jeudi 27 septembre 2012

Hunger Games : L'embrasement (T2)

Auteur : Suzanne Collins
Editions : Pocket Jeunesse (2009)
Nbre de pages : 399

Présentation de l'éditeur :
Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s'agit surtout d'une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d'une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n'hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l'aube des Jeux de l'Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...

Mon avis :

J'ai lu le premier tome de cette trilogie il y a plus d'un an et je n'avais pas vraiment accroché à l'histoire alors que je m'étais très attachée à Katniss, Peeta et la petite Rue. Comme j'étais sortie mal à l'aise de ma lecture, il m'a fallu pas mal de temps avant de me décider à lire le tome 2 et je ne regrette pas de m'être lancée puisque, cette fois-ci, la narration m'a plu.

1) L'histoire :

On commence ce tome là où on s'était arrêté à la fin du tome 1. Alors que Katniss et Peeta sortent vainqueurs des Jeux; cela nécessite pour eux de se montrer et de faire le tour des Districts. Mais une épée de Damoclès pèse au-dessus de Katniss suite à ses agissements dans le tome 1 et le Président Snow l'a donc à l'oeil. La petite broche qu'elle portait lors des Jeux devient un véritable symbole aux yeux des habitants des Districts et Katniss devient un être à part qu'il faut absolument préserver...

Dans ce tome, j'ai beaucoup aimé suivre Katniss dans ses interrogations vis-à-vis de ce qu'elle a fait dans le tome 1 et des conséquences que cela risque d'entraîner pour elle et ses proches.

On ressent moins les différences entres les divers Districts. Par contre, à travers notre jeune héroïne, nous sentons que tout est en train de basculer, d'évoluer dans les mentalités des gens. Le changement est en route.

J'ai aimé cette atmosphère pesante, ces scènes de doute mais où l'envie de progresser était là. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt chaque personnage faire comprendre au lecteur, toujours à travers Katniss, ce qu'il risquait d'advenir si rien ne changeait ou si, justement, tout changeait.

A aucun moment, le lecteur ne lit paisiblement cet ouvrage. L'angoisse est omniprésente parce que les personnages principaux risquent gros.On ne sait jamais ce qui va être inventé par le Capitol pour mener une vie infernale à Katniss. J'ai vraiment cru qu'elle n'en verrait jamais le bout.

L'histoire m'a davantage plu aussi parce qu'ici il s'agit d'un début de révolte contre l'ordre établi, contre le Capitol contrairement au tome 1 où les Districts se combattaient dans l'arène lors des Jeux et où l'on sentait qui était supérieur à qui.

Du coup, il me tarde de lire le dernier tome pour savoir comment tout cela va se terminer.


2) Les personnages :

J'ai retrouvé avec plaisir Katniss et Peeta. Leur relation est toujours un peu ambigüe du fait de Katniss et cela m'a un peu énervée. Le triangle amoureux, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé et le fait que Katniss joue sur deux tableaux m'horripile énormément.

D'un autre côté, les deux garçons ont chacun de quoi plaire et attirer cette jeune fille. Alors que Gale, son ami d'enfance, est rebelle et fonceur, Peeta offre davantage de douceur et de réflexion avant d'agir. Il est plus posé et me convient beaucoup mieux.

Je peux comprendre que Katniss puisse hésiter, qu'elle soit attachée aux deux. Mais il me tarde aussi qu'elle fasse un choix et j'ai hâte de le découvrir dans le tome suivant.

J'ai tout de même une petite déception qui vient du fait que l'on voit encore assez peu Gale et je pensais qu'il aurait une part beaucoup plus importante dans ce tome là. Ce qui n'est pas du tout le cas. Du coup, les échanges entre Gale et Katniss sont plutôt brefs et tournent assez vite à la même chose.

En dehors de ces trois personnages, nous retrouvons ceux que Katniss a connu pendant les Jeux : Haymitch, Effie, Flavia, Octavia, Venia, Cinna...

Ils font partie intégrante de la vie de Katniss et si j'ai été secouée par Haymitch, j'ai totalement fondu pour Cinna. Une scène superbe se déroule grâce à lui et on en prend plein les yeux rien qu'en imaginant ce qui se passe. C'est bluffant !

Les personnages sont à la hauteur de mes attentes et j'ai eu des coups au coeur par moment.


3) Le style :

Toujours aussi facile et fluide, l'écriture de Suzanne Collins prend le lecteur aux tripes.

Elle a une façon directe de faire avancer son histoire mais il y a des scènes touchantes, d'autres sublimes et d'autres encore qui vous font bondir par ce qu'elles sous-entendent.

Une plume largement à la hauteur de l'histoire mise en place.


Hunger Games est une trilogie qui devient intéressante pour moi. J'étais convaincue que lorsque l'on est déçu par un auteur ou un premier tome d'une série, il ne fallait pas s'arrêter à cette seule lecture. Avec un peu de chance, on peut accrocher et être surpris par l'auteur. Pour moi, ce fût le cas avec Hunger Games car après un début difficile avec le tome 1, je sais aujourd'hui que je n'attendrai pas un an avant de lire le tome 3, La révolte. Rien que par le titre, je sais que je vais passer des moments forts en émotion.

mercredi 26 septembre 2012

Littérature jeunesse Nathan (dès 6 ans)

Un nouvel article pour vous proposer cette fois-ci deux ouvrages qui devraient intéresser les curieux en herbe et les petits sportifs.

Tout d'abord, La vérité vraie sur les dinosaures d'Alan Snow.

Editeur : Nathan
Date de parution : 4 octobre 2012
Nbre de pages : 28
Prix conseillé : 13,90  €

Tout ce qu'on a toujours voulu savoir sur les fameux dinosaures se retrouve dans cet ouvrage adapté aux enfants à partir de 6 ans.

Après lecture, j'ai trouvé qu'il était plutôt complet, intéressant à ouvrir et à découvrir et j'ai beaucoup aimé les illustrations qui ornent ces pages. Entre l'image centrale qui décrypte un peu comment fonctionne un dino et celles qui se trouvent dans les marges, il y a de quoi passer un très bon moment de lecture et à sourire.

On va ainsi faire découvrir à nos enfants (parce qu'il n'est quand même imaginable à leur âge de leur laisser le livre sans aucun soutien), ce qu'est un tricératops, un stégosaure, un brontosaure, comment fonctionnait leur cerveau...

Un ouvrage ludique, plein de couleurs, qui attire l'oeil et aiguise l'intérêt du jeune lecteur. Mais attention, les pages nécessitent quand même que l'adulte redonne des explications claires afin que l'enfant ne s'imaginent pas n'importe quoi non plus.

En bref, un ouvrage qui pour les enfants à partir de 6 ans est un peu complexe, l'adulte est donc nécessaire à ses côtés, et qui ne conviendra pas forcément aux enfants plus âgés que 8-9 ans à cause des dessins trop jeunesse. Les parents vont devoir faire la part des choses.

Aperçu du livre :



Le second titre que je vous propose est Mon premier quiz sports en 300 questions-réponses.

Editions : Nathan
Date de parution : 21 juin 2012
Nbre de pages : 110
Prix conseillé : 10€

Mon fils n'est pas du tout sportif et j'avoue qu'il n'est pas du tout attiré par ce bouquin.

Pourtant, il est très intéressant puisque en une double page, un sport nous est présenté (foot, judo, GRS, tennis, athlétisme...). Sur la page de gauche se trouvent 8 questions auxquelles il faut répondre grâce aux différents textes se situant dans la double page. Cela permet à l'enfant de rechercher l'information et d'apprendre en s'amusant. Je me suis laissée prendre au jeu et j'ai totalement adhéré.

Pour les parents hésitant sur ladite réponse, les solutions sont quand même données en fin d'ouvrage.

Aperçu du livre :



Les deux ouvrages sont de qualité excellente puisque les couvertures sont rigide pour les dinos et semi-rigide pour les sports. De plus, les pages sont épaisses ce qui permet une meilleure prise en main de la page par l'enfant.

lundi 24 septembre 2012

Lame de fond

Auteur : Minette Walters
Editions : Pocket (2009)
Nbre de pages : 443

Présentation de l'éditeur :
Le meurtrier a commencé par droguer la jeune femme, puis l'a violée. Il lui a ensuite brisé les doigts et l'a jetée par dessus bord. Elle n'a pu nager jusqu'à la côte. Les inspecteurs Ingram, Galbraith et Carpenter n'ont rien d'autre que ce corps anonyme échoué sur la plage de la baie de Chapman. Pas de mobile. Pas d'empreinte. Pas de témoin. Enfin, presque. Il y a cette fillette de trois ans traumatisée par ce qu'elle a vu. Mais l'enfant sans nom s'est enfermée dans le mutisme. Les inspecteurs de la police de Lymington en sont réduits aux conjectures nébuleuses. Et à retourner cette question dans tous les sens : quelle sorte d'homme peut s'acharner ainsi sur sa victime ?

Mon avis :

Ce livre traînait dans ma PAL depuis près d'un an et l'envie de lire un policier étant là, je me suis dit que ce serait une bonne idée de le découvrir. J'ai terminé cette lecture en fin de semaine dernière et j'avoue que je vais bien avoir du mal à faire un avis très précis dessus. Du coup, ma chronique ne sera pas aussi longue comme d'autres peuvent l'être.

Sur le fond, l'histoire est plutôt banale : un meurtre est commis, le corps est retrouvé échoué sur une plage, la police va enquêter. Et comme dans bon nombre d'histoire de ce genre, le mari sera fortement soupçonné...

On va donc suivre cette enquête et découvrir que la victime n'était peut-être pas si "blanche" qu'elle aurait voulu le laisser croire de prime abord.

Entre-temps, les enquêteurs vont éplucher tout ce qui peut les aiguiller sur le meurtrier. Pas facile quand l'eau efface les petits indices.

Je n'ai pas été vraiment surprise en découvrant le coupable; cela me semblait même logique.

Le petit plus de ce livre qui m'a fait le lire jusqu'au bout c'est plutôt la façon dont il est forgé.

En effet, tout en suivant l'enquête menée par les inspecteurs Ingram, Galbraith et Carpenter, on nous fait aussi découvrir les témoignages et expertises dressés au cours de l'enquête.

C'est assez rare que les auteurs de policier dressent ce genre de documents et j'ai trouvé très attractif et intéressant de me sentir ainsi plonger dans ces recherches en même temps que les policiers. C'était comme si on me permettait de faire partie intégrante de l'équipe d'enquêteurs.

Du côté des personnages, il n'y a rien de bien particulier. Chacun à ses failles, ses secrets et personne ne veut trop en dévoiler.

L'ouvrage est assez spécial, surtout au tout début, et il faut s'accrocher un peu pour ne pas le laisser tomber mais par la suite, une fois l'enquête lancée, tout va mieux et on se dit que le monde n'est pas si net que ça.

C'est un roman qui nous en met plein la tête quand on y repense, qui fait aussi réfléchir mais malgré tout je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Il est à lire pour passer un bon moment.

vendredi 21 septembre 2012

Fils-des-Brumes : L'empire ultime (T1)

Auteur : Brandon Sanderson
Editions : Orbit (2010)
Nbre de pages : 616

Présentation de l'éditeur :
Depuis mille ans, depuis la catastrophe qui a détruit le monde, des cendres tombent du ciel et les fleurs ne poussent plus. La population skaa a été réduite en esclavage et vit dans la terreur que lui inspire le Seigneur Maître, dont le pouvoir est absolu. Et puis un jour, alors que tout espoir semblait à jamais perdu, un skaa bâtard et voleur au coeur brisé est trahi, enfermé et torturé dans la prison la plus sordide de l'Empire. Là, il découvre qu'il est un Fils-des-Brumes... et qu'il détient des pouvoirs magiques, habituellement réservés aux nobles. Il s'enfuit et décide alors de recruter l'élite du monde d'en bas, brigands et criminels, mais aussi les plus intelligents et les plus fidèles des allomanciers, sans oublier la farouche et intrépide Vin. Son rêve ? Non pas simplement le plus gros cambriolage de toute l'histoire connue, mais la chute du despote lui-même ; non pas l'accomplissement d une prophétie, mais une révolution...

Mon avis :

Voilà plusieurs mois que j'avais entendu parler de cette série qui était géniale et tous les lecteurs sortaient très enchantés de leur découverte. J'ai mis un peu de temps à me lancer dedans mais je ne le regrette pas. Ni d'avoir attendu le bon moment, d'ailleurs. Et même si ce tome n'est pas un coup de coeur, il est tout de même de très très bonne qualité pour les férus de fantasy.

1) L'histoire :

L'univers que nous dépeint Brandon Sanderson dans sa série est très sombre. Il n'y a plus de soleil (du moins pas celui que nous avons), plus de verdure. Les chutes de cendres sont quasi-quotidienne et l'esclavage est de rigueur. Depuis que le Seigneur Maître a pris le pouvoir, le peuple skaa vit dans l'oppression et la servitude. Ils sont au service des nobles, eux-mêmes à la solde du Seigneur Maître.
Dans ce monde de noirceur dans lequel des obligateurs et inquisiteurs d'acier font régner la peur, quelques groupes de rebelles tentent d'inverser la tendance, de retrouver un monde d'avant l'Ascension. Mais comment parvenir à détrôner celui que tout le monde considère être Dieu ? L'Inaccessible. L'Immortel.

J'ai été totalement emportée par cette histoire même si j'avoue qu'il n'est pas évident, au début, de tout suivre et de tout comprendre sur la magie allomancienne que met en place l'auteur. C'est une magie qui se sert des métaux et qui permet aux Fils-des-Brumes d'attaquer ou de se défendre en fonction du métal qu'il brûle après l'avoir ingurgité.

Pas facile, donc, d'assimiler tous les métaux et les tractions, poussées ou apaisement qu'ils entraînent lors de leur utilisation. Mais une fois que tout se met en place et que l'on prend l'habitude de voir les personnages en parler, expliquer comment il faut s'en servir, c'est tout simplement génialissime.

On suit les meneurs dans leur quête, leurs recherches, duperies et autres. On vit une aventure prenante avec les skaa, les voleurs, les rebelles... On fait partie intégrante de cette narration est c'est excellent.

C'est avec Kelsier et Vin que nous allons tout découvrir de cet Empire Ultime, la terreur omniprésente de ce régime oppressif et la ténacité de Kelsier à vouloir changer ce monde, à tout faire basculer.

2) Les personnages :

Kelsier est celui par lequel tout va changer. Fils-des-Brumes, il a la capacité d'user d'une dizaine de métaux pour se défendre ou attaquer. Il ne se considère pas comme un rebelle mais plutôt comme un fauteur de troubles. Il estime que la population skaa a suffisamment souffert du régime du Seigneur Maître et qu'il est grand temps que les habitants s'affirment.
C'est un personnage comme je les aime : volontaire, têtu (peut-être un peu trop par moment), réfléchi. C'est un meneur exceptionnel mais qui a aussi ses failles. Sa rencontre avec Vin va à la fois le motiver dans ses actions mais aussi l'obliger à s'interroger sur ses propres motivations.

Vin est une adolescente de 16 ans. Elle a intégré un groupe de voleurs par son frère Rees, après que leur mère ait tenté de tueur la jeune fille. Elle vit dans la clandestinité et fait tout pour se rendre invisible. Elle sait posséder des talents particuliers que le groupe utilise mais c'est vraiment grâce à Kelsier qu'elle va comprendre qui elle est vraiment et la nature de ce qu'elle possède.
C'est un personnage très attachant par sa jeunesse et son passé, plaisant par son caractère et ses réparties. Dès le début, j'ai su qu'elle me plairait, qu'elle allait jouer un rôle important et je n'ai pas été déçue. C'est le personnage qui évolue le plus dans l'histoire : d'une jeune fille discrète et qui doute beaucoup, elle va s'épanouir et devenir une personne essentielle pour le groupe qui va la récupérer.

Viennent ensuite des personnages qui aideront Kelsier et Vin : Hammond (Ham), Dockson (Dox), Marsh, Sazed (que j'ai adoré), Lestibournes. Ils jouent tous, sans exception, un rôle relativement important pour nos deux héros. C'est un groupe homogène, très soudé que j'ai beaucoup aimé suivre dans la "folie" de Kelsier. Ils forment en quelque sorte une famille, les uns pour les autres.

On trouve aussi des nobles dont chaque famille constitue une Maison. Chacune d'entre elles est alliée ou ennemie politiquement avec d'autres. Les alliances se font et se défont. J'ai adoré retrouver certains personnages et certaines situations qui font découvrir des êtres prêts à faire l'impensable.

Enfin, il y a les obligateurs et les inquisiteur d'acier. Ils sont sous le contrôle du Seigneur Maître et leur objectif est de détruire les Fils-des-Brumes qu'ils ne peuvent pas contrôler. Il sont détestables, horribles à imaginer et entraînent une crainte plus que certaine au lecteur à chaque fois qu'il est question d'eux. La population les redoutent, le lecteur aussi !

Tous les personnages sont très charismatiques. Qu'on les aime ou non, grâce à eux, l'histoire est vivante. Le lecteur ne s'ennuie pas. On se pose tout un tas de questions et on suit cette narration sans aucun ennui.

3) Le style :

Un seul mot : magnifique.

La plume de Brandon Sanderson vous accroche dès le début et une fois lancé vous ne pourrez plus vous arrêter. Sa façon de décrire les paysages, les personnages, les émotions vous prend aux tripes.

Mis à part les descriptions liées aux entraînements d'Allomancie sur lesquelles j'ai eu vraiment du mal à me représenter les scènes (et encore ce n'est qu'au début), tout le reste est parfaitement rendu au point qu'on se l'imagine très facilement.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu une écriture aussi plaisante, accrocheuse et fluide et ça fait un bien fou !


En bref, un tome excellent qui m'a fait passer un super moment de lecture. Si ce n'est pas un coup de coeur c'est uniquement parce que j'ai été un peu perdue au départ dans les descriptions d'Allomancie et parce qu'une scène m'a totalement ébranlée. Je ne m'y attendais vraiment pas et je ne voulais pas ça.

Mais il me tarde de lire le tome 2, Le puits de l'Ascension, pour savoir comment cela va se poursuivre.

Mon conseil : si vous n'avez pas encore commencé cette saga, c'est vraiment le moment de s'y mettre !

Un petit extrait pour vous mettre l'eau à la bouche :

Kelsier avait entendu des récits.
Des murmures évoquant une époque lointaine où le soleil n'était pas rouge. Où le ciel n'était pas obstrué par les cendres et la fumée, où les plantes ne luttaient pas pour pousser, où les skaa n'étaient pas esclaves. Une époque datant d'avant le Seigneur Maître. Mais elle était désormais quasiment tombée dans l'oubli. Même les légendes devenaient de plus en plus vagues.

 

mercredi 19 septembre 2012

Littérature jeunesse Nathan (à partir de 6 ans)

Nouvel article pour nos jeunes lecteurs.
Je vais vous présenter aujourd'hui trois ouvrages qui sont pour le moins intéressants à découvrir et à faire découvrir.

Dès 6 ans :

Kikekoa et Ornicar : on a fait une bêtise (niveau facile)

Auteur : Arnaud Alméras
Illustrateur : Zelda Zonk
Editions : Nathan (2012)
Collection : Premières lectures
Nbre de pages : 29

Présentation de l'éditeur :
Kikekoa le koala et Ornicar l’ornithorynque brisent des cerises en verre. Pour ne pas avouer leur bêtise, ils inventent un énorme mensonge : le frère de Kikekoa a eu un gros accident et sa mère est très malade. La maman d’Ornicar les croit et tente de consoler le petit koala…
 
 
Un amour sur mesure
 
Auteur : Roland Fuentès
Illustratrice : Alexandra Huard
Editions : Nathan (2012)
Collection : Premiers romans
Nbre de pages : 29
 
Présentation de l'éditeur :
Garganton et Mimolette, à cause de leur différence, sont méprisés et exclus. Pour combler cette solitude qui leur pèse trop, ils décident, chacun de leur côté, de chercher un compagnon. Mais, face à l'intolérance, ils sont une fois de plus mis à l'écart. Mais un jour, ils se rencontrent… la grande naine et le petit géant décident de devenir amis…
 
 
Dès 7 ans :
 
 Le jongleur le plus maladroit

Auteur : Evelyne risou-Pellen
Illustratrice : Nancy Pena
Editions : Nathan (2012)
Collection : Premiers romans
Nbre de pages : 38

Présentation de l'éditeur :
L'intendant collecte l'impôt avec âpreté et cruauté. Cela ne plaît guère au jongleur Aymeri, qui va se servir de son adresse de saltimbanque et de son espièglerie pour, de sa maladresse calculée, toujours contrecarrer les actes injustes du fonctionnaire. On tremble pour Aymeri. On le croit emprisonné, pendu, noyé. Mais il réapparaît là où on ne l'attendait pas...
 
 
Notre avis :
 
Trois ouvrages pour lesquels la découverte a été fort intéressante. Même si Kikekoa est le plus simple des trois et celui sur lequel Kylian a eu le moins d'intérêt, il me tarde qu'il sache suffisamment lire pour le faire participer plus activement. L'histoire est simple mais démontre bien qu'avec un énorme mensonge, il est difficile de s'en sortir...
 
Les deux autres livres s'adressent à des enfants ayant déjà l'acquisition de la lecture (même si Un amour sur mesure est à partir de 6 ans). Ils m'ont beaucoup plu notamment parce qu'ils démontrent que la différence n'est pas un obstacle au bonheur ou que l'on peut combattre l'oppression d'une façon très amusante.
 
Deux ouvrages qui poussent à la réflexion, qui sont agréables à lire, à regarder et simples à comprendre pour les jeunes lecteurs.
 
Je deviens véritablement très attachée à ces collections, mais surtout celle des "Premiers romans", qui offrent une panoplie d'ouvrages à couper le souffle. Aux parents qui ont envie de s'investir dans la lecture avec leurs enfants, je les leur recommande fortement car on ne sort jamais déçu de ces découvertes livresques.

mardi 18 septembre 2012

Hex Hall (T1)

Auteur : Rachel Hawkins
Editions : Albin Michel Wiz (2010)
Nbre de pages : 300

Présentation de l'éditeur :
Quand on est expédiée à Hex Hall pour usage inapproprié de la magie, qu'on doit empêcher une vampire aux cheveux roses de prendre feu, lutter contre trois ravissantes sorcières aussi dangereuses que des top models en manque de magazines et résister à un séduisant sorcier très très agaçant, on n'a aucun besoin qu'une élève soit retrouvée vidée de son sang. C'est pourtant ce qui arrive à Sophie Mercer, une sorcière qu'il ne faut surtout pas énerver...

Mon avis :

Voilà un excellent bouquin lorsque vous avez besoin de lire sans que votre cerveau ne surchauffe. Cela ne signifie pas non plus qu'il ne vaut pas grand'chose. N'allez pas penser ce que je ne dis pas. Hex Hall est un ouvrage qui m'a fait passer un très bon moment de lecture-détente et j'ai hâte de découvrir la suite.

1) L'histoire :

Sophier Mercer est une adolescente qui, dès le départ, nous apprend qu'elle est sorcière. Nous entrons donc directement dans le sujet, sans fioritures ni rien. Alors qu'elle doit passer une soirée à son lycée, elle s'aperçoit qu'une camarade s'est enfermée dans les toilettes des filles et pleure de tout son saoûl.
La raison : personne ne l'a invité au bal. Sophie décide donc de l'aider de la meilleure façon qu'il soit sauf que cela ne se passera pas tout à fait comme elle l'aurait voulu. A partir de là, elle se voit confier à un établissement très particulier, Hex Hall.

En entrant dans Hex Hall, vous allez découvrir des personnages très communs à n'importe quel ouvrage de magie, sorcellerie, fantastique... Entre les sorcières, les fées ou autres métamorphes (oups j'ai oublié les vampires), la lecture de ce livre se passe avec avidité tant l'action est présente du début à la fin.

C'est bien clair, je n'ai pas vu le temps passé et les pages ont filé à une vitesse folle. Même si l'histoire ne casse pas véritablement de brique, je n'avais pas décidé de chercher ce qui allait se passer. Je me suis laissée embarquer par cette histoire qui, je l'avoue, m'a beaucoup plu.

Sophie sait dès le départ qu'elle est une sorcière mais ayant été élevée par sa mère qui est 100% humaine, elle n'a pas évolué dans un contexte où elle aurait pu utiliser ses pouvoirs et les améliorer. Du coup, ses débuts à Hex Hall sont quelque peu décalés vu qu'elle n'y connait strictement rien ou qu'elle frôle la catastrophe à chaque fois qu'elle tente de lancer un sort.

En bref, l'histoire est intéressante parce que prenante vu que le personnage évolue mais aussi par l'humour qui s'en dégage. Honnêtement, si vous voulez passer un super moment de lecture, n'hésitez pas à vous lancer dedans.

2) Les personnages :

La principale bien sûr est Sophie. Adolescente de 16 ans, et apprentie sorcière, elle a un caractère qui m'a fait beaucoup rire et elle n'a pas sa langue dans sa poche. C'est une jeune fille à laquelle on s'attache très vite parce qu'elle a vraiment le don de se mettre dans les problèmes très/trop rapidement. Elle met vraiment du piment dans ce bouquin, c'est juste excellent.

Il y a aussi Jenna, une vampire qui va devenir la seule amie que Sophie aura à Hex Hall. Elle est plutôt spéciale mais elles forment vraiment un duo extra.

Il y aura aussi d'autres sorcières que l'on n'aura envie de gifler (au départ) comme Elodie, Chaston et Anna. Un groupe de filles qui ne quittera pas Sophie d'une semelle parce qu'elles ont un but et qu'elles comptent parvenir à leur fin.

Et bien sûr, il n'y aurait pas d'histoire intéressante sans le fameux "mec à tomber par terre" : Archer. Ouais bon j'avoue que le prénom ici m'interpelle un peu mais quand on apprend à le connaître à travers les pages on ne peut que se dire qu'il est normal que Sophie tombe raide dingue de lui ! Brun, beau, charismatique, capable de lancer des sorts qui surprennent Sophie, il est LE tombeur dans cet ouvrage. Je me suis même demandé ce qu'il cachait derrière cette superbe façade...

En bref, des personnages qui accrochent le lecteur parce qu'ils paraissent très réels. Qu'il y a de l'émotion, de la jalousie, de la réflexion aussi quand aux agissements des uns et des autres. Bref, un ensemble convainquant qu'il me tarde, là encore, de retrouver.

3) Le style :

Il est simple, fluide et très efficace.

Rachel Hawkins m'a scotchée à son livre du début à la fin. Je n'avais aucune envie de le lâcher tellement tout semblait couler comme de l'eau de roche. C'était comme si je regardais un téléfilm et qu'il me fallait absolument tout savoir.

Il n'y a pas forcément de grands détails car on reste dans le jeunesse malgré tout mais honnêtement cela ne m'a pas du tout manqué. Il y a ce qu'il faut pour faire une histoire intéressante et prenante.


En conclusion, Rachel Hawkins m'a convaincue par son écriture, ses personnages et son histoire. Le tome 2 est déjà dans mes prévisions de lecture avant la fin de l'année.

vendredi 14 septembre 2012

Arsène

Auteur : Juliette Arnaud
Editions : Casterman
Nbre de pages : 187

Présentation de l'éditeur :
Lorsque depuis sa fenêtre, Georges découvre sa nouvelle voisine, il est instantanément fasciné. Il faut dire qu’elle est fantastique, cette fille aux long cheveux dorés, surtout lorsqu’elle essaye désespérément d’accrocher un rideau, tombe de son tabouret et jure comme un charretier tout en écoutant du rock à plein volume ! Bon, maintenant, reste à attirer l’attention de la jeune femme pour avoir une chance de faire sa connaissance. Quand on est tout petit, même pour un élève de 6e et myope comme une taupe, ce n’est pas si simple de se faire remarquer… mais Georges a de la suite dans les idées: il parvient à la convaincre de lui confier la garde de son énorme chien, et met ainsi un pied dans sa vie. Se noue alors une insolite relation entre ces deux êtres que tout sépare...

Mon avis :

C'est grâce à Galleane que j'ai pu découvrir ce livre jeunesse et je tiens à la remercier très sincèrement. Lorsque j'ai découvert la présentation de l'éditeur, j'étais très curieuse de faire la connaissance de Georges et d'Arsène et voir un peu ce que tout ça allait donner...

1) L'histoire :

Elle est très simple. Le temps d'une année scolaire, nous suivons Georges dans son lieu de vie, son existence trop banale jusqu'à la découverte de sa voisine qui va le subjuguer dès la première seconde où il va poser les yeux sur elle. Il va alors tout faire pour entrer dans sa vie, qu'elle le remarque.

Si l'histoire est jolie et plaisante à suivre, je me suis tout de même interroger sur le but de cet ouvrage. Mis à part le fait qu'il y a un rapprochement (sans qu'il soit conséquent non plus) entre une garçon de 11 ans et une jeune femme d'une vingtaine d'années, je n'ai pas trouvé que c'était si bien exploité que ça.

Le narrateur n'étant autre que Georges, le lecteur est somme toute limité dans la compréhension de ce qui se passe autour de cette fameuse voisine.

A 11 ans, on ne perçoit pas les choses de la même façon qu'un adulte. Du coup, j'étais un peu frustrée lorsque les réponses n'étaient pas clairement données. Je n'aime pas rester dans le flou et la relation qui s'installe entre Georges et Arsène, ladite voisine, n'en manque pas. Il faut dire que l'auteur reste vague sur ce dernier personnage.

2) Les personnages :

Il y a Georges, bien sûr. Jeune adolescent de 11 ans, entré en 6ème au début du livre, fils unique ayant des parents qui travaillent beaucoup, on nous le présente aussi comme étant physiquement petit, le plus petit du collège même, mais aussi le plus intelligent.

Forcément, on comprend vite que Georges n'est pas bien aimé dans sa classe. Ses camarades l'évitent parce qu'il n'y a rien de croustillant dans sa vie. C'est un garçon que l'on apprend à connaître avec plaisir et émotions, d'autant que tout ce qu'il vit pour Arsène se fait toujours avec beaucoup de coeur et à 100%. Au fil des pages, le lecteur s'attache à lui. C'est indéniable et ce d'autant plus lorsqu'il commence à "fréquenter" Arsène.

De cette dernière, on ne sait pas grand'chose. Les seuls détails nous sont donnés par Georges au fur et à mesure qu'il apprend, lui, à la connaître. Du début à la fin, elle garde une part de mystère même si globalement le lecteur adulte finit par brosser un portrait peu positif sur elle. Je n'en dirai pas plus mais j'avoue que j'aurais aimé que ce personnage soit plus ouvert vis-à-vis de Georges en lui montrant leurs différences, le fossé qui se dresse entre elle et lui. Qu'elle exprime davantage son ressenti aussi sur l'existence d'aujourd'hui. Qu'elle dialogue plus. Cela m'a cruellement manquée.

A ces deux personnages s'ajoutent des profs, un libraire, un homme très particulier et une jeune amie de Georges. Ils apportent tous un petit plus à notre jeune collégien et vice-versa. On voit l'évolution dans les deux sens et c'est fort intéressant.

Ce sont des personnages très différents les uns des autres qui couvrent une population hétéroclite qui représente parfaitement celle d'aujourd'hui, entourant un collégien en quête de réponses et de nouveauté.

Malheureusement, le style m'a complètement irrité et hérissé les cheveux.

3) Le style :

Il est loin d'être aussi facile à lire que ce qu'il peut le laisser paraître. L'auteur a décidé d'utiliser le parler contemporain.

De plus, les négations ne sont pas complètes et il y a énormément le double emploi du sujet + pronom personnel qui le suit ce qui rend les phrases très/trop lourdes.

Alors que mon fils est en train d'apprendre avec son orthophoniste que l'on ne dit pas "la mouche, elle est sur la table" mais plutôt "la mouche est sur la table" (ceci n'est qu'un exemple bien sûr), voilà que je me trouvais dans un ouvrage où l'auteur fait fi de ces règles là.

A l'heure où l'on nous raconte que les jeunes ne savent pas lire à leur entrer en 6ème et écrire correctement, je me suis tout bonnement demandée pourquoi Juliette Arnaud avait usé de ce style. Surtout qu'il est réellement destiné au très jeunes et je ne pense pas qu'il permette à des enfants d'évoluer correctement en français dans ce cas précis.

D'ailleurs, sans exagérer, j'ai été perdu par moment où je n'y comprenais strictement rien au point qu'il me fallait relire la phrase ou le paragraphe concerné.

A cela s'ajoute le fait que la narration ne colle pas du tout avec le personnage de Georges. Il ne faut pas oublier qu'il est sensé être un enfant très fort en tout. On l'imagine plutôt parlant un très bon français, voir un peu plus soutenu que ces camarades alors qu'ici j'avais tout simplement l'impression d'entendre un enfant de 8-9 ans me raconter ce qui se passait dans sa vie.

Il y a donc un trop grand décalage entre l'écriture employée et la perception que l'on a de ce jeune narrateur. C'est franchement dommage.

Je me suis alors dit que, vu que l'histoire se passe dans une banlieue (en tout cas c'est la conclusion que j'en tire après quelques détails semés ici ou là), c'était peut-être la raison du style employé. Je trouve ma solution un peu légère mais je n'ai rien trouvé de mieux.


En bref, Arsène est une jolie petite histoire avec des personnages plus ou moins attachants et qui se lit vite. Si vous n'êtes pas rebuté à un certain style linguistique vous devriez l'apprécier. Pour ma part, même si je ne regrette pas cette découverte, je n'en garderai pas non plus un souvenir impérissable.

jeudi 13 septembre 2012

Le mal d'aimer

Auteur : Drusilla Campbell
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 343

Présentation de l'éditeur :
Le jour où Simone a épousé Johnny Duran, riche entrepreneur texan, Roxanne pensait sincèrement que tout irait bien. Que cette petite sœur fragile qu’elle avait toujours surprotégée se sentirait enfin en sécurité. Que les traces de leur jeunesse difficile, entre un père absent et une mère caractérielle, s’estomperaient doucement. Et qu’elle-même, Roxanne, pourrait enfin commencer à vivre sa vie.

Mais les blessures de l’enfance ne cicatrisent pas si facilement. Instable, épuisée par quatre grossesses, pressée par son mari de lui donner un fils, Simone perd pied. Jusqu’à en arriver au pire…

Une fois de plus, Roxanne va devoir voler au secours de sa petite sœur. Mais arrivera-t-elle à temps pour sauver Simone et ses filles ?

Mon avis :

Lorsque j'ai trouvé ce titre dans ma BAL et surtout lorsque j'ai lu le résumé et l'encart "Quand une mère en arrive au pire...", je me suis dit qu'il n'arrivait pas au bon moment et que j'aurais du mal à le lire. Pourtant, même s'il m'a fallu un peu de temps pour y trouver de l'intérêt, j'ai fini par bien accrocher et le lire relativement vite.

1) L'histoire :

Le début part directement sur le procès ouvert à l'encontre de Simone dont les chefs d'accusation ne sont pas clairement indiqués. La seule chose que l'on sache c'est qu'elle a attenté à la vie de ses enfants.

Le premier chapitre ne fait que quelques pages et son but est bien de rendre le lecteur interrogateur sur ce qui a pu pousser cette mère de famille à commettre l'irréparable.

On se dit alors que l'on va plonger dans le passé de la famille entière pour comprendre la personnalité de Simone mais aussi de son entourage.

Mis à part le second chapitre qui se déroule bien 30 ans en arrière, soit en 1977, je me suis ensuite aperçue que l'auteur mettait en avant l'enfance de Roxanne, la soeur aîné de Simone, à travers ses propres souvenirs. C'est vraiment à travers elle que le lecteur perçoit ce qui est arrivé dans cette famille. Et j'avoue que, d'une certaine façon, cela m'a déconcertée. J'aurais vraiment aimé avoir une narration chronologique : un retour dans le passé dès le départ et suivre petit à petit les années qui passent et voir grandir Roxanne puis Simone.

Par la façon dont Drusilla Campbell a dressé son histoire, il ne me fallait rien oublier des chapitres précédents et les informations ne sont données qu'au compte-goutte. C'est en quelque sorte un bien pour un mal car on ne comprend la personnalité de Simone qu'à la fin du livre mais jusque là le lecteur a du mal à lui trouver des circonstances atténuantes sur l'acte commis.

Même si j'ai ressenti un pincement au coeur pour ces deux soeurs, je n'arrivais pas à trouver l'excuse valable sur ce qu'elle a donc fait. Je ne suis pas non plus arrivée à aimer ce personnage ni véritablement celui de Roxanne bien que plus stable dans sa vie de femme mariée. Cette dernière, en fait, m'a plus exaspérée par son comportement qu'autre chose.

J'ai vraiment lu cet ouvrage sans réellement m'y investir à fond. J'étais curieuse de connaître le geste de trop qui allait déclencher le procès mais c'est tout.

2) Les personnages :

On les découvre tout au long de l'ouvrage. Il y a bien sûr les deux soeurs, Simone et Roxanne, mais également la mère de ses dernières, les maris de Simone et Roxanne (qui mettront d'une certaine façon, une pierre à l'édifice), et enfin une petite fille qui m'a particulièrement touchée, Merell qui n'est autre que la fille aînée de Simone. C'est par elle que tout va commencer.

On se rendra compte de ce que la dépendance des deux soeurs entraîne au sein de leurs couples.

Si cette relation fraternelle est touchante, on perçoit aussi sa fragilité sur le long terme.

L'épanouissement personnel passe aussi par une indépendance individuelle vis-à-vis de ses proches. Comment s'épanouir lorsque l'on a toujours quelqu'un pour nous secourir ? Comment vivre sa propre vie alors que l'on a toujours été habitué à avoir une main secourable à toute heure du jour et de la nuit ?

Pour Roxanne et Simone, cette indépendance n'existe pas. Ni l'une ni l'autre ne peuvent vivre éloignées l'une de l'autre. D'une enfance difficile voire même tragique, à cause d'une mère très particulière, leur vie d'adulte est bousculée, modifiée par rapport à ce qu'elle devrait être.

C'est finalement exaspérant de voir comment vivent ces deux soeurs, les messages d'alerte que lancent les maris (pas toujours dans le bon sens...) mais surtout ceux donnés par Merell.

Cette dernière, âgée seulement de 9 ans, se rend compte de ce qui se passe avec sa mère. Sa relation avec elle n'est pas exemplaire et elle cherche à l'aider tout en voulant la protéger. Elle a des réactions d'adulte, très matures pour son âge. Elle est vraiment touchante. Je l'ai adorée.


3) Le style :

Alors que je pensais trouver un style alanguissant, très proche du tragique, du pathos pour que le lecteur devienne empathique avec les personnages, voilà que j'ai trouvé un style fluide, simple et plutôt léger. Le tragique n'a pas sa place ici.

L'auteur va juste démontrer comment le passé peut briser la vie d'un adulte parce que son enfance a été perturbée par bien des faits ou des non faits...

Grâce à cette écriture, sans fioritures, j'ai pu lire facilement et sans angoisse ce livre en seulement 2 jours.

C'est d'ailleurs un auteur que je continuerai de lire avec plaisir et même si comme moi vous avez l'appréhension de ce genre de récit, je vous rassurerai en vous disant qu'il n'y a rien de pathétique dedans.

N'hésitez pas à découvrir Drusilla Campbell qui signe avec Le mal d'aimer son premier roman et qui est, finalement, une belle découverte pour moi.

mercredi 12 septembre 2012

L'homme qui s'était infiltré à Auschwitz

Auteur : Denis Avey
Editions : JC Lattès (2012)
Nbre de pages : 371

Présentation de l'éditeur :
L’Homme qui s’est infiltré à Auschwitz raconte l’histoire véridique d’un soldat britannique qui s’est clandestinement introduit dans le camp de concentration de Buna-Monowitz, également connu en tant qu’Auschwitz III.
À l’été 1944, Denis Avey était détenu, en tant que prisonnier de guerre, dans un camp de travail, l’E 715, près d’Auschwitz III. Au courant des violences infligées aux détenus, il a résolu d’être témoin de ce qui se passait là-bas.
Il a conçu un plan consistant à prendre la place d’un prisonnier juif et pénétrer en catimini dans un secteur du camp où il a passé la nuit à deux reprises. Il a été témoin de la cruauté qui régnait en ce lieu où des travailleurs esclaves étaient condamnés à trimer jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Chose incroyable, il a survécu à la marche de la mort au cours de laquelle des milliers de prisonniers ont été tués par les Nazis à mesure qu’avançait l’Armée rouge. À l’issue de son long périple dans le centre de l’Europe, il a enfin été rapatrié en Grande-Bretagne.
Pendant des dizaines d’années, il n’a pu se résoudre à revisiter le passé qui hantait ses rêves mais, à présent, Denis Avey se sent enfin capable de raconter son histoire — aussi prenante qu’émouvante. Son récit nous offre un rare aperçu de l’état d’esprit d’un homme ordinaire au courage insensé.

Mon avis :

Cela faisait un certain temps que je n'avais pas lu ce genre de témoignage et aimant particulièrement cette période de l'Histoire, je ne pouvais pas passer à côté de cet ouvrage. Je remercie d'ailleurs très sincèrement les Editions JC Lattès pour l'envoi et la découverte de ce titre.

Lorsque j'ai lu la présentation de l'éditeur et tenant mes lectures précédentes sur le thème abordé, je pensais que ma lecture ne serait pas si facile.

Force est de constater que même si on est dans un contexte brutal dans lequel l'homme montre son plus mauvais côté, je n'ai pas été aussi angoissée que je l'aurais cru de prime abord.

Denis Avey présente son ouvrage de telle façon et avec une telle aisance dans son récit qu'à aucun moment je n'ai été frustrée, le ventre noué, les larmes aux yeux.

Il ne fait que constater la bestialité dont les Juifs mais aussi les prisonniers de guerre ont été les victimes par les nazis.

Il y a trois parties qui se distinguent : la première va permettre de faire connaissance avec ce jeune homme de 20 ans lorsqu'il décide de s'engager. Il va partir dans le désert pour y faire la guerre et c'est tout un pan de l'Histoire que je ne connaissais absolument pas.

Alors que tous les titres que j'avais pu lire sur la Seconde Guerre Mondiale parlaient essentiellement de l'Holocauste et de la guerre en France, en Allemagne ou en Pologne, ici j'ai été étonnée et très intéressée par le côté un peu aventurier que Denis Avey nous fait en nous faisant voyager au Moyen-Orient. Loin d'être simple, se battre en plein désert nécessite une bonne dose de nerfs et de santé. C'est une tout autre guerre qui se faisait là-bas et je suis plus que satisfaite de l'avoir découverte.

Par la suite, une fois qu'il est fait prisonnier, nous sommes transbahutés de train en train pour le voir arriver à Auschwitz III Monowitz. Là encore, ce fût une découverte. Je connaissais Auschwitz I et Auschwitz-Birkenau mais pas ce dernier présenté par l'auteur.

On découvert alors ce qui s'y passe et la différence de conditions entre les prisonniers juifs et les prisonniers de guerre.

Denis Avey, pendant cette détention, va vouloir se rendre compte par lui-même de ce qui se passe exactement du côté des juifs. Tenant les descriptions qu'il nous fait, il se doute que leurs conditions de vie sont inhumaines et afin de ramener des témoignages, pour que personne n'oublie, il décide de franchir le pas et de se faire passer pour un juif.

La dernière partie de l'ouvrage nous explique, lors de la fin de la guerre, comment il fût difficile de revenir à une vie normale. De plus, il montre bien les obstacles qu'il a rencontrés pour se faire reconnaître comme victime de cette guerre et d'obtenir des dédommagements par le gouvernement anglais.

Là encore, c'est une facette de l'après-guerre que l'on ne voit pas beaucoup dans ce genre de document. J'ai été choquée de me rendre compte, et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, qu'il avait fallu près de 60 ans pour qu'une personne du gouvernement vienne rencontrer Denis Avey ne serait-ce que pour lui apporter une aide psychologique. Le stress post-traumatique qu'il a subi, il a dû le gérer seul !! Et ce fût malheureusement la même chose pour bon nombre de soldats...

C'est donc un ouvrage qui ne va pas seulement porter sur la folie, si je puis dire, d'un homme qui va se porter volontaire pour prendre la place d'un juif pour se rendre compte de ce qui se passe à Auschwitz-Monowitz. C'est l'histoire d'un soldat qui va vous raconter, du début à la fin, comment il a été traité par l'administration, comment il a perçu cette guerre, comment il a fait pour en réchapper.

L'écriture ne tourne pas du tout au pathos alors même que tout ce qu'il nous raconte est d'un tragique terrible. Il raconte, tout simplement. Avec des mots simples, parfois prenants et touchants mais jamais à vous rendre mal à l'aise.

J'ai vécu cette lecture comme si j'avais été à côté de cet homme me racontant une partie de sa vie, celle qui ne s'effacera jamais de sa mémoire. Ce pan de l'Histoire qui l'a touché au plus profond de lui, qu'il vit encore alors qu'il est âgé de plus de 90 ans. Des images qui lui reviennent sans cesse, des noms, des hommes qui ont partagé toute cette horreur avec lui et qui sont morts ou s'en sont sortis.

Un très beau témoignage que je vous invite à découvrir pour tout ce qu'il apporte : ne pas oublier mais surtout que la vie est un don sacré et qu'il faut se battre pour ce qui est juste. 

mardi 11 septembre 2012

Envoûtement

Auteur : Cara Lynn Shultz
Editions : Harlequin (2012)
Collection : Darkiss
Nbre de pages : 392
Disponible en ebook

Présentation de l'éditeur :
Vince Academy, lycée huppé de Manhattan, haut lieu des apparences et des mesquineries. Emma serait franchement déprimée d'y débarquer si elle n'était tout de suite attirée par l'étrange Brendan. Or, elle découvre que cette attirance n'est pas due au hasard : Emma est l'élue, celle qui peut délivrer Brendan de la très vieille malédiction qui le condamne à rechercher éternellement son âme-sœur perdue. Comment ? Emma l'ignore, de même qu'elle ignore le secret fatal de Brendan : siècle après siècle, toutes celles qui l'ont approché sont mortes.

Mon avis :

Au départ, ce n'était pas cet "envoûtement" là que je devais lire mais Galleane l'ayant dans sa PAL et souhaitant le lire ensemble, j'ai fait un petit changement de lecture. Après tout, le titre restait le même et ma fille l'ayant lu et l'ayant aimé mais sans que ce soit un coup de coeur pour elle, il fallait bien que je me fasse une idée précise sur cet ouvrage. C'est maintenant chose faite et que dire à part... vivement la suite !

1) L'histoire :

On apprend à connaître ici Emma qui après une vie quelque peu bousculée à Keansburg va accepter d'aller vivre avec sa tante Christine à Manhattan. Son entrée dans le lycée le plus huppé de la ville, la Vince Academy, ne se fera pas sans difficultés. Heureusement, sa cousine Ashley sera là pour la soutenir et Emma va se rapprocher d'une élève non moins connue pour son côté très particulier, Angélique.

Il y aura bien sûr sa rencontre avec un être des plus méprisable qui soit, car trop sûr de lui, le tombeur de ces demoiselle qui se croit tout permis, le fameux et l'unique Anthony. Sa première rencontre avec notre héroïne m'a pour le moins mise très mal à l'aise. Je sentais qu'il se passait quelque chose de pas très nette et j'ai eu une peur insondable pour Emma. Heureusement, le prince charmant arrive, qui n'est autre que Brendan, et ce garçon la sortira de nombreuses fois des griffes de cet être abjecte.

Vous allez vous dire en lisant ce bref résumé que j'use d'une ironie toute particulière pour expliquer un peu ce qui se passe dans cet ouvrage et que cela ne donne pas forcément un avis positif alors qu'il en va tout autrement.

Envoûtement est une histoire prenante, stressante par moment mais tellement belle par tout ce qui se dégage de la relation entre Emma et Brendan.

C'est bien simple : une fois que je l'ai commencé, il m'a été très difficile de le lâcher. Et dès que je le reprenais, c'était toujours avec autant d'enthousiasme qu'au début.

Non seulement on suit l'évolution de ce couple Emma/Brendan mais on les voit aussi changer l'un et l'autre en progressant dans le livre.

A cela s'ajoute la présence d'Angélique qui va faire progresser Emma dans ses recherches et dans son personnage. Même si on la voit assez peu dans ce tome là, elle tient une part importante dans la vie de sa copine.

L'histoire parle bien sûr de magie mais c'est surtout d'un amour interdit, un amour maudit dont il est question ici. D'une certaine façon, cela peut faire penser à Starcrossed même si j'avoue que j'ai largement préféré la narration d'Envoûtement par rapport à l'autre.

Si vous cherchez un livre qui vous détente, qui vous fasse rêver, dans lequel les relations, les échanges entre les personnages font bien avancer l'intrigue, Envoûtement est fait pour vous.

A cela s'ajoute des personnages très intéressants qu'il faut absolument découvrir.

2) Les personnages :

* Tout d'abord, Emma. Elle a 16 ans et un passé très douloureux. Son arrivée chez sa tante n'est pas véritablement un choix. On apprend à la connaître petit à petit et c'est un personnage auquel on s'attache tenant ce qu'elle a vécu mais qui est aussi très mystérieux. Elle est douce, simple et s'angoisse dans certaines circonstances que je vous laisse découvrir en lisant ce livre. Malgré son côté sage et tranquille, elle sait ce qu'elle désire le plus et elle va tout entreprendre pour venir à bout des interdits.

* Brendan, lui, est le véritable Prince Charmant. Celui qui fait battre le coeur d'Emma dès qu'elle le voit pour la toute première fois. Il est passionné, charmant, doux, quasiment chevaleresque oserais-je dire. C'est le jeune homme que toute jeune fille aimerait rencontrer et rêver de garder auprès d'elle. Mais, lui aussi, derrière son attitude de gentleman, n'a pas son pareil pour protéger celle qu'il chérit.

Entre ces deux personnages, il y a une réelle attirance qui rend le lecteur fout de ce couple. Leurs échanges que ce soit en regard ou en paroles apportent énormément à l'intrigue. Ils n'ont aucun secret l'un pour l'autre et c'est ce qui rend si intéressant ce livre dans lequel il faut découvrir ce qui se cache pour comprendre ce qui se passe.

Je me rends compte que c'est très difficile de parler de cet ouvrage sans entrer dans les détails pour que vous puissiez parfaitement comprendre de quoi je parle. J'aimerais vraiment être plus explicite mais ce serait aussi spolier ce livre et là je n'y tiens absolument pas.

* Le troisième personnage important, même si on le voit assez peu, est Angélique. Elle est perçue comme un être très particulier par ses camarades de lycée et personne ne la fréquente. Personne, sauf Emma. Auprès d'elle, Emma se sent apaisée, libre de parler de tout ce qui la tracasse. Angélique va devenir une véritable amie sur qui Emma pourra compter mais elle va devenir aussi beaucoup plus que ça. J'avoue qu'il me tarde de lire la suite pour revoir ce personnage mais surtout ce qu'elle va apporter à notre héroïne.

* Enfin, il y aura des méchants dans le genre d'Anthony ou Kristin. Ces deux là, bien sûr, mettront les battons dans les roues de la nouvelle venue dans le lycée. Emma n'aura qu'à bien se tenir car même si l'on sent une quelconque faiblesse du côté de Kristin, la plus belle et la plus convoitée du lycée, il en va tout autrement d'Anthony. Pendant ma lecture, je l'ai réellement senti très mauvais. Pour moi, il incarnait le diable en personne. Il fait vraiment froid dans le dos.

Alors ? Convaincus ou pas de le lire ?
Oui ? Non ? Encore une hésitation ?
Alors parlons du style...

3) Le style :

Très facile, simple à suivre et fluide, il est parfait pour une lecture détente. Mais le plus de l'écriture de Cara Lynn Shultz est qu'elle fait passer des émotions si fortes en quelques mots que le lecteur se plonge totalement dans les regards des personnages et l'atmosphère qui se dégage.

On vit à 100% la relation Emma/Brendan; on tremble par moment; on rêve à d'autres.

C'est un réel plaisir de prendre un livre et de ne pas avoir l'envie de l'arrêter parce que tout ce qui le constitue vous plaît. C'est une histoire d'amour, une histoire d'envoûtement, un passé à comprendre pour mieux le vaincre.

C'est tout ce qu'il me fallait au moment où j'ai lu Envoûtement et je ne le regrette absolument pas. Je n'ai qu'une seule à dire pour conclure : vivement le tome 2 !


J'ai lu cet ouvrage en lecture commune avec Galleane dont vous pouvez aller lire l'avis ICI mais je sais déjà qu'elle aussi a été conquise par ce titre. N'hésitez plus à le découvrir et laissez vous tenter.

Ce livre fait aussi partie de mon choix pour le challenge de Hylyirio Lire en thème.

lundi 10 septembre 2012

Blood magic : le sang ne ment jamais (T1)

Auteur : Tessa Gratton
Editions : La Martinière Jeunesse (2011)
Nbre de pages : 493

Présentation de l'éditeur :
Le père de Silla a-t-il tué sa mère dans un accès de folie ? La jeune fille n’en croit rien. Un jour, un mystérieux personnage lui apprend que celui-ci avait des pouvoirs magiques et lui remet un recueil de sortilège écrit de sa main. Espérant en savoir plus en lisant le livre, Silla découvre l’existence de Joséphine, une sorcière maléfique liée à l’histoire de son père et apprend qu’elle a, elle aussi, des prédispositions à la magie. Au contact de Silla, le passé de Nick refait inexorablement surface. Les deux adolescents se retrouvent liés par la Magie du Sang. Ensemble, ils vont apprendre à se connaître, à utiliser leurs dons et découvrir ce qui est arrivé à leurs parents. Le récit alterne les points de vue de Nick, de Silla et celui de la sorcière.

Mon avis :

J'avais gagné ce livre lors d'un concours organisé sur la page Facebook des Editions La Martinière Jeunesse l'année dernière (oui je sais j'ai un peu traîné pour le lire) et je tenais vraiment à les remercier pour cette découverte parce que non seulement la première de couverture est juste sublime mais le contenu est aussi très prenant et ne donne qu'une envie au lecteur : ne pas s'arrêter pour tout lire d'un seul coup.

1) L'histoire :

Blood magic est une histoire de magie, de liens par le sang et d'attirance par autre chose de beaucoup plus fort que l'amour.

Je me suis laissée entraîner dans les vies de Silla (Drusilla), son frère Reese et leur voisin Nick (Nicholas) avec une facilité déconcertante. D'une certaine manière, c'était comme si je faisais partie de leur groupe.

Le début est prometteur puisque Tessa Gratton nous plonge directement dans la magie par un sortilège que Sitta met en oeuvre sur une simple feuille morte. Quoi de plus délicieux et d'addictif que de suivre ce genre d'incantation.

Tout au long de l'ouvrage, et même si à un moment donné j'ai ressenti une petite lassitude parce que l'histoire commençait à stagner un peu, je me suis délectée de l'apprentissage magique que faisait Silla et son frère, Reese, même si ce dernier est beaucoup plus en retrait au départ, suite à une tragédie survenue dans leur famille quelques mois auparavant.

En effet, leurs parents sont décédés dans d'étranges circonstances et tout pousse à croire que leur père a tout simplement assassiné leur mère avant de se suicider à son tour, les laissant ainsi orphelins.

Oui mais voilà, tout n'est pas aussi simple et Silla a la certitude absolue qu'on lui cache certaines choses, surtout depuis qu'on lui a transmis un petit livre comportant des sorts.

Même si l'histoire est somme toute banale, j'ai vraiment accroché à tout ce qui se passe ici. Le lien du sang est si fort et si bien décrit dans les attitudes des différents personnages magiques que j'avais l'impression de ressentir moi-même cet échange d'énergie.

De plus, on apprend pas mal de choses sur la magie qui opère ici même si j'aurais aimé un petit peu plus de détails et de confrontations magiques.

Je ne dis pas que l'ouvrage n'en regorge pas surtout que les 100 dernières pages sont tellement pesantes dans l'atmosphère qui se dégage et le Mal qui tourne autour de Nick et Silla mais vers la moitié de l'ouvrage, je me suis vraiment demandée si l'action allait finir par décoller.

Que les futurs lecteurs se rassurent, c'est bien le cas et j'en ai eu mon comptant. D'ailleurs, je ne m'attendais pas à avoir une certaine surprise quand je me suis rendue compte qui incarnait Joséphine. A aucun moment, je ne me suis doutée que ce serait ce personnage là !

Un très bon point pour l'auteur de ce point de vue.

2) Les personnages :

Ils sont tout simplement sublimes, attachants, détestables ou angoissants et le lecteur n'a qu'une envie : savoir ce qu'il en est et que la vie devienne plus sereine pour eux.

Silla (Drusilla) est une jeune fille profondément touchée par la mort de ses parents. Persuadée que son père n'est pour rien dans ces décès, elle va tout faire pour démêler le vrai du faux et rétablir ainsi la vérité aux yeux de tous. C'est vraiment le personnage qui évolue le plus dans l'ouvrage. Elle a peu d'amis, est plutôt en retrait parce qu'on la croit folle et dangereuse, elle a tout du personnage pour lequel on est obligé de ressentir de l'empathie. Consciente des dons qu'elle possède, elle va devoir apprendre à les maîtriser et comprendre comment les utiliser à bon escient.

Nick (Nicholas), son voisin, est un jeune homme que l'on découvre petit à petit et qui a un charisme certain. J'ai beaucoup aimé apprendre qui il est, que cache sa véritable mère, sa belle-mère, son père. Il est un certain mystère qui l'entoure au point que même si l'on ne veut pas croire qu'il peut être dangereux pour Silla, le doute est quand même là. C'est lui qui permet à Silla de s'épanouir et de développer son don. Leur rapport part rapidement en une très forte attirance dont le sang n'est pas innocent.

J'ai vraiment adoré les passages où ces deux personnages se retrouvent seuls, se cherchent et s'attirent mais  sans jamais franchir un pas de trop. D'où toujours cette incertitude qui rôde quant à Nick. Que veut-il exactement ? Pourquoi tant de retenue ? Est-ce un bien, un mal ?

Même si j'ai terminé l'ouvrage, je garde quelques menues questions qui me taraudent sur cette relation.

Il y a aussi Reese, le frère de Silla. Très touché également par la mort de son père et de sa mère, lui a préféré se retrancher dans sa douleur. Il rejette catégoriquement tout ce qui touche à la magie. Il ne voit qu'une seule chose à faire : protéger sa soeur. Il évoluera lui aussi , surtout grâce à Silla, et j'avoue avoir eu un petit faible pour ce personnage heurté par la vie.

3) Le style :

Que du bonheur !

L'écriture de Tessa Gratton est simple et sans fioritures. Pour autant, je me suis vraiment délectée dans certains passages où elle décrit la magie, la fusion qui se fait entre Nick et Silla, les êtres possédés...

Avec Blood magic, on entre littéralement dans la magie avec l'impossibilité d'en sortir. Une fois entrer dans ce monde, on ne souhaite qu'y rester.

L'alternance des points de vue entre Silla et Nick permet au lecteur de tout voir, de comprendre et d'apercevoir certaines choses, de douter des uns et des autres. C'est vraiment un style littéraire que j'aime particulièrement parce que je ne perds rien de ce qui se passe.


En bref, Blood magic est à découvrir sans tarder si vous ne l'avez pas encore fait. Ce fût un régal de lecture que je ne voulais pas terminer. Il me tarde aujourd'hui de découvrir la suite, Blood lovers, même si, après lecture du résumé, je me rends compte qu'on ne retrouve pas les mêmes personnages.

jeudi 6 septembre 2012

Naya : la colonie d'Astrelof (T1)

Auteur : Natacha Catel
Editions : Persées (2012)
Nbre de pages : 280

Présentation de l'éditeur :
"Pour les grandes vacances, les parents de Naya décident de l’envoyer en colonie de vacances. Là, elle se lie d’amitié avec une jeune fille drôle et dynamique, Stessie, puis avec Lucas, le rebelle courageux. Ensemble, ils essayent de percer les secrets de l’équipe d’animation qui se comporte bizarrement. La colonie regorge de mystères et le trio, en cherchant à les éclaircir, découvre un livre étrange?: il révèle l’existence d’un monde inconnu, rempli de magie et de créatures extraordinaires.
L’arrivée d’un être diabolique déclenche de véritables hostilités. Unis par le lien invisible d’une origine commune, les adolescents doivent livrer un combat où l’esprit d’équipe est synonyme de survie…"
 
Mon avis :
 
Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Persées pour m'avoir permis de découvrir l'univers que Natacha Catel a créé dans cet ouvrage car malgré mon avis très mitigé dessus, le fond de l'histoire peut être intéressant à découvrir.

Vous l'avez donc compris, Naya ne m'a pas vraiment convaincue en tant que lectrice adulte.

Je tiens vraiment à faire la part des choses dans ma chronique parce qu'il s'agit ici d'un premier roman d'une jeune auteur et j'avoue qu'il m'a été difficile de me lancer dans cet avis.

D'un côté, il y a une histoire qui est relativement intéressante et de l'autre il y a une auteur débutante qui mérite qu'on lui donne une chance. Mais pour que cela devienne intéressant à découvrir pour l'ensemble du lectorat, il va falloir modifier certaines choses dans les tomes suivants.

1) L'histoire :

On se retrouve dans le sud de la France (que j'aime lire ces ouvrages qui se situent dans notre beau pays) et Naya, jeune adolescente de 16 ans, prévoit d'organiser ses vacances d'été à faire la fête et des promenades avec ses ami(e)s. Oui mais voilà, son père en décide autrement. Naya va partir dans une colonie de vacances et dès le début, il va se passer certaines choses peu probables dans notre monde trop terre à terre.

Je n'entrerai pas davantage dans ce qui se passe dans le livre mais globalement l'histoire peut être intéressante parce que l'auteur a un certain nombre d'idées pour son intrigue.

C'est d'ailleurs la seule raison qui m'ait poussée à finir ce livre parce que j'avoue avoir hésité à l'abandonner vers la moitié lue.

On y rencontre des méchants, des gentils, des tas d'ados, un clan se forme, des rivalités aussi. Il y a de la magie (qui cependant n'est pas suffisamment développée, exploitée...), des dons à découvrir,   des êtres très particuliers...

Oui mais voilà avoir des idées ne fait pas tout surtout qu'après avoir lu les deux premiers chapitres, je me suis un peu retrouvée dans Jack Spark sans avoir le style, les personnages et les réparties qui allaient avec. Et j'ai vraiment tiqué.
 
En tant que lecteur adulte, j'ai vraiment eu du mal à m'intéresser à ce que l'auteur me racontait parce que les personnages ne sont pas suffisamment fouillés et que le style est trop simple à mon goût.

2) Les personnages :

Je ne les détaillerai pas parce qu'il y en a un certain nombre mais dans l'ensemble nous avons le clan dit de "l'élite" (Naya, Lucas, Stessie), de l'autre les méchants.

Que ce soit l'un ou l'autre, il m'a cruellement manqué des détails pour mieux les assimiler. Aucune description particulière pour les imaginer; aucun n'a un réel charisme.

Sur l'ensemble de l'ouvrage, j'ai trouvé que les premiers acceptaient trop facilement ce qui leur arrivait  et que l'apprentissage de leur don arrivait comme un cheveu sur la soupe; pour les autres, les soit-disant méchants, ils ne l'étaient pas vraiment. D'ailleurs, on ne les voit pas si souvent que ça.

Il n'y a pas de véritables confrontations. Tout est trop gentil, trop simple, trop facilement régler.

Du coup, je me suis demandée si cette série n'était pas destinée à de jeunes enfants (aux environs de 9-10 ans). Les adolescents et les adultes en tout cas n'y trouveront pas leur compte.

J'aurais aimé des personnages plus actifs, plus agressifs, plus complets.

J'aurais aimé des dialogues plus fouillés car pour certaines répliques je ne trouvais pas du tout que cela collait avec des personnages de cet âge là. Nos ados d'aujourd'hui sont loin d'être des anges quand même. Il faut arriver à rendre crédible une histoire même si elle est dans le genre fantastique.

Dans le cas contraire, cela devient difficile de s'imprégner de son atmosphère, de ses personnages, de pouvoir s'identifier ou se mêler à eux dans l'aventure.

En bref, beaucoup de choses à revoir pour rendre ces personnages attractifs aux yeux d'un lectorat exigeant. Il faut vraiment les rendre plus vrais.

3) Le style :

C'est la bête noire qui a failli me faire abandonner ce livre.

Trop simpliste pour moi. Même si je me dis que Naya convient pour des enfants d'environ 10 ans, il n'en demeure pas moins que même si on écrit pour de la jeunesse, il ne faut pas non plus tomber dans l'extrême. Nos têtes blondes grandissent très vite, comprennent mieux que nous certaines choses quand on avait le même âge qu'eux. Il faut vivre avec son temps et l'évolution des générations.

Alors du jeunesse oui (d'ailleurs j'en lis beaucoup) mais de la simplicité et de la facilité, non.


Naya est un premier tome d'une série fantastique qui a du potentiel mais il faut vraiment revoir son ensemble pour que n'importe quel lecteur puisse adhérer à l'histoire, aux personnages et au style. Rien n'est plus compliqué pour un jeune auteur de démarrer mais je suis certaine qu'avec du travail et du soutien, elle peut arriver à sortir un tome 2 beaucoup plus attractif et intéressant.

lundi 3 septembre 2012

Inventaire après rupture

Auteur : Daniel Handler
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 366

Présentation de l'éditeur :
Devant la porte d'Ed, il y a un carton. Dans ce carton, il y a une lettre. Et plein d'objets. La lettre, c'est Min qui l'a écrite pour Ed. Elle y commente un par un ces objets, qui évoquent tous les petits et grands moments de leur rencontre, de leur histoire, de leur amour. Ainsi Min explique à Ed comment elle l'a aimé... et pourquoi elle l'a quitté. 
 
Mon avis :
 
L'envoi de cet ouvrage par les Editions Nathan fût tout simplement une surprise. Je ne m'y attendais pas du tout et je les remercie vivement pour cette découverte.
 
J'avoue qu'au début j'ai eu un coup de stress parce que moi, les ruptures et les inventaires... ça ne le fait pas spécialement. En bref, ce livre ne m'attirait pas particulièrement.
 
Je l'ai donc démarré sans réel a priori, me laissant entraîner par la plume de l'auteur qui, je l'avoue, n'a pas su m'accrocher au départ et ce jusqu'à plus de la moitié du livre.

Même si je trouvais Min attachante par la douleur qui se dégage des lettres qu'elle écrit, la plupart du temps, je trouvais que le style était trop lourd, l'ensemble trop brouillon. Je n'y comprenais strictement rien surtout que Min se réfère énormément à de vieux films que je ne connais absolument pas (pourtant je ne suis pas une ado !).

Du coup, difficile de se mettre dans la peau de cette jeune fille, de comprendre les rapprochements qu'elle peut faire avec les scènes des films qu'elle nous raconte. Je ne sais pas vous mais personnellement quand je lis un ouvrage dans lequel on fait référence à un film ou un livre que je connais, ça fait toute la différence parce que je vois, à peu près, où l'auteur veut me mener. Là, rien. Nada. Impossible de suivre.

Ma lecture avait donc des hauts et des bas alors même que j'étais curieuse de savoir pourquoi il y avait eu rupture. Pourquoi Min se mettait dans un tel état.

On suit cette relation avec l'appréhension de ce qu'elle va nous apprendre, à la fin; on voit bien l'attachement que ces deux adolescents se portent; on se doute qu'un petit quelque chose sans en être réellement certain.

En bref, l'auteur joue parfaitement le jeu avec le lecteur en le laissant dans le doute, le "il-se-peut-que"...

Ce n'est que vers les 100 dernières pages que j'ai eu réellement un engouement pour ce livre. Plus j'approchais de la fin et plus il m'était impossible de le lâcher. Certaines scènes marquent le début de la cassure et même si on connait depuis le début comment cela va se terminer, on ne sait toujours pas le pourquoi.

Du coup, la fin est touchante; elle prend aux tripes et on se dit (en tant que mère), on espère que cela n'arrivera pas à nos progénitures (forcément on se plante parce que ce genre de chose arrive systématiquement).

C'est bien simple, moi-même, l'adulte réfléchie, tentant de garder mon calme, j'ai traité Ed de... conn*** ! Oui oui oui. Impossible de penser différemment mais par forcément pour la raison que vous pourriez penser mais parce qu'il y a un petit "truc" qui se déroule dans ce livre et lorsque j'ai lu la toute dernière page (entendez par là la page 366-367 là où l'on a la traduction des images insérées dans l'ouvrage) j'ai vraiment sorti du fond du coeur que c'était un gros c**, un abruti !!

J'ai donc vécu la fin du livre intensément, pourrais-je dire, et j'ai trouvé dommage de ne pas avoir accroché dès le début.

Je ne connaissais pas l'auteur et je suis ravie de l'avoir découvert mais cela reste quand même une découverte mitigée. Cela dit, je pense qu'il faut vous faire votre propre avis dessus et découvrir Min cela peut être une bonne thérapie pour les jeunes filles ayant subi la même chose qu'elle.

dimanche 2 septembre 2012

La nuit des enfants rois

Auteur : Bernard Lenteric
Editions : Le livre de poche (1992)
Nbre de pages : 344

Présentation de l'éditeur :
Sélectionné parmi les meilleurs romans par toute la presse, La Nuit des enfants rois se déroule à toute allure, comme un merveilleux film, d'où l'on sort ébloui.
Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté...
Alors, s'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.

Mon avis :

Pour cette session du challenge de Calypso, j'avais le choix entre L'enfant des cimetières et l'ouvrage que je vous propose aujourd'hui. J'avoue que les deux m'intéressaient énormément. Le premier parce que je suis une fan incontestable de Sire Cedric et La nuit des enfants rois parce que j'en avais entendu le plus grand bien.

Je ne sais pas si le moment où je l'ai lu n'était pas le bon mais j'avoue que je n'ai pas compris le véritable enthousiasme qui se ressent quand j'entends parler de cet ouvrage. Certes, il y a de quoi tergiverser mais peut-être pas au point de dire que c'est un livre excellent voire inoubliable.

En effet, le début de ma lecture m'a perturbée dans le sens où ayant lu la présentation de l'éditeur, je pensais que l'agression dont les Sept vont faire l'objet allait se produire rapidement. Or, ce n'est pas du tout le cas.

Le livre est scindé en différentes parties qui permet au lecteur d'entrer progressivement dans ce qui va devenir un véritable carnage mais j'ai été déçue par le fait qu'il m'a fallu attendre une centaine de pages avant que la véritable action ait lieu.

Avant ça, Bernard Lenteric place les personnages et le contexte dans lequel tout va se dérouler.

Vous allez me dire que c'est le minimum qu'un auteur doit faire pour accrocher son lecteur. Oui mais voilà, sur le début, les enfants ne sont pas nommés; je me suis retrouvée complètement perdue dans ce monde de Génies où j'ai vraiment eu du mal à saisir où voulait en arriver l'auteur.

Puis, l'action arrive; le moment fatidique aussi et là je me suis dit que ça allait partir à 100 km/h jusqu'à la fin.

Grosse déception car oui il y a du grabuge mais non nous n'avons pas droit à des détails trop morbides et du suspense à outrance. On se pose tout un tas de questions; on fait des suppositions sur un éventuel coup monté par quelqu'un de la Fondation, que ces enfants sont peut-être manipulés... mais malgré tout, impossible de trouver un intérêt certain pour ce livre.

J'ai  quand même réussi à le finir ce qui indique qu'il n'est pas mauvais non plus mais j'en attendais vraiment autre chose.

En fait, le plus perturbant reste très certainement cette froideur dans le style pour faire percevoir des personnages sans réelles émotions. C'est frustrant et surtout déconcertant.

Bien sûr, j'ai bien saisi que c'était ce que l'auteur voulait transmettre mais du coup je me suis vraiment sentie extérieure à cette narration très noire et je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture.

La fin, d'ailleurs, ne m'a pas plus surprise et là encore... déception.

Je suis quand même contente d'avoir découvert cet auteur que je ne connaissais pas et sa fameuse "nuit des enfants rois" mais je n'en garderai pas non plus un souvenir exceptionnel.


samedi 1 septembre 2012

Millenium 3

Titre : La reine dans le palais des courants d'air
Auteur : Stieg Larsson
Editions : Acte Sud (2007)
Nbre de pages : 710

Présentation de l'éditeur :
Coincée dans une chambre d'hôpital sous bonne garde policière, Lisbeth est l'enjeu du combat décisif entre Mikael et les forces du bien d'une part, la Säpo et toutes les aberrations d'un système d'autre part. Coincée, oui, inactive, peut-être pas... Le troisième et dernier volet de l'irrésistible série Millenium qui a imposé la nouvelle collection Actes Noirs va encore donner aux lecteurs ses doses de frissons et giclées d'adrénaline !

Mon avis :

Dernier tome de cette trilogie pour lequel il m'aura fallu, tout comme le premier volume, arriver à près de 150 pages pour parvenir à bien entrer dans la narration.

J'avais lu le tome 2 en 2010 et si j'avais conservé un très bon souvenir et les grandes lignes de l'intrigue, j'ai quand même eu du mal à me replonger dans le style de Stieg Larsson.

Malgré tout, j'ai passé un très bon moment avec cet ouvrage même si, pour moi, le meilleur des trois tomes est sans conteste le deuxième.

Ici, nous allons suivre Mickael Blomkvist dans des investigations poussées et très compromettantes pour certaines hautes personnalités. Bien entendu, il n'agit que pour le bien de Lisbeth qui a bien du mal à récupérer après la fin du deuxième ouvrage.

Je me suis laissée emporter par le livre une fois que Lisbeth se remet de son "accident". Malgré tout, j'aurais aimé voir davantage d'échanges entre mes deux personnages préférés.

Ici, l'auteur les a séparés et les regards ou les dialogues qu'ils échangeaient comme dans le tome précédent m'ont vraiment manqué.

Néanmoins, l'ouvrage ne reste pas inintéressant pour autant puisque Stieg Larsson, dans son style toujours très journalistique, va nous permettre d'appréhender ce qu'est la DGPN/Säpo en Suède.

J'ai vraiment beaucoup apprécié apprendre à découvrir ce service de la sûreté et j'ai aimé suivre les recherches que Mickael effectue pour démanteler les complots de cette organisation.

Cette lecture était vraiment idéale pour l'été et je ne regrette pas de l'avoir partagée dans le cadre d'une lecture commune avec d'autres copinautes.

Je les remercie d'ailleurs de m'avoir permis de me joindre à elle pour terminer cette saga qui traînait depuis trop longtemps dans ma PAL.

Globalement, la trilogie Millenium est une excellente série que je recommande à tout lecteur pointilleux dans le style d'un auteur et dans l'intrigue. Millenium fût pour moi une excellente découverte littéraire que je recommande chaudement aujourd'hui. Malgré tout, il faut pouvoir passer certains passages très détaillés et techniques dans le tome 1 s'agissant de l'économie et de la finance en Suède. Une fois que ce cap est passé ce n'est que du bonheur, surtout que les personnages de Lisbeth et Mickael sont fondants à craquer.

Retrouver les avis de Manu, DeL, Zarline et George.