lundi 31 octobre 2011

Les cerfs-volants de Kaboul (livre graphique)

SORTIE EN LIBRAIRIE LE 3 NOVEMBRE 2011


Auteur : Khaled Hosseini
Illustrateurs : Fabio Celoni & Mirka Andolfo
Editions : Belfond (2011)
Nbre de pages : 134

Quatrième de couverture :
Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible.
Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n’esquissera pas un geste pour sauver son ami.
Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.

Vendu à 23 millions d’exemplaires à travers le monde, traduit en 54 langues, en tête de toutes les listes de best-sellers, le livre culte de Khaled Hosseini est aujourd’hui adapté en roman graphique. Une autre manière de découvrir ou de redécouvrir une déchirante histoire d’amitié et de trahison avec, en arrière-plan, la chronique d’un pays tourmenté : l’Afghanistan. 

Mon avis :

J'ai lu le roman proprement dit il y a de cela 3 ans (mon avis ici) et j'en garde toujours un souvenir mi-figue mi-raisin. Je n'avais pas vraiment accroché à cette histoire tout simplement parce que j'ai beaucoup de mal à lire des romans se situant dans ces pays orientaux.

J'avais eu d'ailleurs du mal à lire Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra qui reste l'unique livre de l'auteur que j'ai lu.

Impossible pour moi d'arriver à me détendre et à prendre du plaisir dans ce genre de lecture.

Du coup, lorsque j'ai trouvé cet ouvrage dans ma boîte aux lettres j'ai été enchantée que les Editions Belfond me fasse confiance pour me transmettre un livre en avant-première sans l'avoir sollicité et en même temps j'ai profondément stressé.

Recevoir des services presse c'est quand même un engagement vis-à-vis de l'éditeur : lecture dans les temps autant que faire ce peut et rédaction d'un avis le plus concis possible. Mais quand en plus il s'agit d'un ouvrage déjà lu et sur lequel je n'avais pas spécialement accroché, ce fût un pari osé.

Et pourtant, le côté graphique m'a finalement rassurée et ma relecture a été plus facile que ce que je pensais.

En effet, si dans le roman à proprement parler j'avais eu du mal sur certains passages (que je ne vous citerai pas pour ne pas spolier), ici ce fût beaucoup plus simple. Les illustrateurs ont forcément coupé certains moments du livre ou les ont abrégés ce qui rend l'ouvrage plus digérable, si je puis dire.

Je ne suis pas non plus une friande des romans graphiques parce que je suis tellement pointilleuse sur la qualité des dessins que je n'ai pas vraiment aimé ceux qui sont peints ici. Malgré tout, cela n'enlève en rien à la qualité du livre du point de vue de l'histoire. L'essentiel y est et on perçoit davantage la haine, les doutes, les non-dits des personnages et les conséquences que cela entraîne.

Je pense avoir mieux perçu certaines choses par ce roman graphique que lors de ma première lecture (ou alors est-ce dû à la relecture ??).

En somme, je ne regrette pas d'avoir ouvert à nouveau ce livre de Khaled Housseini. Je l'ai trouvé tout aussi poignant que le roman de base voire même plus tenant les images qui servent d'appui à l'histoire. Je l'ai vécu différemment et ce fût une belle expérience que je tenterai de renouveler si j'en ai l'occasion.

Si au départ je n'étais pas très portée sur les romans illustrés, je dois bien avouer que ces derniers apportent un plus à l'ouvrage, à l'histoire et au message que l'auteur souhaite passer.

Je remercie les Editions Belfond pour cet envoi qui m'a fait voir d'un oeil nouveau ce genre de roman.

jeudi 27 octobre 2011

Les étoiles du Pacifique

Auteur : Nancy Cato
Editions : Belfond (2011)
Nbre de pages : 706

Présentation de l'éditeur :
De la sauvage Tasmanie aux rivages du Pacifique sud, une fresque grandiose, véritable épopée qui retrace plus d'un siècle d'une histoire australienne faite d'aventures, de passions et de tourments. La redécouverte d'une saga inoubliable par l'une des signatures majeures de la littérature australienne. Eldorado pour certains, bagne et tombeau pour d'autres, l'Australie du début du XIXe siècle revêt bien des formes pour les pionniers qui débarquent sur ses rives. Parmi ces colons de la première heure venus tenter leur chance sur cette terre du bout du monde, les Forbes, les Brown et les King. En eux, une même énergie vitale, un même rêve fou : plier cette nature hostile et sauvage à leur volonté. Colonisation des territoires aborigènes, ruée vers l'or, guerres mondiales... Au gré des blessures et des drames, ces trois familles vont forger leur histoire. Et c'est dans ce passé tumultueux que leur descendante, la belle et indépendante Maggie, puisera la force d'affronter les obstacles et d'unir son destin à celui de son pays...

Mon avis :

Qu'il est difficile de faire une chronique lorsque l'on n'a pas du tout accroché à un bouquin. Ou du moins, lorsque la lecture devient une véritable torture au fur et à mesure que l'on progresse.

Pourtant, au départ, tout avait bien commencé.

On démarre en 1824 et on fait la connaissance de la première famille Forbes qui décide de s'installer dans ce pays encore inconnu et hostile qu'est l'Australie. On suit alors leur installation et les difficultés de vivre dans une telle contrée où la chaleur écrasante  met à mal ces nouveaux colons.

Nous rencontrerons aussi James Brown, bagnard condamné à la déportation en Australie suite à l'insurrection ratée de Toronto. C'est un "patriote canadien" qui pensait que son pays était prêt à l'indépendance et refusait le joug anglais. Il devra, lui aussi, se faire une place dans ce nouveau pays mais avec un handicap important puisqu'il devra d'abord être grâcié avant de pouvoir mener sa vie librement.

De ce fait, j'ai été totalement imprégnée par l'ambiance et les difficultés que ces hommes et ces femmes subissaient dans leur vie quotidienne : l'aridité des lieux, les problèmes de conservation des denrées alimentaires, faire vivre le bétail mais surtout sa famille.

J'ai vraiment vécu avec eux tout ce que la construction d'un tel pays demande d'efforts et de privations. Ce fût vraiment un plaisir à lire et découvrir cette partie de l'ouvrage.

Mais voilà. Le livre est scindé de telle manière que j'ai, petit à petit, perdu l'intérêt à le lire et à suivre les descendants de ces premiers colons.

En effet, chaque partie se consacre aux descendants des premiers et même si l'on reste dans les mêmes familles, j'avais l'impression de vivre des histoires différentes à chaque fois puisque nous vivons seulement le rêve que chacun souhaite réaliser : les premiers de s'installer correctement et d'aboutir à suffisamment d'argent et de nourriture pour assurer à leur descendance une vie correcte; un autre sera d'assouvir sa soif de l'or; le dernier de devenir un coureur automobile professionnel.

Je n'ai pas trouvé de lien suffisant entre chaque partie pour réellement m'intéresser à ces familles.

On les suit, les uns et les autres, dans leur existence paisible ou pas; on voit les difficultés que certains rencontrent et comment ils les règlent. Malheureusement, je suis restée la plupart du temps en dehors de toutes ces vies.

La dernière et cinquième partie a été d'ailleurs la plus indigeste. Je ne supportais plus le personnage de l'héritier qui devient capricieux et se moque totalement de ce qu'on peut lui dire.

Bien sûr, il tient du caractère de ses ancêtres : fort, borné et prêt à tout pour y parvenir. Mais dans un contexte politique, historique et géographique totalement différent (l'Australie du milieu du XXème siècle n'est pas du tout la même que celle du XIXème), j'ai trouvé que ça ne collait pas à ce que j'attendais de l'ouvrage.

Et je crois que le problème réside là : je ne m'attendais pas à une saga de ce genre. Je pensais sincèrement que l'on suivrait deux familles pendant plus d'un siècle dans un pays où tout était à faire et où ces deux familles se battraient pour le pouvoir ou quelque chose de ce genre là. Dans la veine de Emma Hart dans L'espace d'une vie de Barbara Taylor Bradford.

On est très loin du petit roman à l'eau de rose où l'on se bat pour monter son empire. Et si j'ai aimé le tout début et quelques passages ici et là (notamment lorsque l'une des descendantes part en Inde), dans la globalité je reste déçue par mon choix de lecture.

Il faut savoir que cet ouvrage est une réédition par les Editions Belfond vu qu'il était déjà paru dans les années 1985.

Cela m'a donc permis de le découvrir même si je n'en garderai pas spécialement un bon souvenir. Il a été pour moi difficile de le terminer, lourd à suivre par moment et malheureusement je ne me suis attachée à aucun personnage en particulier vu que l'on passe d'un personnage à un autre à chaque partie du livre. C'est vraiment dommage.

Je remercie les Editions Belfond pour l'envoi qu'ils ont fait à ma demande même si, cette fois-ci, je fais chou blanc.

vendredi 21 octobre 2011

Fablehaven (T5)

Titre : La prison des démons
Auteur : Brandon Mull
Editions : Nathan (2011)
Nbre de pages : 598

Présentation de l'éditeur :
Après des années de complot, le Sphinx, chef de la maléfique Société de l'Etoile du Soir, est près de s'emparer de la clé de la prison de Zzyzx, où sont enfermés les pires démons. Kendra, Seth et les Chevaliers de l'Aube doivent à tout prix l'en empêcher. Si cette prison légendaire est ouverte, un chaos terrifiant envahira la planète.

Mon avis :

J'ai terminé cet opus et donc la saga il y a quelques jours et je dois dire que j'ai été très agréablement surprise parce qu'il m'était (encore une fois) difficile de le lâcher.

On vit ici les derniers instants de Fablehaven. La réserve est en danger depuis quelques tomes mais là le Mal prend le dessus et on est loin d'un règlement facile du problème.

On entre directement dans l'action puisque l'ouvrage commence exactement au même moment où se termine le tome précédent.

Du coup, il n'y a aucun temps mort.

Le but, ici encore, est d'arriver à récupérer les artéfacts manquants avant la Société pour éviter que la prison des démons ne soit ouverte et le Mal éparpillé à travers le monde.

C'est une véritable course contre la montre où chacun devra trouver la force et le courage pour se battre contre des adversaires qui n'hésiteront pas à tuer pour parvenir à leur fin.

Et des pertes, malheureusement, il y en aura. Et ces passages là ont été très émouvants.

Ce dernier tome est excellent surtout qu'il nous révèle encore de biens merveilleux personnages que j'ai adoré rencontrer (Bracken par exemple ou aussi les astrids que l'on découvre vraiment en fin d'ouvrage et qui m'ont fait rêver).

J'ai retrouvé Seth avec beaucoup d'enthousiasme et alors que jusque là Kendra me fascinait, je l'ai trouvée plutôt mise en retrait. Elle est tellement surprotégée qu'elle n'agit quasiment pas. Sur la seconde partie de l'ouvrage, elle ne fait pas grand'chose, contrairement à son frère. Il faut dire aussi que ce dernier a une dette à payer. Mais là, je n'en dirai pas plus.

On entre donc totalement dans la phase finale avec cet opus et on passe un très bon moment avec. Malgré tout, le combat en fin d'ouvrage m'a paru un peu trop facile. J'aurais aimé un peu plus de suspense. Je n'oublie pas bien sûr que nous restons dans de la littérature jeunesse et que ce qui convient à des enfants peut gêner un peu les adultes. Mais quand même, un peu moins de facilité aurait eu au moins le mérite de mettre un peu plus de surprise  et d'adrénaline au lecteur. Ce qui ne fût pas le cas pour moi.


Alors faut-il découvrir ou pas cette série Fablehaven ?
Oui sans aucun doute possible. Si le premier tome fait un peu trop jeunesse à mon goût, il n'en demeure pas moins qu'au fur et à mesure que l'on progresse dans l'aventure, les personnages prennent de la profondeur et deviennent de plus en plus intéressants. Du coup, il ne faut pas simplement s'arrêter au premier tome mais bien persévérer dans cette découverte livresque. C'est une littérature jeunesse qui a ses défauts mais sur lesquels on passe très largement outre parce que le merveilleux l'emporte haut la main. Des fées, des astrids, des dragons, des satyres, des golems, des monstres... Il y a tout ce qu'un enfant peut rêver dans une histoire et tout ce qu'un adulte souhaite garder dans son coeur pour rester lui aussi, le plus longtemps possible : un enfant que l'on fait rêver avec des belles histoires.

Un grand merci aux Editions Nathan pour m'avoir permis la lecture de cet ouvrage.

vendredi 14 octobre 2011

Fablehaven (T4)

Titre : Le temple des dragons
Auteur : Brandon Mull
Editions : Nathan (2011)
Nbre de pages : 540

Présentation de l'éditeur :
Si la société de l'Etoile du Soir s'empare des artefacts cachés à travers le monde, clic plongera l'humanité dans le chaos. Les gardiens de Fablehaven, refuge de créatures magiques, doivent absolument l'en empêcher. Rendra a appris qu'un de ces objets est dissimulé clans une réserve australienne. Pour y accéder, il faut d'abord s'introduire à Wyrmroost, sanctuaire de dragons interdit aux humains. Accompagnés de leurs amis, Kendra et son frère Seth tentent alors l'impossible : pénétrer le temple des dragons, récupérer l'artefact... et rester en vie.

Mon avis :

Le temple des dragons est pour l'instant le meilleur tome de la série ! Il y a de tout : de l'action, du suspense, des rebondissements.

A aucun moment, le lecteur n'est épargné. Dès le début, l'action est mise en place. Les personnages sont malmenés et nous aussi. J'ai tout simplement adoré.

On poursuit la quête avec Seth et Kendra qui doivent trouver l'ensemble des artéfacts pour que la Société de l'Etoile du Soir n'y mette pas la main dessus et prenne le contrôle du Monde.

On voit apparaître de nouveaux personnages et de nouveaux éléments magiques mais surtout on entre dans le temple des dragons et là, que vous me croyez ou non, il faut bien retenir sa respiration car du début à la fin on se demande comment tout ça va finir par se terminer.

Parce que, finalement, si les trois autres ouvrages étaient quelque part convenus, celui là ne l'est pas. L'auteur, par une imagination débordante, n'hésite pas à titiller son lecteur.

On ne sait jamais ce qu'il va arriver et j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle donne.

Je ne me suis plus vraiment sentie dans une lecture jeunesse (à quelques menus détails près). J'étais oppressée, excitée, soucieuse de savoir ce qui allait arriver. Du coup, les pages filaient d'elles-mêmes.

Mais ce que j'ai le plus apprécié c'est le binôme que forme Seth et Kendra. Leur complémentarité m'a soufflée. Je me suis dit : "mais oui bien sûr. Comment n'y ai-je pas pensé avant ?"

L'auteur m'a vraiment bluffée et j'en veux encore !

Si jusque là j'avais apprécié cette série, je peux maintenant avouer que je l'adore grâce à cet opus là qui m'a amenée très loin dans la découverte de ce monde fantastique et de l'imagination encore plus spectaculaire de Brandon Mull et maintenant il ne me tarde qu'une chose : me plonger dans le tome 5 pour connaître la fin de tout ça. La Société de l'Etoile du Soir n'a qu'à bien se tenir !

Un grand merci aux Editions Nathan pour m'avoir permis de poursuivre cette série fabuleuse.

mercredi 12 octobre 2011

L'héritage

Auteur : Katherine Webb
Editions : Belfond (2011)
Nbre de pages : 421

Quatrième de couverture :
L'Ouest américain au début du XXè siècle et la vieille aristocratie anglaise de nos jours, deux époques pour évoquer le destin d'une famille brisée par les non-dits. Un premier roman à l'écriture délicate, dans la lignée d'une Kate Morton ou d'une Maggie O'Farrell.
Quand elles étaient enfants, Erica Calcott et sa soeur Beth passaient toutes leurs vacances à Storton, le manoir de leur grand-mère Meredith. Jusqu'au jour où leur cousuin Henry disparaît, brisant d'un coup la famille et le plongeant Beth dans une intense dépression.
Vingt-cinq ans plus tard, Meredith vient de mourir et les soeurs Calcott reprennent le chemin de leur enfance. Tandis que Beth s'enfonce davantage dans la souffrance, Erica entreprend de trier les affaires de leur aïeule et tombe sur une photo de leur arrière-grand-mère Caroline avec un petit garçon dans les bras. Qui est-il ? Et, surtout, qu'est-il devenu ?
Erica décide de fouiller l'histoire de ses ancêtres, et notamment celle de Caroline. Elle est loin d'imaginer qu'elle s'apprête à mettre au jour leur véritable héritage, un secret si douloureux que quatre générations plus tard, les soeurs Calcott en portent encore le fardeau.

Mon avis :

Ce nouvel opus des Editions Belfond qui sort ce mois-ci dans les librairies ravira les inconditionnels des secrets familiaux.

J'ai lu ce livre en seulement 3 jours tant la plume de l'auteur et l'histoire donnent l'envie de tourner les pages sans s'arrêter.

Dès le prologue, Katherine Webb nous met dans l'ambiance en nous faisant participer à un acte qui chamboulera toute la vie d'une famille et des générations qui suivront.

J'ai été totalement imprégnée par ce drame qui se jouait sous mes yeux et je n'avais qu'une hâte : connaître le fin mot de l'histoire.

La narration se jouera sur deux périodes :
- l'une se tiendra tout au long de la vie de Caroline Calcott, l'arrière-grand-mère de Beth et Erica qui héritent du manoir familial au décès de leur grand-mère. De ce fait, de 1902 jusqu'aux recherches que mènera Erica, nous découvrirons les joies et les peines de Caroline.
- parallèlement à cette narration faite par l'auteur, Erica elle-même nous racontera la façon dont elle et sa soeur percevait Storton Manor (le manoir dont elles ont hérité) pendant leur enfance ainsi que les souvenirs qu'elle garde du fameux jour où son cousin Henry a mystérieusement disparu. Erica n'était âgée que de 8 ans lors de cette disparition et n'en garde donc qu'un souvenir très flou.

De vous à moi, je dirai que si j'ai totalement été envahie par l'histoire de Caroline qui m'a insufflé des émotions très fortes, je l'ai été beaucoup moins concernant l'enfance de Beth, Erica et Henry et de cette fameuse disparition.

Caroline est en effet un personnage qui donne dès le départ de l'empathie. Il ne peut pas en être autrement. C'est une jeune fille élevée par sa tante après le décès prématuré de ses deux parents et faisant partie de l'aristocratie, elle n'a pas d'autre choix que de suivre les règles de bonne conduite. Pourtant, tout ceci la pèse et le manque d'amour et d'affection n'arrangent pas les choses avec sa parente.

Je me rends compte qu'il est très difficile d'en parler sans dévoiler ne serait-ce qu'une petite parcelle de la vie de Caroline. Mais si je le faisais, je vous enlèverais le plaisir de la découverte.

Je pense que la seule chose dont vous ayez besoin de savoir c'est que Caroline est une jeune fille puis une femme très attachante. Elle fait des choix difficiles. Elle n'est jamais sûre de faire les choses correctement; elle doute tout le temps. J'ai vraiment eu le sentiment qu'elle était comme une enfant qui avait besoin d'un soutien permanent pour acquérir la confiance qui lui manque tant.

J'ai vraiment vécu ma lecture la concernant avec beaucoup d'attention et quelque part de l'amour qu'elle n'avait jamais reçu. J'avais envie de donner, de partager, de lui montrer tout ce qu'elle ne savait pas. Je voulais vraiment qu'elle s'en sorte et qu'elle prouve quelle femme elle était.

C'est d'ailleurs pour cette raison, je pense, que j'ai été moins accrochée à la narration concernant Beth et Erica. Parce qu'en fait, ce livre ne compte pas un mais deux secrets dont Erica va tenter de percer les mystères.

Si le premier, celui de Caroline, me tenait à coeur, le second, celui qui entoure la disparition d'Henry, ne m'a pas plus intéressée que ça.

Pourtant, il met à mal ces jeunes femmes et n'est donc pas sans conséquence mais j'ai trouvé qu'il n'était pas primordial pour moi. Peut-être parce que je me doutais de ce qui s'était passé.

Il est indéniable que L'héritage mérite d'être lu et connu parce que pour un premier ouvrage de l'auteur il est prenant et très bien écrit, avec des passages qui ne manquent pas de mettre la larme à l'oeil.

Si vous aimez les belles histoires, bien écrites avec des personnages qui vous accrochent, je n'ai qu'un conseil à vous donner : offrez-vous le !

La fin n'est pas celle à laquelle je pensais et j'ai eu une boule au fond de la gorge mais il laisse quand même un espoir pour ces descendantes de la famille Calcott qui n'est pas négligeable.

Un grand merci aux Editions Belfond pour cette jolie lecture.

lundi 10 octobre 2011

Les monarchies divines (T1)

Titre : Le voyage d'Hawkwood
Auteur : Paul Kearney
Editions : du Rocher (2004)
Nbre de pages : 370

Présentation de l'éditeur :
Les différents royaumes qui gouvernent le monde sont entrés en guerre. Aekir, la grande cité ramusienne, vient de tomber sous le joug de l'armée du sultan Aurungzeb. La ville est en flammes, des milliers d'habitants fuient la guerre et s'exilent aux quatre coins des Cinq Monarchies. À Hebrion, le roi Abeleyn IV est de plus en plus inquiet de la place prise par les Inceptines, ordre religieux fanatique, qui veulent éliminer toute trace de magie sur le monde. Le mage Bardolin va prendre sous son aile une jeune lycanthrope et tenter de survivre à la folie de l'Église. Enfin, revenant à Abrusio à bord de sa caravelle, le noble Hawkwood va voir toute une partie de son équipage arrêtée. Sa seule chance de survie est d'accepter le marché que lui propose un cousin du roi : aller à la recherche du continent légendaire qui se trouverait de l'autre côté des mers. Son équipage : les magiciens et les sorciers devenus indésirables dans la cité. Le seul problème est que personne n'est jamais revenu vivant de ce périple impossible. Fresque épique en cinq volumes, écrite d'une plume particulièrement raffinée, Les Monarchies divines raviront tous les amateurs d'une fantasy mature, puissante et ténébreuse.

Mon avis :

Appel à tous les fans du genre fantasy, ce livre est fait pour vous ! Je l'ai terminé voilà maintenant quelques jours et je garde un souvenir tenace et enchanteur de ma lecture. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi sans être trop longue... même si ça risque d'être dur.

Tout d'abord, l'histoire.

Nous avons trois orientations bien distinctes de l'ouvrage :
- le pays ramusien est en proie à une terrible guerre menée par les pays orientaux en vue de sa conquête. Le sultant Aurungzeb déploie une armée conséquente pour parvenir à ses fins. On suit cette guerre de très près avec une écriture claire mais très détaillée sur l'ensemble des combats qui font rage tant du côté d'Aekir que dans les autres régions qui l'entourent.
- Abeleyn, le souverain de l'Empire Hebrion, vit le terrible moment de la chute d'Aekir mais il doit en plus faire face à un autre problème à l'intérieur même de son pays : le pontife est déclaré mort et son successeur n'a de cesse de vouloir arrêter et condamner tous les dweomers (sorciers, mages) qui se trouvent dans ce royaume. C'est le début d'une guerre pour asseoir son pouvoir contre le souverain en place. L'Eglise, par les Inceptines, militaires à la solde de cet Ordre, purge tout simplement les maudits.
- Parallèlement à ça, Abeleyn accepte que son cousin, Murad, fasse une expédition vers l'Ouest afin de conquérir de nouvelles terres. Pour cela, il enverra deux caravelles dont l'équipage sera essentiellement composé de soldats, de dweomers, de marins et d'animaux. Tout est mis en oeuvre pour cette conquête mais bien des périples se passeront durant ce fameux voyage.

Voilà de quoi il en retourne. Voilà sur quoi j'ai passé près de 15 jours pour seulement 370 pages à lire. Mais ce fût un vrai régal.

Le prologue nous plonge de suite dans l'ambiance puisque nous nous retrouvons sur un navire apparemment totalement abandonné par son équipage lorsqu'un autre navire l'accoste. D'ailleurs, l'auteur n'ira pas par quatre chemins en le nommant : le navire de la mort. Il était sensé parcourir l'océan de l'ouest afin de trouver de nouvelles terres à conquérir et voilà que tout l'équipage a disparu mystérieusement à l'exception de son capitaine que l'on trouve dans une situation bien délicate dans sa cabine...

Après avoir lu ces quelques pages, je me suis dit que je ne commençais pas un roman fantasy mais plutôt un fantastique voire peut-être un horreur. Cela m'a ébranlée de prime abord mais terriblement intéressée pour connaître la suite.

Et puis la lecture du premier chapitre a été lent, difficile et plutôt laborieux parce qu'il m'a fallu totalement entrer dans l'histoire, connaître les personnages, les Cinq Royaumes (Hebrion, Almark, Perigraine, Astarac et Torunnie), les différentes affectations des uns par rapport aux autres. (qui étaient les souverains de quel royaume, quel était le mage de qui...). De plus, j'essayais de faire une corrélation avec ce que cela  aurait été dans notre Histoire pour appréhender totalement ce que je lisais.

L'Inquisition me venait forcément en mémoire lorsque l'auteur parlait des Inceptines ou même du nouveau pontif et de ses objectifs, même si ici nous sommes dans un contexte fantastique. Le rapprochement est difficile à ne pas être fait.

Les personnages, eux, sont d'un charisme extraordinaire. Tous tels qu'ils sont,  sont sublimissimes. On s'y attache forcément. On les suit avec intérêt et passion. Leur histoire devient la nôtre. Il est impossible de ne pas trembler, stresser, angoisser ou hurler de rage selon les situations dans lesquelles on se trouve au cours de la narration.

L'écriture de Paul Kearney est dense, fouillée et très détaillée. C'est certes difficile à suivre par moment et très complexe mais il n'empêche qu'elle nous permet d'entrer totalement dans le contexte, dans ce qu'il dénonce. On fait partie de l'intrigue comme n'importe quel autre personnage du livre.
Je suis encore dans l'ambiance de ce tome alors que je l'ai quitté il y a maintenant quelques jours. C'est dire comme il accroche, comme il marque.

Je ne peux donc que vous conseiller ce livre pour peu que vous vous intéressiez à la fantasy mature. C'est vraiment le premier ouvrage dans ce genre que je lis. Je m'étais jusque là contenter de livres plus faciles dans le genre mais je ne regrette aucunement ma découverte et j'en remercie pour ça mon cher voisin qui est un fana de fantasy de ce style.

vendredi 7 octobre 2011

Fablehaven (T3)


Titre : Le fléau de l'ombre
Auteur : Brandon Mull
Editions : Nathan (2010)
Nbre de pages : 473

Présentation de l'éditeur :
Un nouveau péril menace le sanctuaire secret de Fablehaven, le refuge des créatures fantasmatiques dont les grands-parents de Kendra et Seth sont. les gardiens. Un terrible fléau se répand à travers le domaine, transformant ses habitants en êtres maléfiques. Mais qui est à l'origine de ce mal ? Et qui pourrait sauver la réserve ? Seth et Kendra doivent agir vite avant que le Fléau de l'Ombre n'ait définitivement plongé le sanctuaire dans le chaos. Mais des traîtres au service de la Société de l'Étoile du Soir sont parmi eux...

Mon avis :

Cela faisait plusieurs semaines que j'avais très envie de me replonger dans l'univers fantastique de Fablehaven. Après bien des déconvenues pour mettre la main sur le tome 3, j'ai pu enfin m'y remettre et j'ai été encore une fois conquise par l'atmosphère féérique de cette série.

Nous retrouvons donc Seth et Kendra au même moment où nous les avions quittés dans le tome 2. Les vacances d'été sont presque terminées et ils vont devoir quitter la réserve alors même qu'une terrible menace pèse encore sur elle et ses habitants.

Je vais vous avouer tout de suite que si j'ai été excitée de retrouver tous ces personnages et les lieux magiques que sont Fablehaven, il n'en demeure pas moins que j'ai eu quelques difficultés à me rappeler qui était qui (mis à part Ruth et Stan qui sont les Grands-Parents des enfants). S'agissant de Tanu, Coulter, Warren et Dale ce fût un peu plus compliqué et j'ai même cru à un moment donné devoir reprendre le tome 2 pour tout me remettre en mémoire. Il faut dire que plusieurs mois se sont écoulés entre la lecture du tome 2 et du tome 3.

Heureusement, ce ne fût pas le cas puisque quelques infos données ici ou là m'ont permis de tout remettre en place. Merci Monsieur l'Auteur.

Après coup, j'ai pu totalement m'accaparer ce nouveau tome même si j'ai trouvé certains passages un peu longs.

Malgré tout, on en apprend un peu plus sur les capacités magiques qu'acquièrent Seth et Kendra et qui leur apportera de quoi régler le souci qui nous est donc posé ici.

De nouveaux être maléfiques apparaissent, des bons aussi. On fera même la connaissance des anciens gardiens de Fablehaven et on en apprendra un peu plus sur l'histoire de la réserve.

C'est un ouvrage qui se lit bien et vite mais qui garde un peu trop la même structure que les autres : on sait forcément comment ça va se terminer. C'est le petit bémol de cette série.

Mais même si certains éléments sont perceptibles, il n'en demeure pas moins que l'intérêt est là et qu'il ne faillit à aucun moment pendant la lecture. Seth et Kendra sont toujours aussi attachants et deviennent même de plus en plus intéressants tenant leurs nouvelles aptitudes au fur et à mesure qu'ils progressent dans les tomes et rien que ça, cela donne très envie de continuer cette saga merveilleuse.

Oui merveilleuse parce qu'elle nous permet de garder une âme d'enfant en côtoyant des êtres qui nous font rêver et ça ça n'a pas de prix !

D'autres avis sur ce tome sont regroupés sur la fiche du livre :


De plus, ce livre entre dans le cadre de mon challenge "Magie et sorcellerie" et le clôture !

mardi 4 octobre 2011

La confrérie de la dague noire (T1)

Titre : L'amant ténébreux
Auteur : JR Ward
Editions : Milady (2010)
Nbre de pages : 576

Présentation de l'éditeur :
Une guerre fait rage à l'insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. A sa tête, Kolher, leader charismatique et implacable... L'un de ses plus fidèles guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c'est à Kolher qu'il incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien...

Mon avis :

Tout a commencé lorsque j'ai entendu parler de cette série bit-lit et alors même que je n'étais pas plus intéressée que ça. Oui, vous le savez, moi et la bit-lit nous n'étions pas très copines.

Oui mais voilà à force d'en entendre parler et parce que j'ai eu l'opportunité de le lire avec une traduction différente (mais non officielle), j'ai voulu voir un peu de quoi il en retournait.

Et bien mal m'en a pris car j'ai été totalement conquise tant par l'histoire que par les personnages qui la composent.

En effet, La confrérie de la dague noire ne fait pas partie de ces séries bit-lit qui n'ont pas d'intrigue intéressante et de personnages trop caricaturés comme La communauté du sud, pour ne pas la nommer.

Ici, vous aurez tout ce que vous voudrez pour passer un sacré bon moment avec une histoire de vampires hors norme et des personnages que vous vous souviendrez très longtemps après avoir fermé cet opus.

Mais parlons d'abord de l'histoire.

J'ai totalement adhéré au fait qu'ici nos vampires ne se nourrissent pas du sang humain mais de leur compagne/compagnon qui est plus énergétique pour eux.  Les vampires sont là pour combattre les lessers (ou non-vivants ou encore humains sans âme) qui ont pour objectif de détruire radicalement les buveurs de sang.

Du coup, on apprend que cette fameuse Confrérie est là pour combattre l'ennemi qu'est le lesser et forcément ces derniers combattront qui se mettra en travers de leur route. Autrement dit, entre vampires et lessers c'est la guerre et ils n'iront pas de main morte les uns comme les autres.

L'histoire est donc intéressante, captivante et accrocheuse parce qu'elle sort de l'ordinaire (en tout cas par rapport à ce que j'avais pu lire dans l'autre série bit-lit).

De plus, les personnages sont hypers attachants même si pour ma part le côté sexy ne m'a pas plus fait frémir que ça. C'est davantage l'attachement entre Warth (Kohler dans la version officielle) et Beth qui m'a vraiment plu mais aussi la solidarité au sein de la Confrérie.

On sent que Warth ressent de plus en plus de sentiment pour sa "femelle" (ben oui on est quand même dans une saga bit-lit donc les termes animaliers sont de rigueur même si ça me fait un peu grincer des dents). Quant à Beth, elle va découvrir ce monde vampirique en même temps que nous puisqu'elle est mi-humaine mi-vampire, ce qui la rend touchante et intéressante.

Bien entendu, la Confrérie ne serait rien sans les acolytes de Warth qui ont tous quelque chose à nous raconter. Pour certains, on en apprend un peu plus dans ce premier tome, pour d'autres il faudra attendre un peu.

Mais d'ores et déjà, je peux dire que Thorment fait partie de mes chouchoux et je trouve que Zadist malgré son côté bourru cache bien des choses.

Bien entendu, cet ouvrage ne serait rien sans les scènes de sexe que nous met l'auteur mais je dois bien avouer que ça s'inclut tellement bien dans le contexte de l'ouvrage, dans l'histoire qu'on nous raconte, que ce n'est pas pour déplaire au lecteur. Ca coule de source.

Tout s'imbrique parfaitement : intrigue, personnages, scènes de combat ou de sexe.

Rien n'est mis au hasard. Tout est parfaitement contrôlé et dans un style agréable à lire.

En somme, cette lecture fût une révélation car elle m'a fait découvrir que la bit-lit ce n'est pas que du sexe et des histoires banales de vampire. C'est bien plus que ça et tant mieux. Il ne me reste maintenant qu'à poursuivre cette saga avant de me lancer dans d'autres qui, je l'espère, m'accrocheront tout autant.

lundi 3 octobre 2011

Instinct 1

Auteur : Vincent Villeminot
Editions : Nathan (2011)
Nbre de pages : 372

Présentation de l'éditeur :
Tim ne garde qu'un souvenir troublant de l'accident. Quand il a repris conscience, il était une bête féroce, avide de chasse et de sang. A-t-il rêvé ? Ce n'est pas l'avis du professeur McIntyre, psychiatre singulier, qui l'emmène dans son institut de recherche où vivent d'autres initiés, tous sujets à des métamorphoses animales. C'est là que Tim rencontre Shariff et surtout Flora, une jeune fille séduisante et insaisissable...
 
Mon avis :
Après plusieurs lectures "adultes", j'ai eu besoin de replonger dans la littérature jeunesse et de me faire "frissonner" en même temps (si si je vous assure que c'est possible !).

J'avais un peu peur qu'après mon coup de coeur avec "Les ailes de l'ange", la difficulté à entrer dans une nouvelle histoire soit là. En général, on est encore sous le choc de ce qu'on a lu et pas forcément prêt à lire autre chose.

Mais mon intrusion dans "Instinct" s'est faite tout simplement, d'elle-même, même si au départ j'ai eu un peu de mal notamment parce que l'action met du temps pour se mettre en place.

Comme le précise la présentation de l'éditeur, nous faisons connaissance avec Tim qui, après avoir récupéré son frère à l'aéroport avec ses parents, subit un grave accident de voiture dont il ne se souvient que de quelques bribes.

Les seules choses dont il se rappelle sont un cri perçant, une lumière aveuglante et l'impression d'être un ursus arctos horribilis, autrement dit un grizzly et d'avoir un besoin de chasser, tuer pour apaiser cet instinct.

Bien entendu, une fois conscient, tout cela lui paraît irréel et ce n'est que grâce au Dr McIntyre que la lumière se fera et qu'il appréhendera ce qu'il est vraiment.

Tout au long de l'ouvrage, nous suivrons donc Tim dans sa découverte de ce qu'il est et surtout de l'acceptation de son état.

Si j'ai trouvé la première partie un peu longuette, il n'en demeure pas moins qu'arrivée à la deuxième puis à la troisième partie, les pages se tournaient toutes seules et il me tardait de retrouver Tim et ses compagnons de route dans ce "centre" où le Dr McIntyre l'a emmené.

On découvre tout un monde de lycanthropie mais surtout une prise de conscience que le professeur confesse à Tim et qui donne une réelle dimension surnaturelle à l'ouvrage :
"(...) voici ce que nous pensons : chaque être humain est porteur d'une métamorphose, et d'une seule. La plupart des êtres humains ne la vivent jamais, parce qu'ils ne vivent jamais l'évènement fondateur, le contact avec leur animal métamorphique - la morsure. Et peut-être beaucoup d'autres vivent-ils ce contact, mais n'ont-ils jamais l'occasion d'expérimenter l'évènement déclencheur, la luxna." (p. 69)
Bien sûr, on reste dans de la pure fiction mais j'ai beaucoup aimé cette explication du Docteur et grâce à cela, mon intérêt pour l'ouvrage s'est fortement aiguisé.

A côté de cela, on découvre d'autres "anthropes" (entendez par là des humains qui se transforment en animal) et notamment Flora et Shariff qui vont partager les premières expériences de Tim qui ne seront pas de tout repos, on doit bien le dire.

A eux trois, ils forment un trio très intéressant et surtout attachants (je vous laisse le soin de découvrir pourquoi en lisant l'ouvrage).

Il est à noter que la troisième partie fait office de compte à rebours et qu'il est donc impossible de la lâcher tant qu'on ne l'a pas terminée.

Et oui, petit à petit cela devient addictif de suivre des anthropes mais c'est surtout bluffant de constater que l'auteur a trouvé un sujet hyper intéressant : des humains qui se transforment en n'importe quel animal mais qui sont capables de garder un brin de lucidité humaine. En bref, un animal qui comprend et réfléchit en même temps qu'il agit. Waouh !!!

Bien sûr, tout cela demande de la concentration, du travail sur soi mais le Dr McIntyre est là pour aider et guider notre jeune recru dans le domaine de la lycanthropie.

Du coup, je pense que vous l'aurez compris, c'est un ouvrage qui m'a beaucoup plu et que je conseille fortement notamment parce qu'il sort des sentiers battus dans le domaine de la lycanthropie (pour une fois qu'on nous parle de grizzly à la place de loup-garou).
Il me tarde maintenant de découvrir le tome 2 pour retrouver rapidement nos petits héros et leur humour ô combien délirante (oui oui j'adore Shariff - pour ceux qui ont lu l'ouvrage et qui comprendront).

Je tiens à remercier les Editions Nathan pour la transmission de ce livre qui m'a fait passer un très très bon moment de lecture.

Retrouvez d'autres avis sur ce tome sur la fiche bibliomania

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samedi 1 octobre 2011

L'étrange disparition d'Esme Lennox

Auteur : Maggie O'Farrell
Editions : 10/18 (2009)
Nbre de pages : 231

Présentation de l'éditeur :
A Edimbourg, un asile ferme ses portes, laissant ses archives et quelques figures oubliées resurgir à la surface du monde. Parmi ces anonymes se trouve Esme, internée depuis plus de soixante ans et oubliée des siens. Une situation intolérable pour Iris qui découvre avec effroi l'existence de cette grand-tante inconnue. Quelles obscures raisons ont pu plonger la jeune Esme, alors âgée de seize ans, dans les abysses de l'isolement ? Quelle souffrance se cache derrière ce visage rêveur, baigné du souvenir d'une enfance douloureuse ? De l'amitié naissante des deux femmes émergent des secrets inavouables ainsi qu'une interrogation commune : peut-on réellement échapper aux fantômes de son passé ?

Mon avis :

Je dois bien avouer que je vais avoir du mal à faire un avis concret sur ce livre pour la simple et bonne raison que je n'étais pas spécialement motivée pour le lire (même si Ellcrys a tout fait pour que ça aille mieux pour moi) et qu'au final je ressors (encore !) déçue par ma lecture.

Je me suis demandée d'ailleurs s'il n'était pas temps pour moi de faire une pause vu que j'ai du mal à entrer dans les histoires et ressentir ce que les auteurs essaient de dégager dans leurs ouvrages.

Cela étant, j'ai quand même trouvé le courage d'ouvrir cet opus et autant vous le dire j'ai eu un gros soupir de frustration lorsque j'ai vu la manière dont était organisé ce bouquin !

Il n'y a aucun chapitre. L'horreur !!!

Je n'étais déjà pas trop motivée mais de voir ça, ça m'a complètement ébranlée. Mais bon, une lecture commune reste une lecture commune et j'essaie de tenir mes engagements jusqu'au bout.

J'ai donc commencé ma lecture en me demandant ce qui allait m'arriver.

Si dans les premières pages, j'ai un peu tiqué vu qu'on ne sait pas trop ce qu'il en est (oui oui j'essaie de ne pas lire les 4ème de couverture), une fois une cinquante de pages avalées, mon intérêt a commencé à s'éveiller (enfin !).

J'ai donc suivi attentivement tout ce qui se disait du côté de Esme, puis de celui de Iris et un peu plus tard du côté de Kitty.

Si par moment, j'arrivais à ressentir un petit quelque chose pour cette femme qui a été enfermée pendant plus de 60 ans dans un hospice, la plupart du temps, malheureusement, je n'accrochais pas particulièrement à l'ouvrage surtout lorsque j'ai compris que certains passages étaient des souvenirs de Kitty.

Ces brides du passé qui arrivent comme un cheveu dans la soupe et dont on n'a pas la fin, ont fini d'achever ma patience.

Du coup, parvenue à la moitié de l'ouvrage, il ne me tardait qu'une chose : le terminer.

En plus, la fin ne m'a pas réconciliée avec le livre vu que cela nous tombe dessus sans que l'on s'y attende  et sans que cela soit réel clair. D'ailleurs, il m'a fallu avoir la confirmation de mon acolyte de lecture pour être sûre de ne pas être passée à côté.

Alors non "L'étrange disparition d'Esme Lennox" n'est pas du tout un coup de coeur pour moi. C'est véritablement un grand flop. Malgré le thème abordé, cela aurait pu me toucher mais ce ne fût pas le cas.

Par contre, je vous invite à aller voir l'avis d'Ellcrys qui, elle, a beaucoup aimé.