jeudi 29 mars 2012

Instinct 3

Auteur : Vincent Villeminot
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 347

Présentation de l'éditeur :
Recherchés par la police, Tim, Shariff et Flora ont rejoint les Etats-Unis. Ils tentent de retrouver la paix dans la clandestinité. Pourtant, il va leur falloir revenir en Europe. Des morts étranges frappent les Alpes. Là-bas, une meute d'animaux sauvages chasse des humains. Paul Hugo et ses fidèles auraient-ils mis leur philosophie en actes ? Iraient-ils jusqu'à laisser libre cours à leur instinct animal... pour tuer ?

Mon avis :

Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Nathan pour l'envoi de cet ouvrage.

J'ai commencé ce dernier tome de la trilogie avec l'envie monumentale de savoir comment tout allait se terminer. Le tome 2 ayant été extrêmement prenant et Sharrif me manquant énormément, je n'ai pas cherché à traîner pour ouvrir cet ultime tome et m'imprégner à nouveau de l'atmosphère d'Instinct.

Ici, nous suivrons en parallèle Tim, Flora et Shariff, d'un côté, et les autres rescapés de l'Institut, de l'autre.

L'auteur nous fera donc suivre autant ce qu'il se passe avec nos trois "héros" qu'avec les "méchants".

Même si j'ai lu relativement vite cet opus, il n'en demeure pas moins que j'ai été moins prise par ce qu'il s'y déroulait.

Est-ce dû au fait que j'étais trop impatiente ou parce qu'une relative fatigue m'a attrapée depuis plusieurs jours que j'ai trouvé ce livre trop long ?

En effet, Vincent Villeminot détaille pour moi un peu trop toutes les pensées de Tim, ses futurs agissements... Mon chouchou, Shariff, même s'il est présent, est totalement amorphe. Il y a très peu d'échanges. Ce n'est plus le garçon que j'ai rencontré dans les deux autres volumes.

Bien sûr, on peut comprendre pourquoi il réagit ainsi après tout ce qu'il a vécu et perdu mais je ne m'y attendais pas du tout et cela m'a déçue.

Du coup, j'ai été moins happée par cette fin de série et j'avoue que pour arriver jusqu'à l'épilogue, cela fût difficile. Par moment, malgré tout, je retrouvais de l'entrain et ma lecture allait beaucoup plus vite. La dernière partie m'a beaucoup plu et j'attendais vraiment un dénouement qui serait sorti des sentiers battus. Je voulais que l'auteur me surprenne et malheureusement ce ne fût pas le cas.

Bizarrement, ici, j'aurais aimé que cela se termine avec des pleurs. Je ne veux pas vous dire ce qu'il en est pour vous spolier mais vraiment j'aurais aimé une fin autre que celle que l'auteur nous propose.

Même si je recommande la série à ceux et celles qui ne l'ont pas encore découverte, il n'en demeure pas moins que je reste frustrée par ce dernier volume de la saga. L'ai-je lu au mauvais moment ? Peut-être bien mais je m'étais fait une idée précise de la fin et ne pas l'avoir eue m'a fait tiquer. Malgré tout, n'hésitez surtout pas à découvrir cette trilogie qui apporte quand même beaucoup au fur et à mesure que l'on progresse dans les tomes.

D'autres avis sur ce tome dans la fiche BBM du livre :

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mardi 27 mars 2012

Adieu

Auteur : Jacques Expert
Editions : Sonatine (2011)
Nbre de pages : 327

Présentation de l'éditeur :
2001, Châtenay-Malabry. Une mère, son fils et sa fille sont retrouvés assassinés à leur domicile. Une famille apparemment sans histoires. Le père est porté disparu. Est-il lui aussi victime ou bien coupable ? Les recherches s'organisent, sous la direction du commissaire Langelier. Un mois plus tard jour pour jour, c'est au tour d'une seconde famille, tout aussi ordinaire, d'être abattue dans des circonstances identiques. Là aussi le père est introuvable. Presse, politiques, police, les avis sont unanimes, un tueur en série est à l'oeuvre. Seul Langelier s'entête à concentrer tous ses efforts sur la piste des pères, qu'il soupçonne d'être à l'origine des massacres. Devant son obstination et son manque de résultats, son supérieur et ami, le commissaire Ferracci, est obligé de lui retirer l'affaire. Commence alors entre les deux hommes un combat larvé, chacun s'efforçant de démontrer sa propre vérité, un combat qui tourne bientôt à l'obsession et qui ne prendra fin que dix ans plus tard avec la révélation d'une incroyable réalité.
Comme dans ses trois précédents romans, Jacques Expert met en scène avec maestria le quotidien de personnages en apparence ordinaires mais dont la face cachée révèle d'insoupçonnables noirceurs.

Mon avis :

Avant toute chose, je tenais à remercier Lisalor de m'avoir passé ce livre et de découvrir enfin cet auteur que je ne connaissais pas et qui me tentait beaucoup.

Pour une première lecture de Jacques Expert, je dois bien avouer que j'ai été très surprise tant par l'histoire que le style employé.

Nous démarrons l'ouvrage avec un prologue où le narrateur (le commissaire Langelier), nous convie à son pot de départ à la retraite. On va donc faire un peu connaissance avec celui qui sera au centre de toute cette histoire.

Il précise dès le début qu'il n'est pas du genre à parler et qu'il sera bref mais vous vous rendrez vite compte qu'au final ce sera plus long que prévu.

Après ce prologue, l'ouvrage est scindé en trois parties : la première retrace toute la carrière de ce commissaire à partir du premier meurtre de 2001 qui va le plonger dans une angoisse et une course contre le meurtrier tout au long de sa carrière de flic. Cela nous est narré par l'auteur lui-même et dans une forme plutôt journalistique. C'est froid et cela ne fait que constater la façon dont les meurtres sont commis et comment la police réagit et enquête.

Les seconde et dernière parties seront racontées par le commissaire lui-même et il donnera sa version des faits tels qu'il les a vécus.

Si au début de ma lecture j'ai été saisie par ces meurtres et cette narration particulière, j'ai trouvé petit à petit que cela devenait très lourd à supporter. Le fait que ce soit un narrateur extérieur qui raconte au départ ne permet pas au lecteur de se mettre à la place de l'un ou l'autre des personnages qui vivent ces enquêtes difficiles. Du coup, je me sentais comme une simple lectrice de procès-verbaux qu'on me mettait entre les mains, comme j'ai pu le faire durant ma petite carrière de secrétaire juridique pénaliste.

Le lecteur est donc simple spectateur de ce qui se produit. Le plus dur, c'était de se rendre compte que la police était incapable de trouver le meurtrier des premiers victimes et ensuite de suivre le raisonnement de Langelier qui va à l'encontre de ce que son chef et ami, le commissaire Ferracci, pense.

Par la suite, j'ai vraiment eu l'impression que cela tournait au règlement de compte entre l'un et l'autre. Chacun reste sur ses positions et ne veut pas écouter les conseils ou voir les directions que peuvent prendre les enquêtes.

Si je trouvais que cela devenait lourd là aussi, il n'en demeure pas moins malgré tout que j'ai lu rapidement ce livre puisqu'il ne m'a fallu que deux jours pour en venir à bout.

Malgré tout, la fin ne m'a pas du tout convaincue et le personnage du commissaire Langelier a fini par m'exaspérer. Je ne le comprenais vraiment plus et je ne comprends toujours pas pourquoi il a agi de la sorte.

En bref, je suis sortie avec tout un tas de questions dont je n'aurai jamais les réponses.

De plus, même si le style reste très froid du début à la fin, j'ai quand même beaucoup aimé la plume de l'auteur qui ne néglige aucun détail dans toute cette histoire. On suit vraiment tout et à aucun moment le lecteur n'est perdu par un manque d'information.

Du coup, cela me donne envie de continuer à lire ses autres ouvrages. J'espère simplement que l'écriture sera un peu différente et me permettra d'entrer vraiment dans l'histoire et de pouvoir ressentir des émotions que, malheureusement, je n'ai pas ressenti ici.

lundi 26 mars 2012

Serment d'automne

Auteur : Françoise Bourdin
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 300

Présentation de l'éditeur :
Guillaume, brillant architecte, dirige un cabinet florissant à Versailles. Surchargé de travail, il descend en catastrophe en Bourgogne car son frère jumeau, Robin, l’a appelé à l’aide. Atteint d’un cancer, celui-ci est épuisé par sa chimiothérapie et il sait qu’il ne pourra pas assumer seul les vendanges, d’autant plus que sa femme est sur le point d’accoucher. Une fois sur place, Guillaume décide de rester et de tout prendre en main, bien que n’y connaissant pas grand-chose. Il n’hésite pas d’ailleurs à lâcher un gros projet d’architecture, pas question pour lui de laisser tomber son frère, qu’il adore. Il s’installe donc chez le couple, dans leur maison qu’il a lui-même dessinée, et essaye de tout gérer de front.
Mais les ennuis s’accumulent et il perd pied. François, le paysan avec qui les jumeaux avaient signé un contrat de fermage au décès de leurs parents afin qu’il continue l’exploitation de la ferme familiale, vient d’annoncer qu’il prenait sa retraite. Pour les jumeaux, il n’est pas question de vendre ce patrimoine, mais trouver rapidement une personne capable de gérer cette exploitation, et notamment l’important cheptel de charolaises, n’est pas chose aisée. Quant à Ralph, le fils de Guillaume, il a abandonné ses études et se rebelle contre son père en lui faisant payer chèrement un divorce qu’il n’a jamais supporté. Leur relation est exécrable.
Guillaume va-t-il réussir à résoudre seul tous les problèmes ? Peut-il laisser tomber son cabinet d’architecte et mettre ainsi sa vie entre parenthèses pour épauler sa famille ? Un retour en Bourgogne est-il envisageable, lui qui a tout fait pour construire sa vie ailleurs ? 

Mon avis :

Tout d'abord, je tenais à remercie Elodie des Editions Belfond pour m'avoir permis de découvrir le dernier ouvrage de Françoise Bourdin.

 Si vous vous en souvenez, j'avais beaucoup aimé ma lecture de La camarguaise de la même auteur notamment parce que l'histoire parlait du monde des manadiers.

Ici, Françoise Bourdin nous emmène dans le monde vinicole et j'ai été totalement happée par cette jolie narration.

Non seulement nous allons suivre à travers les personnages comment le raisin est transformé en vin mais l'auteur va aussi nous placer devant une situation très difficile dans la vie : celle du combat contre le cancer.

Le livre fait partie de ces ouvrages qui se lisent parfaitement bien, qui détendent et font passer un bon moment de lecture. C'est une lecture simple, avec une écriture légère et facile.

Pour autant, et c'est ce que j'apprécie le plus ici, elle nous plonge dans un quotidien qui pourrait être facilement celui de n'importe qui. Personne n'est à l'abri de la maladie et de ce qu'elle exige en soins, en fatigue et en stress tant pour le malade que pour les personnes qui l'entourent.

J'ai vraiment aimé suivre ce chemin de vie de Robin, Laurence et Guillaume. J'ai appris à les connaître, à les apprécier et à vouloir que tout se termine bien pour les uns et les autres.

Certes les problèmes qu'ils rencontrent sont différents mais au bout du compte la vie n'épargne personne.

Les personnages sont comme vous et moi. On peut facilement s'identifier à eux et espérer que ce genre de chose ne nous arrive pas.

C'est un des rares livres de l'auteur qui me marque vraiment de part ce qu'il contient et sans tourner dans le pathos, grâce à son style léger, on tourne les pages sans s'en rendre compte pour arriver au bout de ce livre trop vite.

Cet ouvrage de Françoise Bourdin est une ode à l'amour, à l'espoir, à la vie. C'est un très beau roman que je vous conseille de découvrir.

mercredi 21 mars 2012

Le premier sang

Auteur : Sire Cedric
Editions : Le pré aux clercs (2012)
Nbre de pages : 511

Présentation de l'éditeur :
Par une nuit d'hiver glacée, deux flics de la criminelle, partis pour surveiller un parrain de la drogue en banlieue parisienne, mettent les pieds dans une étrange affaire. Leur principal suspect est mort brûlé vif dans son appartement et les méthodes employées ne ressemblent pas à un règlement de compte. Eva Svärta, la policière albinos, dominée par le désir obsessionnel de retrouver le meurtrier de sa mère et de sa soeur jumelle, pressent un danger imminent. Et si les fantômes du passé se mettaient à reprendre vie ? Hallucination ou réalité ?

À travers ce nouveau roman étonnant de maturité, Sire Cédric ramène son héroïne aux origines du mal qui l'empoisonne. Le vertige qui la submerge progresse tout au long de l'intrigue, impitoyablement, terriblement. Vos nuits n'ont pas fini de vous surprendre.

Mon avis :

Si vous voulez lire un thriller qui vous fasse angoisser, dresser les poils de vos bras et rendre vos mains gelée, c'est un Sire Cedric qu'il vous faut.

Après avoir lu ces précédents titres (De fièvre et de sang et Le jeu de l'ombre), je ne pouvais pas passer à côté de ce dernier opus notamment parce que Alexandre Vauvert et Eva Svarta se retrouvent ici. Je les avais adorés dans De fièvre et de sang et il me tardait de suivre une nouvelle histoire avec ces deux personnages non épargnés par la vie.

Je ne vous raconterai pas davantage l'histoire que ce que la présentation de l'éditeur vous la fait connaître.

Lire du Sire Cedric c'est découvrir au fur et à mesure ce que cet auteur tisse dans ces ouvrages.

Avec Le premier sang, il va s'en dire que vous ne serez pas au bout de vos surprises. C'est du très bon , du début à la fin.

L'auteur joue avec nos nerfs à chaque page, à chaque chapitre que l'on découvre. C'est effrayant, stressant et en même temps terriblement excitant de sentir notre adrénaline monter de la sorte et de ne plus pouvoir s'empêcher de lire et lire encore pour avoir le fin mot de l'histoire.

Parce que ne vous y trompez pas : une fois que vous l'aurez commencé, vous ne pourrez plus le lâcher. Alors le premier conseil que je donne à ceux et celles qui veulent le lire c'est de prévoir un week-end tranquille pour que personne ne vienne vous gêner dans votre lecture.

Ensuite, vous découvrez les deux personnages qui étaient déjà apparus dans De fièvre et de sang. On en apprend davantage ici sur notre albinos préférée : Eva.

C'est un personnage que j'adore malgré la rudesse qu'elle montre. Elle se cache derrière cette force qu'elle se donne et pourtant... J'ai complètement craqué pour elle. Impossible de ne rien ressentir pour ce personnage. On s'y attache encore plus que dans le premier livre où on la découvre.

Sire Cedric démontre encore avec Le premier sang qu'il a un don incommensurable pour mêler avec brio thriller et fantastique. Même si l'on est dans une fiction, il n'en demeure pas moins que par moment je me posais vraiment des questions.

Nous vivons dans un monde qui devient de plus en plus fou et si tout ce qui était écrit ici pouvait se produire...

En bref, forcément, vous ne pouvez pas passer à côté de thriller excellent que j'ai dévoré en 3 jours. Mais attention, et c'est le deuxième conseil que je donne, lisez d'abord De fièvre et de sang pour ceux qui ne l'ont pas encore fait. Même si les enquêtes sont différentes dans l'un et l'autre des ouvrages, il n'en demeure pas moins que pour bien comprendre ce qui arrive à Eva, il vaut mieux avoir lu le précédent ouvrage qui la présente.

Un grand grand merci à Sigrid des Editions Le pré aux clercs de m'avoir transmis ce livre que je ne suis pas prête d'oublier tant les émotions ont été fortes du début à la fin.

mardi 20 mars 2012

Le Vicomte de Bragelonne (T2)

Auteur : Alexandre Dumas (père)
Editions : Feedbooks
Nbre de pages : 487
En téléchargement gratuit : ici

Présentation de l'éditeur :
La fin de la trilogie des Mousquetaires, consacrée au début du règne de Louis XIV, qui voit Colbert combattre Fouquet, Aramis, devenu général des Jésuites, comploter, et d'Artagnan devenir maréchal de France, puis succomber.


Mon avis :

Si vous saviez comme il me tardait de poursuivre ce fameux "Vicomte" pour savoir comment tout allait s'enchaîner à la suite de la fin du tome 1.

Que vous dire à part, encore une fois, que je suis conquise totalement par cette partie de la trilogie et que même si, ici, les mousquetaires sont beaucoup moins présents, il n'en demeure pas moins que ce qu'il se passe à la Cour de France rend la lecture prenante.

Nous allons donc suivre dans ce tome 2, toutes les intrigues qui se produisent à la Cour de Louis XIV.

Nous suivons l'arrivée d'Henriette d'Angleterre surnommée Madame, soeur de Charles II que nos chers mousquetaires dans le tome précédent ont remis sur le trône d'Angleterre et épouse du frère de Louis XIV, qui fera maintes fois tourner les têtes des hommes qui seront présents dans cet opus.

Je tais volontairement les noms de ces derniers afin de ne pas gâcher votre plaisir de découvrir de qui il s'agit, si jamais vous envisagez de lire ces ouvrages.

Nous allons aussi voir davantage Raoul, Vicomte de Bragelonne, et Louise, sa bien-aimée.

Au coeur de toute l'agitation qui compose une Cour, ces deux "amants" se rendront compte qu'il est bien difficile de garder une âme noble et un coeur fidèle.

Tant de questionnements pour de jeunes amoureux au milieu de tant d'intrigues et d'un roi qui n'est pas en reste lorsqu'il s'agit de trouver les faveurs d'une femme.

On aura aussi droit à quelques échanges de coups d'épée mais sans excès. Dumas se focalise ici sur Louis XIV et sa Cour pour mon plus grand bonheur.

On voit aussi les prémices de l'entrée du fameux "masque de fer" sans que véritablement on soit sûr qu'il s'agisse bien de lui. Aramis reste taisant sur beaucoup de points et rien que ça, cela donne trèèès envie de continuer avec le tome 3.

Je me rends compte que j'ai vraiment des difficultés à exprimer à quel point que je me suis régalée voire même passionnée pour cette nouvelle lecture. Les mots ont du mal à venir et j'ai bien l'impression que mon avis est plutôt plat par rapport à tout ce que j'ai pu ressentir tout au long de ces presque 500 pages. Je pense que par moment, avec certains ouvrages, il vaut mieux ne pas trop en dire, se traire et laisser découvrir les futurs lecteurs ce que les livres nous racontent. "Le vicomte de Bragelonne" fait partie de ces ouvrages là et franchement vous passeriez à côté de quelque chose si vous ne le lisiez pas.

C'était une lecture commune avec A Girl From Earth et Calliope qui ont elles aussi beaucoup aimé. Vous trouverez leurs avis ici et .

lundi 19 mars 2012

Beyonders (T1)

A DECOUVRIR CHEZ VOTRE LIBRAIRE LE 5 AVRIL 2012

Titre : Vers l'autre monde
Auteur : Brandon Mull
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 545

Présentation de l'éditeur :
Jason, jeune américain de 14 ans, est un beyonders: il vient de la Terre et est arrivé dans un autre monde par un portail magique.
Cherchant un moyen de rentrer chez lui, il découvre que ce monde magique est dirigé par le cruel sorcier Maldor et comprend que le seul moyen de rejoindre la Terre est de vaincre cet empereur despote. Il rencontre alors des opposants à Maldor prêts à l'aider dans sa quête menée d'embûches.

Mon avis :

Voilà le premier tome de la nouvelle série de Brandon Mull, auteur de la fameuse saga Fablehaven, que j'ai pu découvrir en avant-première grâce aux Editions Nathan qui me l'ont gentiment transmis et que je remercie grandement.

Si vous vous rappelez bien, il m'avait fallu un peu de temps pour entrer dans le monde fantastique imaginé par Brandon Mull dans Fablehaven. Je n'avais accroché à cette série qu'à partir du tome 2 et encore plus avec les tomes qui suivaient.

Ici, cela fût un peu différent même si le début a été un peu chaotique pour moi.

En effet, si l'auteur crée encore un monde extraordinaire où nous allons rencontrer des êtres hors du commun et que peu d'entre nous auraient pu imaginer, ce qui est le point fort de ce livre, il faut malgré tout avertir les futurs lecteurs : ce livre est avant tout de la littérature jeunesse. Cela se sent dès le début et cela risque de gêner des lecteurs adultes qui n'adhèrent pas forcément à des dialogues trop simples ou des résolutions d'énigmes trop rapides.

Cela étant, il faut bien donner à l'auteur une médaille en or voire même en diamant pour ce qui est de son imagination. Elle est débordante et même très fertile.

J'ai été totalement subjuguée par toute cette aventure qui m'a vraiment accrochée à partir de la moitié de cet opus. Tous ces personnages que Brandon Mull nous fait rencontrer son géniaux. J'ai vraiment adoré ce monde mi-moyen-âgeux, mi-fantastique.

Comme je le disais plus haut, à mon sens, c'est vraiment le point fort de cette trilogie sans parler bien sûr de la quête que Jason va devoir mener. Car bien sûr, tout ne sera pas si facile et à un certain moment je me suis demandée où tout cela allait me mener.

Si l'ensemble offre une lecture agréable et facile avec des pages qui se tournent trop rapidement, la fin, elle, appelle irrémédiablement à avoir la suite à côté.

Brandon Mull devient un incontournable dans la littérature jeunesse pour des enfants âgés de 10-11 ans au plus. Les plus grands, eux, risquent de ne pas y trouver leur compte et d'en être déçus à moins qu'ils gardent encore en eux cette petite part d'enfance qui fait rêver et qui donne envie de vivre les aventures de Jason à sa place.

Personnellement, j'aurais bien aimé être avec lui, ne serait-ce que pour rencontrer Ferrin. J'ai totalement halluciné quand j'ai découvert qui il était et j'ai de suite adhéré à son personnage. Qui est-il ? ... Il va falloir pour cela attendre de lire cet ouvrage. Je ne compte pas du tout vous en dire plus pour vous donner envie de lire cette nouvelle trilogie.

La parution du tome 2 est prévue pour la fin de l'année 2012 et celle du tome 3 doit avoir lieu en avril 2013. Forcément, ce sont deux dates que je note précieusement.


Ce livre entre dans le cadre du Challenge "Les mondes imaginaires" d'Aymeline
5 / 5 ou 8

samedi 17 mars 2012

Les monarchies divines (T5)

Titre : Les vaisseaux de l'ouest
Auteur : Paul Kearney
Editions : du Rocher (2007)
Nbre de pages : 332

Présentation de l'éditeur :
La confrontation finale est sur le point de débuter : des confins de la terre ont surgi les monstrueux envahisseurs dweomers, à la suite de leur mage suprême et lycanthrope Aruan, devenu chef du triumvirat gouvernant le Second Empire. Des deux côtés montent les bruits de bottes et s'accélèrent les préparatifs. En Normannie, Richard Hawkwood, le marin revenu quinze ans plus tôt de l'expédition désastreuse à l'ouest, se voit confier le commandement de la plus puissante armada jamais organisée pour résister à cette invasion. Pour sa part, Corfe de Torunnie acceptera-t-il d'épouser la jeune Aria, fruit de l'union de son ex-épouse Heria et du sultan d'Aurungabar, et qui pourrait être sa fille ? Odelia l'en presse sur son lit de mort, pour que soit consolidée l'alliance entre les Medruks et les Torunniens. Corfe se prépare à livrer sa dernière bataille contre un ennemi qui, outre sa puissance militaire, fait appel à des créatures abominables et à des maléfices créés de toutes pièces par les Dweomers. Ces derniers vont-ils réussir à reconquérir le continent qui les vit apparaître plus de cinq siècles auparavant et à établir un nouvel ordre mondial ?

Mon avis :

Voilà le dernier tome de la série "Les monarchies divines" et j'avoue que si je trouve la dernière partie un peu en dessous de l'ensemble, j'ai passé un excellent moment en compagnie de tous ces personnages si charismatiques et attachants les uns que les autres.

Nous nous retrouvons, dans ce dernier opus, 17 ans après les faits déroulés dans le tome 4, Le second empire. Autant dire qu'il m'a fallu un peu de temps avant d'arriver à savoir qui était qui puisque de nombreux nouveaux personnages apparaissent.

Une fois totalement intégrée dans cette nouvelle narration, j'ai été littéralement conquise, encore une fois, par la plume si précise de Paul Kearney. J'attendais vraiment que la confrontation finale ait lieu pour me dire que cette saga était l'une des meilleures en fantasy adulte que j'avais lu.

Si les deux premières parties m'ont conquise de bout en bout, j'ai trouvé malheureusement que la dernière n'était pas à la hauteur de mes attentes. Le combat entre le Bien et le Mal se faisait attendre et les combats que l'auteur décrivaient devenaient difficiles à lire.

De plus, là où je m'attendais à des confrontations sans précédent entre les deux mages qui s'opposent et qui auraient dû donner au lecteur une pression énorme pour savoir qui allait l'emporter, je me suis retrouvée avec une fin trop rapide voire même trop évidente et facile.

J'ai été déçue et l'épilogue n'a rien fait pour arranger ce fait.

Malgré le fait que la dernière partie de ce tome est un peu moins bonne que tout le reste (en tout cas pour moi) , il n'en demeure pas moins que cette saga est vraiment à découvrir et je peux vous assurer que je ne suis pas prête d'oublier les uns et les autres mais surtout Corfe, mon personnage chouchou, qui m'a encore une fois subjuguée ici. Il va vraiment me manquer.

Mais vous qui ne le connaissez pas encore, ne doutez pas qu'il saura bousculer vos émotions et faire battre votre coeur dès qu'il sera question de lui dans cette série. Vous avez une chance inouïe de ne pas l'avoir rencontré. Vous avez tout à découvrir et c'est une chose fabuleuse que je vous envie aujourd'hui.



Ce livre entre dans le cadre du challenge "Les mondes imaginaires" d'Aymeline
4 / 5 ou 8


jeudi 15 mars 2012

Des amies de toujours

Auteur : Jennifer Weiner
Editions : Belfond (2011)
Nbre de pages : 421

Présentation de l'éditeur :
A trente-trois ans, Addie Downs prend une grande décision: dire adieu aux rencontres par Internet, aux rêves de prince charmant et aux régimes. Puisqu'il ne sert à rien de contrarier son destin, Addie s'est résignée à attendre qu'un inévitable cancer la ronge, entourée de bons romans et de cookies. Un joli programme qui ne tarde pas à voler en éclats lorsque Valérie Adler débarque chez elle en pleine nuit. Le destin jouerait-il un tour à Addie ? Son ex-meilleure amie serait-elle venue mettre un terme à une dispute qui court depuis quinze ans ? En réalité, Valérie n'est pas venue recoller les morceaux ; elle a besoin d'aide : après une soirée des anciens élèves arrosée, elle a renversé Dan, l'homme qui leur a brisé le coeur quand elles étaient ado. Mais quand les deux amies reviennent sur le lieu du « crime », la victime a disparu ! Au diable les bonnes résolutions ! Unies comme au bon vieux temps, Addie et Valérie s'élancent dans une course folle à travers les Etats-Unis…

Mon avis :

J'avais lu il y a quelques semaines de la même auteur, A propos d'amour que je n'avais pas spécialement aimé tenant du thème qu'elle abordait. Par contre, j'avais bien accroché à son style et j'ai voulu retenter une lecture. C'est avec Des amies de toujours que je me suis lancée et j'avoue que ce livre m'a bien plu parce qu'il m'a permis notamment de me détendre mais pas que.

Comme l'indique la présentation de l'éditeur, on entre dans l'ouvrage alors qu'une soirée d'anciens élèves bien arrosée vient de se fêter et à cette occasion, Valérie, la meilleure amie d'Addie (Adélaïde de son vrai prénom), ne voit rien d'autre que de renverser un de ses anciens petits copains.

Tourmentée par le geste qu'elle vient de faire, elle décide aussitôt d'aller voir Addie et de tout lui raconter pour que son amie règle ce problème de taille.

Peu importe que cela fasse 15 ans qu'elles ne se sont pas vues. Addie a toujours été là pour la soutenir et elle n'envisage pas qu'aujourd'hui elle la laisse tomber dans la situation délicate où elle s'est mise.

On va suivre alors ces deux anciennes amies régler ce souci tout en nous dévoilant ce qu'il s'est passé il y a 15 ans pour que leur amitié soit éclatée de la sorte.

L'histoire est plutôt simple à suivre mais ce que j'ai particulièrement aimé c'est cette façon de narration que possède Jennifer Weiner. Elle amène tout avec dérision, voire même cocasserie et le personnage de Valérie est la hauteur de la façon dont elle nous la présente : vouloir en mettre plein les yeux parce qu'elle manque d'assurance. C'est une façon pour elle de faire croire qu'elle est forte alors que c'est loin d'être le cas.

Addie, elle, possède une patience à toute épreuve. Parce qu'elle se sent rejeter par tout le monde depuis l'âge de 9 ans, elle se crée son petit monde à elle jusqu'à ce que Valérie entre dans sa vie. C'est la première fois qu'elle a une amie et fera tout pour la garder. C'est une sorte d'ange-gardien pour Valérie.

Mais Jennifer Weiner ne fera pas que le portrait de ses deux femmes et de leur enfance. On apprendra aussi comment elles ont vécu, ce qui les a blessées et comment elles se sont efforcées de remonter la pente. Chacune à leur manière, elles se sont battues pour arriver là où elles en sont aujourd'hui.

J'ai été touchée tant par l'une que par l'autre même si ma préférence va largement à Addie. Le regard que l'on porte sur elle à cause de sa "différence" m'a beaucoup touchée. J'ai aussi compris pourquoi elle s'attache autant à Valérie et même si celle-ci aspire à d'autres buts que rester l'unique amie d'Addie, elle n'est pas méchante pour deux sous malgré tout.

Ce sont deux femmes que la vie n'a pas épargnées et j'ai suivi avec intérêt ce que l'auteur me racontait.

Là où j'ai un peu plus tiqué concerne le chef de police de cette petite ville que j'ai "vu" plus souvent saoul que sobre. Cela m'a choquée dans le sens où cela ne montre pas du tout le bon côté de ces hommes sensés faire régner l'ordre et la loi. Il y a une explication à son attitude bien sûr mais j'ai eu vraiment du mal à l'en excuser.

Sinon dans l'ensemble, le livre se lit très bien. Il est agréable à découvrir et les deux jeunes femmes sont touchantes et attachantes. J'ai vraiment passé un bon moment de lecture et rien que pour ça je vous le recommande.

mardi 13 mars 2012

Les étrangers du temps (T1)

Titre : Destins obscurs
Auteur : Corinne Gatel-Chol
Editions : La cabane à mots (2012)
Nbre de pages : 284

Résumé :
Colombe
Hadrien

Deux destins, deux lignes parallèles, sur le même plan, qui jamais ne se croisent.
1896 – Colombe survit dans un 19è siècle difficile ou la vie et la mort ne se différencient guère.
De nos jours – Hadrien dérive dans un présent aseptisé qui va bien trop vite pour lui.
Rien ne devrait permettre qu’un jour leurs vies se rejoignent.
Et pourtant…

Mon avis :

Au départ, j'avais prévu de lire ce petit bouquin de 200 pages sur mon Reader, parallèlement à l'autre livre que je lis actuellement.

Mais ça, c'était avant d'entrer littéralement dans l'histoire et de ne plus pouvoir en sortir avant la fin du tome.

Dès le départ, l'auteur nous plonge dans ce vieux château que l'on découvrira tout au long de l'ouvrage. A mon sens, c'est un personnage à part entière car il est plein de mystères et ses secrets ne sont dévoilés que petit à petit.

On suit donc Hadrien, jeune de 18 ans en mal-être total, dans cette bâtisse qui va lui dévoiler son premier secret : un cahier intime écrit par une jeune servante de 16 ans, Colombe.

Sans savoir pourquoi, Hadrien va immédiatement accrocher à l'histoire de cette jeune fille et un lien va se créer entre ces deux jeunes gens.

Du coup, nous sommes plongés entre présent et passé à suivre Hadrien dans sa lecture mais aussi son attachement à Colombe au fur et à mesure que nous progresserons. Mais le côté sombre d'Hadrien va aussi ressortir et j'avoue que sur la fin j'ai été surprise de penser qu'il pouvait être possédé.

Non seulement l'histoire est plaisante à lire et accrocheuse parce qu'on lit alternativement la période contemporaine et celle du 19ème siècle dans lequel vivait Colombe mais aussi parce qu'on cherche pourquoi Hadrien perçoit ce passé de la façon dont l'auteur la décrit (et non je ne dévoilerai rien :-) ).

Les personnages en deviennent attachants au point qu'il est difficile de lâcher le livre d'autant que l'écriture est fluide et accrocheuse. Les dialogues sont très vivants et poussent le lecteur à poursuivre la lecture sans temps mort.

La fin donne très envie de poursuivre cette série qui, je l'espère, ne tardera pas trop à sortir.

Je tiens à remercier Corinne Gatel-Chol de m'avoir permis de découvrir son ouvrage et je vous pousse à le faire aussi parce qu'il en vaut le détour.

vendredi 9 mars 2012

Quatre racines blanches

DISPONIBLE A PARTIR DU 12 AVRIL 2012
 

Auteur : Jacques Saussey
Editions : Les nouveaux auteurs (2012)
Nbre de pages : 315 (Epreuves non corrigées)

Présentation de l'éditeur :
Témoin bien malgré lui du kidnapping d'une jeune femme à Montréal et du meurtre d'un de ses collègue canadien, Daniel Magne, capitaine de police français, se voit contraint de mener l'enquête bien qu'hors juridiction. Du milieu carcéral, à une réserve indienne et à la découverte d'autres meurtres, toute la cellule anti criminalité québécoise est monopolisée sur cette affaire vraiment hors du commun. L'aide et la ténacité de leur collègue français seront-elles suffisamment efficaces pour remonter la piste du ou des tueurs ?

Mon avis :

Comme vous le savez, ou en tout cas pour ceux et celles qui suivent mon blog, j'ai découvert Jacques Saussey en lisant son tout premier roman en 2010 (déjà !), De sinistre mémoire. J'avais été littéralement convaincue par le talent de l'auteur et il me tardait de lire son prochain ouvrage pour savoir s'il me convaincrait une bonne fois pour toute. J'étais persuadée par avance que ce serait le cas mais certainement pas à ce point là !

Quatre racines blanches est tout simplement un ouvrage à découvrir mais surtout à dévorer tant l'intrigue est prenante, intéressante et l'action très présente.

Ce qui m'a d'abord accrochée à ce nouvel opus de Jacques Saussey est incontestablement le lieu dans lequel il situe son action : Montréal.

Je suis une grande fan de la province du Québec et tout ce qui s'y rapporte m'intéresse au plus haut point. Autant vous dire que j'ai été enchantée de me promener dans les rues de cette grande ville mais aussi et surtout dans la réserve amérindienne Kanawaghe, que je ne connaissais pas du tout.

Jacques Saussey a dressé son polar frenchy dans une ambiance nord-américaine qui est succulente à souhait.

C'est bien simple, je me suis tout bonnement emmitouflée dans une grosse parka polaire, un bonnet sur la tête et des gants doublés de laine pour ne pas me geler pendant ma lecture. C'était comme si j'y étais. Je suivais pas à pas cette enquête qui se dévoile vraiment au compte-goutte et je peux vous assurer que le suspense est maintenu sans aucune difficulté.

Je me suis doutée de 2-3 petites choses mais sans avoir réellement la certitude que je ne me plantais pas jusqu'à ce que cela s'annonce dans le livre. A aucun moment, je n'ai été déçue d'avoir découvert le filon de toute cette histoire.

La plume de l'auteur est à la hauteur de l'intrigue ficelée ici et lorsque la montée d'adrénaline se fait, l'écriture n'est pas en reste pour vous faire battre le coeur à cent à l'heure.

Jacques Saussey non seulement maîtrise son enquête mais aussi et surtout son style qui est en parfait adéquation avec le sujet qu'il dénonce ici. Car même si Quatre racines blanches est une fiction, attendez-vous, non seulement à y voir des anecdotes véridiques sur la vie des Mohaws dans cette partie du Québec mais aussi la difficulté pour les différentes communautés qui composent cette agglomération à se comprendre.

J'ai vraiment beaucoup aimé la façon dont l'auteur mélange ces communautés pour parvenir à résoudre une enquête qui donnait du fil à retordre tant à notre capitaine français, Magne, qu'à l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec.

Jusqu'à la fin j'ai été envoûtée par tout ce qui était raconté au point même que sur les dernières pages, j'en avais les mains gelées tant l'émotion était forte.

Du point de vue des personnages, Daniel Magne et Lisa Heslin que l'on rencontre dans son précédent ouvrage prennent ici encore un peu plus de profondeur. Si Daniel Magne ne m'a pas plus interpellée que ça, j'avoue que c'est Lisa qui m'a le plus surprise. Elle n'en fait qu'à sa tête, fonce tête baissée et ne réfléchit pas aux conséquences que cela pourrait avoir mais que nenni. On l'aime pour ce qu'elle apporte : sa fraîcheur, sa ténacité. Je vais la regretter jusqu'à notre prochaine rencontre.

En bref, il faut absolument découvrir ce très bon polar français aux allures américaines qui fait trembler mais aussi réfléchir et découvrir un peuple plein de légendes et de traditions.

Jacques Saussey prouve là encore son talent d'auteur et les recherches qu'il a effectuées pour donner le plus de véracité à son ouvrage sont incontestables.

Parce que l'intrigue m'a tenu en haleine; parce que Lisa est très convaincante; parce que l'auteur maîtrise l'agencement des lieux et parce que cela forme un tout excellent, je fais de Quatre racines blanches un de mes rares coups de coeur et je remercie grandement l'auteur de m'avoir permis de le découvrir en avant-première.


Cette lecture a par ailleurs été faite en commun avec Ellcrys dont vous trouverez également l'avis ICI .

Les loups de Mercy Falls (T1)

Titre : Frisson
Auteur : Maggie Stiefvater
Editions : Black Moon (2010)
Nbre de pages : 477

Présentation de l'éditeur :
Grace, 17 ans, vit dans une petite ville du Minnesota, aux abords d'une forêt. A 11 ans, elle s'est faite attaquée par une horde de loups mais a survécu malgré les morsures, sauvée par un des loups de la bande. Les années ont passé, et un lien étrange s'est créé entre la jeune fille et ce loup, souvent présent autour de la maison, comme pour veiller sur elle. Lorsque Jack, un élève de son lycée, est retrouvé mort suite à une attaque identique à celle de Grace, la ville lance des chasseurs à travers la forêt. La plupart des loups parviennent à échapper aux balles, mais pas celui de Grace. Grace trouve alors devant chez elle un jeune homme blessé au regard étrangement familier...

Mon avis :

Ca y est ! J'ai enfin commencé cette fameuse trilogie des loups de Mercy Falls alors qu'elle était dans ma PAL depuis... de nombreux mois. Et cela me permet aussi de commencer de challenge de Galleane,  "Sagas en folie".

En ce qui concerne l'histoire de ce tome, j'ai été ravie de pouvoir y trouver des loups-garous qui m'ont pas mal manqué ces derniers mois.

Je suis dans une période où j'ai besoin de lecture simple, facile et rapide à lire sans que pour autant le contenant soit dénué d'intérêt. J'aime ne pas m'ennuyer même si c'est convenu et ne donne pas matière à grande réflexion. Frisson est de ce genre là et je l'en remercie.

On suit donc deux adolescents, Grace et Sam, qui vont fatalement tomber amoureux l'un de l'autre alors que ce dernier a été mordu par un loup-garou lors de son enfance. Grace, elle, l'a également été mais bizarrement sa transformation pendant l'hiver n'a jamais eu lieu. Ils vont donc se découvrir tout au long de ces quasi 500 pages et j'avoue quand même que même si je me suis laissée porter par cet opus, je trouvais qu'il y avait comme un manque.

En effet, l'auteur n'explique pas vraiment la mythologie des loups-garous. On ne sait quasiment rien d'eux (à part qu'ils se transforment dès que vient le froid) et Sam ne nous apprend pas grand'chose non plus.

Si j'ai aimé cette découverte par l'un et l'autre des protagonistes (d'autant que chaque chapitre est raconté soit par Grace, soit par Sam, ce qui permet de savoir ce que l'un et l'autre pensent), j'aurais aimé quand même que Maggie Stiefvater s'attarde aussi un peu sur ces créatures fantastiques.

De plus, à bien y regarder de plus près, on se rend compte aussi que l'auteur ne s'attarde pas du tout sur les personnages principaux. Là aussi, on ne sait pas du tout à quoi ils ressemblent à l'exception de quelques détails qu'elle laisse trainer ici ou là. Honnêtement, quand j'ouvre un bouquin et que je fais la connaissance de ceux que je vais suivre pendant 3 livres, j'aime pouvoir les imaginer en fonction de ce que transcrit l'auteur. Or, là, elle est taisante et ça me chagrine un peu.

Du coup, j'avais comme un poil de déception pendant un court moment mais heureusement l'action finit par arriver dans le dernier tiers du livre. Cela peut paraître un peu long pour certains mais j'avoue que je n'y ai pas fait plus attention que ça. Pour moi, tout coulait de source et je m'attendait qu'à un moment où un autre cela arrive.

Quant à la fin, forcément, elle me donne très envie de poursuivre cette saga et heureusement pour moi "Fièvre" est déjà dans ma PAL.

En bref, c'est un roman qui n'a rien d'exceptionnel mais qui est sympa à lire, qui permet de passer un bon moment de détente avec et même si je ne me suis pas vraiment attachées aux uns et aux autres je suis curieuse de connaître la suite.


mercredi 7 mars 2012

Zarafa (Albums jeunesse)

A partir de 5 ans
Editions : Nathan (2012)
Grand format (30 x 26 cm)
Nbre de pages : 40
Prix : 13€


A partir de 5 ans
Editions : Nathan (2012)
Petit format (21,9 x 17,3 cm)
Nbre de pages : 28
Prix : 5,80

Présentation de l'éditeur :

Dans la savane, Maki rencontre Zarafa. Mais la petite girafe est capturée pour être offerte au roi de France. Pour sauver son amie, Maki entreprend un voyage long et périlleux qui va le mener bien au delà de l'Afrique...


Mon avis et celui de mon fils :

C'est encore grâce à Samia des Editions Nathan que Kylian et moi avons pu découvrir l'histoire d'une amitié fabuleuse entre une petite girafe, Zarafa, et un petit garçon, Maki, et je la remercie vivement pour cette découverte.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on passe un très bon moment à découvrir ces magnifiques albums qui, même s'ils comportent le même texte, apportent chacun une dimension différente dans le sens où le grand format permet à l'enfant de mieux appréhender l'histoire par les grandes images qui le forment.

Au départ, Kylian était d'ailleurs plus attiré par le grand format que le petit. Impossible de le lui faire lâcher. Il était subjugué par cette girafe et ce petit garçon qui veut aider sa nouvelle amie à s'échapper des mains d'Hassan pour ne pas être emmenée en France.

Je ne vous raconterai pas plus de l'histoire sinon je vous spolierai mais sachez qu'en la lisant pour la première fois, j'ai été prise d'une émotion si forte que j'avais du mal à imaginer qu'une telle chose ait pu se produire à l'époque. Il y a une raison au cadeau fait au Roi de France et ça m'a chamboulée. Kylian, lui, n'a pas perçu ce que cela impliquait même s'il fronçait les sourcils par moment.

J'ai compris que l'histoire, à sa façon, l'avait touché quand même.

Lorsque j'ai reçu les deux formats, je me suis interrogée parce que je pensais sincèrement que l'un et l'autre ne seraient pas différents.

Si c'est bien le cas s'agissant du texte qui narre cette histoire, il n'en demeure pas moins qu'il y a des différences sur les images qui viennent appuyer ce qui est raconté.

Dans le grand format, chaque paragraphe se rapporte à une image alors que ce n'est pas le cas dans le petit album. Dans ce dernier, la priorité est donnée au texte ce qui permet à de jeunes lecteurs débutants de pouvoir lire seul avec, malgré tout, un appui visuel ce qui n'est pas négligeable. Mais le grand format apporte davantage dans les détails de chaque image. Kylian voyait beaucoup mieux ce qu'il se passait dans le grand format que dans le petit.

Par contre, pour le lire dans le lit, juste avant de s'endormir, il a compris que le petit album était plus pratique à tenir que le grand. Du coup, en ce moment, c'est celui là qu'il me demande de lui lire sans compter que désormais il a son passage préféré qu'il m'est impossible de lui lire le livre sans passer par deux lectures de ce petit texte qui a sa préférence.

Il ne nous reste plus qu'à voir ce dessin animé. Je ne sais pas si il est encore dans les salles à l'heure actuelle mais dès qu'il sortira en dvd, je me le procurerai c'est certain.

Quant à vous, parents, n'hésitez surtout pas à vous pencher sur ces ouvrages qui sont sublimes et que vos enfants apprécieront à leur juste valeur.



mardi 6 mars 2012

Une dangereuse emprise

Auteur : Araminta Hall
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 301

Présentation de l'éditeur :
Jeune maman débordée en pleine crise conjugale, Ruth Donaldson reprend espoir le jour où elle embauche Agatha. En un rien de temps, Agatha réorganise la maison, plante un petit potager, persuade Betty, cinq ans, de faire ses nuits dans son lit et parvient même à apprivoiser le petit Hal qui, à trois ans, n'a toujours pas prononcé un mot. Bref, la baby-sitter parfaite. Un peu trop parfaite... Car tout à son soulagement de pouvoir souffler et se consacrer de nouveau à son job et à son mari, Ruth ne réalise pas qu'Agatha a autre chose en tête que le bien-être des petits. Et que derrière ce masque de perfection se cache une personnalité troublée prête à tout pour exercer sa dangereuse emprise...

Mon avis :

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Belfond pour l'envoi de cet ouvrage.

Lorsque j'ai reçu ce livre, je n'ai pas voulu en penser quoi que ce soit avant de le commencer et si la première de couverture ne m'attirait pas plus que ça, après avoir lu le résumé, j'étais bien tentée de le lire.

Du coup, c'est vraiment sans a priori que je l'ai commencé et j'étais impatiente de rencontrer cette fameuse "baby-sitter trop parfaite" et voir en quoi cela allait engendrer une "dangereuse emprise".

Si je dois bien avouer que la lecture s'est fait vraiment facilement et très rapidement puisque je l'ai lu en seule journée, je ne peux pas dire que l'histoire est transcendante.

Là où j'attendais davantage d'angoisse, d'interrogations à se poser, d'enquête éventuellement à suivre, je me suis vue avec un ouvrage qui traite essentiellement du mal-être d'une mère qui s'en veut de laisser ses enfants à une nounou pour pouvoir aller travailler et un mari qui s'interroge beaucoup sur son mariage.

En bref, des questions encore d'actualité que chacun/chacune s'est forcément posé à un moment ou un autre de sa vie et là, je l'avoue, j'ai longuement soupiré.

J'en ai eu plus qu'assez de "voir" Ruth se traiter de mauvaise mère, d'en vouloir à son mari de ne pas participer aux tâches ménagères ou ni de s'occuper des enfants à sa place, de se dire qu'elle devrait peut-être arrêter de travailler et profiter de ses enfants tant qu'ils ont besoin d'elle.

Je peux sincèrement la comprendre vu que je suis passée par là mais dans le sens contraire (de mère active je suis devenue depuis six ans maintenant une maman au foyer) et je dois bien avouer que toutes ses interrogations m'ont gonflée.

Si toutes les mères devaient s'abrutir de questions légitimes certes mais qui ne mènent à rien au final, les médecins auraient bon nombre de traitement anti-dépressifs à prescrire.

Le mari, lui, ne se pose pas tant de question sur ce sujet et le mal-être de sa femme l'exaspère au plus haut point. Il est totalement démuni face à cette mère qui aurait tellement aimer faire mieux que ce qu'elle fait.

Les personnages sont donc totalement démunis face à une situation qui les dépasse et à laquelle ils ne savent pas comment remédier. Et l'arrivée de cette nounou ne fera pas calmer les esprits, malheureusement.

On apprend assez peu de choses sur cette jeune fille et j'avoue là encore que j'aurais aimé que l'auteur se penche davantage sur elle et qu'elle dresse son ouvrage différemment. Ce n'est vraiment que progressivement que l'on comprend qu'elle aussi a un problème relationnel suite à des faits subis pendant son enfance.

Autant vous dire que je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à ces personnages. Ni les uns ni les autres ne m'ont vraiment touchée mis à part les enfants, Hal et Betty. Je me mettais plus à leur place dans cette famille totalement brisée et même si les idées prémédités de cette nounou sont pour le moins néfastes, il n'empêche qu'elle parvient à des miracles avec Hal. Ces réflexions sont justes et même si son personnage n'est pas exceptionnel, il n'en demeure pas moins qu'elle apporte beaucoup aux enfants.

En établissant mon avis, je me rends compte que même si je n'ai pas fait de cette lecture un moment remarquable, je dois admettre quand même qu'il pousse le lecteur à s'interroger sur le couple, l'identité de parents et ce que cela implique pour le bon développement des enfants. Hal représente d'ailleurs le parfait exemple, même si bien sûr nous sommes dans une fiction.

Alors oui je suis un peu déçue parce que j'attendais davantage par rapport à ce que la nounou comptait faire et que la fin est trop expéditive pour moi mais je pense sincèrement qu'il vaut le coup de s'y attarder le temps d'une lecture. Il faut aussi noter que c'est un premier roman et qu'il faut laisser sa chance aux jeunes auteurs. Alors, n'hésitez pas, si vous en avez l'occasion, à le découvrir pour me donner votre avis dessus.

lundi 5 mars 2012

La vallée des chevaux

Auteur : Jean M. Auel
Editions : Pocket (2003)
Nbre de pages : 699

Présentation de l'éditeur :
Passé la surprise et l'émerveillement suscités par Ayla, la jeune étrangère aux cheveux blonds qu'ils ont recueillie, les hommes du "clan de l'ours" ont pris peur de ses dons extraordinaires. Parce qu'elle prétend chasser comme les hommes, parce qu'elle sait rire et pleurer, éprouve des sentiments inconnus d'eux, parce qu'elle voudrait garder son enfant pour elle seule enfin, Ayla sera maudite et exilée. "Pars à la recherche de ton peuple, lui a dit Iza la guérisseuse. Va vers le nord, retrouve ton clan et un compagnon." Un long voyage solitaire commence, au bout duquel Ayla rencontre deux jeunes gens insouciants et aventureux. L'un d'eux est Jondalar. Comme elle, il est blond et ses yeux sont bleus.

Mon avis :

Voilà un peu plus d'un an que j'avais lu le tome 1, Le clan de l'ours des cavernes, et même si j'ai mis le temps avant de lire la suite, je me suis vraiment régalée à le découvrir.

Il m'a fallu toutefois un peu de temps pour tout me remettre en mémoire et notamment les personnages avec leur nom. Une fois que j'avais tout bien récupéré, je me suis laissée emporter par cet ouvrage qui a la particularité de nous faire suivre Ayla, d'un côté, et deux frères Cro-Magnon, Jondalar et Thonolan.

Si dans le premier tome on voyait les différences entre Ayla, femme de Cro-Magnon, et ceux du Clan qui l'ont recueillie, les néandertaliens, ici  JM Auel va donner à Ayla la faculté de progresser en tout.

A la suite de son bannissement du Clan, elle se retrouve seule et doit pouvoir subvenir à ses propres besoins de n'importe quelle manière. La difficulté réside dans le fait qu'on ne lui a pas appris à chasser, ni les dangers que cela comporte de tuer un animal quel qu'il soit. Ayla va donc faire un bon bout de chemin sans aide, sans compagnie d'aucune sorte mis à part celle d'un cheval qui deviendra une véritable amie pour elle.

Ensuite, nous faisons la connaissance de Jondolar et Thonolan qui eux font partie des hommes de Cro-Magnon et ont donc des capacités supérieures à celles qu'Ayal a acquises avec son Clan. Ils parlent, possèdent des armes plus élaborées pour chasser, procèdent à certains rites que l'on nous fait découvrir. C'est un monde très différent que j'ai beaucoup aimé aborder.

Du coup, je voyais où l'auteur voulait m'emmener et il me tardait de voir la rencontre en ces êtres identiques par leur "race" et si différents par leur éducation. Et lorsque cela arrive, c'est sensationnel, explosif et excellentissime à lire.

Là encore, JM Auel a su me scotcher à son ouvrage. J'ai adoré voir Ayla se rendre compte qu'elle n'est pas la seule en ce monde à être blonde, aux yeux bleus et la façon dont ses semblables la voit est tout simplement adorable.

On se prend tout simplement d'empathie pour ce personnage si fort et en même temps si fragile et il me tarde déjà de me programmer la lecture du tome 3, Les chasseurs de mammouths, pour savoir comment Ayla va réagir devant un peuple qui lui ressemble. Fini d'être seule dans une caverne, il est temps pour elle de découvrir un autre monde que celui qu'elle connaissait jusque là et ça me rend fébrile de savoir que j'ai encore de bons moments à partager avec elle.

Cette lecture s'est faite en commun avec Kincaid dont je vous invite à aller lire l'avis ICI.


jeudi 1 mars 2012

Lady Susan

Auteur : Jane Austen
Editions : Folio (2006)
Nbre de pages : 115

Présentation de l'éditeur :
Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question...
Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d'une aventurière, dans la lignée des personnages d'Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.

Mon avis :

Je ne suis pas une fan du roman épistolaire même si certains ouvrages dans le genre m'ont beaucoup plu comme "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" ou "84, Charing Cross Road" et pour lesquels je garde un excellent souvenir de lecture.

Du coup, lorsque le Blogoclub a proposé en thème le roman épistolaire, je n'avais pas vraiment de titre à proposer si ce n'est celui de Jane Austen, Lady Susan, puisque je l'avais vu à travers la blogosphère plusieurs fois et qu'apparemment c'était une valeur sûre. En tout cas, tous ceux qui l'ont lu, l'ont aimé.

Si je ne suis pas déçue que ma proposition ait été choisie, je garde une petite déception de ma lecture. Certes, la plume de Jane Austen est toujours aussi délicieuse à lire mais j'ai trouvé que l'ouvrage en lui-même était trop court et entrer dans l'histoire sur le fait accompli ce n'est pas du tout pour moi. Je m'explique.

On entre dans ce livre en lisant des lettres qui expliquent le comportement de Lady Susan et des agissements peu scrupuleux et indécents pour l'époque.

En premier lieu, j'ai eu du mal à saisir qui était qui et lorsque j'y étais parvenue, il m'a fallu comprendre ce que l'on reprochait exactement à cette chère Lady Susan. Bien entendu, au fur et à mesure que ma lecture progressait, Lady Susan ne m'a pas plu du tout.

Cette jeune veuve de 35 ans, bien conservée pour l'époque de ce qu'on nous en dit, fait tout pour se retrouver marier avec un bon parti. Autant dire qu'elle mettra tout en oeuvre pour y parvenir quitte à éloigner délibéremment sa fille de 16 ans au cas où celle-ci lui ravirait sa "proie".

Je n'aime pas du tout ce genre de personnage très égoïste. Et même si on peut accorder des circonstances atténuantes, personnellement je ne lui en donnerai pas.

J'ai vécu ma lecture comme un petit calvaire qu'il me tardait de terminer tant les agissements de Lady Susan me mettait mal à l'aise.

Je comprends qu'il me faille me situer dans l'époque pour comprendre ce qu'elle vivait et malheureusement je n'y suis pas arrivée. Je n'ai ressenti aucune empathie pour cette femme, contrairement à Catherine Vernon qui tente de régler le problème "lady Susan".

Tout ici n'est qu'intrigue amoureuse et papotages sur une femme qui n'est pas bien vu du milieu bourgeois. N'étant pas cancanière pour deux sous, ce genre de choses m'exaspère au plus haut point.

Je peux comprendre que d'un côté une femme souhaite se caser pour ne plus être dans le besoin, et je peux aussi comprendre que d'un autre, les proches de la future "proie" fasse tout pour contrer la première. Mais tout ça, ce n'est vraiment pas pour moi.

En bref, ce fût une lecture passablement appréciée par le thème abordé ici par Jane Austen mais, et heureusement pour moi, je me suis délectée de la plume toujours aussi délicate de l'auteur. Il me fallait bien une petite compensation quelque part.

Je file maintenant voir les avis de mes copinautes chez Sylire.