation de l'éditeur :
Le 21 décembre 2012, le calendrier maya s'achève, sonnant le glas de l'humanité. Seul le décryptage d'un code millénaire peut empêcher la catastrophe. Michael Gabriel, qui a hérité des travaux de son père archéologue, représente le seul espoir de déchiffrer cette prédiction. Interné de force dans un hôpital psychiatrique depuis onze ans, il doit s'en échapper pour rassembler les précieux indices dispersés à travers les temples mexicains, égyptiens et le désert de Nazca. Or la date redoutée approche, entraînant des phénomènes cataclysmiques. Michael est le dernier à pouvoir changer le destin du monde. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Mon avis :

Je tenais tout d'abord à remercier les Editions Michel Lafon pour ce partenariat. La prophétie Maya est un ouvrage qui me tentait beaucoup parce qu'il laisse présager un futur plutôt sombre pour l'humanité. J'ai toujours été attirée par les incas, mayas, aztèques et j'étais très curieuse de voir ce qu'allait donner ce livre.

Après lecture, j'avoue que j'en ressors un peu mitigée et déçue. Mais voyons cela plus en détails.

1) L'histoire : 

Je ne referai pas un résumé de l'ouvrage vu que la présentation par l'éditeur est vraiment parfaite. Elle n'en dit pas trop et laisse assez d'interrogations au futur lecteur pour que celui-ci s'y penche dessus.

J'ai été embarquée dès les premières pages et mon enthousiasme n'a cessé de croître vu que l'on suit alternativement la narration du journal de Julius Gabriel, le père de Michael, et ce qu'il se passe en temps réel à divers endroits du globe terrestre.

Le journal apporte énormément puisqu'il permet au lecteur de comprendre, petit à petit, que les différents sites étudiés par le père de Michael gardent un secret bien gardé sur la naissance de l'humanité. Il y a donc de nombreuses références au plateau de Nazca, aux pyramides d'Egypte mais également au site de Stonehenge.

Je suis depuis toujours fascinée et interrogatrice sur ces sites et comment l'homme a-t-il pu engendrer de tels créations. C'est du hors norme, de l'impossible aux yeux de l'Homme d'aujourd'hui. Pourquoi ? Comment ? Par qui ? Autant de questions qui restent dans nos têtes quand on lit cet ouvrage même si le journal tente d'y apporter des réponses.

Bien entendu, le but ici est de recouper les découvertes avec ce qu'il se passe sous l'océan ou en Russie et en Chine. Je m'attendais à quelque chose d'extraordinaire, donc oui qui sortirait vraiment de l'ordinaire mais pas à ce point.

Lorsque je me suis retrouvée avec la première scène où je me suis dit que cela tournait au bouquin d'horreur, j'étais curieuse de connaître la suite. Puis mon intérêt c'est émoussé quand j'ai compris où l'auteur m'emmenait.

Je suis d'un pragmatisme terrible et là je me suis dit que toutes les personnes qui redoutent la fin du monde en décembre 2012 n'avaient rien à craindre même en lisant La prophétie Maya. C'est de la pure science-fiction, ni plus ni moins et cela m'a déçue. J'aurais aimé avoir quelque chose de plus crédible, de plus vraisemblable.

La fin, quant à elle, laisse penser que le tome 2, Résurrection, sera encore plus tournée sur le genre science-fiction que ce tome là. Du coup, je ne suis pas vraiment sûre de le lire tout de suite. Pourtant, je me suis tellement attachée aux personnages que j'ai bien envie de les suivre dans cette aventure quelque peu rocambolesque. Eux valent vraiment le coup d'être découverts.


2) Les personnages :

Les principaux sont Michael Gabriel, le fils du fameux archéologue Julius Gabriel dont nous suivons toutes les recherches grâce à son journal, et une étudiante en psychiatrie, Dominique Vazquez.

Michael Gabriel a été interné pendant onze ans dans un hôpital psychiatrique. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous spolier. Rien ne vaut la surprise de la découverte de ce personnage dont on se demande vraiment, au début en tout cas, s'il est vraiment fou ou pas. On apprend à le connaître au fur et à mesure que l'on progresse et j'avoue avoir eu un faible pour ce jeune homme. Qui peut dire si d'avoir vécu aux côtés d'un père totalement obsédé par des sites si majestueux par leurs mystères ne l'a pas déstabilisé psychologiquement ? Ce regard, noir et profond, qu'il porte à Dominique dès qu'elle lui parle est-il celui d'un homme ayant toute sa tête ?

Quant à elle, Dominique Vazquez, jeune étudiante venue dans cet hôpital pour mener un simple stage, comment en est-elle arrivée à s'attacher à son patient ? Un fou qui pense que la fin de l'Humanité est proche ? Certes, elle est jeune et sensible à cause d'un passé perturbé mais elle sait. Elle se doute de certaines choses. On lui cache des informations. Tout n'est pas clair. Pourquoi ?

Ces deux êtres m'ont profondément touchée par leur passé, leurs existences si perturbées dans leur jeunesse. Le rapprochement était inévitable mais jusqu'où cela va-t-il les mener ? On les suit avec intérêt, angoisse et espoir parce qu'on ne veut pas les voir se séparer. On veut que cela se finisse bien.

Il y aura bien sûr des méchants qui feront tout pour que la vérité n'éclate pas. Mais c'était sans compter sur cette fameuse prophétie. Elle est là, elle aussi et il ne faut pas l'oublier parce que quelque part, au fond de l'océan ou ailleurs d'autres êtres sont prêts à tout détruire.


3) Le style :

Une chose est certaine, Steve Alten sait tenir son lecteur accroché à son ouvrage.

L'écriture est intéressante, parfois un peu complexe quand il tombe dans certaines explications que ce soit des sites ou d'éléments chimiques, par exemple. Ne me demandez pas de développer parce que j'en serais incapable alors que j'ai fini ce livre il y a 2 jours.

On ressent la maîtrise de son intrigue, des recherches faramineuses qu'il a faites pour arriver à une telle précision.

Personnellement, j'aurais aimé que cela soit un peu moins complexe et plus abordable. J'étais un peu perdue par moments et je sautais certains paragraphes qui ne m'apportaient, finalement, rien de plus.

Mis à par ce petit détail, j'avoue que le style de l'auteur m'a beaucoup plu. J'ai été embarquée dès le début et même si j'ai été un peu déçue lorsque j'ai su ce qu'il en était, cela ne m'a pas empêchée de poursuivre.

L'alternance entre la narration en 2012 et le journal de Julius Gabriel permet au lecteur de s'intégrer parfaitement à l'intrigue et de faire partie intégrante des personnages qui risquent leur peau, qui veulent déjouer cette fameuse prophétie.


Alors rendez-vous ou pas pour le tome 2 ? Dans l'immédiat, je ne suis pas prête à poursuivre le voyage de la prophétie maya mais je l'ai noté et je pense que sa lecture se fera dans quelques semaines, histoire de ne pas tout perdre du tome 1.

lundi 1 octobre 2012

Le Boucher

Auteur : Olivier Gay
Editions : Midgard (2012)
Nbre de pages : 416
Lu en ebook

Présentation de l'éditeur :
Dans sa jeunesse, l'empereur Marcus mena de nombreuses guerres et étendit son territoire avec l'aide d'un combattant et général hors pair, Rekk. Ses méthodes impitoyables et sa propension au massacre contribuèrent à pacifier les provinces et à annexer les jungles de Koush, au sud - mais provoquèrent également la haine du peuple. Afin de s'attirer leurs bonnes grâces, l'empereur exila donc Rekk le Boucher aux confins de l'empire. Vingt ans plus tard, Marcus est vieux et malade. Il n'a qu'un fils, Theorocle, qui lui cause plus de soucis que de fierté. Les familles nobles intriguent dans l'ombre pour préparer sa succession. Quant à Rekk, ce n'est plus qu'un nom avec lequel les mères effraient leurs enfants le soir.

Mon avis :

Je tenais tout d'abord à remercier le forum Un monde imaginaire et les Editions Midgard pour la découverte qu'ils m'ont permis de faire grâce à ce partenariat.

C'est aussi grâce à Dup que je me suis décidée à tenter cette lecture parce qu'elle a beaucoup aimé cette histoire et devant tant d'enthousiasme quand elle en parlait, il était difficile de ne pas se laisser aller à la découverte.

Après lecture, je ne regrette pas d'avoir postulé pour lire cet ebook parce que même si ce n'est pas un coup de coeur, Le Boucher est une très bonne lecture fantasy qui m'a changé des ouvrages que j'avais lu jusque là dans le genre.

1) L'histoire :

On découvre dans un prologue que la probabilité que Mahlin et Deria se rencontrent était, de prime abord, quasiment nulle. Mahlin, jeune garde à la Cour de l'Empeur Marcus, ne devait pas être de garde cette nuit là. Il a parié, a perdu et le voilà devant la Porte Ouest du palais. Alors que la pluie tombe à verse, une jeune fille s'approche de lui et lui demande de la laisser passer afin qu'elle puisse avoir audience auprès de l'Empereur.
Mahlin apprendra quelques moments plus tard que cette jeune fille, Deria, est la fille du baron de Froideval et que la visite de cette personne est attendue.
Après quelques semaines passées au palais, Deria est retrouvée dans la Basse-Ville, assassinée.
Qui ? Pourquoi ? Comment une fille de noble naissance s'est retrouvée dans les bas-fonds de la ville ? Autant de questions qui vont pousser Mahlin et Shani, jeune servante au palais devenue la servante attitrée de Deria, à partir pour rétablir la vérité sur ce qu'il s'est réellement passé.

Je vous avouerai que, ayant l'habitude de lire pas mal de fantasy au cours d'une année, Le Boucher a été une grande surprise parce qu'il a sa propre identité, loin de tout ce que j'avais pu penser.

J'ai beaucoup aimé évoluer au sein de cette époque moyenne-âgeuse comme il est de coutume dans ce genre. La particularité qui se dégage du Boucher se situe dans l'absence de magie et bêtes monstrueuses difformes.

Ne vous attendez donc pas à cotoyer des sorcières, des elfes ou autres être magiques parce que vous seriez déçus.

Le Boucher c'est l'histoire d'un homme qui, grâce à deux jeunes gens, va combattre l'injustice, les non-dits, qui va tenter de remettre les choses telles qu'elles doivent être.

Son passé est certes très lourd mais c'est grâce à ça qu'il va progresser comme il se doit dans cette histoire.

Ici, on voyage beaucoup, on rencontre des êtres intéressants et charismatiques, on voit cette Société féodale soit disant calme se fissurer au fur et à mesure que l'on progresse. Les tensions montent petit à petit. Les manigances politiques sont là aussi. Bref, tout un ensemble qui rend l'histoire prenante et qui ne cesse d'évoluer.


2) Les personnages :

Ils m'ont tous surpris parce que je ne m'attendais pas à entrer dans un récit plus terre à terre que d'habitude.

Comme je le disais précédemment, il n'y a aucune magie. Les personnages que l'on rencontre ici n'ont aucun don particulier et sont donc comme n'importe quelle personne que l'on aurait pu rencontrer à l'époque où se situe la narration.

Mahlin est un jeune garde du palais qui se croit parfaitement capable d'assurer la sécurité. Deuxième lame du palais grâce à un concours qu'il a gagné, il s'imagine être imbattable. Sa rencontre avec Le Boucher va lui ramener les idées sur Terre. Ce n'est pas le personnage qui m'a le plus marqué. Il est un brin provocateur, n'a pas sa langue dans sa poche et en même temps craintif de ce que cela risque d'entraîner. Il évolue bien sûr mais j'espère qu'il sera un peu plus intéressant dans la suite de la saga.

Shani, elle, est une jeune servante qui m'a pas mal plu tenant l'évolution de son caractère. D'abord introvertie et peu sûre d'elle, son caractère va s'affirmer à partir du moment où elle va se trouver en sécurité avec Le Boucher. C'est une personne sur qui on peut compter, qui s'affirme de plus en plus et j'ai grand hâte de voir ce que cela va donner dans la suite.

Le Boucher, quant à lui, est celui qui m'a le plus surprise. Le portrait que l'on fait de lui à travers les légendes qui sont racontées aux enfants pour leur faire peur est loin d'être idyllique. On s'imagine un homme très dur, puissant, sans coeur. Si tel était peut-être le cas à l'époque où il faisait régner une certaine terreur à travers la ville, il n'en demeure pas moins qu'à travers ses propres souvenirs, le personnage prend une autre tournure. J'ai adoré ce personnage par les failles qui le composent, cette carapace qui se brise petit à petit, cet attachement qui se fait entre lui et Mahlin et Shani. Là encore, il me tarde de le retrouver dans le tome suivant, surtout vu la fin que l'auteur nous a réservé ici.

Le dernier personnage que je vous présenterai est l'Empereur Marcus parce qu'il est très différent de tous ceux que j'ai pu rencontrer jusque ici. En effet, dans un livre de fantasy, en règle général, l'Empereur est toujours avare de pouvoir, de conquête de territoires... Ici, ce n'est pas du tout la priorité de Marcus. Homme de lettres, il a passé la plupart de son temps à créer des musée et bibliothèque, à faire en sorte que les habitants de Musheim vivent dans des conditions décentes. Il sort donc réellement du lot. Malgré tout, je l'ai trouvé un peu négligeant sur beaucoup de choses. Il manque de poigne et cela se ressent dans certaines scènes. Bien sûr, cela aura des conséquences que je vous laisse le soin de découvrir en lisant cet opus.

Enfin, il y aura d'autres personnages intéressants à découvrir mais sur lesquels je ne m'étendrai pas : les différents gardes du palais, des assassins très particuliers (Comeral et Eleon), le capitaine de la garde (Semos), le prince héritier (Théorocle), le duc Mandonius...

En bref, un ensemble très hétérogène qui rend les personnages aussi intéressants les uns que les autres.


3) Le style :

Je ne m'attendais pas à un style aussi fluide et facile à lire. D'un certain côté, cela m'a fait passer à du James Clemens avec sa série "Les bannis et les proscrits". Justes doses entre dialogues, explications et descriptions, on ne s'ennuie pas une seule seconde.

L'auteur n'oublie pas non plus de faire des chapitres alternés entre ce qu'il se passe avec Le Boucher puis entre les Grands du palais pour que le lecteur ne perde pas une miette de ce qui se trame d'un côté ou de l'autre.

L'humour est aussi présent et permet de détendre l'atmosphère lorsqu'elle commence à peser sérieusement.

En bref, un auteur à lire, à découvrir et surtout à suivre.

Et comme toujours quand je suis convaincue qu'un auteur n'a pas fini de faire parler de lui, je lui demande : "à quand la suite Monsieur Gay ?"


J'espère vous avoir convaincus vous aussi chers lecteurs ou simples visiteurs de tenter, dans un futur plus ou moins proche, cet auteur au talent incontestable.