mercredi 27 octobre 2010

L'étrange cas de l'assassinat de Katie la Félée

Auteur : Peter Abrahams
Editions : Albin Michel (2007)
Nbre de pages : 375

Présentation de l'éditeur :
Ingrid est footballeuse et actrice. Le jour où son chemin croise celui de Katie la Fêlée, elle obligée de devenir aussi détective. Car Katie est assassinée. Pire, Ingrid a vu l'assassin. Et cerise sur le gâteau : elle a oublié ses Puma rouges sur le lieu du crime. L'emploi du temps d'Ingrid se complique. Elle doit éloigner les soupçons du commissaire Strade qui la surveille de près, rassurer sa mère qui la trouve bizarre, dénoncer le vrai coupable et surtout récupérer ses chaussures au plus vite.

Mon avis :

Ce livre est une véritable bouffée d'air frais. Le personnage d'Ingrid, jeune fille de 13 ans, est tel que je l'avais imaginé : cachotière, pleine de bêtises, elle se mettra dans des situations embarrassantes au point que je me suis demandée comment elle allait s'en sortir; elle est aussi très volontaire, rusée mais malheureusement tête en l'air également. Alors forcément quand elle raconte ses cracks aux uns et aux autres, à un moment donné ça coïnce.

Même si l'enquête en elle-même n'est pas exceptionnelle et si l'on se doute du coupable bien avant la fin, il n'en demeure pas moins que l'on garde ce livre entre les mains jusqu'au bout. Parce que l'intérêt ne décroît jamais et que finalement Ingrid nous devient très sympathique. On s'attache à elle et on garde quelque part le sourire aux lèvres en se demandant ce qu'elle va bien pouvoir trouver pour se mettre dans une situation compliquée !

Plutôt que devenir une élève modèle, Ingrid, elle, préfère l'école buissonnière. On en apprend davantage sur le terrain, vous en conviendrez, non ?! Du coup, elle va mener sa petite enquête à la Sherlock Holmes, parce que c'est son détective de référence, plutôt que de faire son "boulot" d'adolescente rangée.

A travers une écriture simple mais très accrocheuse, Peter Abrahams a créé un univers sombre, intéressant et ô combien captivant. Il arrive à se mettre à la place d'une adolescente de 13 ans à la perfection. Du coup, on ne s'ennuie pas; on passe un très excellent moment de lecture et ça fait du bien ! Notez quand même que malgré le peu de temps que j'ai pour lire, je n'ai mis que 2 jours pour en venir à bout.

C'est un livre jeunesse mais je vous assure que les adultes y trouveront largement leur compte aussi. A découvrir absolument !

mardi 26 octobre 2010

Le supplément d'âme (Auras - T1)

Auteur : Jean Laudic
Editions : Viatao (2010)
Nbre de pages : 446

Présentation de l'éditeur :
Mère de famille sans histoires, Isabelle voit sa vie basculer lorsque sa sœur Marianne, médecin en quête de thérapies nouvelles, lui propose une régression dans ses vies passées.
Qui est ce Miguel de Gainza, surgi d'un palais andalou pour leur lancer cet étrange avertissement : « Vous faites fausse route, ce monde n'est pas celui que vous croyez... Vous nous mettez tous en danger... » ?
La quête de la vérité entraînera les deux femmes à travers l'Espagne, sur les traces d'un complot où se joue l'avenir de l'humanité.
Et si l'Église s'était trompée sur la nature de l'âme ?

Mon avis :

Le supplément d'âme est le premier tome d'une trilogie ésotérique et si le thème et la 4ème de couverture avaient attisé ma curiosité, au final je suis plutôt déçue.

En effet, je m'attendais à avoir plus d'action dans l'ouvrage. Ce qui n'est pas vraiment le cas. De plus, j'avais l'impression que la "Fondation" était un genre de secte, avec des adeptes que l'on initie à la technique dite de "régression".

Autant le sujet abordant le thème de l'âme et ce qui l'entoure peut être intéressant, autant le côté "sectaire" m'a refroidie. J'étais vraiment mal à l'aise sur plus de la moitié de l'ouvrage.

Du coup, lorsque je le prenais, je me demandais ce que j'allais découvrir, si j'allais arriver à accepter l'histoire telle que l'auteur la présentait et surtout si j'allais y trouver un quelconque intérêt. Je vous avoue avoir été à la limite de l'abandon notamment parce que je trouvais certains passages dénués d'intérêt pour l'avancement de l'intrigue et certains dialogues assez creux et très clichés finissaient de m'exaspérer.

Malgré tout, et heureusement d'ailleurs, j'ai beaucoup aimé les séquences où l'auteur nous balade en pays espagnol. Jean Laudic parvient parfaitement à nous faire voyager là-bas et je me suis réellement imaginée en train de visiter le "Palacio de San Fernando" ou le couvent créé par le padre Francesco et à discuter en espagnol avec différents personnages (médecins, restaurateur...). Le fait d'utiliser l'espagnol dans les dialogues nous plongent vraiment au coeur du pays.

J'aurais vraiment aimé que mon plaisir à me trouver là-bas soit complété avec une histoire plus intéressante et plus tonique dès le départ. Je n'ai vraiment accroché qu'aux 100 dernières pages et sur 440 ça fait un peu long !

Je trouve ça dommage et pour l'heure je ne sais pas si je tenterai le tome 2 ou non même si la fin, je l'avoue, me rend très curieuse. Forcément, nous n'avons pas les réponses à toutes les questions que l'on se pose. Je verrai si je me lance dans cette nouvelle lecture lors de sa sortie prévue en 2011.

Malgré ma déception, je tiens à remercier les Editions Viatao et Florence pour l'envoi de cet ouvrage à la suite d'un partenariat effectué avec le forum "A travers les mots... une histoire".

vendredi 22 octobre 2010

Trafic de reliques

Auteur : Ellis Peters
Editions : 10/18 (2001)
Nbre de pages : 240

Présentation de l'éditeur :
Une abbaye bénédictine peut-elle décemment attirer les foules sans reliques consacrées ? Non, répond le prieur de Shrewsbury, en cet an de grâce 1138 [...]. Qu'à cela ne tienne, le pays de Galles voisin a des saints pour chaque jour de l'année et même plus ! Sainte Winifred, bien négligée par ses voisins, apparaît alors à un jeune moine. Un signe du ciel. L'abbaye envoie donc une délégation au village gallois. Lequel n'entend pas se faire enlever sa sainte, comme le proclame haut et fort le seigneur du lieu... qui meurt le lendemain. Vengeance divine ou bien les hommes s'en sont-ils mêlés ?

Mon avis :

J'avais découvert Ellis Peters avec "La rançon du mort" et vu que j'avais passé un très bon moment de lecture, j'avais envie de commencer la série par le début. Le challenge qu'on a mis en place sur le forum "A travers les mots... une histoire" m'a offert cette opportunité.

Du point de vue de l'histoire, l'auteur nous emmène en pays gallois où les anglais auront bien du mal à faire accepter leur requête.

Ellis Peters dépeint très bien les croyances et différences de l'époque entre les gallois et les alltud (étrangers en gallois, donc ici les anglais). J'ai adoré découvrir cette partie là de la vie moyenne-âgeuse et la plume d'Ellis Peters nous permet d'y accéder facilement.

De plus, j'ai aimé retrouver Frère Cadfael qui met tout en oeuvre pour régler les problèmes et conflits tout en restant parfaitement maître de lui-même. Il ne dit jamais un mot de travers et n'a aucune agressivité envers quiconque. Ce fût une véritable découverte parce que lors de ma précédente lecture je n'y avais pas fait attention.

Du coup, je me suis laissée emporter par l'intrigue et même si on peut se douter facilement du coupable et que ce n'est pas transcendant, on poursuit la lecture avec plaisir.

On passe un bon moment; on se détend vraiment et ça fait du bien (surtout après deux lectures précédentes bien stressantes).

En bref, j'ai été enchantée de lire un nouveau titre de cette série et je ne compte pas m'arrêter là.


jeudi 21 octobre 2010

Fatherland

Auteur : Robert Harris
Editions : Pocket (2003)
Nbre de pages : 445

Présentation de l'éditeur :
Berlin, 1964. Après la victoire de l'Allemagne en 1944, la "paix nazie" règne sur l'Europe. L'inspecteur March enquête sur l'assassinat de deux anciens SS. Il découvre alors qu'un terrible secret menace le régime d'Hitler. Parallèlement, on prépare l'arrivée de Kennedy Senior; si les Etats-Unis s'allient avec l'Allemagne, c'est la fin du monde libre...
Un thriller passionnant où les personnages évoluent dans une histoire recomposée qui fait froid dans le dos.

Mon avis :

Nous sommes plongés ici dans un contexte historique possible si l'Allemagne avait gagné la Seconde Guerre Mondiale. Du coup, j'ai vécu l'histoire différemment de mes habitudes et cette atmosphère si lourde qui s'en dégage est réellement oppressante, stressante.

L'auteur met parfaitement en avant la grandeur de l'Allemagne telle que Adolf Hitler la voyait. Il n'hésite pas, pour cela, à imaginer notamment des monuments historiques existants dans les pays européens voisins (l'Avenue de la Victoire - qui fait penser aux Champs Elysées, l'Arc de Triomphe...) dans des proportions beaucoup plus imposantes : l'Arc de Triomphe de Paris entrerait dans celui de Berlin quarante-neuf fois ! (p 39); l'Avenue de la Victoire est deux fois plus large et deux fois et demie plus longue que les Champs-Elysées à Paris (p. 40)

Il y a aussi un jour férié consacré au Führer : celui du 20 octobre, date anniversaire d'Adolf Hitler et devenu le führertag. La Gestapo, bien entendu, est présente; on parle aussi de la jeunesse hitlérienne et jusqu'où elle est capable d'aller pour "sauver les pauvres âmes égarées".

J'avoue que l'ensemble m'a déstabilisée, ma dérangée mais l'histoire est très intéressante à découvrir. L'enquête que doit mener Xavier March ne nous fait pas lâcher le livre et ce qu'il découvre, comme le dit la présentation, fait froid dans le dos.

Certain passages sont inconcevables, inimaginables; par moment, j'étais totalement KO.

La narration se fait sur un laps de temps assez court puisque seule une semaine s'écoule entre le début et la fin de l'ouvrage. Mais j'avoue très sincèrement que cela m'a suffit. On engrange tellement d'informations, de stress en s'imaginant un tel Régime et le contexte historique est tellement pesant que je n'aurais jamais pu aller jusqu'au bout si l'ouvrage avait été plus long, plus fouillé.

La fin m'a un peu déçue et beaucoup perturbée. J'aurais voulu qu'elle soit différente.

J'aimerais pouvoir en dire plus mais ce serait dévoiler tout ce que cet ouvrage regorge d'horreur et de violence. C'est un livre à découvrir, à ne pas oublier mais il faut se blinder et s'y préparer soigneusement avant d'y entrer.

mercredi 20 octobre 2010

De sinistre mémoire

Auteur : Jacques Saussey
Editions : Les Nouveaux Auteurs (2010)
Nbre de pages : 392

Présentation de l'éditeur :
Deux jeunes trouvent la mort à Paris, victimes d'un tueur qui leur injecte de l'héroïne pure. Deux SDF subissent également un sort funeste dans les sous-sols de la gare de Lyon. La copie d'une lettre codée ancienne va parvenir à la police, et la mettre sur la trace d'une vieille histoire qui trouve sa source en Bretagne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le capitaine Daniel Magne et la jeune APJ Lisa Heslin vont tâcher de remonter dans le temps pour démêler l'affaire... mais celui qu'ils traquent est-il le vrai coupable, ou également une victime ?

Mon avis :

Ce livre m'a été transmis par les Editions "Les Nouveaux Auteurs" grâce à un partenariat organisé avec le forum "A travers les mots... une histoire" que je gère avec Ellcrys.

Ma curiosité était réellement aiguisée d'abord parce que l'auteur n'est pas du tout connu et je voulais voir ce qu'il en était côté écriture, et parce que sur le site son ouvrage était très bien noté. Difficile alors de ne pas se laisser tenter !

Une fois lu, je n'ai qu'une chose à dire : LISEZ-LE ! Il en vaut largement la peine.

Si le début est un petit peu long à se mettre en place et où je m'interrogeais sur le pourquoi de tels meurtres, petit à petit le puzzle s'est mis en place et je trouvais que l'ensemble était bluffant.

Arrivée à la moitié du livre, il m'a été tout simplement impossible de le fermer. Quelques passages m'ont tellement émue que j'en aurais pleuré.

L'écriture de l'auteur, simple et contemporaine (oui nous sommes dans un policier alors ne vous attendez pas à lire du Balzac ou du Zola ici ce serait totalement déplacé !), colle parfaitement aux personnes et aux différentes situations exposées. J'ai trouvé qu'elle prenait en intensité au fur et à mesure que la vérité est dévoilée. Fini les quelques vulgarités ou mots argotiques par-ci par-là prononcés. Le contexte est différent. La plume aussi. On remue le passé et ça secoue le lecteur sans que l'on puisse le contester.

J'ai terminé l'ouvrage ce matin et je regrette déjà de l'avoir lu trop vite. C'est toujours comme ça quand un livre nous accroche, nous touche, titille notre sensibilité.

On en veut encore et encore. On ne veux pas quitter ces personnages si attachants pour les uns, si inquiétants pour les autres.

Du coup, je ne dirai qu'une chose : à quand le prochain ouvrage Monsieur Saussey ? Je veux retrouver Daniel et Lisa très vite; je veux relire votre plume si angoissante par moment, si touchante à d'autres.

Eh oui, malheureusement pour les auteurs, une lectrice comblée et aussi une lectrice impatiente !

jeudi 14 octobre 2010

Un ange cornu avec des ailes de tôle

Auteur : Michel Tremblay
Editions : Actes Sud (1999)
Nbre de pages : 284

Présentation de l'éditeur :
Dans le Montréal populaire des années cinquante, Michel Tremblay, par la magie des mots et le jeu des signes, découvrait qu'au fond des livres bat le coeur du monde. Dans la compagnie de SaintExupéry, Eschyle, Jules Verne, Victor Hugo, Gabrielle Roy, il entrait en littérature - avec la complicité de sa mère, cette Rhéauna aux reparties si savoureuses qui allait devenir la Grosse femme des Chroniques du Plateau Mont-Royal. Après les Vues animées et Douze coups de théâtre, voici donc Un ange cornu avec des ailes de tôle, troisième tome des souvenirs de Michel Tremblay. Et ainsi se poursuit et s'amplifie, à travers la mémoire, un véritable chant d'amour à l'unique passion d'une vie : les livres.

Mon avis :

Premier livre de l'auteur que je lis et c'est une totale réussite. J'ai été réellement enchantée par la plume de Michel Tremblay et l'histoire qu'il raconte. Son histoire, en fait, parce que c'est celle d'un petit garçon (Michel Tremblay lui-même) qui grandira au fur et à mesure que les pages avanceront, qui aime les livres, qui les porte contre son coeur tant qu'il le peut et qui ne se voit pas vivre sans eux.

De cette constatation, on ne peut que s'émouvoir et se reconnaître aussi. C'est là toute la force de ce roman : tout lecteur aimant les livres se voit à travers la propre histoire de Michel Tremblay même si tout le monde ne devient pas écrivain.

Ici, l'auteur va tout simplement expliquer dans quelles conditions tel ou tel livre a marqué sa vie.

De plus, certaines remarques que lui fait sa mère m'ont rappelé celles que l'on me faisait étant adolescente (et encore aujourd'hui d'ailleurs). Celle notamment d'arrêter de lire au risque de m'abîmer les yeux. Et je pense que pour la majorité des grands lecteurs, ça a dû être pareil à un moment ou un autre de leur vie.

Mais ce sont surtout les échanges entre Michel Tremblay et sa mère qui rendent l'ouvrage si vivant et intéressant. On sent tout l'amour d'un mère à son fils et vice-versa même si elle n'hésite pas à râler, à être exaspéré par son fils. Au fil du temps, on sent que cela devient un jeu entre eux et même si j'ai eu du mal au départ avec les dialogues, je me suis régalée à les imaginer tous les deux avec leur accent québécois.

En bref, c'est un roman a dévoré et à faire découvrir à tous les amoureux des mots.


mercredi 13 octobre 2010

Moi, Milanollo, fils de Stradivarius

Auteur : Jean Diwo
Editions : J'ai Lu (2008)
Nbre de pages : 408

Présentation de l'éditeur :
"Je m'appelle Milanollo, né en 1728 et fils d'Antonio Stradivari. J'en ai connu des aventures, en presque trois siècles : d'abord baptisé Coucher de soleil par Jean-Sébastien Bach, puis offert au Régent, j'ai fait vibrer la cour de France. Mais j'ai aussi vécu des moments douloureux: on a tué pour me dérober. Puis j'ai voyagé avec Viotti vers l'Angleterre, où j'ai croisé Dragonetti, Paganini et Maria Milanollo. J'ai ensuite continué à traverser l'Histoire dans les mains de nombreux virtuoses. Et aujourd'hui? Je vous laisse savourer mes derniers chants, dans la magie du coup de théâtre que referme ce livre."

Mon avis :

Ce livre était dans ma PAL depuis presque un an et je me demande encore comment je n'ai pas pu me décider à le lire avant. Grâce à cette lecture commune palesque avec Zozinette, je l'ai ouvert et autant vous le crier je ne le regrette absolument pas.

En effet, la particularité de cet ouvrage tient dans le fait que la narration est contée par un violon. Et pas n'importe lequel : un Stradivarius, sorti de chez son créateur en 1728 et qui aujourd'hui encore fait rêver tous les grands violonistes de renom.

On suit donc, tout au long des 408 pages de ce livre, la vie de Milanollo (appelé tout d'abord "coucher de soleil" par Antonio Stradivarius) et ses pérégrinations. Parce qu'il lui en arrive des aventures tout au long de son existence !

L'histoire est très intéressante à découvrir; le fait que ce soit le violon qui parle m'a beaucoup plu et j'ai trouvé ça très amusant surtout que l'auteur n'hésite pas à ponctuer chaque chapitre d'humour et de dérision.

Le tout rend l'ouvrage très agréable à lire au point qu'il est difficile de le quitter. Les chapitres sont courts et chaque partie file très rapidement.

J'adore le violon : sa mélodie claire, limpide et douce est un véritablement enchantement pour les oreilles et avec cet ouvrage j'avais l'impression d'entendre la musique à travers les mots.

Milanollo n'hésite pas à nous expliquer qu'un bon violon n'est rien sans un bon archer et que ce duo ne fera des choses exceptionnelles qu'avec un violoniste hors pair. On le sent fier de ce qu'il est, de ce qu'il apporte à la musique mais aussi à ceux qui en ont été propriétaires.

J'ai été très émue par la fin et triste de quitter Milanollo. Je sais déjà, chose rare chez moi, que je relirai avec plaisir ce superbe livre.

"Moi, Milanollo, fils de Stradivarius", c'est le destin fabuleux d'un violon d'exception que je trouve magnifique; c'est aussi un tas de rencontres avec les plus grands violonistes de tous les temps (de Bach à Corey en passant par Viotti mais aussi Teresa Milanollo dont le violon porte désormais le nom) et c'est un style limpide, très agréable et tellement magique qu'il nous fait ressentir tout un tas d'émotions du début à la fin.

C'est une pure beauté littéraire et c'est un très gros coup de coeur pour moi.

Merci à Ellcrys pour m'avoir fait découvrir cet ouvrage et à Zozinette de notre forum "A travers les mots... une histoire" qui m'a permis de le faire sortir de ma PAL.

mardi 12 octobre 2010

Pélerins des ténèbres

Auteur : Serge Brussolo
Editions : Le Masque (2000)
Nbre de pages : 305

Présentation de l'éditeur :
Enfermé dans une cage de fer, dans les oubliettes d'une abbaye, un moine dément raconte que le pèlerinage dont il avait la charge s'est terminé en enfer. Le diable, affirme-t-il, a emporté tous ceux qui l'accompagnaient.
Que se passe-t-il en réalité dans les montagnes où serpente l'interminable route menant aux reliques de saint Gaudémon, martyr jadis supplicié par Caligula, l'empereur fou ? Une chose est sûre, beaucoup de gens disparaissent et les sommets semblent habités par des créatures de légende qui ont fait des pèlerins leur gibier quotidien.
Quel secret, quel complot hérétique tente-t-on de dissimuler sous le masque de la superstition ? Marion, la jeune tailleuse d'ex-voto, sera-t-elle plus chanceuse que ceux qui l'ont précédée sur les chemins du mystère... ou succombera-t-elle, à son tour, aux sortilèges du pèlerinage maudit ?

Mon avis :

2ème ouvrage de Serge Brussolo que je lis et soyons direct : je suis déçue !

Alors que la quatrième de couverture me laisser présager une lecture fantastique, je n'y ai pas trouvé l'emportement souhaité.

Malgré un personnage intéressant et bien campé (Marion) et une écriture relativement accrocheuse (heureusement !), l'histoire, elle, m'a laissée de marbre.

Jusqu'à la moitié du livre, j'étais curieuse de connaître ce qu'il se passait réellement lors de ce pélerinage et j'étais entourée par une atmosphère pesante et quelque peu fantasmagorique. Je m'imaginais des êtres au-delà du possible mais malheureusement pour moi au bout d'une bonne centaine de pages, j'ai vite compris que j'allais déchanter. Forcément, je n'ai pas du tout adhéré à ce que nous divulguait l'auteur.

J'aurais aimé autre chose que ça !

Du coup, mon avis n'ira pas plus loin parce qu'il est difficile de vous dire ce qui ne m'a pas plu sans véritablement spolier.

J'aurais tout simplement aimé que Serge Brussolo reste dans le contexte fantastique, imaginaire plutôt que ce qui se passe réellement dans l'ouvrage.

J'en attendais vraiment beaucoup, je voulais quelque chose de différent de ce que j'ai lu et je suis frustrée de ne pas l'avoir obtenue.


mercredi 6 octobre 2010

La prophétie Charlemagne

Auteur : Steve Berry
Editions : Le Cherche Midi (2010)
Nbre de pages : 660

Présentation de l'éditeur :
An 1000. Aix-la-Chapelle. Othon III, roi de Germanie, pénètre dans le tombeau de Charlemagne, inviolé depuis 814. Parmi de nombreuses reliques, il y découvre un étrange manuscrit, couvert de symboles inconnus. 1935. Allemagne. Himmler crée un groupe spécial d'archéologues et d'ésotéristes chargés de se pencher sur les racines de la race allemande, des Aryens aux chevaliers teutoniques. Dans la sépulture d'un proche de Charlemagne, ceux-ci trouvent un manuscrit montrant les mêmes symboles que ceux découverts neuf siècles plus tôt à Aix-la-Chapelle. 2008. Afin d'élucider la mort mystérieuse de son père, Cotton Malone va devoir déchiffrer les énigmes entourant ces deux manuscrits. Du coeur de l'Allemagne aux glaces de l'Antarctique, en passant par un monastère de la région de Toulouse, c'est un puzzle passionnant qui l'attend, à travers l'histoire, les cultures et les civilisations. Fourmillant de détails passionnants, depuis le formidable bouleversement du savoir à l'époque de Charlemagne jusqu'aux expéditions nazies au pôle Sud et au Tibet, ce roman exceptionnel ensorcelle le lecteur de la première à la dernière ligne.

Mon avis :

J'ai reçu cet ouvrage par le biais du Top Lecteur de France Loisirs et très honnêtement j'ai trouvé l'ensemble assez moyen.

Malgré le fait qu'il y ait des recherches indéniables effectuées par l'auteur pour faire son livre, l'histoire est tout de même trop simple à mon goût.

Mis à part les parties concernant Charlemagne que j'ai beaucoup aimées car elles m'ont permis d'en apprendre davantage sur l'empereur carolingien, celles qui mettaient en avant l'Ahnenerbe ne m'ont pas forcément plu.

J'ai trouvé que c'était moins crédible que dans d'autres ouvrages où il était aussi question de cette organisation nazie.

Du coup, ma lecture avait des hauts et des bas et je n'étais pas vraiment motivée pour la poursuivre.

L'écriture de l'auteur y est aussi pour beaucoup. J'ai trouvé son style trop simple, ses personnages trop caricaturaux et peu vraisemblables (je me suis demandée si une femme de plus de 80 ans pouvait réellement agir comme celle du livre).

J'ai trouvé l'histoire très longue à lire même si l'auteur essayait de mettre du suspense à chaque fin de chapitre histoire de garder son lecteur en haleine. La solution au problème était résolu dans le chapitre suivant, bien entendu.

En allant davantage à l'essentiel, je crois qu'on aurait gagné en pages, en perte de temps et en ennui. J'ai pointé du nez bon nombre de fois...

Cotton Malone, le "héros" du livre, ne m'a pas convaincue ni touchée, bien au contraire. Le fait qu'il se trouve systématiquement embringué dans des guets-apens m'a saoûlée. De plus, j'ai eu comme une impression de déjà vu et une étrange ressemblance avec Dirk Pitt, créé par Clive Cussler, que j'adore tant par son charisme que par son humour.

Mais la ressemblance ne va pas plus loin que le simple héros qui cherche un trésor ou une vérité qu'on lui cache. J'ai trouvé Cotton Malone beaucoup plus creux, sans intérêt réel. Peut-être est-ce dû au fait que La prophétie Charlemagne est le 4ème tome d'une série qui met en avant Cotton Malone. J'aurais peut-être dû lire les premiers ouvrages pour mieux le connaître.

Quoi qu'il en soit, et mis à part le personnage qui ne m'a pas accrochée, j'aurais voulu qu'il y ait plus d'action, ce qui n'est pas vraiment le cas. Tout se fait dans un calme relatif et tout en finesse. Ce n'est pas du tout ce que j'attends d'un livre d'aventure.

Pour moi, ce sera donc un livre qui se lira au bord de la plage si vous n'avez rien d'autre à portée de main, uniquement pour se détendre et sans chercher à savoir ce qui est vrai ou non dans l'Histoire.

L'auteur joue avec la fiction et la réalité, le passé et le présent et si en général j'adore ce genre là, ici la sauce n'a pas du tout pris avec moi et je le regrette amèrement.

Je remercie néanmoins France Loisirs pour l'envoi et la découverte de cet ouvrage.

mardi 5 octobre 2010

Volkswagen blues

Auteur : Jacques Poulin
Editions : Babel (1999)
Nbre de pages : 323

Quatrième de couverture :
- Quand partons-nous sur la Piste de l'Oregon ? demanda-t-elle brusquement. - Vous n'avez pas envie qu'on se sépare ? dit l'homme au lieu de répondre. - Non, dit-elle. - Pourquoi ? Elle alla chercher le petit tabouret en simili-cuir, elle tendit sa brosse à l'homme et s'assit en lui tournant le dos. - Parce que je suis attachée au vieux Volkswagen, dit-elle. -L'homme se mit à lui brosser les cheveux délicatement, à petits coups, comme il l'avait vue faire plusieurs fois. - Le vieux Volks peut tomber en ruine à n'importe quel moment, dit-il. - On verra, dit la fille. - Vos cheveux sont doux. Ils sont noirs comme le poêle, mais je n'en ai jamais vu d'aussi doux. - Merci. Quand est-ce qu'on part ? - Vous pensez vraiment que Théo est allé sur la Piste de l'Oregon ? demanda l'homme. - Oui, c'est ce que je pense, dit-elle.

Mon avis :

Volkswagen blues est le deuxième titre que je lis de Jacques Poulin et je dois dire que je n'ai pas été emballée par cette lecture.

Le problème ne vient pas du tout de l'écriture de l'auteur qui est toujours aussi fantastique. Avec de simples mots, Jacques Poulin emporte son lecteur là où il l'a décidé mais il donne aussi une vie à une simple voiture, à un fleuve... Tout devient vivant, avec une âme, et ça m'a beaucoup plu.

Là où le bât blesse c'est plutôt dans l'histoire elle-même. Cette quête que mène Jack qui n'est finalement qu'un prétexte pour aller d'un endroit à un autre. Si les descriptions historiques des différents sites traversés sont intéressantes à découvrir, le personnage de Jack m'a laissée totalement indifférente.

Je me suis aussi demandée à quoi servait le personnage de "La Grande Sauterelle" vis-à-vis de Jack. Certes, elle l'aide à aller du point A au point B et à résoudre certaines de ses interrogations mais quand on connaît la fin il y a un gros désappointement qui se montre.

Je n'ai pas trouvé qu'ils se complétaient ou qu'une quelconque relation allait s'installer entre eux (même si je l'avais espéré). On les sent relativement distant l'un envers l'autre et même si les histoires qu'ils se racontent et dont on profite forcément, ça ne va pas plus loin.

Je m'attendais vraiment à autre chose avec ce livre et je sors de là un peu déçue avec le sentiment qu'il ne s'est pas passé grand'chose.

Malgré tout, je compte bien poursuivre ma découverte de l'auteur dont la plume exquise m'a conquise.



vendredi 1 octobre 2010

Récapitulatif de mes lectures de septembre 2010

Quand je disais que mon rythme de lecture s'était considérablement réduit suite à la rentrée scolaire, rien n'est plus vrai quand on se rend compte le nombre de livres que j'ai pu lire en septembre par rapport à août. Voilà ce que ça donne :

- Des éclairs de Jean Echenoz
- Les étranges talents de Flavia de Luce d'Alan Bradley
- De fièvre et de sang de Sire Cédric
- La guerre de la sor'cière de James Clemens (T3 des "Bannis et les proscrits")
- La couleur bleue de Jörg Kastner
- L'ombre de l'assassin de James Clemens (T1 des "Chroniques des Dieux")

Non vous ne rêvez pas, seuls 6 livres ont pu être lus durant ce mois de septembre. Mis à part De fièvre et de sang que j'ai littéralement dévoré (à peine 2 jours) et ce sera d'ailleurs mon coup de coeur du mois, il m'était impossible de lire en quelques jours les autres ouvrages. Je mets dorénavant entre 10-15 jours pour venir à bout d'une lecture (bon il faut dire aussi que ce sont des pavés).

Malgré ça, je continue mes découvertes qui sont toujours très bonnes même si je peux avoir quelques déceptions. Je préfère, et de loin, prendre mon temps et savourer un ouvrage plutôt que le bâcler et passer totalement à côté.

J'espère faire autant en octobre sinon mieux vu que les ouvrages sélectionnés sont moins importants en nombre de pages.