vendredi 9 mars 2012

Quatre racines blanches

DISPONIBLE A PARTIR DU 12 AVRIL 2012
 

Auteur : Jacques Saussey
Editions : Les nouveaux auteurs (2012)
Nbre de pages : 315 (Epreuves non corrigées)

Présentation de l'éditeur :
Témoin bien malgré lui du kidnapping d'une jeune femme à Montréal et du meurtre d'un de ses collègue canadien, Daniel Magne, capitaine de police français, se voit contraint de mener l'enquête bien qu'hors juridiction. Du milieu carcéral, à une réserve indienne et à la découverte d'autres meurtres, toute la cellule anti criminalité québécoise est monopolisée sur cette affaire vraiment hors du commun. L'aide et la ténacité de leur collègue français seront-elles suffisamment efficaces pour remonter la piste du ou des tueurs ?

Mon avis :

Comme vous le savez, ou en tout cas pour ceux et celles qui suivent mon blog, j'ai découvert Jacques Saussey en lisant son tout premier roman en 2010 (déjà !), De sinistre mémoire. J'avais été littéralement convaincue par le talent de l'auteur et il me tardait de lire son prochain ouvrage pour savoir s'il me convaincrait une bonne fois pour toute. J'étais persuadée par avance que ce serait le cas mais certainement pas à ce point là !

Quatre racines blanches est tout simplement un ouvrage à découvrir mais surtout à dévorer tant l'intrigue est prenante, intéressante et l'action très présente.

Ce qui m'a d'abord accrochée à ce nouvel opus de Jacques Saussey est incontestablement le lieu dans lequel il situe son action : Montréal.

Je suis une grande fan de la province du Québec et tout ce qui s'y rapporte m'intéresse au plus haut point. Autant vous dire que j'ai été enchantée de me promener dans les rues de cette grande ville mais aussi et surtout dans la réserve amérindienne Kanawaghe, que je ne connaissais pas du tout.

Jacques Saussey a dressé son polar frenchy dans une ambiance nord-américaine qui est succulente à souhait.

C'est bien simple, je me suis tout bonnement emmitouflée dans une grosse parka polaire, un bonnet sur la tête et des gants doublés de laine pour ne pas me geler pendant ma lecture. C'était comme si j'y étais. Je suivais pas à pas cette enquête qui se dévoile vraiment au compte-goutte et je peux vous assurer que le suspense est maintenu sans aucune difficulté.

Je me suis doutée de 2-3 petites choses mais sans avoir réellement la certitude que je ne me plantais pas jusqu'à ce que cela s'annonce dans le livre. A aucun moment, je n'ai été déçue d'avoir découvert le filon de toute cette histoire.

La plume de l'auteur est à la hauteur de l'intrigue ficelée ici et lorsque la montée d'adrénaline se fait, l'écriture n'est pas en reste pour vous faire battre le coeur à cent à l'heure.

Jacques Saussey non seulement maîtrise son enquête mais aussi et surtout son style qui est en parfait adéquation avec le sujet qu'il dénonce ici. Car même si Quatre racines blanches est une fiction, attendez-vous, non seulement à y voir des anecdotes véridiques sur la vie des Mohaws dans cette partie du Québec mais aussi la difficulté pour les différentes communautés qui composent cette agglomération à se comprendre.

J'ai vraiment beaucoup aimé la façon dont l'auteur mélange ces communautés pour parvenir à résoudre une enquête qui donnait du fil à retordre tant à notre capitaine français, Magne, qu'à l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec.

Jusqu'à la fin j'ai été envoûtée par tout ce qui était raconté au point même que sur les dernières pages, j'en avais les mains gelées tant l'émotion était forte.

Du point de vue des personnages, Daniel Magne et Lisa Heslin que l'on rencontre dans son précédent ouvrage prennent ici encore un peu plus de profondeur. Si Daniel Magne ne m'a pas plus interpellée que ça, j'avoue que c'est Lisa qui m'a le plus surprise. Elle n'en fait qu'à sa tête, fonce tête baissée et ne réfléchit pas aux conséquences que cela pourrait avoir mais que nenni. On l'aime pour ce qu'elle apporte : sa fraîcheur, sa ténacité. Je vais la regretter jusqu'à notre prochaine rencontre.

En bref, il faut absolument découvrir ce très bon polar français aux allures américaines qui fait trembler mais aussi réfléchir et découvrir un peuple plein de légendes et de traditions.

Jacques Saussey prouve là encore son talent d'auteur et les recherches qu'il a effectuées pour donner le plus de véracité à son ouvrage sont incontestables.

Parce que l'intrigue m'a tenu en haleine; parce que Lisa est très convaincante; parce que l'auteur maîtrise l'agencement des lieux et parce que cela forme un tout excellent, je fais de Quatre racines blanches un de mes rares coups de coeur et je remercie grandement l'auteur de m'avoir permis de le découvrir en avant-première.


Cette lecture a par ailleurs été faite en commun avec Ellcrys dont vous trouverez également l'avis ICI .

13 commentaires:

  1. oh j'ai hâte de le lire ! j'avais beaucoup aimé de sinistre mémoire :D

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  2. @ Melisande : je te souhaite alors une excellente lecture :)

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  3. Je ne connaissais pas cet auteur mais je suis convaincue par ton billet. Je note donc c'est auteur dans ma liste à découvrir :D

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  4. @ Melisande : Ce sera vite là :)

    @ Myrddin : bonne découverte alors :)

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  5. Je ne connais pas du tout cet auteur, il va falloir que je vois ça ;)

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  6. Juste pour te dire que le nom de la réserve de Kahnawake s'écrit de cette façon....

    d'Opaline qui est Québécoise

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  7. Et Mohaws s'écrit ainsi Mohawks (Mohakw au singulier).
    Curieuse de lire ça moi une enquête sur la réserve de Kahnawake par la Sureté du Québec et un inspecteur français!!! Étant de sang amérindien et québécoise, je trouve curieux ce fait que les Mohawks de Kahnawake aient permis cette «enquête» surtout qu'à Kahnawake ils ont leur propre patrouille et leurs membres sont amérindiens! De plus, aujourd'hui, aucun enquêteur de la Sureté du Québec ne peut faire enquête sur une réserve indienne car toutes réserves amérindiennes au Québec et à la grandeur du Canada sont sous juridiction fédérale. Oui, je sais c'est une fiction comme tu l'écris mais tu dis aussi qu'il a fait des recherches «incontestables» mais pourtant il y a ces contradictions et juste pour trouver réponse à mes interrogations, je vais lire ce roman.
    Merci Belledenuit et dès que je l'aurai lu, je t'en ferai part.

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  8. Oup's petite faute de ma part. Lire (Mohawk au singulier)au lieu de (Mohakw au singulier). Merci

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  9. Contente de voir que tu as autant aimé que moi... J'ai hâte de lire son prochain roman !!!

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  10. @ Suzanne : quand je dis que l'enquête se déroule dans cette partie du Québec, je parle de Montréal et les alentours. D'ailleurs, il est bien spécifié par l'auteur dans l'ouvrage (et tant pis je le dévoile ce que j'ai horreur de faire) que la Sûreté du Québec n'a aucun moyen de pouvoir enquêter dans cette réserve (ce qui pose bien sûr des problèmes). Il y a des règles très strictes à tenir et la Sûreté fait tout pour bien l'expliquer au Capitaine français. Maintenant, je ne vais pas dévoiler tout le livre sinon je ne vois plus l'intérêt de le lire. J'espère que tu le liras très vite pour me donner ton ressenti parce qu'au final ce n'est pas évident de le raconter sans spolier.

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  11. Merci Belledenuit d'avoir pris la peine de dévoiler certains détails malgré que tu n'aimes pas le faire habituellement. Ta réponse change ma perception et j'ai plus envie de découvrir ce polar.
    Dès qu,il est disponible ici, je le lirai et te reviendrai. Merci encore.

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  12. Bonsoir à tou(s)tes.
    Un nouveau grand merci à Belledenuit pour cette critique de "Quatre racines blanches" parue en mars.
    Suzanne, en tant qu'amérindienne et québécoise, votre opinion sur ce polar sera doublement importante pour moi à l'issue de votre lecture...

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