mardi 30 août 2011

Lestat le vampire

Auteur : Anne Rice
Edition que j'ai lu : France Loisirs (2010)
Nbre de pages : 768

Présentation de l'éditeur :
Un vampire libertin et impie qui ne croit ni à Dieu ni au diable ? Lestat de Lioncourt, benjamin d'une famille de hobereaux auvergnats minés, a été vampirisé dans sa vingtième année par un démon. Deux siècles plus tard, en Californie, attiré des profondeurs de la terre par le climat dionysiaque qui règne dans le monde, il lance un défi aux puissances des ténèbres en jouant une musique à réveiller les morts... Avec Lestat le vampire, Anne Rice a créé une créature unique et a révolutionné la littérature fantastique. Du San Francisco d'aujourd'hui à la Bretagne druidique en passant par la Venise du XVe siècle et le Paris pré-révolutionnaire, un roman admirable et vertigineux, au cœur d'un univers fascinant de sensualité et d'angoisse, peuplé d'êtres mi-anges mi-démons qui nous ressemblent comme des frères...

Mon avis :

Encore une découverte en prenant ce livre dans ma PAL pour mon défi personnel qui y traînait depuis plus d'un an. Au départ, j'avais deux appréhensions :

  • vu que je ne connaissais pas l'auteur, je n'étais pas sûre que le style me plairait
  • d'autre part, cette appréhension était aiguisée par le fait que cela parlait de vampire et moi et les buveurs de sang, vous le savez maintenant, on est loin d'être copains.

Du coup, j'y suis allée tout doucement en me plongeant d'abord dans l'avant-propos où Lestat nous explique ce que sera ce livre. Et là, j'ai eu une véritable révélation : j'ai adoré l'écriture de Anne Rice mais j'ai encore plus accroché au personnage de Lestat.

En 20 pages, je savais que ça allait me plaire et que même si je mettais un certain temps pour en venir à bout (malheureusement j'ai tant d'autres choses à faire en ce moment que bouquiner...), mon intérêt serait toujours présent.

Pourquoi un tel engouement pour un ouvrage vampirique alors que je ne suis pas une adepte de ce genre ?

Pour plusieurs raisons.

D'abord, Lestat est un personnage très charismatique. Il m'a plu d'emblée parce qu'il n'a rien à voir avec ces vampires que l'on trouve aujourd'hui dans toutes ces séries bit-lit. Lui, c'est un homme, un vrai. Celui qui va au bout de ses convictions, qui réfléchit avec sa tête et non pas avec ce qu'il a entre les jambes.

Lestat est un grand personnage qui va tenter de comprendre beaucoup de choses et pour ce faire il va traîner son lecteur de continent en continent, à travers les siècles (200 ans ce n'est pas rien !) et croyez moi qu'au bout de toute cette aventure, on en apprend des secrets.

C'est d'ailleurs, la deuxième chose qui m'a plu dans ce livre.

Anne Rice ne se contente pas de raconter une banale histoire de vampire qui va tuer pour survivre. C'est beaucoup plus subtil et profond que ça.

Elle va littéralement créer un mythe, LE mythe, qui sera la base de tout le roman et du pourquoi de la nature même de ce qui fait le vampire. (Euh... vous me suivez là ?)

J'avoue qu'il faut passer par pas mal de détours avant d'avoir le fin mot de l'histoire mais vraiment ça vaut vraiment le coup de s'y lancer dedans.

De plus, Lestat, malgré son état de buveur de sang, garde un côté humain d'une certaine façon. C'est vraiment bluffant et très intéressant à lire.

Par ailleurs, l'histoire nous est racontée directement par l'intéressé lui-même, comme s'il écrivait un mémoire. La vie des vampires étant régie par des règles strictes (que vous connaîtrez en lisant le livre), cela donne l'impression au lecteur d'être dans la confidence de ce que narre Lestat.

On nous dévoile tant de secrets à travers des siècles que cela devient addictif. Il est difficile de s'arrêter de lire surtout quand on entre dans les confidences des "anciens" vampires que Lestat rencontre.

Bien sûr, vous l'avez compris, j'ai très envie de poursuivre la série avec "La Reine des Damnés" et je vous invite, si ce n'est pas déjà fait, à vous lancer dans cette saga.

Mais attention pour ceux ou celles qui ont l'habitude de la bit-lit, cela n'a rien à voir avec ce genre là et pour ma part j'en suis plus que ravie.


vendredi 26 août 2011

J'ai épousé un inconnu

Auteur : Patricia MacDonald
Editions : Le livre de poche (2008)
Nbre de pages : 406

Présentation de l'éditeur :
Ils sont jeunes mariés. Bientôt un enfant. Le bonheur parfait. Pour leur lune de miel, Emma et David ont choisi une simple cabane dans la forêt. Mais l'escapade amoureuse vire à la tragédie. Attaquée par un homme masqué armé d'une hache, Emma est secourue par un chasseur, qui est tué par le criminel. Pour la police, aucun doute : David est le suspect numéro 1. Et les preuves s'accumulent : son étrange refus de coopérer, son absence inexpliquée au moment des faits, la fortune de la jeune femme dont il hériterait... Le doute, ravageur, s'immisce alors dans l'esprit d'Emma. Connaît-elle vraiment l'homme qu'elle a épousé ?

Mon avis :

Tout est dit dans la présentation de l'éditeur. Je ne m'évertuerai donc pas à vous refaire un résumé de l'histoire. Passons directement à ce que j'en ai pensé.

Globalement, je l'ai trouvé intéressant à lire et accrocheur pour une bonne partie de l'intrigue. Ce fût un peu moins le cas vers la fin alors que je pensais que la tension serait à son summum.

En fait, je me suis doutée de certaines choses et je n'ai donc pas été si surprise que ça lors des révélations finales.

Malgré tout, je le recommande même si le terme de thriller ici est un peu poussé. A part, la première scène qui est surprenante, il n'y a pas là de quoi vraiment vous donner de grands frissons à la Thilliez, par exemple.

Bien sûr, on s'interroge, on angoisse quand même un peu pour cette jeune femme qui n'a rien demandé et on se dit "mais quel est le mobile ?"

On essaie de trouver des indices, de les interprétrer et pour ma part j'ai eu un petit déclic passé la moitié de l'ouvrage lors d'un échange entre... Non non non. Je ne dirai rien. Il vous faudra le lire pour le savoir...

Dans tous les cas, l'écriture de Patricia MacDonald est accrocheuse et fluide au point qu'il est difficile de poser l'ouvrage. Tout est très bien mené même si la fin à pour moi un petit goût amer. J'ai trouvé que c'était un peu trop facile. Il m'aurait fallu un autre coupable pour être totalement conquise.

Les personnages, eux, n'ont rien d'extraordinaire. Emma m'a même parfois exaspérée à force de se poser trop de questions dans les moments fatidiques au risque de se voir encore plus mise en danger. Sur une ou deux scènes ça peut aller. Sur la totalité du livre, c'est un peu poussé et lassant.

Finalement, c'est David, le mari et suspect n° 1 qui tient parfaitement son rôle et qui m'a beaucoup plu. Même sur la fin, on continue quand même à être sceptique sur son comportement. Il m'a vraiment fait flipper et jusqu'au bout je n'avais pas du tout confiance en lui.

Alors, coupable ou pas ?

Pour le savoir, vous devrez vous plonger dans ce thriller psychologique qui à défaut d'être excellent jusqu'au bout a au moins le mérite de m'avoir fait passer un super moment de lecture.

Pour preuve : je n'ai mis qu'un jour et demi pour en venir à bout. Cela faisait un petit moment que cela ne m'était pas arrivé et j'ai adoré !


lundi 22 août 2011

Genius Squad

Sortie prévue en septembre 2011

Auteur : Catherine Jinks
Editions : MSK (2011)
Nbre de pages : 460

Présentation de l'éditeur :
Que cache Cadel Piggott derrière son visage d'ange ? Des talents informatiques, c'est sûr; un goût prononcé pour la ruse, il y travaile; une intelligence hors du commun, évidemment; la peur du père mégalomane qu'il a expédié en prison, on le comprend.
Tournant le dos aux virus et aux arnaques, Cadel, du haut de ses quinze ans, est bien décidé à sauver le monde. Enfin, quand il aura réussi à quitter sa famille d'accueil...

Attention risque de spolier pour ceux qui n'ont pas lu le tome 1 "Evil Genius"

Mon avis :

Au début de ce second opus, nous retrouvons Cadel dans sa famille d'accueil. L'institut Axis a été démantelé et ses membres se sont littéralement évaporés. Pour certains, la disparition sera définitive. Pour d'autres, nous les retrouverons petit à petit dans ce deuxième tome et il faut bien avouer que ce ne seront pas les plus gentils qui feront leur réapparition. Du coup, le lecteur sera autant surpris que Cadel d'en retrouver certains.

Il faut noter aussi que Cadel va non seulement devoir combattre ses anciens "amis" mais il va lui falloir également résoudre une difficulté de taille non négligeable liée à sa naissance.

En effet, à la fin du tome 1, nous apprenons que Cadel n'est pas le fils du fameux Phineas Darkkon, et qu'aucune filiation n'est établie puisque cet enfant n'a jamais été reconnu. Il est là sans être officiellement déclaré à l'état civil américain ou australien. Le secret demeure encore ici et cela entraîne des difficultés pour notre jeune héros notamment pour pouvoir intégrer une université à Sydney. Il n'a aucun droit car aucune identité avérée. C'est un véritable calvaire que vit Cadel.

Encore une fois, j'ai été charmée par la suite de cette trilogie qui offre pas mal de rebondissements tant dans l'intrigue principale que dans la vie personnelle de Cadel Piggott.

Alors que dans le tome précédent les membres de l'Institut apprenaient à Cadel à ne pas faire confiance, ici l'inverse va être de mise. Il va devoir prendre sur lui pour arrêter de douter face à ceux qui l'entourent..

Même si le scénario semble un peu répétitif par un certain côté, il n'en demeure pas moins que Catherine Jinks tisse une trame accrocheuse et très intéressante dans la recherche d'informations via les systèmes informatiques.

Les talents de Cadel seront encore une fois utilisés à leur juste valeur et le lecteur le suivra avec d'autant plus d'attention et d'appréhension car à chaque page on ne cesse de se demander s'il n'y a pas un coup-fourré derrière tout ça.

L'existence de Cadel va encore basculer et le lecteur ne s'ennuiera pas un seul instant.

Par contre, j'ai été un peu déçue par la fin de ce second tome en ce qui concerne la vie personnelle de Cadel. Je me doutais bien que cela tournerait de cette façon mais je le voyais plutôt à la fin du tome 3. Cela aurait été du genre : tout est bien qui finit bien.

Cadel s'en sort encore bien sûr mais il n'empêche que l'intrigue est toujours en place puisqu'une nouvelle fois le méchant en titre est en cavale.

Du coup, si on se demande comment tout cela va se terminer pour Cadel vis-à-vis de ce méchant que je ne nommerai pas, il n'y aura malheureusement pas de surprise quant à la tournure que prendra sa vie familiale.

Mais malgré ce petit bémol, je peux vous certifier que je serai au rendez-vous pour découvrir le dernier opus de cette trilogie qui, pour l'instant, m'a fait passer un très bon moment de détente et de lecture.

mercredi 17 août 2011

La Mala Hora

Auteur : Gabriel Garcia Marquez
Editions : Le livre de poche (2003)
Nbre de pages : 219

Présentation de l'éditeur :
Un village, colombien, qui a connu la guerre civile, vit en paix depuis que le maire a rétabli l'ordre par la terreur.
Mais, un soir, les premiers tracts anonymes apparaissent sur quelques portes. Celui que lit César Montero l'amène aussitôt à tuer. Et les tracts se multiplient, semant la discorde dans les familles, ravivant les haines, réveillant dans la mémoire de chacun les combines, les exactions, les crimes commis dans le passé pour s'enrichir ou se venger.
Le curé Angel, d'abord indifférent, demande finalement au maire de prendre des mesures d'autorité devant ce « terrorisme contre l'ordre moral ». Rien n'empêche les tracts de proliférer. Le maire décide de revenir à la répression. La paix mensongère est terminée, le village est retourné à son enfer quotidien.

Mon avis :

Première rencontre avec l'auteur et je ne peux pas dire que ce fût concluant.

Malgré la présentation de l'éditeur, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire : trop de personnages, pas suffisamment de détails sur les liens entre les uns et les autres pour me permettre de bien les imaginer.

L'auteur, dans un même chapitre, passe d'un personnage à un autre. J'ai eu beaucoup de mal à tout suivre mais surtout à comprendre le pourquoi que tout ça !

Je me voyais en train de chercher le responsable de ces affiches et j'attendais que l'on me mette sur la voie. Mais ce ne fût pas du tout le cas.

Garcia Marquez nous dépeint tout simplement un morceau de vie des habitants de ce village totalement opposés au maire en place et où chacun à quelque chose à cacher.

On sent de la tension; cela aurait pu se terminer en carnage mais rien ne se produit vraiment. Tout est dans les sous-entendus.

Je ne regrette pas de l'avoir découvert mais je reste malgré tout déçue de ne pas y avoir trouvé plus d'action et de précision.

Malgré tout, si un jour j'en trouve le temps et si je m'en sens le courage, je me pencherai sûrement sur un autre de ses ouvrages "L'amour au temps du choléra".

vendredi 12 août 2011

Evil Genius

Auteur : Catherine Jinks
Editions : MSK (2010)
Nbre de pages : 501

Présentation de l'éditeur :
Nom : Cadel Piggott
Age : sept ans
Loisirs : Geek de génie, Cadel Piggott peut en quelques clics faire dérailler un train ou pirater le compte bancaire de la reine d'Angleterre.
Signes particuliers : Méfiez-vous de son visage d'ange, ou vous pourriez être surpris !

Plongée inédite dans le cerveau d'un génie malfaisant, sous la houlette du très mystérieux psychologue Thaddeus, Les Aventures de Cadel Piggott relate avec un humour décapant la mauvaise éducation d'un garçon pas ordinaire.

Mon avis :

Le moins que l'on puisse dire c'est que Cadel Piggott est un enfant hors norme. Il est surdoué en informatique et son génie lui attire beaucoup de problèmes.

Du coup, à 7 ans, le voilà obligé d'être suivi par un psychologue, Thaddeus Roth, qui est sensé lui apporter un soutien et normalement lui faire comprendre ce qu'il peut faire et comment il doit le faire. Sauf que cela ne se fera pas comme cela devrait...

On sait que Thaddeus Roth est loin d'être un psychologue classique mais sans être sûr de tout ce que cela implique et au-delà des apparences, Cadel, lui, n'est pas si terrible. Mais une fois la machine mise en route, il va lui être difficile de faire marche arrière.

Voilà encore un livre jeunesse qui m'a bien plu.

D'abord, parce qu'on parle de hacker, de génie informatique donc, et ensuite parce que le personnage de Cadel est intéressant vu qu'il évolue entre le début et la fin de cet opus.

Partant d'un caractère renfermé mais sûr de lui et prêt à tout (surtout le pire) pour prouver ses capacités intellectuelles, il ne ressent absolument aucun regret face aux actes qu'il commet.Ce n'est que grâce à une rencontre bien particulière et "imprévue" qu'il va commencer à réfléchir et se rendre compte que ce qu'on lui confie n'est pas forcément sans conséquence pour les personnes qui l'entourent. Cette université n'a rien en commun avec le genre que l'on connaît et cache bien des secrets.

J'ai été conquise tant par l'histoire que par le style de l'auteur.

Tout est très ambigu, qu'il s'agisse des personnages ou de l'intrigue elle-même qui est bien ficelée. 

Cadel est un enfant sur lequel, au final, on finit par s'attacher.

C'était toujours avec plaisir et envie que je prenais cet ouvrage parce que tout comme Cadel je voulais savoir ce qui se passait dans cette école.

On ne sait pas vraiment où l'on va et on le découvre au fur et à mesure, en même temps que Cadel. Du coup, on s'interroge tout le temps et sur tout le monde. On finit nous aussi par douter et suspecter chaque intervenant.

Malheureusement, j'ai trouvé que la fin était un peu trop rapide. J'aurais aimé qu'elle soit différente mais cela ne m'empêchera pas de découvrir la suite, Genius Squad, afin de retrouver rapidement Cadel Piggott et "voir" s'il va se sortir de la situation désastreuse dans laquelle on l'a plongé.

Je remercie Anne des Editions MSK pour la découverte de ce premier volet d'une trilogie prometteuse.

mardi 9 août 2011

La camarguaise

Auteur : Françoise Bourdin
Editions : France Loisirs (2009)
Nbre de pages : 363

Présentation de l'éditeur :
Entre Provence et Camargue, la bastide familiale de Biloba est le lourd héritage que François Valence a transmis à sa petite fille, Jordane. Au bord de la ruine, Jordane décide de transformer Biloba en hôtel de luxe. Choix violemment critiqué par son entourage... Belle, gaie, libre, Jordane se bat seule. Autour d'elle, le mari qu'elle a quitté et qui ne parvient pas à l'oublier, une mère farfelue, une soeur handicapée, des nuits tièdes où résonnent les guitares gitanes. Et, quelque part, un homme différent des autres, qu'elle va devoir affronter.

Mon avis :

Cet ouvrage m'a fait passer un bon petit moment de détente. Ce n'est pas de la grande littérature même si c'est bien écrit, tout est cousu de fil blanc mais il n'empêche que ça fait du bien de suivre une histoire sans se poser de question.

Les personnages sont très manichéens mais peu importe. On les suit quand même avec l'envie de les voir apaisés dans leur vie.

S'il n'y a pas vraiment grand'chose à dire de ce livre, à part qu'il est à découvrir si vous partez en vacances, histoire de lire pour se détendre, il faut quand même que je précise ce qui m'a vraiment intéressée ici : c'est la situation géographique puisque nous nous situons du côté d'Arles et de ses environs et que l'un des personnages est un manadier réputé.

J'ai, du coup, fait un grand bon en arrière lorsque j'étais adolescente et qu'avec mes parents et mes soeurs nous partions à des ferrades. L'auteur présente ce monde des manades avec une telle réalité que je me suis vraiment crue là-bas.

Ca fait du bien de lire de tels ouvrages même s'il y a eu un brin de nostalgie pendant ma lecture.

Sans être une férue de corrida (je n'ai pas grandi dans une famille de manadier), il faut quand même se dire que les traditions sont là et malgré tout ce que l'on pourrait croire, ça marque beaucoup. On reste ce que l'on est où que l'on puisse aller durant sa vie.

J'aime ma région natale et je ressens le besoin, par moment, de me ressourcer en y retournant soit par les livres soit en y allant.

Du coup, je vous le recommande non pas forcément pour l'histoire qui est très prévisible mais pour ces paysages qui font rêver et ces gens qui se battent pour garder une camargue la plus belle possible.


vendredi 5 août 2011

Vingt ans après

Auteur : Alexandre Dumas

Lu sur mon Reader
Editions : Feedbooks
Nbre de pages : 809

Présentation :
L'action se déroule dans le contexte de la Fronde. Les quatre héros et amis des Trois Mousquetaires ont vieilli et sont désormais séparés par leurs idées politiques mais ils finiront par se rassembler pour une juste cause.

Mon avis :

Une chose est sûre, j'ai largement préféré cet opus là que son précédent. Je ne me suis ennuyée à aucun moment. Ce fût vraiment un pur régal.

Tout est intéressant à découvrir et la plume de Dumas est toujours magique et magnifique.

Dans cet opus, nos mousquetaires préférés ont suivi des voies différentes depuis la fin du premier tome :
"Athos le [d'Artagnan] quitta le premier, pour se retirer dans cette petite terre dont il avait hérité du côté de Blois, Porthos, le second, pour épouser sa procureuse; enfin, Aramis, le troisième, pour entrer définitivement dans les ordres et se faire abbé" (p. 51 du Reader).

D'Artagnan, quant à lui, est demeuré aux côtés de la reine Anne d'Autriche. Il est encore et toujours lieutenant des mousquetaires.

L'intrigue se situe au moment où Anne d'Autriche tient la régence du royaume. Louis XIV est encore trop jeune pour gouverner et Mazarin tient la tête du pouvoir en tant que Ministre et surtout amant de la reine.

Le peuple commence à se soulever face à la pauvreté et aux impôts qui l'assomme. C'est le début de la Fronde.

Nos quatre valeureux mousquetaires vont donc se retrouver 20 ans après leur séparation dans un contexte politique difficile. Et avec ces quatre caractères différents, autant dire que l'on est loin de s'ennuyer tout au long de ces 800 pages.

Car il faut bien le signaler, malgré la grosseur de ce livre, "Vingt ans après" se lit très bien, très facilement et on devient vite dépendant à tout ce qui nous est raconté.

J'ai adoré me balader aux côtés de tous ces personnages (qu'ils soient bons ou méchants). Chacun nous apporte son point de vue sur la situation politique. On voyage; on dresse des escarmouches; on tente de les éviter sans toutefois toujours y parvenir.

C'est un roman plein d'aventures et de rebondissements. J'ai exulté de constater tout ce qu'il était possible de faire lorsque l'on veut suivre son chemin.

Vous pensiez en avoir fini avec notre chère Milady. Que nenni ! C'est sans compter sur un nouveau personnage, pire qu'une sangsue et qui vaut le détour.

D'Artagnan n'en a jamais terminé avec ses ruses; les actes réfléchis d'Athos vous suivent du début à la fin; la bonne patte qu'est Porthos est très touchante et Aramis ira au bout de ses idées.

"Vingt ans après" est vraiment une très belle découverte. J'aimais beaucoup Alexandre Dumas avant de lire ce livre mais là il devient véritablement un auteur incontournable qu'il faut absolument découvrir quelque soit l'âge. Grands ou petits y trouveront leur compte.

J'ai d'ailleurs très envie de poursuivre avec "Le Vicomte de Bragelonne" qui apparaît dans ce tome là. Je suis, vous vous en doutez, très curieuse et impatiente de retrouver tout ce beau monde pour "voir" ce qu'il va se passer. On n'en a pas fini avec les belles aventures qu'ils doivent encore nous raconter.

En bref, "Vingt ans après" est une suite à lire sans hésiter car si elle est moins connue que "Les trois mousquetaires", elle vaut quand même son pesant d'or.

Retrouvez l'avis de A Girl From Earth qui a été aussi enthousiaste que moi et celui de Calliope.

jeudi 4 août 2011

Nouvelles parutions chez Matagot/Nouvel Angle

Vous le savez maintenant, je suis devenue une fan de cette maison d'édition jeunesse qu'est Matagot/Nouvel Angle. Et rien ne me ravie davantage que de savoir que d'ici fin août deux nouvelles séries vont faire leur apparition dans la collection Occitania.

Il s'agit de :

La Geste d'Alban, la nouvelle série de Jean-Luc Marcastel qui vous racontera l'histoire d'un jeune homme, fils du seigneur Garmon, qui ne parvient pas à se faire accepter de son peuple en raison de son apparence physique dénaturée par la malédiction de la Brèche. Il apprendra à se connaître et à suivre son destin... 

Vous trouverez d'ailleurs sur le site de l'éditeur une vidéo vous présentant l'ouvrage. N'hésitez pas à vous y rendre c'est très intéressant à écouter et à lire puisque vous pouvez télécharger les premiers chapitres. Cela vous donnera aussi un aperçu du style de l'auteur : La Geste d'Alban



Apocalypsis, la nouvelle série écrite par Eli Esseriam dans laquelle vous suivrez les cavaliers de l'Apocalypsis dans la découverte et la réalisation de leur destin.


Pour visionner le trailer et lire le début de l'ouvrage, il faut cliquer ICI








Tout ça donne très envie de les lire. Et vous ? Ca vous tente ?

mercredi 3 août 2011

Le choix d'une vie

Auteur : Astrid Lafleur
Editions : Broca (2010)
Nbre de pages : 450

Présentation de l'éditeur :
Deux vies... Deux êtres à part... D'un côté, Kyara... humaine, brillante étudiante, bien entourée par sa famille et ses amis: Gwen et Marco, sa vie n'est que bonheur jusqu'au jour où d'étranges événements apparaîtront dans son quotidien et, autres des visions... De l'autre, Kay... mi sorcière mi vampire, elle combat les êtres de son espèce qui agissent contre les mortels, accompagnée de Gaïa, sa meilleure amie.

Mon avis :

Si vous vous décidez à lire cet ouvrage, il faut que vous sachiez que vous n'y trouverez pas beaucoup d'action (voire même très très peu). Après discussion avec l'auteur elle-même, il s'avère que ce premier tome porte uniquement sur l'intrigue et j'avoue que même si l'idée trouvée est bonne j'ai été quand même déçue.

Le livre est conçu de telle manière que l'on suit alternativement Kay et Kyara, nos deux héroïnes.

Tenant la nature de la première, mi-sorcière, mi-vampire, qui combat ses congénères vampires pour éviter qu'ils ne s'attaquent aux Hommes (Kay est un gentil vampire), je m'attendais à plus d'action et à plus de scènes de combat.

Du coup, de lire seulement quelques lignes qui ne détaillaient rien, cela m'a frustrée.

De plus, sur chaque chapitre où l'on suit Kay, j'ai trouvé qu'on vivait toujours à peu près la même chose. C'est redondant et au fil de l'ouvrage ça devient un peu lourd. Il y a certains passages qui auraient pu être évités car une fois que le lecteur sait comment le groupe fonctionne pour recruter ses semblables, plus besoin réellement de l'expliquer à chaque fois.

A cela s'ajoute aussi le fait que le personnage de Kay ne m'a pas du tout accroché. On apprend qu'en étant hybride elle a une force décuplée par rapport aux autres vampires et si j'ai trouvé l'idée intéressante je n'ai pas du tout compris pourquoi, à chaque chapitre, et à chaque fois qu'elle devait combattre, elle répétait qu'elle était capable de les vaincre à elle seule.

Du coup, ça me l'a rendue antipathique et surtout très prétentieuse. Autant dire qu'arrivé à la moitié de l'ouvrage, lire les passages qui concernaient Kay étaient devenus presque un supplice.

Heureusement pour moi, Kyara, l'autre jeune fille, était là. Il lui arrive pas mal de phénomènes qui la bouleversent et je voulais savoir ce qui allait lui arriver mais surtout qu'elle était la corrélation qui pouvait existait entre elle et Kay et s'il y en avait une bien évidemment. Je n'étais sûre de rien.

Lorsque la révélation s'est faite, j'ai été totalement scotchée. Il fallait vraiment y penser et Astrid Lafleur l'a fait !

Du coup, je me suis dit à la fin de cet opus que Kay allait peut-être changer d'attitude dans les prochains tomes et que ces répétitions incessantes (surtout concernant sa force extraordinaire) ne seraient plus de mise.

Le lecteur a parfaitement compris que par sa nature Kay est un être exceptionnel. Il veut maintenant la voir évoluer et lire des combats qui l'accrocheront au bouquin du début à la fin.

Les autres personnages qui composent l'ouvrage sont aussi intéressants. Meven a d'ailleurs ma préférence par son charisme et ses facultés surprenantes. Ce n'est pas du tout le côté super beau mec qui m'a intéressée mais plutôt son caractère. Vous le savez, je ne suis pas forcément accro aux vampires et leur physique me laisse de marbre. Mais lui c'est une exception parce qu'il est génial ! J'espère que dans la suite il nous fera encore découvrir beaucoup de choses sur lui.

S'agissant du style de l'auteur, il est très simple. Aucune difficulté particulière à retenir. Ca se lit vite et je n'ai relevé aucune incohérence. C'est déjà énorme vu que j'ai été totalement traumatisée par le tome 1 de La Communauté du Sud qui en recèle pas mal.

En conclusion, le livre a un réel potentiel pour plaire à la majorité malgré les quelques défauts que je lui trouve mais ce n'est là encore que mon avis personnel. Il est à découvrir notamment parce que l'intrigue tient la route.

L'auteur est fort sympathique et surtout accessible pour ses lecteurs. On a eu un très bon échange sur son ouvrage et je tiens d'ailleurs à la remercier tant pour son accessibilité et ses réponses à mes déceptions qu'à l'envoi de son ouvrage qui m'a permis de la découvrir.

N'hésitez pas à découvrir sa trilogie mais aussi son site.

lundi 1 août 2011

Louis le Galoup (T2)

Titre : Les nuits d'Aurillac
Auteur : Jean-Luc Marcastel
Editions : Nouvel Angle/Matagot (2011)
Nbre de pages : 290

Présentation de l'éditeur :
Pourchassés par le Siblaire et ses limiers infernaux, Louis, Sévérin et la Roussotte ont fui leur village au bout du monde, abandonnant derrière eux innocence et enfance. Sur les conseils de Thierry, le Galoup Blanc, ils descendent la vallée pour se rendre à Aurillac et trouver asile chez Maistre Lebreton. Mais encore faut-il entrer dans la ville et, une fois dedans, pouvoir en ressortir. Car dans la nuit qui monte, une tourmente approche, terrible, carnivore, sans repos, et cette tourmente a un nom. Malemort. Le Grand Veneur chasse, et sa proie... c'est Louis.

Mon avis :

Dans ce tome, nous suivons Louis, Sévèrin et Margot dans les rues d'Aurillac à la recherche de Maistre Lebreton, l'ami qui leur a été recommandé par Thierry, le Galoup blanc. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne sera ni facile d'entrer ou de sortir de cette ville que de trouver leur sauveur.

Pour ce faire, nos trois jeunes adolescents devront user de ruse pour filer entre les griffes et les crocs de leurs poursuivants.

Encore une fois, je me suis régalée à lire ce nouveau tome de Louis le Galoup.

Le principe est le même que dans le premier tome : la plume est riche, entraînante, vivante. On se laisse emporter; les pages filent trop vite et la fin nous donne envie d'avoir la suite à portée de main.

Les personnages prennent un peu plus de profondeur et certains se rapprochent.

J'ai vraiment beaucoup aimé le fait que Louis commence à maîtriser et surtout à accepter le don qui lui a été transmis. Au départ, son refus et ses plaintes incessantes sur le fait qu'il ne soit pas comme les autres m'ont un peu exaspérée. Mais au fur et à mesure que l'on avance, on lui fait comprendre bien des choses et malgré ce qu'il pourrait croire c'est lui qui va décider de son destin de Galoup. Blanc ou noir c'est par ses actes que cela se dessinera.

J'ai aussi beaucoup apprécié la tournure que prend le personnage de Margot. Je me doutais bien qu'en dehors de son état de "sorcière", il y avait autre chose. Elle ne nous a pas tout révélé, loin s'en faut, et entre ça et l'attachement qu'elle porte à Louis cela me donne très/trop envie de poursuivre cette série ô combien séduisante par tous ces aspects.

Il ne faut pas non plus négliger Sévèrin qui, malgré son caractère plus réservé et qui est mis un peu de côté, est loin de ne pas tenir un rôle important. Tous les secrets ne sont pas encore révélés et là encore je me demande ce que tout ça cache (même si l'on se doute que cela concerne Louis).

En bref, un roman qui se lit vite; qui prend une dimension un peu moins barbare que dans le précédent puisqu'il n'y a ici qu'une seule scène de combat.

Cela dit, les relations entre nos 3 acolytes, le forgeron et sa femme (une Mauresque) sont très bien rendues. On s'attache vraiment à tous ces personnages sans exception. Chacun a son rôle à jouer ici et dans le prochain ouvrage, je pense.

Les méchants sont toujours présents mais l'un d'entre eux me fait me poser beaucoup de questions à son sujet. Je n'imaginais pas qu'il y aurait une once de gentillesse en lui (mais en est-ce bien une ou une simple ruse ?). L'autre, par contre, me fait vraiment frissonner d'angoisse.

Illustration de Jean-Mathias Xavier
Les illustrations sont toujours aussi sublimes et rapportent très bien les émotions que laisse transparaître le texte.

Cette image ci-contre a vraiment ma préférence. C'est même un coup de coeur parce qu'elle dégage tellement de sentiments en même temps que j'en ai eu la chaire de poule lorsque je l'ai vue : attachement, protection, survie.

C'est vraiment tout ce que regroupe cette série.

Elle vaut son pesant d'or et mérite vraiment d'être lue par le plus grand nombre.

Je ne remercierai jamais assez Mathilde des Editions Matagot/Nouvel Angle pour m'avoir permis de poursuivre la lecture de cette magnifique série.